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Comment les religions font face à leurs dépensesLa Tour de Garde 1972 | 15 juin
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comme le fait l’église baptiste Brown Memorial à Brooklyn. Au début de l’année, chacun de ses membres reçoit un paquet de cinquante-deux enveloppes portant le même numéro. Au moment de la quête, les paroissiens en déposent une dans la corbeille. Ces enveloppes étant numérotées, il est possible aux responsables de l’Église de savoir quelle somme chaque membre a versée au cours de l’année et s’il l’a donnée régulièrement.
Certains ecclésiastiques de New York sont de véritables hommes d’affaires. Chaque mois, ils envoient un relevé de compte à leurs paroissiens pour leur rappeler ce qu’ils doivent. Un prédicateur de l’Église congrégationaliste du Vermont a installé à l’entrée de son église un distributeur de cartes de crédit à l’usage de ceux qui préféraient utiliser ce moyen. Nombreuses sont les Églises qui préconisent le paiement de la dîme, c’est-à-dire le dixième du revenu, et certaines vont même jusqu’à l’exiger.
Il ne faut pas oublier les publicitaires dont la profession est de faire rentrer de l’argent à des fins particulières, par exemple, la restauration ou la construction d’une église. Le livre L’Église en tant que patron, quêteur et actionnaire (angl.) dit ceci : “Aider les Églises à remplir leurs coffres est devenu une affaire de spécialistes.” Au premier rang des agences spécialisées dans cette activité, citons l’agence Ketchum. Cette société ainsi que d’autres appartiennent à l’Association américaine des collecteurs de fonds.
Les Églises recourent fréquemment au bingo (sorte de loto) et à d’autres jeux de hasard, pour se procurer de l’argent. Récemment, un nouveau jeu a été lancé, il s’agit des “Nuits de Las Vegas”. Sous le titre “Le bingo est éclipsé par les néons des Nuits de Las Vegas”, le Daily News de New York (2 mars 1971) expliquait comment les Nuits de Las Vegas ont remplacé le bingo comme source de revenus. L’article déclarait : “Dans la soirée de samedi dernier, plus de 500 personnes sont venues au Centre juif de Holliswood, dans le Queens, pour tenter leur chance en jouant aux cartes, aux dés, au dollar porte-bonheur et à la roue de la fortune. L’Église de Notre-Dame de Lourdes, au Village de Queens, présente une Nuit de Las Vegas où l’on joue au poker ou à d’autres jeux d’argent. Le prix d’entrée est de 1 dollar, et les rafraîchissements sont gratuits.” Une église catholique a fait rentrer dans ses caisses 26 000 dollars, grâce à une seule Nuit de Las Vegas, organisée récemment.
N’avez-vous pas constaté vous-même que les Églises protestante, catholique et juive utilisaient certaines de ces méthodes pour faire face à leurs dépenses ? Remarquez également que toutes ces méthodes sont fondamentalement les mêmes. Plutôt que d’encourager les dons spontanés, elles exercent des pressions, subtiles ou autres, et font même appel à l’égoïsme comme dans le cas du jeu.
Qu’en est-il des témoins chrétiens de Jéhovah ? Laquelle de ces méthodes utilisent-ils ? Aucune ; en fait, ils ne font même pas circuler de plateau pour la quête. Dans ce cas, comment couvrent-ils les dépenses nécessitées par leurs activités religieuses, que ce soit sur le plan local, national ou international ?
Les témoins insistent beaucoup sur le fait que les dons doivent être volontaires et spontanés, autrement dit il faut qu’ils viennent du cœur. D’ailleurs, dès les premiers temps de l’histoire moderne des témoins de Jéhovah, ceux-ci se sont donné pour règle de ne jamais faire circuler de plateau pour la quête ou de solliciter de l’argent. Ils étaient convaincus que Jéhovah toucherait le cœur de son peuple pour que ce dernier pourvoie toujours aux fonds nécessaires à l’expansion de l’œuvre de prédication de l’Évangile.
Une boîte à contributions est placée dans tous les lieux de réunion des témoins. Ceux qui désirent soutenir le culte peuvent y déposer une contribution en rapport avec leurs ressources. Il n’y a pas d’enveloppes ni de numéros d’identification. Pour que les donateurs connaissent le montant total des contributions reçues et la manière dont elles ont été utilisées, un relevé de compte est lu tous les mois devant la congrégation. De plus, de nombreux témoins envoient aux sièges nationaux et internationaux des contributions volontaires destinées à faire avancer l’œuvre missionnaire dans d’autres parties du monde.
À votre avis, laquelle des méthodes précitées ressemble le plus à celles qu’utilisaient Jésus et ses apôtres, les fondateurs du christianisme ? Avez-vous jamais lu dans la Bible que Jésus ou l’un quelconque de ses disciples sollicitait la dîme, faisait circuler une corbeille ou un plateau pour la quête ou recourait aux jeux de hasard ? Quand Jésus envoya ses douze apôtres, il leur donna cet ordre précis : “Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.” (Mat. 10:8). Mais Jésus et ses apôtres n’avaient-ils pas des dépenses à couvrir ? Si, et la Bible nous apprend qu’ils avaient une “cassette”. (Jean 12:6). D’où venait l’argent qu’elle renfermait ? Sans aucun doute de contributions volontaires. Luc précise qu’un certain nombre de femmes accompagnaient Jésus et ses apôtres tandis qu’ils allaient de ville en ville, et elles “les servaient sur leurs biens”. (Luc 8:3.) Plus tard, l’apôtre Paul donna un bel exemple en tant que véritable ministre de Jésus-Christ ; en effet, il travailla de ses mains “pour ne pas mettre de fardeau coûteux sur aucun de vous”. De même aujourd’hui, parmi les témoins de Jéhovah il n’y a pas de clergé rémunéré, imposant un fardeau aux congrégations. — I Thess. 2:9 ; Actes 20:34.
Les nouveaux venus à la Salle du Royaume des témoins de Jéhovah sont frappés de voir que ceux-ci n’utilisent pas du tout les méthodes employées par leurs Églises pour couvrir les frais de culte. Une femme a déclaré : “Dans mon Église, j’avais l’impression qu’on ne s’intéressait qu’à mon argent ; nous étions des donateurs très généreux. En revanche, à la Salle du Royaume, on ne m’a jamais donné ce sentiment.” Dans ce domaine, les témoins de Jéhovah se laissent guider par le principe suivant exprimé par l’apôtre Paul dans II Corinthiens 8:12: “Car si l’empressement est là d’abord, il est particulièrement agréable selon ce que quelqu’un a, non selon ce que quelqu’un n’a pas.”
Le lieu de culte que vous fréquentez est-il attaché à ces principes bibliques ? Non ? Dans ce cas, croyez-vous que Dieu vous approuvera si vous continuez de fréquenter une organisation qui méprise les principes de sa Parole ?
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1972 | 15 juin
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Questions de lecteurs
● Dans Ésaïe 7:8, il est écrit : “Encore soixante-cinq ans, [et] Éphraïm ne sera plus un peuple.” Quand cela s’est-il accompli ?
Cette prophétie fut donnée après que Pékach, roi d’Israël, eut envahi Juda durant le règne d’Achaz (És. 7:1). Selon la Bible, Pékach régna environ vingt ans, et dans la dix-septième année de son règne, soit en 762 avant notre ère, Achaz devint roi de Juda (II Rois 15:27 ; 16:1). Les soixante-cinq ans de la prophétie d’Ésaïe devaient donc commencer à être comptés peu après 762 avant notre ère. En 740 avant notre ère, les Assyriens envahirent le royaume du Nord, celui d’Israël. Ainsi, ce royaume, dans lequel la tribu d’Éphraïm exerçait le pouvoir, a pris fin environ vingt ans après qu’Ésaïe eut annoncé qu’Éphraïm ‘ne serait plus un peuple’. Toutefois, ce n’est que sous le règne d’Ésar-Haddon, roi d’Assyrie, qu’un peuple étranger fut finalement transplanté dans le territoire d’Israël (Esdras 4:2). C’est donc manifestement avec la déportation des Israélites et la transplantation d’étrangers en Israël qu’Éphraïm ‘ne fut plus un peuple’. Entre la chute du royaume du Nord et le règne d’Ésar-Haddon, il y eut les règnes des rois assyriens Sargon et Sennachérib. Des inscriptions indiquent qu’Ésar-Haddon fut contemporain du roi judéen Manassé (qui régna de 716 à 661 avant notre ère). Ainsi, la période qui va de la proclamation des paroles rapportées dans Ésaïe 7:8 au mouvement de population sous le règne d’Ésar-Haddon s’accorde sans aucun doute avec les soixante-cinq ans de la prophétie d’Ésaïe.
● La Bible indique-t-elle qu’une personne désirant servir Dieu ne doit pas faire usage de tabac ?
La Bible ne mentionne pas le tabac, car, pour autant que le révèlent les annales historiques, il n’était pas utilisé à l’époque où elle fut rédigée. Toutefois, nous pouvons tirer une conclusion concernant l’usage du tabac en examinant les principes bibliques.
Le chrétien est engagé dans une course pour la vie. L’apôtre Paul porta ce fait à l’attention des chrétiens de Corinthe qui connaissaient très bien les jeux Isthmiques qui se déroulaient près de leur ville. Les participants à ces jeux suivaient un programme d’entraînement qui occupait pratiquement tout leur temps, sous la surveillance étroite
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