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Faire de bonnes œuvres chrétiennesLa Tour de Garde 1958 | 1er juillet
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clergé et laïques était étrangère à l’église primitive, de sorte que Saint-Paul n’aurait pas pu ajouter “ clergé et laïques ” à la liste des Juifs et des gentils, des esclaves et des libres, des riches et des pauvres, des hommes et des femmes qui sont un en Christ. S’il avait vécu au deuxième siècle, cependant, il aurait pu allonger ainsi sa liste. ” — The Christian Century, 12 octobre 1955.
Cependant, cela ne signifie pas que pour faire de bonnes œuvres chrétiennes, il faille monter en chaire ou à la tribune publique et y prêcher. On peut trouver de nombreuses occasions de rendre témoignage dans sa propre maison, au lieu de son travail ainsi qu’en faisant ses emplettes ou en voyage. On peut aussi provoquer les occasions en allant de maison en maison, en abordant les étrangers au coin des rues ou sur les places de marché, toutes méthodes que Paul et les apôtres employèrent. — Actes 5:42 ; 17:17 ; 20:20.
Naturellement, pour être capables en tous temps de nous défendre devant quiconque nous demande raison de l’espérance qui est en nous, il nous faut nous appliquer à l’étude de la Parole de Dieu et suivre le conseil de Paul : “ Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n’a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité. ” Il est aussi nécessaire de nous rassembler pour coopérer et nous instruire mutuellement. — I Pierre 3:15 ; II Tim. 2:15 ; Héb. 10:25.
Nous voyons donc que, bien que les chrétiens doivent faire un travail honnête et ne pas négliger les œuvres de charité, les œuvres qui les identifient comme chrétiens sont celles consistant à pourvoir aux besoins spirituels du peuple en rendant témoignage au nom et au royaume de Dieu.
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Dioclétien essaya de détruire le christianismeLa Tour de Garde 1958 | 1er juillet
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Dioclétien essaya de détruire le christianisme
JÉSUS dit à ses disciples : “ S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi. ” Dès les temps primitifs, le Diable a usé de divers moyens pour détourner les hommes de leur adoration de Jéhovah Dieu. Subtilement, il a employé le matérialisme, s’adressant au désir de posséder les choses du monde ou l’approbation des hommes, ajoutant à cela l’opposition violente dans le dessein de frapper de terreur ceux qui tiennent ferme ; et lorsqu’il ne réussissait pas à les détourner par ces moyens il cherchait à les exterminer, comme dans le cas de Jésus-Christ. — Jean 15:20 ; Prov. 29:25.
Après que le Christ eut été mis au poteau, une violente persécution s’abattit sur l’assemblée chrétienne, à la fois de la part de la populace et de celle du gouvernement. De cruelles persécutions éclatèrent dans différentes localités, puis cessèrent. Mais, au quatrième siècle, sous l’empereur romain Dioclétien, un programme d’inspiration démoniaque fut exécuté à travers tout l’empire en vue d’effacer toute trace du christianisme. Une médaille de Dioclétien, attestant cette épuration, porte l’inscription : “ Le nom des chrétiens est éteint1. ”
Les effets du christianisme ne pouvaient passer inaperçus dans le monde romain. La véritable adoration est plus qu’une simple forme de dévotion ; elle affecte toute la manière de vivre de ceux qui la pratiquent. Et ceux qui y adhèrent y croient et en parlent aux autres avec persuasion. “ Les prêtres païens, ayant des craintes bien fondées que le christianisme, pour leur grand et durable préjudice, étende partout ses victoires, s’efforcèrent d’exciter Dioclétien, qu’ils savaient timide et crédule, au moyen d’oracles inventés et d’autres supercheries, à persécuter les chrétiens2. ” Quand leurs efforts échouèrent, ils influencèrent son beau-fils Galère qui gouvernait la partie septentrionale de l’empire sous la direction de Dioclétien.
Galère passa l’hiver dans le palais à Nicomédie avec l’empereur. Le 23 février 303, le jour de la fête du dieu romain Terminus, les efforts de Galère commencèrent à produire leurs mauvais fruits quand ses hommes prirent d’assaut le principal lieu de réunion des chrétiens de Nicomédie et, ne trouvant rien d’autre, brûlèrent des copies des Écritures. Le lendemain, un édit général était publié : toutes les églises chrétiennes devaient être démolies, les livres et les Bibles, brûlés. Les chrétiens étaient déclarés déchus des droits civils. Ceux d’entre eux appartenant au commun peuple, s’ils restaient fermes, devaient être réduits à l’esclavage. Les esclaves ne pourraient jamais être affranchis. Bien qu’au début “ on empêchât les juges de répandre le sang (...) toute autre mesure sévère était permise, voire recommandée ”, et, bientôt, le refus des chrétiens de livrer leurs livres fut considéré comme une raison suffisante de les punir de mort3. Ce fut un effort vigoureux pour détruire la Bible et tout souvenir d’elle, si cela était possible.
Lorsqu’une personne, touchée par l’édit, déchirait par vengeance la proclamation, on la saisissait, la torturait de la façon la plus cruelle et finalement la rôtissait vivante en châtiment. Soit par hasard ou à dessein, le feu se déclara deux fois en deux semaines consécutives dans la chambre à coucher de Dioclétien. Il n’a jamais été prouvé si l’incendie fut provoqué par des prétendus chrétiens ou par le perfide Galère. Mais on se servit habilement de ces incidents ainsi que d’autres troubles pour soulever la haine de Dioclétien contre les chrétiens. L’empereur, qui avait tout d’abord laissé à Galère l’initiative des persécutions, y prit ensuite une part active. Un certain nombre de chrétiens servaient, semble-t-il, dans le palais même, quelques-uns étant chargés d’une grande responsabilité ; même eux ne furent pas épargnés.
Quand Dioclétien vit que ses lois n’avaient pas amené les chrétiens à abandonner leur culte, il entra en fureur. “ Le ressentiment, ou les craintes de Dioclétien, le firent sortir à la longue hors des limites de la modération dans lesquelles il s’était maintenu jusqu’alors, et il proclama, dans une série de sévères édits, son intention d’abolir le nom de chrétien (...) Il fut ordonné aux gouverneurs des provinces d’appréhender toutes les personnes d’ordre ecclésiastique ; et les prisons, destinées aux plus vils des criminels, furent bientôt remplies ” de ceux qui occupaient des positions de surveillance dans les groupes3. Cet édit fut bientôt suivi d’un autre, qui “ ordonnait que tous ces prisonniers soient contraints, par les tortures et les châtiments, à offrir des sacrifices aux dieux2 ”. Il espérait que s’il parvenait à leur faire violer leur intégrité, d’autres suivraient leur exemple.
Eusèbe relate comment certains frères furent martyrisés à titre d’exemples pour terroriser les groupes. Il dit que “ l’ordre avait été donné que ceux qui étaient en prison devaient être libérés s’ils offraient des sacrifices, mais qu’ils seraient mutilés par des tortures sans nombre s’ils refusaient ”. Dans un certain cas, l’homme reçut “ l’ordre de sacrifier ; et, comme il refusait, on ordonna de l’élever bien
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