Soyez courageux et forts par la foi
“ Fortifie-toi et aie bon courage, pour accomplir avec soin toute la loi (...), afin que tu réussisses (agisses sagement, NW). ” — Josué 1:7, AC.
1. Comment Judas agit-il en agent perfide du Diable, et qu’est-ce qui indique qu’il avait bien préparé son coup ?
C’ÉTAIT la nuit de la pâque, le 14 nisan de l’an 33 de notre ère. Il se tramait quelque chose à Jérusalem cette nuit-là, — une trahison ! Le traître avait bien préparé son coup. Il n’avait rien laissé au hasard. C’était une nuit de pleine lune mais prévoyant, le perfide avait fait prendre à ses amis des flambeaux et des lanternes pour éclairer les sentiers du mont des Oliviers, où sûrement ils trouveraient Jésus. Ne pouvait-il pas y avoir des nuages cachant la lune et permettant au Maître de se dissimuler dans l’ombre des oliviers ? “ Judas donc, menant la cohorte et des gardes détachés par les grands prêtres et les Pharisiens, arrive là avec des lanternes, des torches et des armes. ” Enfin, Judas se dévoilait comme l’agent du Diable, le disciple déloyal de Jésus-Christ ; le voilà menant la bande qui allait mettre la main sur le Fils de Dieu. Judas “ connaissait bien l’endroit, car Jésus et ses disciples s’y étaient maintes fois réunis ”. — Jean 18:2, 3, Jé.
2. a) Pourquoi Jésus ne fut-il pas surpris par la trahison ? b) Comment fit-il preuve de courage ?
2 Jésus n’était pas pris à l’improviste. Il n’ignorait pas que cette nuit-là il serait trahi et que ce même jour de la pâque il mourrait sur un bois de supplice. “ Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin. ” (Jean 13:1, Jé). L’heure était venue, en effet ; le Christ entendait le crissement des pas et voyait s’approcher les lanternes. “ Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s’avança et leur dit : Qui cherchez-vous ? Ils lui répondirent : Jésus le Nazaréen. C’est moi, leur dit-il. ” (Jean 18:4, 5, Jé). Pour dire cela, il fallait du courage, car Jésus savait qu’ils voulaient le faire mourir !
3. a) Pendant qu’il se trouvait avec ses fidèles disciples dans une grande pièce à Jérusalem, comment Jésus montra-t-il qu’il savait ce qui allait lui arriver ? b) Comment sa prière faite à Gethsémané refléta-t-elle son courage ?
3 Quelques heures auparavant, dans une grande pièce située “ à l’étage ” d’une maison à Jérusalem, Jésus avait inauguré avec ses onze fidèles disciples quelque chose de nouveau. Judas n’en était pas au courant. Il avait déjà quitté la chambre haute quand Jésus, “ prenant du pain et rendant grâces, (...) le rompit et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui va être donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. Il fit de même pour la coupe après le repas, disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui va être versé pour vous ”. (Luc 22:19, 20, Jé.) Jésus savait que pour accomplir la volonté de son Père, il lui fallait mourir. À Gethsémané, il pria si intensément que “ sa sueur devint comme de grosses gouttes de sang qui tombaient à terre ”. Dans sa prière, il dit à son Père : “ Que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne ! ” (Luc 22:42, 44, Jé). Il fallait du courage pour prier ainsi.
4. Comparez le courage de Jésus avec la bravoure de Pierre.
4 Jésus-Christ possédait une force intérieure et une entière confiance en Jéhovah Dieu, son Père, quand il s’avança au clair de lune et à la lumière des torches et des lanternes pour affronter ces hommes armés d’épées et de bâtons. Après qu’il se fit connaître, “ ils reculèrent et tombèrent à terre. Il leur demanda à nouveau : Qui cherchez-vous ? Ils dirent : Jésus le Nazaréen. Je vous dis que c’est moi, reprit Jésus ”. (Jean 18:4-8, Jé.) Il ne craignait aucun homme car il espérait en Jéhovah ! Il était calme mais courageux. À la différence de Jésus, Pierre, le disciple impétueux, allait faire preuve d’une bravoure momentanée. Selon l’historien Marc, “ aussitôt arrivé, [Judas] s’approcha de [Jésus] en disant : Rabbi, et il le baisa. Les autres mirent la main sur lui et l’arrêtèrent. Alors l’un des assistants, dégainant son glaive, frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l’oreille ”. (Marc 14:45-47, Jé.) Cet esclave s’appelait Malchus. Jésus dit à Pierre : “ Remets ton glaive dans le fourreau. La coupe que m’a donnée le Père, ne la boirai-je pas ? Alors la cohorte, le tribun et les gardes des Juifs se saisirent de Jésus et le lièrent. Ils le menèrent d’abord chez Anne, car c’était le beau-père de Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là. ” — Jean 18:10-13, Jé.
5. Même quand il était durement éprouvé par l’ennemi, à quoi Jésus refusa-t-il de recourir, et en quels termes dénonça-t-il la lâcheté de ses adversaires ?
5 Jésus ne manifesta pas son courage en combattant avec des armes charnelles et il n’approuva pas cette façon de faire chez ses disciples. C’est pourquoi il toucha l’oreille de l’homme que Pierre avait frappé et le guérit. Puis, calmement et courageusement, “ Jésus dit à ceux qui s’étaient portés contre lui, grands prêtres, chefs des gardes du temple et anciens : Suis-je un brigand que vous vous soyez mis en campagne avec des glaives et des bâtons ? Alors que chaque jour j’étais avec vous dans le temple, vous n’avez pas porté la main sur moi. Mais c’est votre heure et le règne des ténèbres ”. (Luc 22:52, 53, Jé.) Satan, l’ennemi de Jéhovah Dieu et du Fils de Dieu, ne fit pas arrêter Jésus en plein jour, pendant qu’il prêchait au temple. Il fit agir ses suppôts furtivement, la nuit. Une personne qui est remplie de haine, comme le Diable, ne peut supporter la lumière. “ Celui qui prétend être dans la lumière tout en haïssant son frère est encore dans les ténèbres. ” (I Jean 2:9, Jé). Jésus avait bien dit : “ Mais c’est votre heure et le règne des ténèbres. ” Il fallait du courage pour ne pas se défendre dans ces circonstances !
6, 7. a) Sur qui Jésus comptait-il au moment de sa grande épreuve, et pourquoi ? b) Par contre, que firent ses disciples au moment de son arrestation ?
6 Les disciples de Jésus profitèrent de cette discussion pour se retirer, “ et, l’abandonnant, ils s’enfuirent tous ”. (Marc 14:50, Jé.) Pendant qu’on emmenait Jésus chez le grand prêtre, Pierre le suivait à une certaine distance. “ Cependant Simon-Pierre, avec un autre disciple, suivait Jésus. Ce disciple était connu du grand prêtre. Il entra avec Jésus dans la cour du grand prêtre, tandis que Pierre restait à la porte, dehors. L’autre disciple, celui qui était connu du grand prêtre, sortit donc ; il dit un mot à la portière et fit entrer Pierre. ” (Jean 18:15, 16, Jé). Mais ces deux disciples eurent-ils alors le courage de prendre fait et cause pour Jésus-Christ ? Possédaient-ils, comme Jésus, la foi et la force nécessaires pour tenir bon tout seul devant les chefs religieux juifs, et plus tard devant les dirigeants romains ? Ils auraient à passer par de telles épreuves. Quant à Jésus, il était en train de subir l’épreuve concluante de son courage. Il se rendait pleinement compte de l’importance du combat qui l’opposait à Satan. Jésus espérait en Jéhovah ! Il montrait l’exemple que tous ceux qui aiment la vie doivent suivre. Il était autorisé à dire : “ Aie courage et que ton cœur soit ferme ! Espère en Jéhovah ! ” — Ps. 27:14, AC.
7 Plus tôt cette même nuit du 14 nisan, Jésus avait dit à ses onze fidèles disciples : “ Vous êtes, vous, ceux qui sont demeurés constamment avec moi dans mes épreuves ; et moi je dispose pour vous du Royaume, comme mon Père en a disposé pour moi. ” Puis, s’adressant à Pierre, il déclara : “ Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés pour vous cribler comme le froment ; mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères. ” Pierre répondit : “ Seigneur, je suis prêt à aller avec toi et en prison et à la mort. ” Mais Jésus ajouta : “ Je te le dis, Pierre, le coq ne chantera pas aujourd’hui que par trois fois tu n’aies nié me connaître. ” (Luc 22:28-34, Jé). Jésus savait que Satan s’efforcerait de cribler les chrétiens comme le froment et que, par suite, ils avaient tous besoin d’augmenter leur foi. Ils avaient besoin d’un aide — le saint esprit de Dieu — c’est pourquoi Jésus leur fit la promesse suivante : “ Je vous dis la vérité : il vaut mieux pour vous que je parte ; car si je ne pars pas, le Paraclet (l’aide, NW) ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai. Et quand il viendra, il confondra le monde en matière de péché, en matière de justice et en matière de jugement. ” — Jean 16:7, 8.
UN AIDE QUI DONNE DU COURAGE
8. Quel aide Dieu envoya-t-il à la Pentecôte pour donner du courage aux fidèles disciples, et selon quelle prophétie ? Qu’en résulta-t-il ?
8 Cet aide vint à la Pentecôte, quand les fidèles disciples de Jésus-Christ reçurent l’effusion du saint esprit de Dieu, lequel les incita à annoncer en de nombreuses langues “ les choses magnifiques de Dieu ”. (Actes 2:11, Da.) Selon Pierre, ce fut là un accomplissement de la prophétie de Joël : “ Il se fera dans les derniers jours, dit le Seigneur, que je répandrai de mon esprit sur toute chair ”, — sur des fils et des filles, des jeunes gens et des vieillards, et sur des esclaves. Pierre insista sur le point suivant : “ Dieu l’a ressuscité, ce Jésus ; nous en sommes tous témoins. Et maintenant, ayant été exalté à la droite de Dieu, il a reçu du Père l’esprit saint, objet de la promesse, et l’a répandu. C’est là ce que vous voyez et entendez. ” (Actes 2:17, 32, 33, Jé n. m.). Ce jour de la Pentecôte, “ environ trois mille âmes ” furent ajoutées à l’assemblée chrétienne. Les hommes à cette époque purent voir et entendre les puissants effets de cet aide, et de nos jours, les hommes constatent que cet aide est toujours présent, chez les témoins de Jéhovah.
9. Comment le comportement de Pierre la nuit de l’arrestation de Jésus, montre-t-il qu’il avait besoin du secours divin ?
9 Quand Jésus fut arrêté, lié et amené devant le grand prêtre, Pierre et les autres disciples n’avaient pas encore reçu le secours de cet aide ou don du saint esprit. Aussi, Pierre resta-t-il à la porte de la cour du grand prêtre, se demandant ce qui allait arriver à Jésus. “ La jeune servante de la porte dit alors à Pierre : N’es-tu pas, toi aussi, des disciples de cet homme ? Lui répondit : Je n’en suis pas. ” (Jean 18:17, Jé). Luc nous raconte en termes émouvants comment Pierre nia qu’il était Galiléen comme Jésus. À celui qui l’avait interrogé, Pierre répondit : “ Mon ami, je ne sais ce que tu dis. Et au même instant, comme il parlait encore, un coq chanta, et le Seigneur, se retournant, fixa son regard sur Pierre. Pierre alors se souvint de la parole du Seigneur, qui lui avait dit : Avant que le coq chante aujourd’hui, tu m’auras renié trois fois. Et sortant dehors, il pleura amèrement. ” (Luc 22:60-62, Jé). Pierre avait besoin du secours divin, de la foi, du saint esprit et de la fréquentation de ses frères chrétiens. Jésus, au contraire, faisait preuve d’une foi magnifique en son Père céleste. Aucun homme ne l’aidait. Il ne lui restait qu’à espérer en Jéhovah. C’est ce qu’il faisait et voilà pourquoi il était courageux.
10. Comment Jésus avait-il préparé ses disciples en vue des épreuves qu’ils auraient à subir, et pourquoi devait-il mourir ?
10 Jésus avait pourtant prévenu ses disciples de ces événements et des épreuves qu’auraient à subir les chrétiens intransigeants. Voici son avertissement : “ Je vous ai dit cela pour vous préserver du scandale (pour vous éviter de trébucher, NC). On vous exclura des synagogues. L’heure vient même où qui vous tuera estimera rendre un culte à Dieu. Ils en arriveront là pour n’avoir connu ni le Père ni moi. Mais je vous ai dit cela, pour qu’une fois cette heure venue, vous vous rappeliez que je vous l’ai dit. Je ne vous l’ai pas dit dès le commencement, parce que j’étais avec vous. Maintenant je vais à celui qui m’a envoyé et aucun de vous ne me demande : Où vas-tu ? ” (Jean 16:1-5, Jé). Ayant été si étroitement liés à Jésus et voyant qu’il était un homme parfait, le Fils de Dieu, le Messie possédant le pouvoir de faire des miracles, les disciples avaient du mal à comprendre qu’il devait mourir sur le bois de supplice et être ressuscité afin d’établir le Royaume éternel pour lequel il les avait appris à prier. Mais le Christ leur avait dit toutes ces choses parce qu’il savait qu’ils les comprendraient quand ils auraient reçu le saint esprit. Ils ne le recevraient, toutefois, que si Jésus mourait, ressuscitait d’entre les morts et allait auprès de son Père pour préparer une place pour ses 144 000 disciples fidèles.
11. Qu’est-ce qui Permit à Paul de persévérer courageusement en vue du prix céleste ?
11 Songeant à cette place préparée au ciel, l’apôtre Paul a dit : “ Je cours vers le but, en vue du prix que Dieu nous appelle à recevoir là-haut, dans le Christ Jésus. ” (Phil. 3:14, Jé). Pour obtenir ce prix céleste, Paul avançait courageusement. Allait-il se laisser écraser par la pression des épreuves ? Sa foi allait-elle se désintégrer sous les coups des tribulations ? Voici comment il répond à ces questions : “ Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ? selon qu’il est écrit : C’est à cause de toi qu’on nous met à mort tout le jour, qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie. Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ” (Rom. 8:35-37). Ainsi, Paul pouvait persévérer courageusement.
12. a) Comment le fait que Jésus ait vaincu le monde fortifie-t-il ses disciples ? b) Quelle attitude les chrétiens adoptent-ils vis-à-vis des hommes ?
12 Paul possédait une foi si robuste qu’elle résistait à toutes sortes d’épreuves. Votre foi est-elle aussi solide que la sienne ? Ayant subi des épreuves lui-même, Paul pouvait à présent saisir toute la portée des paroles suivantes que Jésus avait prononcées devant ses apôtres le soir de la pâque : “ Voici, l’heure vient, et elle est déjà venue, où vous serez dispersés chacun de son côté, et où vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. ” (Jean 16:32, 33). Jésus voulait dire par là que si ses disciples prenaient courage, eux aussi pourraient vaincre le monde. Le cœur de Jésus était uni ; il ne craignait aucun homme (Ps. 86:11, Da). Comme lui, ses fidèles disciples doivent posséder un cœur courageux et fort par la foi et l’espérance en Jéhovah. Grâce à ce courage, ceux qui marchent sur les traces du Christ, accomplissant la volonté divine, ne craindront aucun ecclésiastique, aucun homme politique ni aucun homme d’affaires ; ils ne glorifieront que le nom de Jéhovah. Ils peuvent respecter les hommes mais non les vénérer ni les craindre. “ La crainte des hommes porte avec elle un piège, mais celui qui se confie en Jéhovah est mis en sûreté. ” — Prov. 29:25, AC.
EXEMPLES HISTORIQUES
13. Comment Moïse nous fournit-il un exemple de courage ?
13 Il existe de nombreux cas de serviteurs de Dieu voués qui firent preuve d’un courage exemplaire. Prenons le cas de Moïse. De même que Jésus exhorta ses disciples à prendre courage, de même Moïse, longtemps auparavant, engagea Josué et toute la nation à s’armer de courage. Moïse lui-même avait manifesté son courage quand il se tint devant Pharaon et lui annonça que dix plaies allaient s’abattre sur l’Égypte. Il lui fallait également du courage pour sortir les enfants d’Israël de ce pays, leur faire traverser la mer Rouge et pénétrer dans le désert de Sinaï. Ce fut aussi un acte de courage que de monter tout seul sur la montagne de Sinaï pour recevoir de Jéhovah Dieu les Dix Commandements, puis d’accepter de guider les enfants d’Israël dans la mise en pratique de ces lois.
14. Fallait-il du courage pour explorer la Terre promise ?
14 Les douze espions choisis par Moïse pour explorer la Terre promise durent, eux aussi, faire preuve de courage. Ces hommes partirent vers le nord, traversèrent le Négueb et pénétrèrent dans la région montagneuse au-delà pour examiner le pays et ses habitants. Ceux-ci seraient-ils forts ou faibles, en grand nombre ou peu nombreux ? Le pays serait-il bon ou mauvais ? Les espions devaient se renseigner sur les villes, les habitations, les camps et les fortifications. Le sol serait-il gras ou maigre ; y aurait-il des arbres ? Avant de les envoyer, Moïse leur déclara : “ Ayez bon courage, et prenez des fruits du pays. ” C’est ce qu’ils firent et “ ils furent de retour de l’exploration du pays au bout de quarante jours ”. (Nomb. 13:17-25.) Qu’avaient-ils trouvé ? Un pays où coulaient le lait et le miel. Pour le prouver, ils montrèrent les fruits qu’ils y avaient cueillis. Ce fut donc un rapport favorable. Mais dix des douze espions eurent peur des habitants qu’ils avaient vus. Ils racontèrent que les villes étaient très grandes et fortifiées et que ce serait une folie de vouloir pénétrer dans ce pays. Caleb, un espion courageux, comme Josué, exprima l’avis contraire, disant : “ Montons, emparons-nous du pays, nous y serons vainqueurs. ” (Nomb. 13:30). Les Israélites se laissèrent effrayer par le rapport des dix et ne mirent pas leur confiance en Jéhovah Dieu. Ils murmurèrent contre Moïse et son frère Aaron, et beaucoup d’entre eux dirent : “ Que ne sommes-nous morts dans le pays d’Égypte, ou que ne sommes-nous morts dans ce désert ! ” — Nomb. 14:2.
15. Qu’est-ce qui empêcha les Israélites d’entrer sans plus tarder dans la Terre promise, et quel encouragement Josué et Caleb leur donnèrent-ils ?
15 La crainte des hommes, la crainte des gouvernements déjà établis dans la Terre promise, voilà ce qui empêcha les enfants d’Israël d’aller plus avant. Pourtant, l’année précédente, ils avaient été délivrés de l’Égypte, traversant la mer Rouge sous la direction de Jéhovah Dieu. Ils auraient dû s’en souvenir. Devant ce manque de foi, Moïse et Aaron tombèrent sur leur visage en présence de toute l’assemblée réunie d’Israël. Josué et Caleb, deux hommes fidèles qui avaient exploré le pays, déchirèrent leurs vêtements, “ et ils parlèrent ainsi à toute l’assemblée des enfants d’Israël : Le pays que nous avons parcouru pour l’explorer est un excellent pays. Si Jéhovah nous est favorable, il nous fera entrer dans ce pays et nous le donnera ; c’est un pays où coulent le lait et le miel. Seulement ne vous mettez pas en rébellion contre Jéhovah, et ne craignez point les hommes de ce pays, car ils seront pour nous une pâture ; leur abri s’est retiré d’eux, et Jéhovah est avec nous, ne les craignez point ”. — Nomb. 14:5-9, AC.
16. Faute de quoi les Israélites durent-ils errer dans le désert ?
16 Si ces Israélites avaient possédé le courage de David, qui vécut plusieurs siècles plus tard, ils se seraient écriés avec enthousiasme : “ Ayez courage, et que votre cœur s’affermisse, vous tous qui espérez en Jéhovah ! ” (Ps. 31:25, AC 31:24, NW). Ils seraient allés de l’avant. Mais, le courage leur faisant défaut, ils durent errer dans le désert. Leur foi était à la mesure de leur courage : nulle ! Aussi furent-ils traités comme des exilés pendant quarante années, jusqu’à la disparition de cette génération incrédule. Quelle honte ! Avec du courage, ils auraient été des vainqueurs !
17. Comment Moïse, à l’âge de 120 ans, montra-t-il sa foi par l’exhortation qu’il fit aux Israélites ?
17 Au bout de quarante ans, les rebelles étaient morts et le moment arriva où la nation devait traverser le Jourdain et entrer dans la Terre promise. Moïse, à présent âgé de 120 ans, allait bientôt mourir. Mais sa foi ne s’était pas affaiblie car c’est avec conviction qu’il déclara à la nation : “ C’est Jéhovah, ton Dieu, qui passera devant toi ; c’est lui qui détruira de devant toi ces nations, et tu les posséderas. Josué sera celui qui passera devant toi, comme Jéhovah l’a dit. ” Puis il donna cette exhortation vigoureuse à la nouvelle génération d’Israélites : “ Soyez forts et remplis de courage ; n’ayez ni crainte ni peur devant [ces ennemis], car Jéhovah, ton Dieu, marche avec toi, il ne te délaissera point et ne t’abandonnera point. ” — Deut. 31:3, 6, AC.
18. Quels conseils Moïse donna-t-il à Josué ? Les Israélites suivirent-ils leur nouveau chef courageux ?
18 S’adressant à Josué, leur chef, Moïse dit : “ Sois fort et rempli de courage, car c’est toi qui entreras avec ce peuple dans le pays que Jéhovah a juré à leurs pères de leur donner, et qui le partageras entre eux. ” (Deut. 31:7, AC). Les Israélites firent-ils preuve de courage et suivirent-ils leur nouveau chef courageux ? L’histoire répond par l’affirmative. Ils traversèrent le Jourdain sous la conduite de Josué et Jéhovah leur donna la victoire sur leurs ennemis.
COURAGEUX POUR ENTRER DANS UN MONDE NOUVEAU
19. Que devaient faire les Israélites pour entrer en possession de leur nouveau pays ?
19 Pour les enfants d’Israël, c’était comme s’ils entraient dans un monde nouveau. Ce pays était très différent du désert, un pays très beau, presque un jardin d’Éden. Mais pour le posséder, ils devaient travailler, voire combattre, mais non par leur propre force. Il fallait avoir confiance en Dieu, car son serviteur Moïse avait déclaré : “ C’est lui qui détruira de devant toi ces nations. ”
20. a) Quelles questions relatives à l’espérance du monde nouveau convient-il de se poser ? b) Comment beaucoup de personnes manifestent-elles la profondeur de leur croyance au monde nouveau ?
20 À la clôture du présent système de choses où nous sommes, combien de personnes auront le courage d’aller de l’avant et d’entrer dans un monde nouveau fondé sur la justice ? Combien de gens désirent un tel monde ? Et combien ont le courage de l’annoncer publiquement de maison en maison ? Et vous, croyez-vous que le Grand Moïse, Jésus-Christ, est mort pour vous, pour vous permettre de vivre ici-bas dans cette terre promise qui sera le nouveau jardin d’Éden ? Combien profonde est votre croyance dans le monde nouveau ? Vous bornez-vous à répéter silencieusement ou dans un édifice religieux la prière qui dit : “ Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ” ? (Mat. 6:10.) Des centaines de milliers d’hommes et de femmes de toutes les nations non seulement prient pour ce Royaume mais encore ils l’annoncent publiquement, comme le firent Jésus et ses fidèles disciples il y a dix-neuf cents ans. Êtes-vous de leur nombre ?
21, 22. Comment pouvons-nous profiter de nos jours des conseils que Josué reçut de Jéhovah ?
21 Lisez ce que Paul écrivit pour nous : “ Toutes ces choses (...) ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous que les fins des siècles (du système de choses, NW) ont atteints. ” (I Cor. 10:11, Da). Mettez-vous à la place de Josué, quand Jéhovah lui a dit : “ Seulement fortifie-toi et aie bon courage, pour accomplir avec soin toute la loi que Moïse, mon serviteur, t’a prescrite. Ne t’en détourne ni à droite ni à gauche, afin que tu réussisses (agisses sagement, NW) dans toutes tes entreprises. Que ce livre de la loi ne s’éloigne pas de ta bouche ; médite-le jour et nuit, afin de t’appliquer à faire tout ce qui y est écrit ; car alors tu prospéreras dans tes voies et tu réussiras (agiras sagement, NW). ” (Josué 1:7, 8, AC). La foi et le courage réussirent à cette époque. Les mêmes deux qualités nous vaudront l’approbation divine aujourd’hui, si nous ne nous détournons pas du “ livre de la loi ”, la Sainte Bible. Lisez ce Livre, étudiez-le et mettez-le en pratique. Absorbez la connaissance de Jéhovah Dieu et de son Fils, car votre vie en dépend. — Jean 17:3.
22 Personne ne peut se permettre de se détourner à droite ou à gauche des enseignements de Jéhovah Dieu. Ce ne serait pas agir sagement. La sagesse vient de Jéhovah. Il est la source de toute connaissance et les renseignements dont les hommes ont à présent besoin sont consignés dans sa Parole écrite. D’aucuns prétendront que la Bible ne correspond plus à notre époque, que c’est un vieux livre d’Histoire. Êtes-vous de cet avis ? Sachez, en tout cas, que c’est dans ce livre que vous trouverez votre salut ! La vie ou la mort — choisissez ! Pour la plupart des gens, ouvrir une Bible, sans parler de l’étudier ou de la discuter avec quelqu’un d’autre, est un acte exigeant du courage. Mais si, pour que Josué agît “ sagement ”, Jéhovah trouvait nécessaire de lui dire : “ Que ce livre de la loi ne s’éloigne pas de ta bouche ; médite-le jour et nuit ”, à combien plus forte raison devrions-nous l’étudier aujourd’hui pour agir “ sagement ” ! Armons-nous du courage nécessaire pour pouvoir le faire. Quiconque croit aux enseignements du Christ et les met en pratique, aura le courage d’agir, même dans les tribulations. Satan, “ le dieu de ce système de choses ”, ne sera pas notre ami, pas plus qu’il ne fut l’ami de Jésus. Au contraire, il fut l’adversaire du Christ, et il est l’ennemi de tous les chrétiens, mais avec du courage, ils peuvent vaincre le monde de Satan.