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La manière dont Jésus mourutLa Tour de Garde 1960 | 15 juillet
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La manière dont Jésus mourut
DANS les derniers jours de son ministère, Jésus subit de cruelles épreuves. Réalisant que l’heure de sa mort approchait “ il prit à part les douze disciples, et il leur dit en chemin : Voici, nous montons à Jérusalem, et le Fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes. Ils le condamneront à mort, et ils le livreront aux (hommes des nations, NW), pour qu’ils se moquent de lui, le battent de verges, et (le clouent sur un poteau, NW) ; et le troisième jour il ressuscitera. ” — Mat. 20:17-19.
Le 14 Nisan, jour de la Pâque, après avoir institué avec ses disciples le mémorial de sa mort, il les emmena à la montagne des oliviers. “ Jésus leur dit : “ Tous, vous trébucherez, car il est écrit : Je frapperai le pasteur et les brebis seront dispersées. ” (Marc 14:27, Li). Jésus n’ignorait pas que cette prophétie, rapportée longtemps auparavant dans Zacharie 13:7, était sur le point de s’accomplir, et il préparait ses disciples à la grande épreuve qui viendrait sur eux.
Il emmena Pierre, Jacques et Jean dans un jardin appelé Gethsémané “ et il commença à éprouver de la frayeur et des angoisses. Il leur dit : Mon âme est triste jusqu’à la mort ” ou, selon An American Translation, il dit en substance : “ Mon cœur se brise presque. ” “ Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face et pria ainsi : Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. Il s’éloigna une seconde fois, et pria ainsi : Mon Père, s’il n’est pas possible que cette coupe s’éloigne de moi sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! ” (Marc 14:32-34 ; Mat. 26:37-39, 42). Une grande responsabilité préoccupait Jésus. Son principal souci était la réhabilitation du nom de son Père. Le salut de l’humanité, ainsi que sa propre vie, dépendaient de sa manière d’agir.
Au début de son ministère terrestre, lorsqu’il fut tenté par Satan dans le désert, le Diable essaya de le détourner de la voie de la fidélité, mais Jésus était résolu à servir uniquement Jéhovah. “ Alors le diable le laissa. Et voici, des anges vinrent auprès de Jésus, et le servaient. ” C’est ainsi également qu’en ce temps d’épreuve qui marqua la fin de sa vie humaine, “ un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier ”. — Mat. 4:11 ; Luc 22:43.
Il est intéressant de considérer ici une prophétie concernant la mort de Jésus rapportée dans Ésaïe 53:10 (Li) : “ Il a plu à Yahweh de le broyer par la maladie. ” De quelle façon précise cela se réalisa-t-il ?
Jésus a certainement beaucoup souffert à Gethsémané. “ Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre. ” (Luc 22:44). Jéhovah permit cela, c’est pourquoi on peut affirmer qu’il rendit Jésus malade. L’agonie de Jésus fut si cruelle qu’elle provoqua une sueur ensanglantée qui tomba sur le sol, de sorte qu’il serait probablement mort si elle n’avait été abrégée. Cependant, on admet que cette maladie fut telle qu’elle assoupit la sensibilité de ses nerfs, rendant supportables les épreuves qu’il avait encore à endurer. Nous voyons là la miséricorde de Jéhovah qui permit à Jésus d’être malade avant d’être cloué sur un poteau de supplice.
Après son arrestation et le simulacre de procès qu’on lui fit subir, Jésus fut flagellé et, sur l’insistance de la foule conduite par le clergé, livré pour être cloué sur un poteau de supplice. Si terrible que fût l’épreuve, la douleur fut sans aucun doute atténuée quelque peu par les épreuves qu’il avait déjà subies et qui avaient assoupi ses nerfs. Plutôt que de permettre à Jésus de souffrir longtemps sur le poteau de supplice ou de laisser les soldats mettre fin à sa vie en lui brisant les os, “ il a plu à Yahweh de le broyer ”, ce qu’il réalisa en le faisant mourir quelques heures après avoir été cloué sur le poteau. Se rendant compte de ce qui se passait, Jésus s’écria : “ Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ” Et, vaincu par la douleur, “ Jésus, ayant poussé un grand cri, expira ”. (Marc 15:34, 37.) Expliquant ce qui se passa, le Dr William Stroud, dans The Physical Cause Of the Death of Christ (La cause physique de la mort du Christ), se réfère à la remarque d’un certain Grüner, qui dit : “ Il est courant pour des personnes dont le cœur est oppressé par une excessive congestion du sang, accompagnée d’anxiété et de palpitations, et qui sont menacées de suffocation, de crier d’une voix forte. ” Jésus mourut vraisemblablement parce que son cœur s’était brisé ou par suite de la rupture de l’une des plus grandes artères.
Cela rendait possible l’accomplissement d’une autre partie importante du dessein de Jéhovah. “ Sans effusion de sang il n’y a pas de pardon. ” (Héb. 9:22). Et, concernant la mort de Jésus, il est écrit : “ Il a livré (versé, NW) son âme à la mort. ” (És. 53:12, AC). Sa mort devait avoir lieu sur un poteau afin que les Juifs croyants puissent être libérés de la malédiction de la loi. Mais, par la mort sur un poteau le sang n’était pas versé, et cette condition était nécessaire pour que les exigences divines en vue de la rémission des péchés de tous les humains croyants fussent satisfaites (Gal. 3:13). Cela se réalisa par le fait que Jéhovah permit que les mains et les pieds de Jésus fussent percés par des clous, que son cœur ou l’une de ses artères se brisât, le sang se répandant ainsi dans son péricarde ou thorax. C’est pourquoi lorsqu’un des soldats lui perça le côté avec une lance, “ il sortit du sang et de l’eau ” (Jean 19:34). De cette façon, bien que Jéhovah mît rapidement fin à l’agonie de son Fils, il fit en sorte que les paroles écrites par les prophètes inspirés s’accomplissent et que les exigences pour le salut fussent satisfaites.
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Deux autelsLa Tour de Garde 1960 | 15 juillet
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Deux autels
Eivind Berggrav, ancien primat de Norvège, écrivit dans The Christian Century de septembre 1953 : “ À certains chrétiens européens, les églises américaines apparaissent parfois avec deux autels, un pour le dollar et un autre pour Dieu. ”
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