Serviteurs de Dieu à plein temps
1. a) Combien de témoins de Jéhovah sont ministres à plein temps ? b) Quelle est la volonté divine à l’égard des vrais chrétiens, telle que l’a démontrée Jésus, et quelle fut à cet égard l’attitude des premiers chrétiens ?
TOUS les témoins chrétiens de Jéhovah baptisés sont des ministres à plein temps. Ils ont voué leur vie à faire la volonté de Dieu et, ayant étudié la Bible, ils savent ce qu’est cette volonté. Jésus-Christ, le principal témoin de Jéhovah, leur a donné l’exemple (Rév. 3:14). Il fut un prédicateur de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu, et communiqua ce message aux hommes, quel que soit l’endroit où ils se trouvaient (Marc 1:14, 15 ; Luc 8:1 ; 4:15, 16 ; 5:27). Il forma ses disciples, afin qu’ils prennent part à cette œuvre. Avant de les quitter, il leur donna l’ordre d’être ses témoins “jusqu’à la partie la plus lointaine de la terre”. (Actes 1:8.) Ils n’en conclurent pas que seuls quelques-uns seraient choisis pour accomplir cette œuvre, tandis que les autres joueraient le rôle de spectateurs. Même les historiens qui ont ridiculisé le christianisme attestent que les premiers chrétiens, qui subvenaient à leurs besoins en qualité “d’ouvriers, de cordonniers, de cultivateurs”, étaient néanmoins des prédicateurs zélés de l’évangilea. Le livre intitulé L’histoire de la civilisation (A History of Civilization), de C. Brinton, J. Christopher et R. Wolff, rapporte : “Le chrétien ne se contentait nullement de ses perspectives de salut individuel. Il n’acceptait pas la volonté de Dieu d’une manière passive. Il fut dès le début un missionnaire ardent, désireux de convertir et sauver autrui.”
2. Quelle preuve avons-nous que cet esprit est toujours vivant ?
2 Cet esprit n’est pas mort ; il est toujours vivant au sein des témoins chrétiens de Jéhovah des temps modernes. Ceux-ci prennent note de la déclaration prophétique de Jésus relative à notre époque, à savoir : “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations, et alors la fin viendra.” (Mat. 24:14). Dans presque deux cents pays, les témoins de Jéhovah consacrent plus de 14 000 000 d’heures chaque mois à l’œuvre prédite par Jésus. En plus de leur prédication, ils assistent régulièrement et prennent part aux réunions de la congrégation.
3. Qu’est-ce qui atteste que chaque témoin de Jéhovah baptisé est un ministre à plein temps ?
3 Pourtant, la prédication de la “bonne nouvelle”, l’assistance aux réunions ainsi que l’étude personnelle et la lecture que l’on fait chez soi, ne remplissent pas toute la vie de chaque témoin de Jéhovah. Comment pouvons-nous dire alors qu’ils sont des ministres à plein temps ? Parce que chacun des aspects de leur vie est affecté par leur ministère. Ils travaillent peut-être comme cultivateurs, fermiers, employés de bureau ou autre, mais ils sont avant tout des ministres de Dieu. C’est ce qu’ils croient et enseignent en qualité de ministres qui détermine le choix de leur travail profane, et c’est aussi ce qui fait d’eux des travailleurs consciencieux (Col. 3:22, 23). Il se peut que leur travail profane change, mais pas leur ministère. Quoi qu’ils fassent, ils le font en gardant présent à l’esprit qu’ils sont ministres de Dieu. Cela influence l’éducation qu’ils donnent à leurs enfants, la conduite de ces derniers quand ils font des achats au marché, lorsqu’ils sont à l’école, en récréation ou assis à table pour prendre un repas. “Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites toutes choses pour la gloire de Dieu.” (I Cor. 10:31). Non seulement dans leur langage, mais également dans leur conduite, ils s’efforcent ‘de faire briller leur lumière’, afin que les autres glorifient Dieu en les observant (Mat. 5:14-16 ; I Pierre 2:12 ; II Cor. 6:3, 4). En conséquence, le fait qu’ils soient des ministres à plein temps, signifie qu’ils sont ministres de Dieu vingt-quatre heures par jour, et cela chaque jour. Et vous, est-ce que vous vous considérez comme un ministre de Dieu à plein temps ?
4. a) Sommes-nous tous en mesure d’accomplir les mêmes choses, au même degré, afin de faire progresser les intérêts du culte pur ? b) Pour plaire à Dieu, avec quel mobile devons-nous servir ?
4 Évidemment, quelques-uns sont peut-être en mesure de faire davantage que d’autres dans certains domaines, pour que progressent les intérêts du culte pur. Tous ne sont pas qualifiés pour être surveillant, tous ne sont pas d’excellents orateurs publics, toutefois, chacun contribue efficacement au bien-être spirituel de la congrégation en accomplissant de bon cœur ce qu’il est capable de faire (Rom. 12:6-8). En outre, nous ne pouvons pas tous consacrer le même nombre d’heures au ministère du champ, mais si nous louons publiquement le nom de Dieu non à regret ou par contrainte, parce que nous cherchons à plaire aux hommes, mais plutôt parce que notre cœur déborde de reconnaissance envers notre Père aimant dans les cieux, notre service sera agréable aux yeux de Dieu. — II Cor. 9:7 ; Héb. 13:20, 21.
LE SERVICE DE PIONNIER EST-IL POUR VOUS ?
5. a) Sur quoi certains se baseront-ils pour déterminer s’ils plaisent ou non à Dieu, et pourquoi ? b) Que faut-il prendre en considération pour fixer le nombre d’heures que l’on peut consacrer au ministère du champ ?
5 Étant donné que la prédication du message du Royaume occupe une place prépondérante dans la vie du ministre chrétien, à tel point qu’il l’enregistre afin de rendre un rapport à la congrégation, certains seront peut-être enclins à déterminer s’ils plaisent à Dieu ou non simplement sur la base du nombre d’heures qu’ils passent dans le ministère du champ. Il est bien qu’ils se rendent compte de l’importance de cette œuvre, et nous devrions tous faire de même. Il nous faut ‘racheter le temps’ consacré à d’autres activités, et l’employer à cette œuvre vitale. L’apôtre Paul écrivit à la congrégation d’Éphèse : “Veillez donc très attentivement à ce que vous marchiez non comme des insensés mais comme des sages, rachetant le temps opportun pour vous-mêmes, car les jours sont mauvais.” Mais où faut-il ‘racheter’ le temps ? Devons-nous sacrifier notre spiritualité, supprimer l’étude personnelle de la Bible et l’assistance aux réunions, afin de prêcher ? Les pères délaisseront-ils leur famille ? Les mères négligeront-elles leurs responsabilités envers leur mari et leurs enfants afin de prêcher davantage ? Non, là n’est pas le remède. Il se peut que ces choses nécessaires puissent être mieux organisées, afin de se réserver plus de temps pour le ministère du champ, cependant n’oublions pas que toutes ces autres responsabilités font partie de la vie du ministre chrétien. Paul poursuit d’ailleurs en disant : “C’est pourquoi cessez d’être déraisonnables, mais continuez de saisir ce qu’est la volonté de Jéhovah.” (Éph. 5:15-17). Puis, dans les versets suivants, il montre que la “volonté de Jéhovah” est que nous accordions également une attention convenable aux besoins physiques, émotifs et spirituels des membres de notre famille (Éph. 5:21 à 6:4). Ainsi, en vue de nous assurer de ce que nous pouvons faire dans le ministère du champ, il nous faut prendre en considération notre vie entière en tant que chrétien, et nous demander quelle ligne de conduite produira vraiment la meilleure condition spirituelle possible pour tous les membres de la famille, ce qui en retour contribuera à la gloire de Dieu.
6. a) Pourquoi la plupart des jeunes prendront-ils une bonne décision en choisissant d’entrer dans le service de pionnier une fois leurs études terminées ? b) De quelle façon un jeune frère réagit-il quand on lui offrit récemment des bourses pour entrer à l’université, et pourquoi ?
6 Il en est qui, après avoir examiné leur propre cas, comprennent que la ligne de conduite vraiment conforme à leur offrande de soi à Dieu consiste à participer à plein temps au ministère du champ, comme ministres pionniers, consacrant chaque mois une centaine d’heures à la prédication de la “bonne nouvelle”. Ils ont terminé leurs études, ils sont jeunes, en bonne santé, sans obligations familiales ou autres responsabilités qu’il leur faudrait assumer en premier lieu (Eccl. 12:1, 15 11:9 ; 12:13, NW). Ils ne choisissent pas de faire carrière dans le monde des affaires, car ils ne se voient pas partager le sort d’un système à propos duquel la Parole de Dieu dit qu’il ‘va à la faillite’ dans un avenir proche. En conséquence, quelle est leur réaction devant les “offres intéressantes” proposées par le monde ? Récemment, au cours de sa dernière année d’études secondaires, un jeune frère se vit offrir des bourses qui lui auraient permis de recevoir des cours à l’université. Toutefois, il savait que le succès qu’il remporterait dans le monde serait tout au plus de courte durée. Il se souvint du conseil biblique suivant : “N’aimez pas le monde ni les choses qui sont dans le monde. (...) Le monde passe et son désir aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure à jamais.” (I Jean 2:15-17). L’amour pour Jéhovah et la foi en sa Parole et en ses promesses l’incitèrent à prendre rang parmi les pionniers.
7. a) Pour quelle raison un frère de la côte ouest des États-Unis vendit-il sa maison pour entreprendre le service de pionnier ? b) Quelles bénédictions lui et sa femme ont-ils reçues depuis lors ?
7 Sur la côte ouest des États-Unis, un homme marié travaillait afin de payer sa maison. Il lui fallait donc travailler régulièrement toute la journée, mais il passait quelques heures dans le ministère du champ. Toutefois, étant honnête avec lui-même, il comprit qu’il s’occupait davantage de son travail profane et de sa maison que du service de Jéhovah. Il savait que pour plaire à Jéhovah, il devait améliorer sa spiritualité (Mat. 19:21 ; 5:3). Après avoir sérieusement examiné la question, il vendit sa maison, et sa femme et lui devinrent pionniers. Ils commencèrent à éprouver de la joie dans le service comme jamais auparavant. Bientôt on les invita à servir en qualité de pionniers spéciaux là où le besoin était plus grand, puis ils furent appelés à l’école biblique de Galaad pour y recevoir une formation de missionnaire, et maintenant ils servent en Colombie. Jéhovah les a abondamment bénis, parce qu’ils avaient manifesté leur foi en augmentant leur participation à l’œuvre de prédication.
8. a) Citez quelques-uns des facteurs susceptibles d’influencer la décision d’une mère de famille, quant à savoir si elle peut être pionnier tout en s’occupant convenablement de ses enfants. b) Quels bienfaits deux mères de famille qui ont été pionniers ont-elles apportés à leur famille ?
8 D’autres qui ont entrepris le service de pionnier ont des enfants à charge. Dans certains cas il serait impossible d’assumer les responsabilités d’un ministre pionnier à plein temps tout en veillant convenablement au bien-être des enfants. De nombreux facteurs sont à prendre en considération, y compris l’organisation personnelle, la foi de l’individu, l’âge et le caractère des enfants. Examinant son propre cas en compagnie de son mari, une mère de famille arriva à la conclusion suivante : si elle devenait pionnier, même pour un temps, cela serait profitable pour la spiritualité de la famille entière ; elle nous a d’ailleurs rapporté qu’il en a bien été ainsi. L’un de ses fils qui n’avait pas encore l’âge d’aller à l’école l’accompagnait avec joie dans le service, et l’autre, âgé de sept ans, lui demanda quand il pourrait devenir pionnier. Une autre mère de famille qui a également servi comme pionnier déclara : “Parce que je sais que le service de pionnier ne me décharge pas des autres obligations, je suis devenue une épouse, une mère et une ménagère plus consciencieuse. Le service de pionnier m’a appris que pour être productif dans le ministère, on doit compter entièrement sur Jéhovah à tout moment.” Ces familles dont la mère était ministre pionnier furent abondamment bénies. Se pourrait-il qu’il en soit de même pour vous ?
9. Comment une mère, ayant quatre enfants à élever, assuma-t-elle convenablement cette responsabilité, tout en manifestant quelle attitude à l’égard du service de pionnier ?
9 La situation était différente pour un témoin de l’Ohio. Cette femme avait le désir d’être pionnier, mais elle devint témoin deux années seulement après que son mari l’eut abandonnée avec ses quatre jeunes enfants à élever. Elle ne chercha pas à se dégager de cette responsabilité ; au contraire, elle éleva diligemment ses quatre enfants et leur apprit à aimer et à servir Jéhovah Dieu. Bien qu’elle ne pût elle-même être pionnier, elle suscita dans le cœur de chacun de ses enfants le désir de participer à plein temps à la prédication. Chacun d’eux passa entre cinq et sept fois ses vacances d’été dans le service à plein temps et, une fois leurs études terminées, ils devinrent des ministres pionniers. Après avoir assumé fidèlement ses responsabilités familiales, cette mère de famille eut également la joie d’entreprendre le service de pionnier.
10. Après avoir essayé pendant deux ans de réduire ses activités profanes afin d’être pionnier, que fit un frère, et que lui est-il advenu depuis ?
10 C’est à un tout autre problème que dut faire face un proclamateur du Royaume. Il pensait être en mesure de devenir pionnier à condition de trouver un travail profane à mi-temps qui lui conviendrait. Pendant deux ans, il essaya en vain de prendre de telles dispositions avec son employeur. Finalement, il comprit qu’il ne serait jamais pionnier s’il ne mettait pas entièrement sa confiance en Jéhovah. Il donna sa démission, mais presque immédiatement après, son patron le fit appeler dans son bureau et lui dit qu’il pensait pouvoir lui donner une augmentation de salaire assez importante. Déterminé à ne pas permettre aux pressions du matérialisme de réduire sa participation au service de Dieu, il tint bon dans sa résolution. Après quatre années, il est toujours dans le service de pionnier, “la nourriture et le vêtement” ne lui font pas défaut, et il a eu la joie de voir naître, dans le territoire qu’il visite, une nouvelle congrégation composée de cinquante proclamateurs. — I Tim. 6:8.
11. Comment nombre de ceux qui ne peuvent être pionniers démontrent-ils néanmoins leur attachement entier à Jéhovah Dieu ?
11 Nombreux sont ceux qui, après s’être examinés en toute honnêteté, pensent ne pas pouvoir être ministres pionniers ordinaires, consacrant une centaine d’heures chaque mois au ministère du champ. Cela ne signifie pas pour autant qu’ils aiment moins Dieu. Si leur état de ministre de Dieu affecte vraiment tous les aspects de leur vie, alors ils sont eux aussi des ministres à plein temps. Lorsqu’ils ont à subir les pressions du monde incroyant, ils demeurent tout aussi fermes pour ce qui est bien que leurs frères et sœurs qui sont en mesure de passer plus de temps dans le ministère du champ. Leur cœur est dans le service de Jéhovah, et ils y participent avec zèle chaque mois. Eux aussi sont pleins de gratitude envers Dieu de ce qu’il les a trouvés dignes en leur permettant de prendre part au ministère, aussi ‘rachètent-ils le temps opportun’ consacré à d’autres activités pour rechercher tout d’abord le Royaume de Dieu.
12. a) Quel service spécial de nombreux témoins de Jéhovah entreprennent-ils périodiquement, et pourquoi ? b) Quand une personne peut-elle prendre part au service de pionnier de vacances ?
12 Périodiquement, un grand nombre de ces ministres zélés de la bonne nouvelle entreprennent le service de pionnier de vacances, pour une période de deux semaines, d’un mois ou plus. Cela nécessite de leur part une bonne organisation et un effort supplémentaire. Ce mois leur est cher, car il leur permet de passer une centaine d’heures dans le ministère du champ, ou soixante-quinze heures dans le mois s’ils sont pionniers pendant deux semaines. Ils ne sont peut-être pas en mesure de soutenir tout le temps ce rythme, toutefois leur amour pour Jéhovah les incite à le faire lorsqu’ils le peuvent. Beaucoup déploient cette activité chaque année durant le mois d’avril, au cours duquel la congrégation participe à une grande activité spéciale. D’autres sont pionniers pendant leurs vacances ou à intervalles réguliers tout au long de l’année. Quelles bénédictions ils reçoivent en échange !
RÉPONDONS À L’APPEL DU SERVICE DE MISSIONNAIRE
13. a) Dans la congrégation chrétienne du premier siècle, quels sont ceux qui participèrent à l’œuvre missionnaire à l’étranger ? b) Quelles difficultés ont-ils connues, et comment considéraient-ils leur ministère ?
13 Au premier siècle de notre ère, quelques-uns des membres de la congrégation chrétienne furent à même de régler leurs affaires, afin d’entreprendre l’œuvre missionnaire à l’étranger. Parmi eux figuraient l’apôtre Paul et ses compagnons Barnabas, Marc, Silas, Luc et Timothée. Ce n’était pas une tâche facile, mais ils furent abondamment récompensés sur le plan spirituel. À Philippes, deux d’entre eux furent jetés en prison ; ils eurent ainsi l’occasion d’aider à la fois leur geôlier et la famille à devenir croyants (Actes 16:25-34). Les voyages qu’ils effectuaient dans leur territoire étaient souvent dangereux, et Paul connut le danger des brigands, des rivières en crue et des naufrages. Pourtant il était reconnaissant pour la bonté imméritée que Dieu lui avait manifestée, et il éprouvait un amour profond pour ceux à qui il avait enseigné La Voie (I Thess. 2:8, 19, 20 ; 4:1). Son attitude est décrite dans Actes 20:24, où nous lisons : “Cependant je ne fais pas cas de mon âme, comme si elle m’était chère, si seulement je finis ma course et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus, de rendre un témoignage complet à la bonne nouvelle de la bonté imméritée de Dieu.”
14. a) De nos jours, quelle joie un couple de missionnaires en Afrique occidentale éprouva-t-il ? b) Pourquoi ceux qui sont maintenant missionnaires ne choisirent-ils pas des moyens plus faciles pour servir Jéhovah ?
14 À notre époque, il y en a également qui ont mis le ministère avant toute chose dans leur vie et sont devenus missionnaires. Un couple de missionnaires quitta les Caraïbes pour se rendre en Afrique occidentale, où il n’y avait aucun témoin de Jéhovah. Il y resta dix-sept ans, jusqu’à ce que plus de dix mille témoins louent activement le nom de Jéhovah. Un grand nombre de ces missionnaires ont fidèlement servi pendant dix, quinze ou vingt ans dans le territoire qui leur avait été assigné. Ceux qui ont entrepris le service de missionnaire auraient pu choisir des moyens plus faciles pour servir Jéhovah, mais leur profonde reconnaissance envers Dieu pour sa bonté imméritée manifestée à leur égard, les incita à s’exprimer comme le fidèle prophète Ésaïe, qui dit : “Me voici, envoie-moi.” (És. 6:8). Ils savaient que la bonne nouvelle du Royaume devait encore être prêchée dans d’autres pays, et que les hommes de ces pays ne pourraient pas mettre leur foi en Jéhovah et en son Royaume si personne ne leur prêchait (Rom. 10:13-15). Après avoir examiné leur propre cas, ils comprirent qu’en apportant les modifications nécessaires dans leur vie, ils pourraient entreprendre ce service. Le manque de foi ne les fit pas hésiter ; ils étaient persuadés que Jéhovah accomplirait sa bonne promesse selon laquelle il pourvoirait à leurs besoins. L’indifférence ne les poussa pas à raisonner en disant que, somme toute, Jéhovah pourrait se servir de quelqu’un d’autre pour effectuer cette œuvre ; ils étaient reconnaissants envers Dieu pour le privilège d’avoir été employés par lui. L’amour pour Jéhovah bannit toute crainte, et ils répondirent à l’appel. Voici ce que déclara un frère, de nombreuses années après avoir été diplômé de l’école de missionnaires de la Société Watchtower et envoyé dans un territoire à l’étranger : “Lorsqu’il y a une décision à prendre, il faut calculer le prix, mais celui qui choisit de servir le Royaume et ses intérêts ne sera jamais déçu.”
LE SERVICE AU BÉTHEL
15. Comment certains travaux, semblables à ceux de Tertius et de Silvain au premier siècle, sont-ils accomplis par les membres des Béthels ?
15 Certains de ceux qui ont pris cette décision de mettre les intérêts du Royaume de Dieu à la première place ont été invités à servir dans l’un des Béthels de la Société Watch Tower, soit dans les bureaux, à l’imprimerie ou au ménage. Là également ils font un travail semblable à celui de leurs frères chrétiens du premier siècle. Tertius avait le privilège d’assumer les fonctions de scribe, écrivant la lettre aux Romains, sous la dictée de l’apôtre Paul inspiré (Rom. 16:22). Silvain rédigea également une partie de la Bible sous la direction de l’apôtre Pierre (I Pierre 5:12). De nos jours, au lieu de ne faire qu’un seul exemplaire de la Bible à la fois, les frères au service du Béthel en impriment et relient des millions d’exemplaires en de nombreuses langues. D’autres ont le privilège de faire fonctionner des presses grâce auxquelles les conseils bibliques prodigués par “l’esclave fidèle et avisé” sont tirés à des dizaines de milliers d’exemplaires à l’heure. — Mat. 24:45-47.
16. a) En quoi certains services au Béthel sont-ils comparables à celui du fidèle Étienne ? b) Comment le service au Béthel s’avère-t-il être une merveilleuse bénédiction pour ceux qui saisissent ce privilège ?
16 D’autres, servant au Béthel, accomplissent un travail comparable à celui d’Étienne qui, en qualité de serveur, ‘distribuait la nourriture aux tables’ des premiers chrétiens qui collaboraient étroitement ensemble. Il ne s’agissait pas là d’une tâche sans importance, qu’il fallait confier à celui qui était incapable de faire autre chose. Non, car la Bible nous apprend qu’Étienne fut nommé pour cette tâche nécessaire parce qu’il était un “homme plein de foi et d’esprit saint”. Il était digne de confiance et l’on pouvait être sûr qu’il s’acquitterait bien de ce travail. De plus, Étienne était zélé dans le ministère du champ et défendait ardemment la Parole de Dieu. Lorsque des adversaires essayèrent de discuter avec lui, “ils ne purent tenir devant la sagesse et l’esprit avec lesquels il parlait”. (Actes 6:1-10.) Les membres des familles des Béthels de par le monde apprécient cet excellent exemple laissé par Étienne. Eux aussi sont heureux de faire le travail qui leur est confié, quel qu’il soit ; en outre, ils comprennent que c’est un grand privilège de pouvoir servir Jéhovah et leurs frères de cette façon. Ils s’efforcent également de participer pleinement au ministère du champ, prêchant de maison en maison et conduisant des études bibliques. Nombre d’entre eux sont des serviteurs nommés dans les congrégations et des orateurs publics. L’atmosphère théocratique qui règne au sein des Béthels fournit une excellente occasion de croître spirituellement. De grands privilèges de service s’offrent aux serviteurs pleins de bonne volonté. Quel merveilleux privilège que de servir dans une telle maison durant les dernières années du présent système de choses !
ENCOURAGEONS LES AUTRES
17. Pourquoi devrions-nous encourager les autres dans le service de Jéhovah, et quelles occasions avons-nous de le faire ?
17 Chaque chrétien voué devrait avoir à cœur de voir le nom de Jéhovah loué jusqu’aux parties les plus lointaines de la terre. Sur le plan individuel, nous pouvons prendre part à cette œuvre et aider grandement les autres en les encourageant à louer Jéhovah. Le monde n’offrira jamais un tel encouragement, car il n’aime pas Dieu (Jacq. 4:4 ; II Tim. 3:4 ; Mat. 24:12). Mais par fidélité à Dieu, nous avons le devoir de donner cet encouragement aux autres. C’est pourquoi l’apôtre Paul écrivit aux chrétiens de Thessalonique : “Aussi réconfortez-vous mutuellement et édifiez-vous l’un l’autre, comme déjà vous le faites.” (I Thess. 5:11). Tout en étudiant la Bible avec nos semblables, nous les encourageons à devenir d’actifs chanteurs de louanges à Jéhovah. De même, au sein de la congrégation, il y en a qui pourraient participer plus pleinement au service s’ils recevaient de chaleureux encouragements, et cela peut se faire sous la forme d’une invitation à vous accompagner.
18. Si quelqu’un de notre entourage désire être pionnier, missionnaire ou servir au Béthel, que ferons-nous, et pourquoi ?
18 De plus, quand vous avez l’occasion d’encourager quelqu’un de votre entourage à élargir ses privilèges de service, c’est une question de fidélité de votre part envers Dieu que de prodiguer un tel encouragement. Quelqu’un envisage-t-il le service de pionnier ? Ne manquez pas de le féliciter. Parle-t-il de demander à entrer au service du Béthel ou d’entreprendre le service de missionnaire ? Édifiez-le. Ne ressemblez pas à ces frères de Césarée à qui Paul dit : “Que faites-vous à pleurer et à me rendre faible de cœur ?” (Actes 21:13). N’imitez pas non plus Pierre à qui Jésus déclara en une certaine occasion : “Passe derrière moi, Satan ! Tu m’es une pierre d’achoppement, parce que tu penses, non les pensées de Dieu, mais celles des hommes.” (Mat. 16:23). Réjouissez-vous plutôt de ce que le cœur de vos frères soit débordant d’amour pour Jéhovah, au point qu’ils sont désireux d’être employés plus complètement par lui. Encouragez-les à aller de l’avant avec une foi entière en Jéhovah.
“NE CESSEZ D’ÉPROUVER CE QUE VOUS ÊTES”
19. a) Dans quelle mesure notre vie sera-t-elle influencée par l’offrande de nous-mêmes à Jéhovah ? b) Quels signes attestant que nous progressons dans la maturité rechercherons-nous en nous-mêmes ?
19 Si vous êtes un chrétien baptisé, ne perdez jamais de vue le fait que vous avez voué entièrement votre vie à Dieu. Ce n’est pas simplement quelques heures par semaine que vous avez promis de consacrer à Dieu pour faire sa volonté. Le fait que vous soyez ministre de Dieu doit se refléter sur votre vie tout entière. Pour devenir chrétien il vous a fallu changer votre façon de penser et de faire, et c’est l’amour pour Jéhovah qui vous a incité à opérer ces changements. Cela n’était cependant qu’un commencement. À mesure que nous étudions la Parole de Dieu et ressentons personnellement les effets de la bonté divine, notre amour augmente et s’exprime plus complètement. À moins de devenir ‘lent à écouter’ la Parole de Dieu, nous croîtrons dans la maturité (Héb. 5:11, 12). Les principes bibliques influenceront plus profondément toutes nos décisions, et notre désir de participer pleinement à la prédication de cette bonne nouvelle du Royaume sera plus fort. Est-ce bien ce que vous ressentez ? Pour demeurer dans la foi, il faut croître sans cesse spirituellement. “Ne cessez d’éprouver pour voir si vous êtes dans la foi, ne cessez d’examiner pour voir ce que vous êtes vous-mêmes.” — II Cor. 13:5.
20. Quelle attitude de notre part nous aidera à accomplir de la meilleure façon possible le service de Jéhovah ?
20 Retenez bien ceci, les progrès que vous faites dans le domaine spirituel et ce que vous êtes à même d’accomplir dans le service du Père céleste, ne sont pas uniquement dus à vos capacités (II Cor. 4:7). Ils dépendent bien plus de votre bonne volonté à être employé par Jéhovah. Avez-vous appris à vous tourner vers lui pour être guidé dans toutes vos entreprises ? Êtes-vous entièrement confiant dans son pouvoir de vous soutenir vous, son serviteur ? Êtes-vous conscient du fait que si c’est votre privilège de planter et d’arroser dans le ministère, c’est Dieu par contre qui fait croître (I Cor. 3:6-9) ? Si oui, vous continuerez alors de vous laisser guider par lui. Vous montrerez que vous êtes un serviteur de Dieu à plein temps.
[Note]
a Celse, dont les écrits sont cités dans l’ouvrage intitulé The History of the Christian Religion and Church, During the Three First Centuries (New York, édition de 1848), du Dr Auguste Neander, traduction anglaise de H. Rose.