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Aucune excuse pour le traître !La Tour de Garde 1958 | 15 octobre
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ce qu’on y mettait. (Jésus dit donc : Laisse-la : c’est pour le jour de ma sépulture qu’elle devait garder ce parfum. Jé.) Vous avez toujours les pauvres avec vous, mais vous ne m’avez (m’aurez, Li) pas toujours. ” — Jean 12:4-8.
Bien que Matthieu et Marc en mettent d’autres en cause dans cette objection, d’après le récit de Jean il semble que ces autres pensaient avec Judas qu’elle était raisonnable, ne soupçonnant aucun motif secret. La morsure de la réprimande qu’il reçut pour avoir fait une objection en apparence raisonnable, remarquée par d’autres qui s’étaient rangés de son côté, fit que Judas laissa l’amertume, la haine et le Diable lui-même entrer dans son cœur. “ Alors ”, comme Matthieu nous le dit, “ Judas Iscariot alla vers les principaux sacrificateurs, et dit : Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai ? Et ils lui payèrent trente pièces d’argent. Depuis ce moment, il cherchait une occasion favorable pour livrer Jésus. ” — Mat. 26:14-16 ; Marc 14:3-11.
Le rôle que la cupidité joua dans la conduite de Judas sera mieux reconnu si nous notons précisément ce qui fut impliqué sous le rapport des valeurs. Il est vrai que les trente pièces d’argent ou sicles, prix d’un esclave, ne valaient qu’environ 12 dollars (Ex. 21:32). Et les 300 deniers sont évalués à 51 dollars. Mais, au temps de Jésus, un denier, d’après Clarke’s Commentary, était le salaire moyen d’une journée. À ce taux, la somme que Judas reçut équivalait à deux mois et demi de salaire, tandis que le prix de l’huile parfumée représentait la paye de toute une année, si l’on considère qu’on ne travaillait pas le jour du sabbat ou les jours de fête. — Mat. 20:2.
Ce qui montre une fois de plus la profondeur de la perversité de Judas, c’est qu’il fut capable de se réunir avec les douze pour célébrer la pâque annuelle, feignant hypocritement de participer comme les autres à l’esprit qui présidait à cette circonstance. Notez aussi son audace, ce soir-là, quand il demanda à Jésus qui venait de dire que l’un d’entre eux le trahirait : “ Est-ce moi, Rabbi ? ” La réplique de Jésus : “ Tu l’as dit ” a pu sembler énigmatique aux autres, mais sans aucun doute, Judas en comprit toute l’importance, tout comme il comprit les autres remarques que Jésus lui fit : “ Ce que tu fais, fais-le promptement. ” — Mat. 26:25 ; Jean 13:21-30.
Après avoir congédié Judas, indigne d’être parmi eux, Jésus institua le mémorial de sa mort, “ le repas du soir du Seigneur ”, ou “ le souper du Seigneur ”, comme on l’appelle plus communément. Après ce repas et après leur avoir donné ses conseils d’adieu, Jésus et les onze sortirent dans le jardin de Gethsémané où Jésus pria. Peu de temps après, Judas “ arriva, et avec lui une foule nombreuse armée d’épées et de bâtons, envoyée par les principaux sacrificateurs et par les anciens du peuple. Aussitôt, s’approchant de Jésus, il dit : Salut, Rabbi ! Et il le baisa. Jésus lui dit : “ Mon ami, (pourquoi es-tu venu ? Li). ” “ Judas, c’est par un baiser que tu livres le Fils de l’homme ? ” — Mat. 26:47, 49, 50 ; Luc 22:48, Li.
IL NE MÉRITE PAS DE PITIÉ
Un meurtrier peut tuer de sang froid, puis, voyant les résultats de son crime, éprouver du remords. Il en fut ainsi de Judas. Son acte ne fut pas accompli sous l’impulsion du moment, due à la pression et à la faiblesse de la chair, comme ce fut le cas de Pierre quand il renia son Maître trois fois. Non ! Dans le cas de Judas, il entrait une intention criminelle, de l’orgueil, de l’hypocrisie, une machination et une obstination à suivre la voie décidée à l’avance. Il est nécessaire aussi de se souvenir que, par suite de la mauvaise condition de son cœur, Satan put entrer en lui et le pousser. Le fait qu’ensuite il éprouva du remords à cause du poids de sa culpabilité ou du châtiment qu’elle entraînait ne l’excuse pas. Comme Ésaü, il versa des larmes, mais en vain. Il s’en rendit compte, et étant incapable de vivre plus longtemps avec lui-même, il se suicida, avouant sa faillite morale. C’est pourquoi nous lisons : “ Alors Judas, qui l’avait livré, voyant qu’il était condamné, se repentit, et rapporta les trente pièces d’argent. ” Les prêtres ayant refusé l’argent, Judas “ jeta les pièces d’argent dans le temple, se retira et alla se pendre ”. — Mat. 27:3-10.
Notons en passant que, bien que les critiques bibliques attachent beaucoup d’importance au fait que le récit de Matthieu, donné ci-dessus, diffère de ce que Pierre dit au sujet de Judas : qu’il “ est tombé la tête la première et a éclaté par le milieu, et toutes ses entrailles se sont répandues ”, ils ne se contredisent pas l’un l’autre. Il a été suggéré que Judas s’est pendu à un arbre sur un terrain rocailleux. La corde ou la branche s’étant cassée, la mort de Judas a pu se produire de la façon décrite par Pierre. — Actes 1:16-18, Jé.
Ainsi les faits, tels qu’ils sont rapportés dans les Écritures, nous aident à comprendre pourquoi Jésus se référait à Judas comme au “ fils de la perdition (destruction, NW) ” et pourquoi il dit de lui : “ Mieux vaudrait pour cet homme qu’il ne fût pas né. ” Il n’est nullement justifié de théoriser sur “ le mystère de Judas ” ; et essayer de lui trouver des excuses nous conduira dans le double piège de la rébellion et de l’insouciance.
Puisque le jugement de Dieu rend le cas de Judas sans espoir, c’est de la rébellion de notre part d’étendre à lui notre sympathie. Cette règle, Dieu l’énonça à maintes reprises dans ses relations avec son peuple d’Israël. C’est ainsi que, lorsque Nadab et Abihu furent frappés de mort par Jéhovah pour avoir offert du feu non autorisé, Jéhovah avertit Aaron et les fils qui lui restaient de ne pas pleurer leur mort. Quand Samuel pleura sur le rejet de Saül comme roi, Dieu l’en réprimanda. Et, à maintes reprises, nous lisons à propos de Jérémie qu’il lui fut ordonné au sujet de son peuple volontairement méchant : “ Et toi, n’intercède pas en faveur de ce peuple, n’élève pour eux ni supplications ni prières, ne fais pas des instances auprès de moi ; car je n’écouterai pas. ” En tous temps, notre attitude doit être celle qui est exprimée comme suit : “ Grandes et admirables sont vos œuvres (Jéhovah) Dieu tout-puissant ! Justes et véritables sont vos voies, ô Roi des siècles ! ” — Jér. 7:16 ; Apoc. 15:3, AC.
En ce qui nous concerne, manifester de l’espoir pour Judas nous encouragerait à devenir insouciant. S’il existe un espoir pour l’architraître, celui qui trahit le Fils de Dieu, il y aura aussi de l’espoir pour nous, sans égard à ce que nous pouvons faire, puisque nous ne pourrions descendre plus bas, le Fils de Dieu ne devant plus jamais revenir sur la terre comme homme. Mais non, nous devons comprendre que Judas a dû avoir un bon départ, sinon Jésus ne l’aurait pas choisi. Mais il a permis à l’égoïsme de prendre le dessus et de le livrer au Diable. Par conséquent, sa fin devrait graver profondément en nous le conseil trouvé dans Proverbes 4:23 : “ Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie. ”
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Comment les dictateurs considèrent la BibleLa Tour de Garde 1958 | 15 octobre
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Comment les dictateurs considèrent la Bible
Dans un exposé rapporté par le Treasury of the Christian World, Harold T. Barrow parle des nombreuses personnes qui considèrent la Bible comme passée de mode. “ Elles s’imaginent qu’elle est désuète, anachronique, démodée ”, écrit-il. “ Mais ce qu’il y a de remarquable, c’est que les dictateurs, que ce soit en Europe, en Italie ou au Japon, n’ont pas partagé ce point de vue. Ils ont redouté les enseignements de la Bible car ils se sont rendu compte que le message, l’influence, les préceptes de la Parole de Dieu, étaient en opposition directe avec leur programme ! Même les athées et les agnostiques ont dû admettre la valeur morale de la Bible, tandis qu’ils niaient que Dieu en était l’auteur. Un groupe de ces infidèles, parmi lesquels Voltaire, discutaient leurs théories autour d’une table, quand Voltaire dit soudain : “ Chut, Messieurs, — un peu de retenue jusqu’à ce que les serviteurs soient partis. S’ils venaient à croire en nos théories, aucun de nous ne sauverait sa vie ! ” Et dans le camp des dictateurs ennemis de la Bible, quelles sont les vies qui furent jamais sauves ?
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