Exemples concernant la reconnaissance de l’organisation
1. Citez l’exemple d’un missionnaire qui reconnut l’organisation. Qu’en résulta-t-il ?
VOICI quelques bons exemples concernant la reconnaissance de l’organisation et de son corps dirigeant. Peu après l’organisation de l’assemblée chrétienne à Jérusalem, une violente persécution déchaînée par les religionistes juifs dispersa l’assemblée loin de la ville, à l’exception des apôtres qui y demeurèrent en tant que corps dirigeant. Philippe, l’évangéliste ou le missionnaire, porta la prédication de la bonne nouvelle au nord, dans la Samarie, et réussit à fonder dans une ville une assemblée dont les membres furent baptisés. Une chose importante manquait à cette assemblée : le saint esprit avec ses dons miraculeux. Philippe voulait que cette assemblée le reçût. Reconnaissant l’organisation théocratique et sachant que les dons miraculeux de l’esprit ne pouvaient être communiqués que par les apôtres de l’Agneau ou en leur présence immédiate, Philippe informa le corps dirigeant à Jérusalem. Ainsi ce missionnaire désintéressé et loyal reconnaissait l’organisation théocratique. Que fit le corps dirigeant après avoir été informé ? Il envoya les apôtres Pierre et Jean. Les croyants baptisés de la Samarie reçurent alors le saint esprit et ses dons, ainsi qu’il est écrit : “ Ceux-ci, arrivés chez les Samaritains, prièrent pour eux, afin qu’ils reçussent le saint esprit. Car il n’était encore descendu sur aucun d’eux ; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent le saint esprit... le saint esprit était donné par l’imposition des mains des apôtres. ” — Actes 8:1-19.
2. Comment Paul et Barnabas reconnurent-ils l’organisation ? Qu’en résulta-t-il ?
2 Plus tard Barnabas et Paul, en tant que missionnaires pour les nations incirconcises, furent assaillis par la question de la circoncision et des Gentils. Ils comprenaient parfaitement cette question, mais lorsqu’une vive discussion s’éleva dans l’assemblée d’Antioche, “ les frères décidèrent que Paul et Barnabas, et quelques-uns des leurs, monteraient à Jérusalem vers les apôtres et les anciens, pour traiter cette question ”. (Actes 15:1, 2.) Le fait de reconnaître l’organisation théocratique ne fut pas sans porter des fruits. Une réunion spéciale du corps dirigeant fut tenue à Jérusalem et la question soigneusement examinée. Jacques se fit l’interprète de Dieu en attirant l’attention sur l’accomplissement des Écritures et en formulant la conclusion à tirer du cas des croyants gentils incirconcis. Le corps dirigeant rédigea une lettre dans laquelle il fixa les principales conditions requises de tels croyants, puis Paul et Barnabas quittèrent Jérusalem chargés de cette lettre. Cette lettre fut lue dans les nombreuses assemblées où cette question demeurait pendante. En passant par les villes où habitaient des croyants, Paul et son compagnon “ recommandaient aux frères d’observer les décisions des apôtres et des anciens de Jérusalem ”. Cela se révéla très efficace, car loin de s’affaiblir par des querelles intestines, “ les Églises se fortifiaient dans la foi, et augmentaient en nombre de jour en jour ”. (Actes 15:3 à 16:5.) Le fait de reconnaître l’organisation contribue à son unité et à son accroissement.
3. Qui doit aujourd’hui reconnaître l’organisation ? Pourquoi et comment ?
3 Aujourd’hui, les serviteurs de filiale, les représentants spéciaux et tous ceux qui ont été nommés à des positions de service doivent accorder une reconnaissance semblable à l’organisation théocratique. À l’exemple de Paul et de son jeune assistant Timothée, l’organisation théocratique visible, placée sous la direction du Christ, a imposé les mains sur ces représentants nommés en les installant dans leur fonction. Il est maintenant de leur devoir d’accepter les instructions de l’organisation et de les mettre consciencieusement en pratique. Ce faisant, il faut garder présent à l’esprit le Roi de l’organisation théocratique de Jéhovah. Il faut reconnaître ce Roi et faire toutes choses pour sa gloire.
4, 5. Comment Joab montra-t-il qu’on ne doit pas chercher sa propre gloire en reléguant notre Roi au second plan ?
4 On ne devrait pas, poussé par l’égoïsme, chercher la gloire pour soi-même en reléguant le Roi au second plan. Considérez l’exemple du neveu du roi David, le général Joab. Joab montra qu’il reconnaissait le roi. Le royaume d’Ammon avait gravement insulté les ambassadeurs du roi David, et Joab, son commandant en chef, donna l’assaut à Rabba, la capitale. Il s’empara de la ville des eaux, c’est-à-dire la partie de la ville contenant la réserve d’eau ou le fort protégeant l’approvisionnement d’eau. La partie vitale de la capitale étant prise, celle-ci ne pouvait tenir beaucoup plus longtemps. Au lieu de presser le siège de la ville afin de l’emporter complètement et de se faire ainsi un nom, Joab montra de la considération pour son souverain terrestre et pour ses prérogatives en tant que roi oint de Jéhovah. Il laissa au souverain oint par Dieu le soin et la gloire d’achever la conquête de la ville, bien qu’il eût accompli un travail préliminaire vital. Nous citons :
5 “ Joab... envoya des messagers à David pour lui dire : J’ai attaqué Rabba, et je me suis déjà emparé de la ville des eaux ; rassemble maintenant le reste du peuple, campe contre la ville, et prends-la, de peur que je ne la prenne moi-même et que la gloire ne m’en soit attribuée. David rassembla tout le peuple, et marcha sur Rabba ; il l’attaqua, et s’en rendit maître. Il enleva la couronne de dessus la tête de son roi (ou la couronne de Milcom) : elle pesait un talent d’or et était garnie de pierres précieuses. On la mit sur la tête de David, qui emporta de la ville un très grand butin. ” — II Sam. 12:26-30 ; 10:1-7.
6, 7. a) Comment un serviteur nommé ne se sert-il pas de sa fonction pour rechercher la gloire ? b) Plutôt que de se mettre en vedette, que recherche-t-il ?
6 Il en est de même aujourd’hui. Un représentant de l’organisation peut se voir confier une tâche spéciale. Il se met alors à l’œuvre. Jéhovah Dieu le bénit et lui accorde le succès. Le travail approche de sa fin, ou bien il doit être finalement rendu public. Si le représentant de l’organisation recherchait la publicité, il essaierait de continuer jusqu’à ce que le travail accompli soit révélé au public afin d’y attacher son nom et d’en tirer gloire. Mais il comprend qu’il n’est qu’un esclave théocratique chargé d’une œuvre au sein de l’organisation et qu’il ne mérite aucune louange publique pour le travail qu’on lui a donné à accomplir et qu’il a pu faire grâce à l’aide de Jéhovah et de son Roi Jésus-Christ. Il ne se sert pas de sa fonction pour rechercher la gloire, attirer l’attention du public et reléguer dans l’ombre l’organisation théocratique dont il est un esclave.
7 Il évite donc de se mettre en vedette. Il ne révèle pas au public la part qu’il accomplit dans l’œuvre. Il s’efface pour permettre à son supérieur d’achever son travail en prenant les dispositions nécessaires pour faire réussir l’opération et la rendre publique. En agissant ainsi, il permet que la gloire de tout ce qui a été accompli revienne au Chef royal de l’organisation, Jésus-Christ. Il préfère voir l’organisation honorée par la chose accomplie et que l’on reconnaisse publiquement en cette chose un exemple du travail effectué par l’organisation tout entière. Que l’organisation soit louée ! Que le public apprécie toujours plus l’organisation ! Que le public ait l’organisation présente à l’esprit, qu’il ait confiance en elle, qu’il en parle plutôt que de glorifier certains de ses membres qui ne sont que des esclaves en son sein. Ainsi sera réprimée toute tendance à l’élévation personnelle, celle qui précède la chute. Pour cela il faut s’humilier sous la puissante main de Dieu qui élèvera les fidèles au temps convenable. — Jacq. 4:6, 7 ; I Pi. 5:6.
8. De quelle façon Joab mit-il fin aux négociations entre Abner et David ? Comment désobéit-il au roi dans le cas d’Absalom ?
8 Le général Joab ne manifesta pas toujours un esprit théocratique. Parfois l’envie le rongeait et il éprouvait du dépit au sujet des nominations du roi. Cela le poussa à se rebeller contre son souverain, et l’une de ses rebellions lui coûta la vie. Après la mort de Saül, la tribu de Juda oignit, à Hébron, David comme roi. Les onze autres tribus choisirent pour roi Isch-Boscheth, fils de Saül. Une guerre civile s’ensuivit. Après quelque temps, le général Abner rompant avec Isch-Boscheth entama des négociations avec David afin de ramener au roi oint par Jéhovah le reste des tribus d’Israël. Mais Joab, qui méditait de se venger d’Abner, déjoua ce projet en tuant Abner par surprise (II Sam. 2:1 à 3:39). Des années plus tard, Absalom, le propre fils de David, se révolta contre lui, l’obligeant à s’enfuir de Jérusalem et à traverser le Jourdain. Puis le fils rebelle alla à la rencontre de son père avec une armée supérieure en nombre pour combattre contre lui, le mettre à mort et s’emparer du trône d’Israël. Quand Joab et ses officiers s’avancèrent au combat, David le fugitif leur fit cette recommandation : “ Pour l’amour de moi, doucement avec le jeune Absalom ! ” Quand Joab apprit qu’Absalom était suspendu par les cheveux aux branches d’un arbre (sa tête s’était prise dans la ramure de l’arbre alors qu’il cherchait à s’enfuir), il se rendit auprès du malheureux et lui planta trois javelots dans le cœur. La nouvelle de la mort de son fils affligea vivement le roi. — II Sam. 15:1 à 19:4.
9. Comment Joab agit-il avec Amasa à qui David avait promis un poste élevé ? Comment s’opposa-t-il au dessein divin dans le cas de Salomon ?
9 Absalom avait mis Amasa, qu’il avait fait général, à la tête de la révolte (II Sam. 17:24, 25). Après la mort d’Absalom, les tribus d’Israël manifestèrent leur désir de voir revenir le roi David à Jérusalem, quoique la tribu de Juda fût longue à fléchir. Devant les désobéissances du général Joab, David avait fait apporter à Amasa la promesse de l’établir chef de l’armée du roi à la place de Joab. Celui-ci en fut très irrité. Quelque temps après le retour de David à Jérusalem, Joab rencontra Amasa. Alors Joab, devancier de Judas, fit semblant de lui donner un baiser, mais c’était pour le surprendre par un coup d’épée qui répandit toutes ses entrailles (II Sam. 19:8-15 ; 20:3-13, 23-25). Joab était un meurtrier, versant “ pendant la paix le sang de la guerre, et il a mis le sang de la guerre sur la ceinture qu’il avait aux reins et sur la chaussure qu’il avait aux pieds ”. (I Rois 2:5.) Lorsque Adonija, fils de David, voulut prendre la place de Salomon désigné par Jéhovah pour succéder au roi David et convoqua un groupe d’hommes choisis pour l’établir comme roi, Joab, acceptant l’invitation, suivit et soutint Adonija. David prévint l’usurpation du trône par Adonija en faisant oindre Salomon, son fils bien-aimé, comme roi.
10. Quelle fut la fin de Joab ? Pourquoi ?
10 Les instructions finales que David donna au roi Salomon concernant Joab étaient les suivantes : “ Tu agiras selon ta sagesse, et tu ne laisseras pas ses cheveux blancs descendre en paix dans le séjour des morts. ” (I Rois 2:6). Quand Salomon se mit à exécuter ces instructions, Joab s’enfuit au sanctuaire et saisit les cornes de l’autel. Dans ce saint lieu il fut frappé à mort, car, selon les paroles de Salomon, “ il a frappé deux hommes plus justes et meilleurs que lui et les a tués par l’épée, sans que mon père David le sût : Abner, fils de Ner, chef de l’armée d’Israël, et Amasa, fils de Jéther, chef de l’armée de Juda. ” (I Rois 2:28-35). La conduite de Joab, qui s’était laissé gagner par le mécontentement et avait cherché à écarter deux hommes meilleurs que lui de la fonction dont il abusait, aboutit à sa mort violente.
11. Par quelle manière d’agir les serviteurs obtiennent-ils les meilleurs résultats ? Si un serviteur descend d’un échelon, que ne devrait-il pas faire ?
11 Les meilleurs résultats sont obtenus lorsque les serviteurs nommés demeurent loyaux envers le Roi oint de Jéhovah, le grand David, et s’acquittent bien de leur service. Ils reconnaissent ainsi l’organisation théocratique. Si des changements sont apportés dans une filiale ou dans une partie quelconque de l’organisation et que vous descendiez d’un échelon, ne vous laissez pas gagner par le ressentiment comme Joab et n’enviez pas la position du frère nouvellement désigné. N’essayez pas d’entraver le nouveau serviteur, qui occupe maintenant votre ancienne position, n’alourdissez pas sa tâche. Souhaitez-lui plutôt sincèrement qu’il ait plus de succès que vous dans cette position, car le moment est venu où l’organisation et l’œuvre de Dieu doivent prospérer.
12. Afin d’éviter une fin semblable à celle de Joab et de Diotrèphe, que devrait-on faire quand un changement est apporté ?
12 Pour réprimer tout sentiment de mécontentement devant le changement apporté par la Société, acceptez humblement la leçon à en tirer et améliorez-vous sous ce rapport. Avec un esprit d’humilité, continuez à collaborer loyalement avec l’organisation, aux côtés du frère qui vous remplace, cela pour le bien et les progrès de l’organisation. Évitez une fin désastreuse semblable à celle de Joab. Ne défiez jamais l’organisation théocratique et son corps dirigeant comme le fit Diotrèphe au sujet duquel l’apôtre Jean déclara : “ J’ai écrit (en tant que membre du corps dirigeant) quelques mots à l’Église ; mais Diothrèphe, qui aime à être le premier parmi eux, ne nous reçoit point. C’est pourquoi, si je viens, je rappellerai les actes qu’il commet, en tenant contre nous de méchants propos ; non content de cela, il ne reçoit pas les frères, et ceux qui voudraient le faire, il les en empêche et les chasse de l’Église. Bien-aimé, n’imite pas le mal, mais le bien. ” (III Jean 9-11). Humiliez-vous donc et acceptez avec soumission les nominations de serviteurs faites par l’organisation.
L’IMPATIENCE MÈNE À LA PRÉSOMPTION
13. Après avoir reçu une réprimande de l’organisation, comment un serviteur peut-il montrer qu’il n’espère pas en Jéhovah ?
13 En reconnaissant l’organisation théocratique, il faut suivre ce conseil : “ Attends Jéhovah et garde sa voie. ” “ Espère en Jéhovah ! Aie courage et que ton cœur soit ferme ! Espère en Jéhovah ! ” (Ps. 37:34 ; 27:14, Cr 1905). Cela signifie en premier lieu qu’il ne faut pas devancer l’organisation. On peut le faire d’une façon négative. Comment cela ? On peut recevoir une réprimande de l’organisation pour avoir fait un faux pas ou pour ne pas s’être bien conduit dans sa position de service. Si le serviteur réprimandé se dit qu’on n’apprécie pas son service, il se surestime, se prend trop au sérieux, et ne voit pas le point que la réprimande voulait faire ressortir. S’il se sent profondément froissé par la réprimande, il se persuadera peut-être qu’il n’est d’aucune utilité dans sa position de service et songera à rendre la pareille. Passant à l’action, il quittera brusquement sa position de service sans avertissement préliminaire et sans avoir reçu d’ordres en ce sens par le corps dirigeant de l’organisation, laissant vacante la place qu’il occupait. Agir ainsi, c’est agir hâtivement et sans réfléchir. Une réprimande ne signifie pas que le serviteur réprimandé est démis de sa fonction, c’est une correction dans l’intérêt et de la position et de celui qui l’occupe. La bonne attitude à adopter, c’est d’accepter la réprimande comme une chose méritée, qui tend à améliorer et à mieux faire exécuter les instructions de l’organisation. Il faut attendre ensuite la prochaine intervention de l’organisation qui relèvera peut-être le serviteur réprimandé de sa fonction ou l’y maintiendra pour son changement de conduite. Souvenez-vous de ces paroles : “ Les avertissements de la correction sont le chemin de la vie. ” (Prov. 6:23). Tirez la leçon de la réprimande, attendez Jéhovah, représenté par son organisation théocratique, et vivez.
14. Comment certains ultra-fidèles et “ esprits avancés ” essaient-ils de devancer l’organisation, comme le montrent les jugements de 1917 et 1918 ?
14 Il arrive parfois que certains se croient très avancés dans leur développement mental ou spirituel, ou bien ils se croient plus fidèles que la plupart de leurs frères dans le groupe, lesquels sont, à leurs yeux, peu évolués et peu empressés à faire des progrès. De tels individus ont une trop haute opinion d’eux-mêmes et se montrent impatients à l’égard d’autrui et même à l’égard de l’organisation théocratique. Persuadés qu’ils doivent prendre la tête et montrer à l’organisation ce que sont le progrès véritable, la pensée avancée et la vraie compréhension, ils quittent l’organisation, entraînant à leur suite autant de “ progressistes ” qu’ils peuvent. Ils fondent alors leur propre société, supérieure et “ plus avancée ”. Durant les jugements de 1917 et 1918 un certain nombre d’entre eux, occupant une fonction importante dans la Watch Tower Society, se rendirent coupables de cette faute et établirent leurs propres organisations. Depuis, trente-six ans se sont écoulés, et où sont-ils aujourd’hui ? D’autre part, où est aujourd’hui l’organisation théocratique de Jéhovah ?
15. Comment l’exemple de Moïse condamne-t-il ceux qui désertent l’organisation pour en édifier une autre de leur propre main ?
15 Les Écritures contiennent de bons exemples montrant qu’il n’est pas sage d’être impatient. Prenons le cas de Moïse. À Moïse s’offrait une occasion qu’il n’avait nullement provoquée. Jéhovah voulait en effet mettre sur pied une nouvelle organisation théocratique typique avec Moïse comme chef patriarcal. Elle devait remplacer la nation d’Israël infidèle qui avait rompu l’alliance de la loi et s’était livrée au culte du veau d’or. Irrité, Jéhovah dit à Moïse : “ Maintenant laisse-moi ; ma colère va s’enflammer contre eux, et je les consumerai ; mais je ferai de toi une grande nation. ” Toutefois Moïse ne cherchait nullement à s’élever. Il prenait en considération des choses beaucoup plus importantes. Si, en effet, Jéhovah exterminait dans le désert le peuple qu’il avait glorieusement délivré d’Égypte, on couvrirait son nom d’opprobre. Les Égyptiens et autres nations païennes le railleraient et lui prêteraient de mauvais motifs. Moïse invoqua encore l’alliance conclue par Jéhovah avec Abraham, Isaac et Jacob, car elle concernait leur descendance, la nation d’Israël. Plutôt que de saisir avidement l’occasion de s’exalter dans une nouvelle organisation de Jéhovah, Moïse s’efforça d’apaiser son Dieu et de lui faire prendre en considération, à cause de son nom, le fidèle reste (Ex. 32:1-14). Ces efforts désintéressés de Moïse condamnent ceux qui désertent l’organisation de Jéhovah pour en édifier une autre de leur propre main.
16, 17. Comment Josué et Caleb attendirent-ils Jéhovah ?
16 Josué et Caleb sont également des exemples montrant comment il faut attendre Jéhovah, en continuant à le servir fidèlement, et non chercher à le devancer. Dans la seconde année de la sortie d’Égypte, au retour d’une reconnaissance dans le pays de lait et de miel, dix espions sur les douze qui y avaient été envoyés déformèrent les faits, dissuadant, par leur rapport, le peuple de se mettre immédiatement en marche sous la conduite de Jéhovah pour aller exterminer les habitants païens de ce pays et en prendre possession, ce qui réhabiliterait le nom de Jéhovah. Mais Josué et Caleb firent un rapport fidèle, exaltant la puissance de Jéhovah sur l’ennemi afin d’enhardir la nation d’Israël et de l’entraîner vers la conquête du pays. Pour avoir manqué de foi et s’être rebellés contre lui à cette occasion, Jéhovah condamna les récriminateurs infidèles à périr dans le désert et la nation entière à marcher quarante ans dans le désert avant d’ouvrir aux survivants l’accès de la Terre promise.
17 Quelle fut la réaction de Josué et de Caleb au sujet de la décision divine ? Considérèrent-ils la nation comme trop lente et trop craintive et prirent-ils la résolution d’aller de l’avant tout seuls ? Quittèrent-ils la nation d’Israël parce qu’elle ne progressait pas et que, par manque de courage, elle se laissait facilement abattre de sorte que son entrée dans la Terre promise fut retardée de trente-neuf ans ? Se crurent-ils trop fidèles et trop justes pour traîner pendant toutes ces années à la suite d’un tel peuple ? Non. Ils crurent Jéhovah lorsqu’il promit de les protéger au sein de cette génération condamnée et de les faire entrer dans le pays de la promesse à la date différée. Ils s’humilièrent sous sa main puissante et restèrent attachés à l’organisation nationale parce que Jéhovah y resta attaché ainsi que Moïse qui plaida encore une fois auprès de Dieu pour son peuple menacé d’être frappé par Jéhovah qui voulait faire de Moïse “ une nation plus grande et plus puissante que lui ”. — Nomb. 13:25 à 14:38.
18. En adoptant cette ligne de conduite, furent-ils lésés ? Quels exemples furent-ils ?
18 Caleb et Josué ne furent nullement lésés en supportant les conséquences de la mauvaise conduite de la nation et en se gardant de quitter leur peuple pour se diriger par leurs propres moyens vers la Terre promise. En effet, durant les trente-neuf ans de marche au désert, ils virent de nouveaux prodiges de Jéhovah et acquirent une expérience précieuse. Au temps fixé par Jéhovah, ils purent entrer avec les fidèles Lévites dans la Terre promise, Josué en tant que successeur de Moïse à la tête de la nation et Caleb en tant que son fidèle compagnon d’armes pour la réhabilitation de la souveraineté de Jéhovah. Songez quels éléments précieux pour l’organisation théocratique visible devinrent alors Josué et Caleb. C’était des exemples vivants de fidélité, de soumission théocratique et de compétence dans l’œuvre de Dieu. Ce sont également des exemples précieux pour nous.
HONNEUR À CEUX QUI RENDENT HONNEUR
19. a) À quelle expansion devrions-nous travailler ? Comment devrions-nous aider les croyants à élargir leur point de vue sur l’organisation ? b) Comment pouvons-nous être des exemples puissants ?
19 Étant un livre d’organisation, la Bible est prodigue en encouragements en ce sens. Elle nous exhorte à placer l’organisation théocratique avant notre propre personne et à lui rester fidèlement attaché quoi qu’il arrive. Nos efforts devraient tendre à l’expansion et à la prospérité de l’organisation et non à grandir notre importance dans ses affaires ou à nous grandir dans l’estime de ses membres. Pourquoi ne pas agir comme Rahab qui engagea les espions israélites par un serment non seulement pour sa propre protection, lorsque tomberaient les murailles de Jéricho, mais aussi pour la protection de tous ceux de sa famille qui, manifestant sa foi, iraient chercher refuge dans sa maison ? (Jos. 2:1-21). Nous devrions nous efforcer d’aider autrui à reconnaître l’organisation théocratique à laquelle nous sommes associés et dont nous sommes à la fois les serviteurs et les symboles, tout comme le furent les témoins de Jéhovah dans l’immense congrès tenu en juillet 1953 au Yankee Stadium de New-York. Que nous soyons serviteurs de filiale ou missionnaires en pays étrangers, nous devrions aider les croyants et les témoins de notre territoire à développer leur appréciation de l’organisation théocratique, qui englobe davantage que notre organisation locale. On devrait les aider à élargir leur point de vue limité ou provincial sur l’organisation. Notre attachement indéfectible à l’organisation, notre promptitude à nous soumettre aux dispositions qu’elle prend, notre fidèle collaboration avec elle seront un exemple puissant. Par amour pour elle, nous prendrons garde à ce qu’elle demeure pure et qu’elle soit toujours un bon instrument pour Jéhovah Dieu, son Créateur. Par amour pour elle, nous ne permettrons pas à la persécution de nous détacher d’elle.
20. Quelle manière d’agir nous vaut l’aide de l’organisation ? Qu’en résultera-t-il ?
20 Nous ne devrions jamais oublier que si nous reconnaissons humblement et loyalement l’organisation théocratique par une soumission et une coopération zélées et fidèles, l’organisation, de son côté, nous reconnaîtra, nous soutiendra, travaillera pour nous et nous retiendra dans son divin service. La règle que suit son propre Créateur et Dieu est la suivante : “ Car j’honorerai celui qui m’honore, mais ceux qui me méprisent seront méprisés. ” (I Sam. 2:30). En honorant Dieu par la reconnaissance que nous donnons à l’organisation, nous continuerons à entretenir des relations cordiales avec elle et partagerons ses nombreux privilèges de service. À la fin, après la bataille d’Harmaguédon, nous recevrons dans l’organisation notre récompense par Jéhovah Dieu et Jésus-Christ. L’organisation nous aide maintenant à maintenir notre intégrité et à participer à la réhabilitation de la souveraineté divine sur l’univers. Dans le monde nouveau nous serons élevés par la vie éternelle pour nous être humiliés maintenant sous la puissante main de Dieu.