Le culte de Dieu prime-t-il dans votre vie ?
1. Que subissent les peuples de toutes les nations, et quel en est le résultat ?
LES peuples de toutes les nations sont assujettis à une propagande nationaliste diffusée au moyen des journaux, des revues, de la radio et de la télévision. Cernés par des frontières et soumis à la censure, les gens ne pensent qu’à leur propre nation et ils en arrivent à l’adorer, à en faire une idole. Cette “mise en condition” affecte presque tous les esprits.
2. D’après l’Encyclopédie américaine, quels sont certains des dangers du nationalisme ?
2 L’Encyclopédie américaine déclare à ce sujet : “Le nationalisme est un état d’esprit qui peut être favorisé — et c’est souvent le cas — par la propagande des particuliers et des gouvernements. Il peut être créé par des leaders ambitieux qui exercent une influence sur l’opinion soit pour accomplir leurs propres desseins, soit pour arriver à des fins qu’ils considèrent comme étant dans l’intérêt générala.” Sous le mot “irrationalité” le même ouvrage déclare : “La tâche des gouvernements et des chefs civiques qui désirent répandre les germes du nationalisme parmi les masses est grandement facilitée par le caractère fortement irrationnel de ce sentiment. Le patriote extrémiste est dans une large mesure un homme inaccessible à la raison. Même dans les pays libres, il se peut qu’il n’entende jamais la vérité, surtout s’il se borne à lire les journaux tendancieux et à écouter à la radio des commentateurs prévenus et chauvins. Du reste, on voit mal comment les adultes peuvent examiner objectivement les problèmes internationaux qui concernent leur nation si, en tant qu’enfants, leur esprit a été formé par des livres d’histoire qui ne présentent qu’un seul point de vueb”.
3. a) Quelle question pertinente se pose ? b) Quelle est l’utilité de la Bible en matière de culte ?
3 Après avoir analysé ces commentaires d’observateurs profanes, posez-vous la question suivante : Qu’est-ce qui prime dans ma vie, mes pensées et mon emploi du temps : le nationalisme ou le culte de Dieu ? N’oubliez pas que la Bible est un livre qu’il faut étudier. Vous y apprendrez à connaître Dieu et à l’adorer convenablement, et vous y lirez l’histoire de l’homme depuis sa création. Elle décrit même les conditions qui existent actuellement sur la terre, tout en annonçant de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice doit habiter et que nous attendons selon la promesse divine (II Pierre 3:13). Puisque la Bible nous fournit de tels renseignements, pourquoi ne pas examiner ce que son Auteur, Jéhovah, déclare à propos des hommes et de nos rapports avec eux ?
4. Quelles autres questions demandent une réponse ?
4 Réfléchissez un peu ! La nation dont vous faites partie vous a-t-elle procuré toutes vos possessions ? Votre gouvernement créa-t-il le soleil, les étoiles et la lune ? Votre nation donna-t-elle l’existence aux montagnes enneigées, aux collines boisées, aux vallées fertiles et aux cours d’eau ? Lui devez-vous l’herbe verte, l’air que vous respirez et les ruisseaux qui vous enchantent ? Lorsque, d’un lieu élevé, vous regardez un beau panorama, remerciez-vous votre gouvernement des vergers en fleurs et des champs de blé ? Votre gouvernement national créa-t-il la végétation et les “bêtes sur mille montagnes” ? Certes, les dirigeants de votre pays ont pu contribuer à la productivité du sol, mais qui créa les cieux et la terre ? Qui a rendu possible la vie humaine sur notre planète ? N’est-ce pas Dieu qui créa l’homme et le dota du pouvoir de se reproduire ? Voilà autant de choses que nous ne devons pas à l’État.
5. Dans Actes 17:24-27, en quels termes la Bible révèle-t-elle l’œuvre de Dieu relative à la terre ?
5 Lisez ce que Dieu déclara dans son livre, la Bible, par la bouche de l’apôtre Paul, qui adressa ces paroles aux Athéniens : “Le Dieu qui a fait le monde et toutes les choses qui y sont, étant, comme Il l’est, Seigneur du ciel et de la terre, ne demeure pas dans des temples faits par la main, et il n’est pas non plus servi par des mains humaines, comme s’il avait besoin de quoi que ce soit, parce que lui-même donne à tous la vie et le souffle et toutes choses. Et il a fait d’un seul homme chaque nation d’hommes, pour demeurer sur toute la surface de la terre, et il a décrété les époques fixées et les limites assignées de la demeure des hommes, pour qu’ils cherchent Dieu, s’ils le peuvent chercher à tâtons et trouver réellement, bien qu’en fait il ne soit pas loin de chacun de nous.” — Actes 17:24-27, MN.
6. Comment Jésus répondit-il aux Pharisiens hypocrites qui complotaient contre lui ?
6 Dieu nous a donné “la vie et le souffle et toutes choses. Et il a fait d’un seul homme chaque nation d’hommes”. Nous n’avons pas reçu ces choses grâce au nationalisme, ni grâce à César. Les orgueilleux Pharisiens juifs du temps de Jésus essayèrent d’obliger ce dernier à s’exprimer contre le nationalisme romain. Jésus-Christ avait la réputation de dire la vérité sans ambages, mais il parlait toujours conformément à la Parole de Dieu. Aussi les Pharisiens lui dirent-ils : “‘Tu enseignes la voie de Dieu en harmonie avec la vérité : Est-il permis ou non de payer l’impôt personnel à César ? Devons-nous payer ou ne devons-nous pas payer ?’ S’apercevant de leur hypocrisie, il leur dit : ‘Pourquoi me mettez-vous à l’épreuve ? Apportez-moi un denier, que je le voie.’ Ils en apportèrent un. Et il leur dit : ‘De qui est cette image et de qui cette inscription ?’ Ils lui dirent : ‘De César.’ Alors Jésus leur dit : ‘Rendez les choses de César à César, mais les choses de Dieu à Dieu.’” — Marc 12:14-17, MN.
7, 8. a) Tout en reconnaissant l’utilité des gouvernements, de quoi Jésus se souvenait-il ? b) Puisque Jéhovah Dieu est la grande Cause première, quelle question devrions-nous nous poser une fois encore ?
7 Jésus n’était pas contre l’ordre public et le paiement des impôts. Mais les dirigeants doivent reconnaître que certaines choses appartiennent à Dieu. Tout ne revient pas à César ! N’oubliez pas que ce fut Jéhovah qui créa l’homme et le mit sur la terre. Jéhovah, le Dieu Tout-Puissant, déclara : “Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.” Et Dieu dit ensuite à l’homme et à la femme qu’il venait de créer : “Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre et portant de la semence : ce sera votre nourriture.” — Gen. 1:26, 29.
8 Ce fut Jéhovah Dieu qui donna toutes ces choses aux hommes. Elles existaient en abondance avant la formation des nations, et partant, avant que le nationalisme ne fît son apparition. Aussi convient-il de reposer cette question : Le culte de Dieu prime-t-il dans votre vie ? Vous devriez être à même de répondre par l’affirmative !
9. À l’époque de Jésus, comment les Juifs se montrèrent-ils acquis au nationalisme romain ?
9 Il y a dix-neuf siècles, les Juifs se trouvaient sous la domination des Romains. En proie au nationalisme, ils en étaient venus à rejeter leur Dieu, Jéhovah, et son Fils, Jésus-Christ. Après que les Juifs eurent remis Jésus, leur prisonnier, à Pilate, celui-ci l’amena devant la foule des Juifs et leur dit : “Voyez ! Votre roi !” “Cependant ils crièrent : ‘Ôte-le ! Ôte-le ! Mets-le au poteau !’ Pilate leur dit : ‘Mettrai-je au poteau votre roi ?’ Les principaux prêtres répondirent : ‘Nous n’avons de roi que César.’” (Jean 19:13-15, MN). Ces Juifs montrèrent ainsi qu’ils avaient un esprit extrêmement nationaliste. Ils avaient rejeté et oublié leur Dieu, et méprisé son Fils, qui leur avait déclaré la vérité.
10. a) Malgré cela, comment Dieu a-t-il manifesté son amour ? b) À quoi les disciples du Christ doivent-ils s’attendre ?
10 Mais Jéhovah n’en aimait pas moins les hommes pour autant. “Car Dieu a tant aimé le monde [des hommes] qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque exerce la foi en lui ne soit pas détruit mais ait la vie éternelle.” (Jean 3:16, MN). Aucun chef d’une nation, pas même César, n’a pu donner à ses sujets la vie éternelle. Le message que Jésus prêcha pendant les trois années et demie de son ministère annonçait la vie pour tous les hommes au moyen du Royaume de Dieu. Cependant, la plupart des Juifs, mus par le nationalisme, ne l’écoutèrent pas. Ils ne voulaient rien savoir du Royaume de Dieu. Les quelques Juifs qui écoutèrent le message de Jésus et y crurent, se mirent à prêcher la bonne nouvelle du Royaume de Dieu, mais dans des circonstances très défavorables. Les gouvernements finirent par s’y opposer. Jésus avait déclaré à l’avance ce qui arriverait à ceux qui deviendraient ses disciples. Il avait dit : “On mettra la main sur vous et on vous persécutera, vous livrant aux synagogues et aux prisons, et vous serez traînés devant des rois et des gouverneurs à cause de mon nom. Cela tournera, pour vous, en témoignage.” — Luc 21:12, 13, MN.
11. Que déclara un certain Juif qui plaçait le culte de Dieu au-dessus du nationalisme ?
11 Ni les Juifs ni les Romains n’appréciaient le message de la bonne nouvelle annoncé par les chrétiens. Mais cela n’empêcha pas l’apôtre Paul, Juif de naissance, de mettre le christianisme et le culte de Dieu au-dessus du nationalisme. Il mettait sa vie entre les mains de Jéhovah Dieu. Ainsi, il pouvait dire : “C’est pourquoi je prends plaisir dans les faiblesses, dans les insultes, dans les cas de nécessité, dans les persécutions et les difficultés, pour Christ. Car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis puissant.” (II Cor. 12:10, MN). Paul avait une tâche à remplir et il s’employa à l’accomplir. Il savait que la vie éternelle ne dépendait pas du service qu’il pouvait rendre à une nation ou à un chef d’État. Son espoir de vivre éternellement dépendait des dispositions prises par Jéhovah Dieu. Paul croyait à cette parole de Jésus : “Je suis la voie et la vérité et la vie.” — Jean 14:6, MN.
SANS CRAINTE DEVANT LA MORT
12. Comment les Écritures réconfortent-elles ceux qui sont menacés de mort parce qu’ils n’adorent pas l’État ?
12 Au cours des siècles, de nombreux chrétiens ont été tués parce qu’ils ont refusé d’adorer l’État. On croit que Paul fut décapité à Rome. Les chrétiens n’ont pas eu peur de mourir, car ils savaient que Dieu est l’Auteur de la vie et ils connaissaient bien ces paroles de Jésus : “Ne redoutez pas ceux qui tuent le corps mais ne peuvent tuer l’âme ; mais soyez plutôt dans la crainte de celui qui peut détruire le corps et l’âme dans la Géhenne.” — Mat. 10:28, MN.
13. a) Pourquoi faut-il de bons gouvernements ? b) Comment Pierre et les apôtres montrèrent-ils qu’il ne faut pas adorer l’État ?
13 Les gouvernements sont nécessaires et utiles lorsqu’ils servent le peuple, mais s’ils sont oppressifs, le peuple souffre. Il faut qu’il y ait de bons gouvernements, car actuellement le monde compte au moins 3 200 000 000 d’habitants. Est-ce à dire, cependant, qu’il faut adorer les gouvernements ? Notre fidélité à leur égard doit-elle primer toutes les autres fidélités ? Et que devons-nous faire si les lois humaines sont en contradiction avec les lois de Dieu ? Les apôtres durent répondre à cette dernière question devant le Sanhédrin. “Pierre et les autres apôtres répondirent en disant : ‘Nous devons obéir à Dieu comme chef plutôt qu’aux hommes.’” À cause du dévouement des apôtres envers Jéhovah Dieu, les chefs des Juifs “les battirent de verges et leur ordonnèrent de cesser de parler”. Que firent les apôtres ? “Chaque jour dans le temple et de maison en maison ils continuaient sans relâche d’enseigner et de déclarer la bonne nouvelle sur le Christ, Jésus.” (Actes 5:29, 40-42, MN). Tout nécessaires qu’ils sont, les gouvernements n’ont, par conséquent, pas le droit d’interdire la diffusion de la vérité, qui constitue une bonne nouvelle pour tous les peuples, et ils se sont révélés incapables de l’étouffer.
14-16. a) Expliquez comment les sentiments nationalistes prennent naissance. b) Qu’a produit le nationalisme au cours des siècles ?
14 D’où vient le nationalisme ? Certains groupes d’hommes, le plus souvent membres de la même famille, vivent ensemble et éprouvent le sentiment d’appartenir les uns aux autres. Ils contractent les mêmes habitudes et adoptent le même mode de vie. Ils sont fidèles à leur groupe et ils désirent que tous ses membres contribuent au bien-être de la communauté. Bien entendu, il n’y a pas de mal à s’aimer, à se fréquenter et à chercher le bien d’autrui, puisqu’un commandement divin nous dit d’aimer notre prochain comme nous-mêmes.
15 Toutefois, à mesure que ces groupes d’hommes s’agrandissent, certains de leurs membres engendrent souvent un esprit de patriotisme national. Ils racontent à qui veut les entendre que leur groupe national est supérieur à tous les autres. Bientôt, un leader s’avise de prouver cette supériorité par l’agression et la conquête. Ne tenant aucun compte de la liberté de penser des hommes qui désirent vivre conformément à la Bible, le dictateur d’un groupe essaiera d’obliger tout le monde à le soutenir et à saluer un emblème humain : drapeau, image ou autre symbole du mode de vie du groupe en question. En agissant de la sorte, le dictateur pousse trop loin l’esprit nationaliste. Les hommes qui craignent Dieu savent que Jéhovah “a fait d’un seul homme chaque nation d’hommes” ; aussi refusent-ils de pratiquer le culte de l’État en saluant ses emblèmes. N’étant qu’une minorité, ils souffrent parce qu’ils ne suivent pas la majorité. Or, Jésus et ses apôtres étaient une minorité, mais c’étaient eux qui avaient raison !
16 Parmi les autres facteurs qui engendrent le nationalisme, citons les langues, les races, les religions, la situation géographique, les régimes politiques et les considérations économiques. L’examen du récit véridique de l’histoire du monde nous apprend que nombre de groupes nationaux sont issus d’autres groupes beaucoup plus petits. En fait, depuis le déluge, la famille humaine tout entière descend de Noé et de ses trois fils : Sem, Cham et Japhet. À ce propos, la Bible déclare : “Ce sont là les trois fils de Noé, et c’est leur postérité qui peupla toute la terre.” (Gen. 9:19). Il y eut d’abord des groupes familiaux, puis des tribus et plus tard des villes. C’est de cette façon que Nimrod établit son royaume (Gen. 10:9, 10). Au cours des siècles, des nations puissantes ont conquis d’autres nations pour étendre leur territoire. Ainsi les empires mondiaux : Égypte, Assyrie, Babylone, Médo-Perse, Grèce et Rome. Ces dernières années, nous avons vu quantité de nations essayer d’étendre leur domination. Vous vous souvenez sans doute de Mussolini, en Italie, qui tenta de conquérir une partie de l’Afrique. Il se fit l’allié de Hitler, dictateur d’Allemagne, qui voulut dominer sur l’Europe, l’Asie et l’Afrique. À vrai dire, il cherchait à dominer le monde. Quel assassin ! Depuis l’échec de son projet de vaincre les autres nations, bien des groupes nationaux ont cherché à obtenir leur indépendance. Ces hommes se sont montrés très patriotes et fidèles à leurs leaders.
17. Expliquez comment le nationalisme s’est développé depuis la Seconde Guerre mondiale.
17 Depuis 1914 en particulier, et jusqu’à ce jour, le mot “luttes” figure continuellement dans les manchettes des journaux. Des nationalistes agressifs réclament des droits et un territoire pour certains groupes d’hommes. Des gouvernements nouveaux se créent. Rien qu’en Afrique, au cours des quatre dernières années, quelque vingt-quatre pays nouveaux ont vu le jour. Depuis la Seconde Guerre mondiale, ce continent a produit au moins trente-six nouveaux Étatsc. À ce sujet, l’Encyclopédie américaine déclare : “Depuis la Seconde Guerre mondiale, le nationalisme n’a cessé de jouer un rôle important dans le monde entier. La technique de Hitler fut développée davantage encore par Joseph Staline, qui se révéla être un élève doué du nationalisme fascisted.” À propos du nationalisme, le même ouvrage affirme : “Dans les temps anciens, les hommes réservaient leur fidélité suprême à la religion. Aujourd’hui, cette dernière a dû céder la place à la natione.”
18, 19. a) Donnez la définition du mot nationalisme. b) Poussé trop loin, que produit le nationalisme ?
18 Dans son numéro du 7 décembre 1962 (page 20), la revue Time a écrit ceci : “Les seigneurs féodaux du Moyen Âge accordaient leur fidélité et leur obéissance au roi et non à la patrie, et les barons français qui combattirent du côté des rois anglais agresseurs étaient considérés comme de fidèles vassaux et non comme des collaborateurs avec l’ennemi. L’historien Carlton Hayes écrit ce qui suit : ‘La nationalité a toujours existé. Le patriotisme existe depuis longtemps, sur le plan local aussi bien qu’à l’échelle d’un empire. Mais la fusion entre le patriotisme et la nationalité, la supériorité du patriotisme national sur toutes les autres fidélités humaines — c’est le nationalisme —, est un concept moderne, très moderne.’
19 “Les nationalistes ont appris que leur credo contient de la bonne et de la mauvaise semence. La nation a exigé de la part de ses citoyens une fidélité suprême. Elle a affirmé avec insistance qu’elle est supérieure aux autres nationalités et elle a encouragé ses ressortissants à être fiers du caractère et de la destinée de leur nation. Poussées trop loin, ces convictions ont été en partie responsables de la Première Guerre mondiale, et le nationalisme perverti a fait déferler sur le monde la terreur nazie et a rempli la terre de cadavres.”
20. Comment le nationalisme devient-il une fidélité absolue ?
20 Dans son livre Nationalism : A Religion, le même écrivain catholique, Carlton Hayes, déclare à la page dix : “De même que dans toute émotion, il y a des degrés de nationalisme. Notre fidélité à la nationalité et à l’État national peut dépendre d’autres fidélités — envers la famille, l’Église, l’humanité, l’internationalisme —, et s’en trouver limitée en conséquence. D’autre part, le nationalisme peut être une fidélité souveraine, suprême, qui prime toutes les autres. Cela se produit le plus souvent lorsque les sentiments nationaux se mélangent avec les sentiments religieux, et alors le nationalisme devient lui-même une religion ou remplace la religion.”
LE CHRISTIANISME ET LE NATIONALISME
21, 22. a) Le nationalisme et le christianisme sont-ils compatibles ? b) Qu’a fait la chrétienté dans le but de mélanger ces deux choses, et qu’en est-il résulté ?
21 Ceci dit, précisons immédiatement que le christianisme et le nationalisme ne se mélangent pas. Jésus-Christ ne les mélangea jamais. Mais qu’en est-il des religions catholique, orthodoxes et protestantes de la chrétienté ? Elles soutiennent pleinement le nationalisme et donnent leur appui à chaque pays où elles ont des adhérents. Le clergé de toutes ces religions n’hésite pas à prendre part aux campagnes politiques en faveur de certains leaders et on a même vu des ecclésiastiques se présenter comme candidats à des fonctions politiques. En temps de guerre, les membres du clergé sont les premiers à encourager les jeunes hommes à aller assassiner leurs coreligionnaires d’une autre nation, bien que la Bible, qui est censée être la base de ces religions, nous défende de tuer.
22 Que sont devenus les prêtres et les pasteurs de ces organisations religieuses ? Qu’ont-ils fait de leurs paroissiens ? Jacques, qui marcha sur les traces de Jésus-Christ, écrivit : “Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié pour le monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se constitue ennemi de Dieu.” (Jacq. 4:4, MN). Vous n’ignorez pas à qui le clergé et ses ouailles accordent leur fidélité. Ne peuvent-ils comprendre que si l’on est fidèle à un maître, on hait l’autre maître ? Jésus affirma avec insistance : “Personne ne peut travailler comme un esclave pour deux maîtres ; ou bien, en effet, il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez travailler comme un esclave pour Dieu et pour la Richesse.” (Mat. 6:24, MN). Êtes-vous chrétien ? Si oui, qu’est-ce qui prime dans votre vie ? Vous avez le droit de choisir votre ligne de conduite, mais êtes-vous autorisé à condamner et à punir un autre chrétien parce qu’il prend pour Maître le Créateur plutôt que l’État ?
23. À l’exemple de Jésus et de ses disciples, quelle attitude adopte le chrétien quant à l’accomplissement de la volonté de Jéhovah ?
23 Le chrétien qui est voué à l’accomplissement de la volonté divine est bien décidé à suivre les enseignements de Jéhovah, qui s’est révélé et qui a fait connaître sa volonté par sa Parole écrite, la sainte Bible. Plus on connaît la Parole écrite, et plus on comprend quelle est la ligne de conduite à suivre. Jésus, ses apôtres et les premiers chrétiens prirent position, non contre Rome, mais pour Jéhovah, le Maître qu’ils s’étaient choisi. Jéhovah était leur Dieu. La majorité des hommes avaient choisi César. C’était leur droit. Mais pourquoi persécuter la minorité, les croyants qui pratiquaient le culte de Dieu ?
24. Compte tenu de notre fidélité à Dieu, que signifie aimer notre prochain ?
24 Il arrive dans la vie un moment où chaque homme doit décider à qui il veut être fidèle. Être fidèle à Jéhovah ne signifie pas être inamical envers le prochain ou à l’égard de la nation où l’on est né. Jésus enseigna que nous devons aimer et notre Père céleste et notre prochain (Luc 10:27). Cependant, aimer notre prochain ne veut pas dire qu’on doive l’imiter. Dans son Sermon sur la montagne, Jésus nous donna les conseils suivants : “Vous avez entendu qu’il a été dit : ‘Tu dois aimer ton prochain et haïr ton ennemi.’ Cependant moi je vous dis : Continuez d’aimer vos ennemis et de prier pour ceux qui vous persécutent ; afin que vous vous montriez fils de votre Père qui est dans les cieux, puisqu’il fait lever son soleil sur les méchants et les bons et qu’il fait pleuvoir sur les justes et les injustes.” (Mat. 5:43-45, MN). Vous pouvez donc aimer votre prochain, même votre ennemi, mais vous n’avez pas besoin de l’imiter s’il fait des choses mauvaises.
UN EXEMPLE HISTORIQUE
25, 26. À quelle époque remontons-nous pour trouver un bon exemple de fidélité à Dieu plutôt qu’à l’État, et qui fournit cet exemple ?
25 Remontons à présent dans l’Histoire, jusqu’en l’an 617 avant notre ère. En cette année-là, Nébucadnetsar, roi de Babylone, déporta de nombreux Israélites et les emmena captifs à Babylone. Il prit certains d’entre eux, membres de la postérité royale, pour leur donner une formation spéciale dans sa cour. Nébucadnetsar choisit les meilleurs, des adolescents beaux de figure, doués de sagesse, d’intelligence et de discernement. Ils devaient être aptes à se tenir à la cour du roi. Celui-ci ordonna qu’on leur enseignât l’écriture et la langue des Chaldéens. Ils devaient être bien nourris. À cet effet, “le roi leur fixa pour chaque jour une part de la nourriture royale et du vin qu’il buvait. Ils devaient être élevés pendant trois ans ; après quoi, ils se tiendraient devant le roi”. — Dan. 1:1-5, Dhorme.
26 Parmi ces jeunes gens, il y avait quatre adolescents, âgés probablement de quatorze à dix-huit ans. Ils étaient tous membres de la tribu de Juda. Ils s’appelaient Daniel, Hanania, Mischaël et Azaria. La signification de leurs noms est intéressante. Daniel veut dire “Dieu est juge”, Hanania, “Jah a fait grâce”, Mischaël, “Qui est ce que Dieu est ?” et Azaria, “Jah est gardien”. Manifestement pour les détacher de leur Dieu, leur imposer le mode de pensée chaldéen et les éloigner de la pensée hébraïque, Nébucadnetsar changea leurs noms. Le nom de Daniel fut changé en celui de Beltschatsar, qui veut dire “prince de Bel” ou “guide du seigneur”. Hanania reçut le nom de Schadrac. Le sens de ce nom est obscur, mais certains exégètes lui donnent le sens de “serviteur d’Akou” (le dieu-lune). Mischaël devint Méschac. La signification de ce dernier nom est inconnue, mais selon une tradition, il désigne une divinité babylonienne. Quant à Azaria, son nom fut changé en celui d’Abed-Négo, qui signifie “serviteur de Négo [ou de Mercure]”. Ils devaient donc devenir les serviteurs d’autres dieux que Jéhovah. Ces jeunes gens changèrent-ils de ligne de conduite parce qu’on avait changé leurs noms ?
27, 28. a) Ces jeunes gens cessèrent-ils d’adorer Dieu parce qu’on leur donna des noms païens ? b) Même dans le domaine de la nourriture, comment refusèrent-ils de transgresser la loi de leur Dieu, et quel en fut le résultat ?
27 Les quatre adolescents en question ne se félicitèrent pas de ce changement de nom et de l’attention spéciale dont ils faisaient l’objet de la part du roi. Ils étaient dévoués au Dieu Tout-Puissant, Jéhovah. Bien que captifs à Babylone, ils entendaient vivre conformément à la loi de Dieu consignée dans sa Parole. “Daniel arrêta dans son cœur qu’il ne se souillerait point par les mets délicats du roi et par le vin qu’il buvait.” (Dan. 1:8, Da). Daniel et ses trois compagnons persistèrent à demander simplement des légumes et de l’eau. Après une discussion avec l’officier de la cour préposé aux provisions de bouche, Daniel réussit à obtenir — à titre d’essai, pendant dix jours —, cette nourriture simple. Vraisemblablement, ces jeunes gens se souvenaient des paroles du Deutéronome (6:4-7, AC) qui déclarent : “Écoute, Israël : Jéhovah, notre Dieu, est seul Jéhovah. Tu aimeras Jéhovah, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. Et ces commandements que je te donne aujourd’hui, seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras, en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras.”
28 Ils connaissaient les Dix Commandements et les ordonnances de Jéhovah relatives à la nourriture. On leur avait inculqué ces paroles de Moïse : “Et maintenant, Israël, écoute les lois et les ordonnances que je vous enseigne pour les mettre en pratique, afin que vous viviez.” (Deut. 4:1, AC). Il leur répugnait de prendre des aliments impurs et interdits. Refusant d’absorber des viandes et des vins qui avaient probablement été offerts en sacrifice à des idoles, ils se contentèrent de manger des légumes. Or, “au bout de dix jours, leurs visages avaient meilleure apparence et étaient plus gras que ceux de tous les jeunes gens qui mangeaient les mets délicats du roi”. (Dan. 1:15, Da.) Il va de soi que l’officier de la cour qui devait s’occuper de Daniel, de Hanania, de Mischaël et d’Azaria était satisfait de ce résultat. Jéhovah aussi en était satisfait, puisqu’il est écrit qu’“à ces quatre jeunes gens, Dieu accorda connaissance et intelligence en toute écriture et sagesse. Daniel avait la compréhension de toute vision et des songes”. — Dan. 1:17, Dhorme.
29, 30. Cessèrent-ils d’être fidèles à Jéhovah Dieu parce qu’on leur confia des fonctions gouvernementales et qu’on leur donna des présents ?
29 Ces trois années de formation permirent aux quatre jeunes Hébreux d’apprendre la langue des Chaldéens et d’acquérir d’autres connaissances, cependant ils n’oublièrent jamais leur Dieu, ni les choses qu’ils avaient apprises en Judée concernant les lois de Jéhovah. Même lorsqu’ils furent amenés devant le roi, ils n’étaient pas impressionnés outre mesure. Avec l’aide de Dieu, Daniel put interpréter des songes. Le roi lui donna de nombreux présents et l’établit gouverneur de la province de Babylone et grand chef de tous les sages de Babylone. Mais il ne s’enorgueillit pas pour autant. Pour lui, sa fidélité à Jéhovah primait tout.
30 Remplissant de si hautes fonctions Daniel se permit de demander “au roi de préposer à l’administration de la province de Babylone Shadraq, Méshak et Abed-Nego ; et Daniel était à la cour du roi”. (Dan. 2:49, Dhorme.) Ces quatre jeunes Juifs voulaient rester les uns près des autres et unis dans leur culte. Malgré tout, ils s’acquittèrent bien de leurs devoirs, car ils étaient à Babylone en tant qu’esclaves. Il n’empêche que ces quatre jeunes gens, qui possédaient des connaissances très étendues et de grandes responsabilités, étaient bien décidés à ne pas devenir des nationalistes pratiquant le culte de l’État et oubliant leur amour pour Dieu. Ils refusaient de rendre à l’État plus que ce qui lui appartenait et de ne rien rendre à Dieu. Ils n’allaient sûrement pas rendre à l’État ce qui revenait à Dieu.
31. Comment ces quatre Hébreux allaient-ils être éprouvés, et quelles questions se posaient ?
31 À un moment donné de leur existence, tous les serviteurs de Jéhovah Dieu subissent des épreuves. Jésus-Christ informa les chrétiens, témoins de Jéhovah, qu’ils rencontreraient de l’opposition et subiraient des persécutions à cause de son nom. Il n’en fut pas autrement de ces quatre jeunes Hébreux. Le jour allait arriver où leur fidélité et leur dévouement seraient mis à l’épreuve. Se montreraient-ils fidèles à leur Dieu ou à l’État ? Rendraient-ils un culte à la nation et renieraient-ils leur Dieu ? Se courberaient-ils devant l’État pour sauver leur vie ? Nous trouverons la réponse biblique dans Daniel chapitre trois.
L’ÉPREUVE
32. Expliquez comment une épreuve se préparait à Babylone.
32 Le roi Nébucadnetsar fit fabriquer une immense statue d’or. Elle était haute de soixante coudées (env. 27 m) et large de six coudées (env. 2,70 m). Il la fit dresser dans la plaine de Dura, dans la province de Babylone, à un endroit situé à une dizaine de kilomètres au sud de Babylone. Le roi Nébucadnetsar lui-même “fit rassembler les satrapes, les préfets, les gouverneurs, les conseillers, les trésoriers, les légistes, les juges et tous les chefs des provinces pour se rendre à la dédicace de la statue” qu’il avait dressée (Dan. 3:1, 2, Dhorme). Préposés à l’administration de la province de Babylone, Schadrac, Méschac et Abed-Négo devaient, eux aussi, se conformer à cet ordre.
33. a) Quel était le but du Diable en ce qui concerne les trois jeunes Hébreux, et en quels termes le roi donna-t-il l’ordre d’adorer la statue ? b) Citez certaines remarques intéressantes tirées de la brochure Notre drapeau et reproduites ici en bas de page.
33 C’était là un coup monté de propos délibéré par Satan le Diable, le vrai dieu de Babylone, dans le but d’obliger ces trois Hébreux à se courber devant l’État, à se prosterner devant une image de l’État, emblème qui peut revêtir les formes d’un monument, d’un étendard ou d’un drapeauf. L’image d’or en question représentait l’empire babylonien. Tous les dirigeants des pays conquis par Nébucadnetsar devaient être présents et se prosterner devant l’image. Ainsi, Nébucadnetsar entendait obliger les Judéens, les Assyriens, les Égyptiens et les autres peuples qu’il avait vaincus, à pratiquer le nationalisme babylonien. Le rassemblement eut lieu. “Le héraut cria avec force : À vous, peuples, nations et langues, il vous est commandé ceci : Au moment où vous entendrez le son de la trompette, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la cornemuse et de toutes sortes d’instruments de musique, vous tomberez et adorerez la statue d’or qu’a dressée le roi Nabuchodonosor. Celui qui ne tombera pas et n’adorera pas, sera jeté à l’instant même au milieu d’une fournaise de feu brûlant.” (Dan. 3:4-6, Dhorme). Cet ordre revenait à dire : Prosternez-vous devant l’image, adorez l’État ! C’était du nationalisme ! Tous les peuples et tous les chefs, grands et petits, devaient rendre un culte à ce que Jésus appela César, à l’image de ce dernier, au nationalisme !
34, 35. Comment les trois Hébreux affrontèrent-ils l’épreuve, et de quel commandement divin se souvenaient-ils ?
34 Mais voilà que trois hommes se tenaient encore debout ! Imaginez un peu ! Ils refusaient de se prosterner ! Conformément à l’ordre du roi, ils s’étaient rendus avec tous les autres à l’endroit prévu dans la plaine de Dura, mais ils ne s’inclinaient pas devant la statue. Pourquoi ? Ils étaient allés jusqu’à la limite de ce qui était permis. Ils avaient accompagné les autres, mais l’heure de l’épreuve était arrivée. Leur décision était bonne. Ces trois Judéens, Schadrac, Méschac et Abed-Négo, se souvenaient sans doute de ces paroles que Jéhovah prononça par la bouche de Moïse :
35 “Je suis Jéhovah, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude. Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. Tu ne te feras pas d’image taillée ni aucune figure de ce qui est en haut dans le ciel, ou de ce qui est en bas sur la terre, ou de ce qui est dans les eaux au-dessous de la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles et tu ne les serviras point. Car je suis Jéhovah ton Dieu, un Dieu jaloux [qui exige un dévouement exclusif, NW], qui punis l’iniquité des pères sur les enfants, sur la troisième et sur la quatrième génération à l’égard de ceux qui me haïssent, et qui fais miséricorde jusqu’à mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements. Tu ne prendras point le nom de Jéhovah, ton Dieu, en vain, car Jéhovah ne laissera pas impuni celui qui prendra son nom en vain.” — Ex. 20:1-7, AC.
36. En qui mettaient-ils leur confiance ?
36 Ces trois Hébreux comprenaient bien le sens de ces commandements. Ils rendaient à Dieu un dévouement exclusif. Dès lors, ils ne pouvaient se prosterner et adorer une image ou enseigne faite de main d’homme. Ils aimaient la vie et ils croyaient que Dieu les délivrerait. Même s’ils devaient mourir, il n’y avait pas lieu de craindre, puisqu’ils croyaient à la résurrection des morts. Informé de leur refus, Nébucadnetsar, fou de rage et de colère, ordonna une enquête.
37. Que se produisit-il lorsque ces hommes furent amenés devant le roi ?
37 Les trois Hébreux furent amenés en présence de Nébucadnetsar, et celui-ci les interrogea, disant : “Est-il vrai, Shadraq, Méshak et Abed-Nego, que vous ne serviez pas mes dieux et que la statue d’or que j’ai dressée vous ne l’adoriez pas ?” (Dan. 3:14, Dhorme). Le roi était gêné de voir ces trois excellents serviteurs se montrer récalcitrants et refuser d’accomplir ce geste banal. Ne suffisait-il pas de se prosterner ? C’était tout ce qu’il leur demandait. Aussi Nébucadnetsar décida-t-il de leur donner une seconde chance. Il leur dit : “Êtes-vous prêts maintenant, au moment où vous entendrez le son de la trompette, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la cornemuse et de toutes sortes d’instruments de musique, à tomber et à adorer la statue que j’ai faite ? Et si vous ne l’adorez pas, à l’instant même vous serez jetés au milieu d’une fournaise de feu brûlant, et quel est le dieu qui vous sauverait de mes mains ?” — Dan. 3:15, Dhorme.
38. Les trois Hébreux eurent-ils un moment d’hésitation lorsqu’on leur donna une autre occasion de se prosterner, et quelle fut leur réponse au roi ?
38 Les trois Hébreux ne mirent pas longtemps pour prendre une décision. Leur parti était pris d’avance. Dès leur adolescence, dès le temps où ils étaient nourris et instruits à l’école privée du roi, ils savaient quel Dieu ils devaient servir. À cette époque-là, ils avaient refusé de transgresser les lois de Jéhovah relatives aux aliments. À présent, ils n’allaient certainement pas enfreindre la loi divine en rendant un culte à une image. Sans hésiter un instant, “Schadrac, Méschac et Abed-Négo répliquèrent au roi Nébucadnetsar : Nous n’avons pas besoin de te répondre là-dessus. Voici, notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ta main, ô roi. Sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as élevée.” — Dan. 3:16-18.
39. Qui donna une réponse semblable pour défendre le culte pur de Dieu ?
39 Voilà la foi ! Voilà la fidélité ! Quelle est la décision courageuse semblable qui nous vient à l’esprit ? Vous souvenez-vous de l’occasion où Satan essaya d’obliger Jésus à faire “un acte d’adoration” devant lui ? La réponse de Jésus était, elle aussi, immédiate : “Alors Jésus lui dit : ‘Va-t’en Satan ! Car il est écrit : “C’est Jéhovah ton Dieu que tu dois adorer, et c’est à lui seul que tu dois rendre un service sacré.”’” — Mat. 4:8-10, MN.
LES FIDÈLES SONT DÉLIVRÉS
40-42. Décrivez le drame qui suivit et l’issue de l’épisode de la fournaise de feu ardent.
40 Nébucadnetsar savait fort bien quel était le Dieu que ces trois Hébreux adoraient. À présent il voulait savoir s’ils céderaient sous la pression, dès qu’ils seraient liés pour être jetés dans la fournaise. S’inclineraient-ils devant l’État et deviendraient-ils nationalistes ? Essaieraient-ils de servir deux maîtres ? Allaient-ils rendre à l’État des choses qui ne lui appartenaient pas ?
41 Les trois hommes ne commencèrent pas à redouter “ceux qui tuent le corps mais ne peuvent tuer l’âme”. Tout comme les vrais chrétiens de nos jours, qui admirent l’excellent exemple des trois Hébreux, ceux-ci étaient “plutôt dans la crainte de celui qui peut détruire le corps et l’âme dans la Géhenne”. (Mat. 10:28, MN.) Ils voyaient que leur refus avait rempli Nébucadnetsar de colère et que l’expression de son visage changeait à leur égard. Puis l’ordre du roi retentit : ‘Jetez-les dans la fournaise de feu chauffée sept fois plus que d’ordinaire !’ On les jeta donc dans une fournaise dont la chaleur était tellement intense que les hommes qui reçurent l’ordre d’y jeter les trois Hébreux furent eux-mêmes mortellement brûlés par les flammes.
42 Ce que Nébucadnetsar vit ensuite l’effraya. Il se leva en toute hâte et posa cette question aux membres de son entourage : “N’avons-nous pas jeté au milieu du feu trois hommes liés ?” Ils lui répondirent : “Certainement, ô roi !” Alors, tout en émoi, Nébucadnetsar déclara : “Eh bien, je vois quatre hommes sans liens, qui marchent au milieu du feu, et qui n’ont point de mal ; et la figure du quatrième ressemble à celle d’un fils des dieux.” Nébucadnetsar appela les trois Hébreux et les invita à sortir du feu et à s’approcher de lui. Schadrac, Méschac et Abed-Négo s’exécutèrent. C’était vraiment étonnant ! Le feu n’avait eu aucun pouvoir sur leur corps ; pas même un cheveu de leur tête n’avait été brûlé ! Même leurs manteaux n’avaient pas été abîmés et nulle odeur de feu ne s’attachait à eux. Ces hommes étaient passés par une rude épreuve et ils avaient démontré leur fidélité. — Dan. 3:24-27.
43. Que déclara ensuite Nébucadnetsar, rendant ainsi témoignage à Jéhovah comme au Dieu qui a le pouvoir de délivrer ses serviteurs ?
43 Nébucadnetsar était fort ébranlé par ce qui s’était passé. Il s’écria : “Béni soit le Dieu de Schadrac, de Méschac et d’Abed-Négo, lequel a envoyé son ange et délivré ses serviteurs qui ont eu confiance en lui, et qui ont violé l’ordre du roi et livré leurs corps plutôt que de servir et d’adorer aucun autre dieu que leur Dieu ! Voici maintenant l’ordre que je donne : tout homme, à quelque peuple, nation ou langue qu’il appartienne, qui parlera mal du Dieu de Schadrac, de Méschac et d’Abed-Négo, sera mis en pièces, et sa maison sera réduite en un tas d’immondices, parce qu’il n’y a aucun autre dieu qui puisse délivrer comme lui.” (Dan. 3:28, 29). Et vous, êtes-vous persuadé qu’“il n’y a aucun autre dieu qui puisse délivrer comme lui” ?
[Notes]
a Encyclopédie américaine, édition de 1956, tome XIX, page 755.
b Ibid., page 756.
c Foreign Letter, 24 décembre 1963 (Réveillez-vous !, édition anglaise du 22 mai 1964, page 29).
d Encyclopédie américaine, tome XIX, page 755.
e Ibid., page 756.
f La brochure Our Flag (Notre drapeau), éditée par le bureau d’information (Office of Armed Forces Information & Education) du ministère américain de la défense, déclare à la première page : “L’histoire de l’origine de notre drapeau national se confond avec l’histoire de l’origine de notre patrie. Tout comme notre patrie reçut son patrimoine des hommes de nombreux pays qui débarquèrent ici pour fonder une nouvelle nation, de même notre Bannière étoilée remonte à des origines diverses perdues dans la nuit des temps et retrouvées dans les étendards de notre République naissante.
“L’étoile est un symbole des cieux et de l’objectif divin que l’homme s’est fixé de temps immémorial ; la bande symbolise les rayons de lumière émis par le soleil. Les deux thèmes sont représentés depuis longtemps dans les étendards des nations, depuis les bannières des adorateurs des étoiles de l’Égypte et de la Babylone antiques jusqu’au drapeau à douze étoiles des conquistadors espagnols sous Cortez. Toujours populaires, ces symboles furent utilisés au XVIIe siècle dans les pavillons à bandes des Pays-Bas et de la Compagnie des Indes, et à présent l’étoile et la bande figurent dans les drapeaux de plusieurs nations d’Europe, d’Asie et des Amériques.”
À la page 23 de cette brochure, on trouve l’indication suivante : “Le Secrétaire de la Défense, Washington, 28 décembre 1959, NOTRE DRAPEAU (DOD Pam 5-6a) — Cette publication officielle du Département de la Défense est destinée à l’usage du personnel des forces armées. [Signé] Thomas S. Gates. Éditeurs : Office of Armed Forces Information and Education, Department of Defense, Washington 25, D.C.”
[Illustration, page 261]
“Nous ne servons pas tes dieux et (...) nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as dressée.” — Dan. 3:18, NC.