Le mouvement — un don de Dieu
QUELQUES mois avant d’accoucher, la maman sent bouger en elle le petit enfant qu’elle porte, comme s’il avait hâte de pouvoir utiliser ses bras et ses jambes.
Quelle joie pour lui et pour ses parents quand, quelques années plus tard, il courra, sautera et gesticulera dans un pré, peut-être en compagnie d’un chien avec lequel il rivalisera de souplesse et d’agilité ! Plus grand, il élargira le champ de ses déplacements, d’abord par quelques promenades, seul ou avec des camarades, dans les forêts ou la campagne environnantes. Un jour peut-être, si le désir lui prend de voir les choses de haut, ses muscles se durciront sous l’effort demandé par l’ascension de collines ou de montagnes.
Tout cela est possible parce que nous avons la faculté de nous mouvoir. Depuis longtemps, l’homme a cherché à créer le mouvement de la matière autour de lui, principalement pour l’aider dans ses travaux. La roue serait l’une de ses premières inventions remarquables en ce sens. Ce désir a donné le jour à de nombreuses sciences et techniques dont le but est de transformer l’énergie en mouvement, ou inversement. L’une d’elles, et non la moindre, est sans conteste la mécanique.
Quelques définitions
Lorsqu’on emploie ce mot, beaucoup pensent aussitôt à leur garagiste, la clé à molette à la main, ou évoquent le moteur de leur voiture dont le fonctionnement leur a toujours semblé un peu mystérieux et... salissant. En fait, la mécanique est plus que cela. Elle est, dans son sens le plus large, une science abstraite dont le but essentiel est l’étude du mouvement des corps et des forces qui s’y appliquent. La technologie qui en découle n’en est en somme que l’aboutissement.
Ainsi, vous avez sans doute entendu parler de la mécanique des corps célestes, et vous savez qu’il n’est nullement question dans cette expression de poulies et d’engrenages. Un corps qui ne bouge pas est dit statique. Par opposition, celui qui se déplace, ou la force qui le fait se mouvoir, est dynamique. La cybernétique est, selon un dictionnaire, la science constituée par l’ensemble des théories relatives aux communications et à la régulation dans l’être vivant et la machine.
La mise en application de toutes les sciences se rapportant à la mécanique et leur progression vers une très grande précision ont contribué dans une large mesure à la réussite des expéditions lunaires et des expériences spatiales en général.
Bien avant cela, de remarquables mouvements ont été créés par l’homme : l’horloge par exemple. Peut-être avez-vous déjà admiré de merveilleux automates aux gestes saccadés et au regard d’une fixité inquiétante. Outre la pierre philosophale, les alchimistes du Moyen Âge ont recherché avec passion le mouvement perpétuel. Mais c’était pure utopie, car tout mouvement terrestre implique nécessairement une source d’énergie, si faible soit-elle. Le mouvement perpétuel ou éternel nécessite donc une source d’énergie inépuisable.
Regardons autour de nous
En écoutant votre transistor, vous pensez peut-être que rien n’est plus immobile que lui. Cependant, si vous entendez la voix du speaker, c’est parce que le haut-parleur du poste effectue de petits déplacements qui impriment une vibration à l’air qui atteint votre oreille. L’énergie nécessaire à ces mouvements est fournie par les piles que vous changez lorsqu’elles sont usées.
Une classification simple de l’univers visible nous permet de distinguer le minéral, le végétal, l’animal et l’humain. Dans le même ordre, cela correspond à une faculté de mouvement de plus en plus grande. Par son intelligence, l’homme est même capable de voler à de grandes vitesses, faculté qui ne lui a pas été donnée à l’origine par sa conception physique.
En réalité, on peut même se demander si l’immobilité absolue existe, car la physique nucléaire nous a appris que la matière, apparemment inerte, est formée d’atomes dont les composants se déplacent à des vitesses considérables. D’autre part, l’immobilité de la Terre n’est qu’apparente, parce que nous nous déplaçons avec elle. En fait, nous savons qu’elle tourne autour du Soleil.
Tout mouvement obéit à des lois
Le déplacement des corps nécessite de toute évidence des lois très précises. Par exemple, le mouvement des corps célestes est particulièrement régulier. Nous réglons nos montres en fonction de ce mouvement, et si elles se mettent à avancer ou à retarder, ce sont elles qu’il faudra régler.
La loi de l’attraction universelle, découverte par Newton, est l’une des moins discutées. Dans leur désir de s’élever dans les airs, les hommes ont dû la vaincre. Seule une grande vitesse permet à l’avion de tenir l’air, et il ne peut se poser où et comme il veut. Des pistes spéciales sont nécessaires.
Tant qu’il a cherché à imiter le vol des oiseaux avec battements des ailes, l’homme a échoué. Il n’a toujours pas réussi à imiter ce genre de vol. Ces animaux mettent en œuvre de nombreux mouvements complexes qui, alliés aux qualités aérodynamiques des plumes, donnent soit le vol majestueux de l’aigle, soit l’extraordinaire performance de l’oiseau-mouche, qui peut rester immobile ou même voler à reculons.
La comparaison des œuvres de la nature et des réalisations humaines n’est pas en faveur de ces dernières. Comparées aux organes mécaniques de nos machines, les articulations humaines ou animales sont très perfectionnées. Ce sont des éléments essentiels aux mouvements. Elles fonctionnent des dizaines d’années sans devoir être graissées. Leurs angles de déplacement dans diverses directions ne peuvent être imités qu’à l’aide d’une technologie lourde et compliquée. Pour s’en rendre compte, il suffit d’examiner les possibilités limitées des membres artificiels, tout en reconnaissant bien sûr les bienfaits qu’ils procurent aux handicapés.
Pour qu’une mécanique quelconque fonctionne, ses organes doivent obéir à des lois rigoureuses et précises. Par exemple, l’avion qui, aux yeux du passager, semble voler là où il veut, emprunte des “couloirs aériens” bien déterminés et à une altitude donnée. Pour atterrir, le pilote doit suivre les instructions des “aiguilleurs du ciel” dont le souci est de permettre un bon atterrissage et d’éviter les collisions.
D’où vient le mouvement ?
Bien des gens se sont posé cette question, et cela depuis très longtemps. Seule la Bible fournit une réponse digne de foi. S’adressant à un auditoire composé en partie de philosophes, un homme inspiré de l’Antiquité, l’apôtre Paul, déclara : “C’est par lui [Dieu], en effet, que nous avons la vie, que nous nous mouvons, et que nous existons.” — Actes 17:28.
L’homme réfléchi a donc la possibilité de connaître l’origine de tout mouvement dans l’univers. Les savants s’extasient sur la minutie avec laquelle sont réglés les déplacements gigantesques ou minuscules. Mais ne pensez-vous pas qu’il serait vraiment étonnant qu’après avoir pris tant de soins à les prévoir dans les plus petits détails, le Créateur de toutes ces merveilles animées n’ait rien dit quant à la façon de les considérer ou quant à l’usage qu’il convient de faire du don du mouvement ?
Certainement. Mais dans sa Parole, nous trouvons tout ce que nous avons besoin de savoir sur ce sujet et sur bien d’autres. Des hommes méchants utilisent leurs forces pour faire le mal et pour mener une vie de futilité. L’apôtre Paul n’était pas de ceux-là. Parlant au figuré, il dit en effet : “Je dirige mes coups ainsi : je ne les dirige pas de façon à battre l’air.” — I Cor. 9:26.
Où nous portent nos pieds : vers de bonnes ou de mauvaises actions ? Seuls ceux qui suivent les lois du Créateur du mouvement connaîtront des jours heureux. Il promet qu’ils pourront se mouvoir éternellement sur une terre restaurée, dans la paix et l’harmonie, si bien qu’aucune collision dramatique ne sera possible.