-
ReineAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
“grande dame” pouvait être destituée par le roi. C’est ce qui arriva à Maacah, grand-mère d’Asa, roi de Juda, pour avoir fait une idole horrible pour le poteau sacré. — I Rois 15:13.
Aucune femme ne pouvait légalement prendre la tête de l’État dans les royaumes d’Israël et de Juda (Deut. 17:14, 15). Cependant, après la mort de son fils Achaziah, roi de Juda, Athalie, fille du mauvais roi d’Israël Achab et de sa femme Jézabel, mit à mort tous les héritiers du royaume à l’exception de Joas, fils d’Achaziah, qui fut tenu dissimulé par Jéhoschéba, sœur d’Achaziah. Athalie régna ensuite illégalement pendant six ans jusqu’à ce qu’elle soit exécutée sur les ordres du grand prêtre Jéhoïada. — II Rois 11:1-3, 13-16.
À BABYLONE
À Babylone, le trône était exclusivement réservé à des rois. Selon toute vraisemblance, la “reine” (malka) dont il est question en Daniel 5:10 était la mère, et non l’épouse de Belschazzar. En effet, elle connaissait bien les événements qui s’étaient déroulés du vivant de Nébucadnezzar, le grand-père de Belschazzar. En tant que reine mère, elle était revêtue dans une certaine mesure de la dignité royale et jouissait du profond respect de tous, y compris de Belschazzar.
EN ÉGYPTE
Les premiers chefs d’État égyptiens étaient des hommes. En fait, les “reines” n’y exerçaient pas la royauté. Tahpenès, l’épouse d’un pharaon, est appelée “la grande dame” en I Rois 11:19. La reine Hatshepsut régna pour la seule raison qu’elle refusa de renoncer à sa régence lorsque Thutmose III, l’héritier du trône, fut en âge de prendre ses fonctions. Lorsqu’elle mourut, ce dernier détruisit tous les monuments qu’elle avait fait ériger. Plus tard, cependant, des reines dominèrent sur l’Égypte quand ce pays se trouva soumis à la domination ptolémaïque (macédonienne).
DANS LE FAUX CULTE
Les Israélites apostats du temps de Jérémie abandonnèrent Jéhovah, leur véritable Roi. Ces idolâtres firent des gâteaux, des libations et de la fumée sacrificielle en l’honneur de la “reine [héb. melèkhèth] des cieux”, peut-être la déesse païenne Aschtoreth. — Jér. 7:18; 44:17, 18.
Selon Révélation 18:7, Babylone la Grande se glorifie en disant: “Je suis assise en reine (gr. basilissa)”, sur “des peuples et des foules et des nations et des langues”. (Rév. 17:15.) Elle conserve sa domination en entretenant des relations immorales avec les chefs de la terre, comme le firent d’ailleurs de nombreuses reines du passé. — Rév. 17:1-5; 18:3, 9; voir BABYLONE LA GRANDE.
L’ÉPOUSE DU CHRIST
Étant l’“épouse” du roi Jésus Christ, sa congrégation devient dans les cieux son “épouse royale” et se voit conférer la dignité de reine (Éph. 5:23-27, 32, 33; Rév. 19:7, 8; 21:9-14). En Hébreux 1:8, 9, Psaume 45:6, 7 est appliqué à Jésus Christ. Vraisemblablement donc, l’“épouse royale” (héb. shéghal) dont parle le verset 9 45:9 du même psaume représente prophétiquement la classe de personnes qui composent son épouse.
-
-
Reine des cieuxAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
REINE DES CIEUX
Titre d’une déesse que les Israélites apostats adoraient à l’époque de Jérémie. Certes, l’adoration de la “reine des cieux” était principalement pratiquée par les femmes, mais il semble que tous les membres des familles y participaient. Les femmes faisaient cuire les gâteaux sacrificiels, les fils ramassaient le bois et les pères allumaient le feu (Jér. 7:18; 44:15, 19). Les Juifs accordaient une grande importance à la vénération de cette déesse; ceux qui s’enfuirent en Égypte après le meurtre du gouverneur Guédaliah pensèrent que le malheur les frappait parce qu’ils avaient négligé d’offrir de la fumée sacrificielle et des libations à la “reine des cieux”. Mais le prophète Jérémie leur montra avec force qu’ils se trompaient. — Jér. 44:15-30.
En raison de son titre, la “reine des cieux” était sans doute une divinité astrale. Avant d’entrer en Terre promise, les Israélites avaient été formellement mis en garde contre le culte du soleil, de la lune et des étoiles (Deut. 4:15, 19; 17:2-5). Pourtant, beaucoup d’Israélites apostats vénérèrent les corps célestes tant dans le royaume des dix tribus que dans celui de Juda (II Rois 17:16, 17; 21:3, 5; Jér. 8:1, 2; Ézéch. 8:16). La “reine des cieux” était vraisemblablement assimilée à l’un de ces corps célestes ou à plusieurs d’entre eux.
L’adoration des corps célestes faisait partie intégrante de la religion babylonienne (És. 47:5, 12-15). En fait, de nombreux biblistes pensent que la “reine des cieux” correspondait à Ishtar, déesse babylonienne de la fertilité qui est généralement associée à la planète Vénus. Il en est qui l’identifie à Aschtoreth, déesse cananéenne de la fertilité que certains écrivains de l’Antiquité associent également à Vénus et d’autres à la Lune. Ces derniers supposent que les gâteaux sacrificiels qui étaient offerts à la “reine des cieux” avaient la forme d’un croissant ou de la pleine lune. Mais selon certains, l’expression “faire une image d’elle” (la “reine des cieux”) indique que les femmes israélites apostates faisaient peut-être des gâteaux ayant la forme de figurines. — Jér. 44:19.
-
-
ReinsAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
REINS
(héb. ḥalatsayim; gr. osphus).
Dans les Écritures, ces deux mots ont le même sens que le terme hébreu mathnayim, qui est traduit lui aussi par “reins” ou “hanches”. Le mot osphus revêt son sens courant lorsqu’il est dit que Jean le Baptiseur avait une ceinture de cuir autour des reins ou région lombaire. — Mat. 3:4; voir l’utilisation dans le même sens de mathnayim en II Rois 4:29; 9:1, et de ḥalatsayim en Ésaïe 5:27; 32:11.
La partie du corps qui est désignée par le mot “reins” comprend les organes de reproduction; c’est la raison pour laquelle on lit que les descendants d’un homme ‘sortent de ses reins’. (Gen. 35:11; I Rois 8:19; Actes 2:30.) Paul reprend cette idée quand il explique que la prêtrise de Jésus, à la manière de Melchisédek, est supérieure à celle d’Aaron parce que Lévi, ancêtre d’Aaron, se trouvait dans les reins d’Abraham et qu’il a payé de ce fait la dîme à Melchisédek. — Héb. 7:5-10; Gen. 14:18-20.
Par l’expression ‘se ceindre les reins’, il faut comprendre qu’on relevait les pans de sa tunique pour les mettre dans la large ceinture afin de pouvoir se livrer plus facilement à une activité physique. Cette expression a fini par signifier rassembler ses forces ou se préparer à accomplir une activité mentale ou spirituelle intense. — Luc 12:35; voir I Pierre 1:13: “Raidissez votre esprit [littéralement ‘Ceignez les reins de votre esprit’] pour l’activité.”
Selon Éphésiens 6:14, les chrétiens doivent avoir “les reins ceints de vérité”, autrement dit être rendus fermes par la Parole divine de vérité, qui est un soutien indispensable, au même titre que la ceinture qu’on serrait étroitement autour des reins pour éviter les conséquences néfastes d’un travail pénible.
Jéhovah a représenté prophétiquement la douleur et la détresse que connaîtrait Jérusalem par l’image d’un ‘homme valide qui se tient les mains sur les reins, comme une femme qui enfante’. — Jér. 30:6.
Dans les Écritures, le mot reins ne désigne pas seulement la région lombaire dans un sens large, mais aussi les deux organes sécréteurs situés dans les fosses lombaires. Comme tous les autres organes du corps, les reins ont été conçus et produits par Jéhovah Dieu, le Créateur (Ps. 139:13). On accordait une valeur toute particulière à la graisse qui enveloppait les rognons des animaux offerts en sacrifice. Il était spécifié qu’il fallait faire fumer cette graisse sur l’autel en même temps que les rognons lors des sacrifices de communion (Lév. 3:10, 11; 9:19, 20), des sacrifices pour les péchés (Lév. 4:8, 9; 8:14, 16; 9:10) et des sacrifices de culpabilité (Lév. 7:1, 4). Quand a eu lieu l’installation de la prêtrise, les rognons du bélier d’installation ont d’abord été balancés, puis brûlés sur l’autel (Ex. 29:22, 24, 25; Lév. 8:25, 27, 28). Toujours pour désigner quelque chose de valeur, Moïse a déclaré que Jéhovah avait nourri Israël, son peuple, avec la “graisse des rognons du blé” (les “cœurs du blé”, NW, éd. 1953, note en bas de page). — Deut. 32:14.
Étant situés profondément dans le corps, les reins font partie des organes les plus difficilement accessibles. La Bible utilise le mot reins pour évoquer les pensées les plus secrètes et les sentiments les plus intimes. Que ce soit au sens littéral ou au sens figuré, une blessure aux reins est une blessure très profonde (Job 16:13; Ps. 73:21; Lam. 3:13). À plusieurs reprises, les reins sont mentionnés en rapport étroit avec le cœur, qui est lui-même intimement lié aux sentiments, telle la tendresse, et aux motivations de l’homme (Jér. 11:20; 20:12). De fait, selon les autorités médicales les fortes émotions affectent les reins.
Jéhovah a de l’homme la connaissance la plus étendue et la plus profonde qui soit, aussi est-il dit qu’il découvre et éprouve les “reins”. De même, son Fils scrute “les reins et les cœurs”. (Ps. 7:9; Rév. 2:23.) Jéhovah peut ‘affiner’ les reins, c’est-à-dire les “sentiments les plus intimes” d’une personne, de manière à ce qu’ils soient justes à ses yeux et capables de réagir au bien ou au mal. — Ps. 26:2; 16:7; Prov. 23:16; Jér. 12:2; voir NW, éditions de 1957 et de 1958, notes en bas de page.
-
-
Reins, IIAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
REINS, II
{Voir REINS (entrées “Kidneys” et “Loins” regroupées).}
-