Avez-vous l’esprit d’évangélisation ?
1. Pourquoi la prédication de la bonne nouvelle est-elle une des œuvres les plus importantes ?
LA PRÉDICATION de la bonne nouvelle du Royaume est l’une des œuvres les plus importantes qui aient jamais été effectuées sur la terre. Pourquoi ? Parce que c’est la “pierre de touche” d’après laquelle l’humanité est jugée. Accepter la bonne nouvelle et y obéir conduit au salut ; la rejeter et y désobéir mène à la destruction.
2, 3. a) Donnez un exemple montrant comment la bonne nouvelle révèle la véritable disposition d’esprit d’une personne. b) Quelles questions relatives à la bonne nouvelle peut-on se poser ?
2 Par exemple, quelqu’un peut être très croyant. Il semble avoir une belle personnalité et être généreux et bon. Mais c’est sa réaction à la bonne nouvelle qui révèle s’il est vraiment ami de Dieu. En effet, Dieu connaît le cœur des hommes. Le rédacteur des Proverbes écrivit : “Toute voie de l’homme est droite à ses propres yeux, mais Jéhovah jauge les cœurs.” (Prov. 21:2). Le chrétien doit avoir une belle personnalité ; mais quels que soient ses traits de caractère, s’il n’aime pas Dieu ni son prochain, il n’est rien. — I Cor. 13:1-3.
3 Acceptez-vous la bonne nouvelle ? Y obéissez-vous ? Désirez-vous la faire connaître à vos semblables ? Pour y obéir, devez-vous la proclamer ?
L’esprit d’évangélisation est important
4. Pourquoi devrions-nous désirer prêcher la bonne nouvelle ?
4 Il est naturel de vouloir transmettre une bonne nouvelle à autrui. Nous le faisons bien souvent pour la seule joie d’en parler. Cependant, la bonne nouvelle du Royaume nous pousse à la faire connaître à d’autres non seulement parce que cela nous rend joyeux, mais aussi par amour pour notre prochain. L’esprit d’évangélisation est une manifestation d’amour pour Dieu et pour le prochain. Puisque la bonne nouvelle signifie la vie pour celui qui l’accepte, il est indispensable qu’elle soit proclamée très largement. Dans une de ses premières lettres, l’apôtre Paul écrivit sous inspiration qu’à la révélation du Christ, du ciel, “ceux qui n’obéissent pas à la bonne nouvelle au sujet de notre Seigneur Jésus (...) subiront le châtiment judiciaire de la destruction éternelle”. — II Thess. 1:8, 9.
5. Comment l’apôtre Pierre montra-t-il l’importance de la bonne nouvelle ?
5 Écrivant aux chrétiens, qui étaient en train d’être jugés, l’apôtre Pierre souligna l’importance de connaître la bonne nouvelle et d’y obéir, en disant : “Or, s’il [le jugement] commence par nous, quelle sera la fin de ceux [qui se disent chrétiens mais] qui n’obéissent pas à la bonne nouvelle de Dieu ?” Il ajouta : “Et si le juste est sauvé avec difficulté, où paraîtront l’impie et le pécheur ?” (I Pierre 4:17, 18). Par conséquent, le proclamateur de la bonne nouvelle doit non seulement être disposé à la prêcher, mais aussi à l’enraciner profondément dans le cœur de ses auditeurs. Pourquoi ? Parce que, parmi ceux qui déclarent être chrétiens, même le juste sera sauvé “avec difficulté”.
6. Comment la Bible utilise-t-elle le mot “évangélisateur” dans un sens spécial ?
6 Dans la Bible, le mot grec traduit par “bonne nouvelle” ou “évangile” est euaggélion. Elle utilise le terme “évangélisateur” à propos de certains chrétiens spécialement désignés ; en effet, elle dit que lorsque Jésus est monté au ciel il a fait des dons en hommes, “certains comme apôtres, d’autres comme prophètes, d’autres comme évangélisateurs, d’autres comme bergers et enseignants, en vue du redressement des saints, pour l’œuvre ministérielle, pour l’édification du corps du Christ”. (Éph. 4:11, 12.) Ces “évangélisateurs” ont reçu l’esprit de Dieu avec une force toute particulière pour prêcher à d’autres et pour les instruire et les fortifier. Philippe était de leur nombre. — Actes 21:8, 9.
7. Comment les proclamateurs de la bonne nouvelle doivent-ils être des évangélisateurs au sens général du terme ?
7 Toutefois, tous les proclamateurs de la bonne nouvelle sont, au sens général du terme, des évangélisateurs. Ils doivent donc avoir l’esprit d’évangélisation. Certes, il leur faut prêcher la bonne nouvelle mais ce n’est pas tout. Ils doivent faire tout leur possible pour instruire et fortifier les autres, afin qu’à leur tour ils puissent avoir le même esprit fort. Pour cela, il leur faudra saisir toutes les occasions de parler de la bonne nouvelle. Les chrétiens du premier siècle nous ont laissé de nombreux exemples sous ce rapport.
La proclamation de la bonne nouvelle au premier siècle
8. Comment et où Jésus effectua-t-il son œuvre d’évangélisation ?
8 Jésus lui-même “se mit à cheminer de ville en ville et de village en village, prêchant et annonçant la bonne nouvelle du royaume de Dieu. Et les douze étaient avec lui”. (Luc 8:1.) Jésus voyagea pratiquement toujours à pied. Parfois, il envoya ses disciples en avant de lui, afin que le village ou la ville soit dans l’expectative et prêt à l’écouter (Luc 10:1). Il enseignait partout où il pouvait s’adresser aux gens : dans un village, au temple de Jérusalem, dans une maison privée, chez lui, dans les synagogues, sur la plage, sur une montagne. En outre, il parlait à tous ceux qu’il rencontrait en cours de route, ou quand il se reposait, bref, n’importe où et n’importe quand, là où il y avait des gens. — Mat. 5:1 ; 13:1, 2 ; 26:6-13 ; Marc 2:1, 2 ; 3:1-5 ; Jean 4:6-10.
9, 10. Comment Philippe a-t-il fait œuvre d’évangélisateur, et quels témoins de Jéhovah peuvent lui être comparés aujourd’hui ?
9 Certains des évangélisateurs du premier siècle ont beaucoup voyagé. Ils se rendaient là où, d’après ce que Dieu leur avait révélé, on avait besoin de leurs services. Nous lisons que Philippe s’est rendu à Samarie. Après qu’il eut accompli un bon travail en ce lieu, il fut dirigé par un ange de Jéhovah vers le sud, sur la route qui va de Jérusalem à Gaza. Là, il expliqua la bonne nouvelle à un eunuque éthiopien. L’esprit de Dieu le dirigea ensuite vers Aschdod, et “il annonçait la bonne nouvelle à toutes les villes, jusqu’à ce qu’il atteignît Césarée”. (Actes 8:4-40.) Quand nous le retrouvons plus tard, il a une famille. — Actes 21:8, 9.
10 Sous un certain rapport, on peut comparer Philippe aux témoins de Jéhovah qui sont “pionniers”, “pionniers spéciaux” ou missionnaires, à qui on confie une œuvre de prédication spéciale. Cependant, ceux qui se déplacent pour aller prêcher là où le besoin est plus grand témoignent d’un bel esprit d’évangélisation. Certains d’entre eux ont une famille, comme Philippe.
11. Comment Paul a-t-il évangélisé ?
11 Paul a été l’un des plus grands évangélisateurs. Il voyagea beaucoup en Asie et en Europe, annonçant la bonne nouvelle partout où il passait. Il s’efforça de la prêcher surtout là où elle n’avait pas été annoncée. En certains endroits, il s’arrêta quelque temps pour établir et fortifier des congrégations. Il est intéressant de remarquer que durant toute son activité d’évangélisateur, Paul a subvenu lui-même à ses besoins en faisant un métier. — II Cor. 10:13-16 ; Actes 18:1-4 ; 19:8-10 ; I Cor. 9:15-18.
Il n’est pas nécessaire de voyager pour évangéliser
12. Est-il indispensable de voyager pour évangéliser ?
12 Il est vrai que la plupart de ces évangélisateurs ont parcouru de grandes distances ; mais il n’est pas nécessaire de se déplacer en un autre endroit pour prêcher quand on a l’esprit d’évangélisation. Celui-ci n’a rien à voir avec l’envie de voyager ou l’esprit d’aventure. Si quelqu’un est exempt d’obligations qui l’empêcheraient de se déplacer et s’il est disposé à le faire, les chrétiens responsables de l’œuvre de prédication dans un pays peuvent le nommer dans un endroit où ses services sont particulièrement nécessaires. Son voyage s’arrêtera peut-être là, car il pourra s’établir en ce lieu comme Philippe à Césarée, où il continua d’annoncer la bonne nouvelle et d’affermir la congrégation. Un tel chrétien restera là peut-être des années, voire toute sa vie, comme c’est le cas pour de nombreux missionnaires témoins de Jéhovah.
13. Quel exemple nous montre que nous pouvons évangéliser sans quitter notre ville natale ?
13 Toutefois, certains sont dans l’impossibilité de se déplacer à cause de leurs obligations familiales, de leur santé ou pour d’autres raisons. Mais s’ils ont l’esprit d’évangélisation, ils peuvent faire beaucoup là où ils vivent. Il y a l’exemple d’une petite congrégation de l’Alaska (États-Unis). Un témoin de Jéhovah vit dans cette région depuis de nombreuses années. Sa conduite est si droite que l’on connaît sa personnalité chrétienne à des kilomètres à la ronde. Il a une belle réputation d’honnêteté et de droiture. La congrégation est petite ; mais si tous ceux qui ont entendu et accepté la bonne nouvelle grâce à la prédication et à l’exemple de ce chrétien étaient restés là, il y aurait une très grande congrégation, comparée à la faible population de l’endroit. Cet homme et sa femme ont travaillé avec tant de zèle et ont donné un si bel exemple d’amour et de vie chrétienne ainsi qu’une si bonne formation à ceux qui ont accepté la bonne nouvelle qu’ils ont insufflé l’esprit d’évangélisation à leurs auditeurs, au point qu’à leur tour ceux-ci se sont déplacés en des endroits où le besoin était plus grand. Il est étonnant de voir le nombre de membres de cette congrégation qui ont fréquenté l’École de Galaad, pour y recevoir une formation de missionnaires, et qui ont ensuite été envoyés dans des pays étrangers pour y servir. Cet homme et sa femme auraient-ils dû se décourager parce qu’ils ne pouvaient pas se déplacer là où la bonne nouvelle n’était pas aussi connue ? Absolument pas. Jéhovah les a bénis, et le travail qu’ils ont fait là où ils vivent a eu des résultats dans le monde entier.
14. Si vous avez l’esprit d’évangélisation, quelles nombreuses occasions avez-vous de prêcher où vous vivez sans être obligé de vous déplacer ?
14 Ainsi, où que vous viviez, vous avez des possibilités illimitées de prêcher. Vous pouvez prêcher la bonne nouvelle de maison en maison. Mais il y a ceux que vous trouvez rarement chez eux, voire jamais. Peut-être les rencontrerez-vous au travail, dans les magasins ou dans les transports publics, ou encore assis dans leur voiture sur les parcs de stationnement, en train de faire le plein d’essence dans une station-service ou encore dans des jardins publics. Si vous êtes animé du désir de communiquer la bonne nouvelle à votre prochain, il n’est pas nécessaire que vous ayez toujours pour cela un programme rigide ou du temps spécialement réservé à cet effet. Vous êtes témoin de Jéhovah en tout temps. Si vous annoncez la bonne nouvelle à vos semblables, c’est parce qu’elle est dans votre cœur. Voilà pourquoi vous en parlez ou vous provoquez des occasions d’en parler en toutes circonstances. — Jér. 20:9.
Évangéliser signifie plus que prêcher
15. Pourquoi évangéliser ne consiste-t-il pas simplement à communiquer la bonne nouvelle à autrui ?
15 Avoir l’esprit d’évangélisation ne signifie pas seulement communiquer la bonne nouvelle à autrui. La bonne nouvelle a une signification beaucoup plus profonde, et certaines choses sont difficiles à comprendre”. (II Pierre 3:16.) Elle exige que nous réfléchissions afin de déterminer comment transmettre ces pensées à celui qui étudie la bonne nouvelle. De plus, autre chose est de l’aider à parvenir à une connaissance mentale, autre chose est de faire pénétrer les vérités apprises dans son cœur. Dans l’illustration du semeur donnée par Jésus, où la semence tombe-t-elle ? Dans le cœur. En tant que prédicateur de la bonne nouvelle, vous désirez cultiver cette semence dans le cœur de votre étudiant. — Mat. 13:19.
16. Pourquoi Paul est-il un bon exemple de véritable évangélisateur ?
16 Un évangélisateur doit avoir de l’affection pour les gens, à l’exemple de l’apôtre Paul, qui écrivit : “Ayant pour vous une tendre affection, nous étions contents de vous communiquer non seulement la bonne nouvelle de Dieu, mais encore notre propre âme, parce que vous nous étiez devenus chers.” (I Thess. 2:8). Paul et ses compagnons payèrent de leur personne pour aider les Thessaloniciens qui acceptèrent la bonne nouvelle. Paul leur accorda son temps et ses forces. Il fit des efforts sincères, car il désirait les voir manifester le même amour ardent pour la bonne nouvelle en la mettant en pratique dans tous les domaines de leur vie.
17. Si vous avez un véritable esprit d’évangélisation, comment considérerez-vous et comment traiterez-vous les personnes à qui vous annoncez la bonne nouvelle ?
17 Avez-vous les mêmes pensées et vous comportez-vous de la même manière envers ceux à qui vous annoncez la bonne nouvelle ? Si oui, vous n’agirez pas égoïstement envers eux. Vous ne les considérerez pas comme vos “brebis”, mais vous en prendrez soin, reconnaissant qu’ils appartiennent au Seigneur Jésus Christ, le Berger en chef (I Pierre 5:1-4). Vous chercherez à faire pénétrer en eux l’esprit de Dieu. Vous ferez tout votre possible pour qu’ils fassent connaissance avec d’autres membres de la congrégation, car “il y a diversité de dons, mais c’est le même esprit ; et il y a diversité de ministères, mais c’est le même Seigneur ; et il y a diversité d’opérations, mais c’est le même Dieu qui produit toutes les opérations en tous. Or la manifestation de l’esprit est donnée à chacun pour des fins utiles”. (I Cor. 12:4-7.) Vous reconnaîtrez que vous n’avez pas toutes les capacités ni toutes les manifestations de l’esprit de Jéhovah. Mais vous savez qu’en fréquentant la congrégation les nouveaux se trouveront là où l’esprit de Jéhovah concentre le plus son action et que, grâce à cette fréquentation, ils croîtront vers la maturité.
Comment les fortifier et les former
18. Quel but cherchez-vous à atteindre en étudiant la Bible avec une personne ?
18 L’esprit d’évangélisation ne se mesure pas au temps que nous passons à prêcher à nos semblables. Il inclut l’efficacité avec laquelle nous les fortifions et les formons. Une personne avec qui vous étudiez peut comprendre certaines doctrines fondamentales, par exemple la vérité relative au paradis terrestre, et admettre les erreurs de certaines conceptions, telles que l’immortalité de l’âme, les tourments de l’enfer et la trinité. Elle peut avoir une bonne connaissance mentale de ces choses et être capable de répondre aux questions qui lui sont posées durant l’étude. Toutefois, vous ne cherchez pas principalement à toucher son esprit, mais plutôt son cœur. Quelles sont donc les choses que vous désirez faire pénétrer dans son cœur, afin qu’elle devienne un chrétien solide et mûr ? — Héb. 6:1-3.
19. a) Énumérez quelques-unes des choses vitales que vous veillerez à inculquer à vos étudiants. b)Comment doivent-ils finalement considérer Dieu ?
19 Vous vérifierez constamment et vous garderez toujours présents à l’esprit les points essentiels suivants, que vous vous efforcerez de faire comprendre à la personne avec qui vous étudiez : En vient-elle à connaître Jéhovah, c’est-à-dire à comprendre pourquoi il lui révèle la bonne nouvelle, à elle et à ses semblables ? Comprend-elle pourquoi Dieu a toléré la méchanceté jusqu’à maintenant et pourquoi il ne la fait pas disparaître immédiatement, comme le désirent les hommes ? Comprend-elle clairement la question de la souveraineté de Jéhovah et la bonté de cœur qu’il manifeste en attendant de trancher cette question ? Se rend-elle compte que tout ce qui se passe sur la terre fait plus de peine à Dieu qu’à nous-mêmes ? Comprend-elle que, bien qu’il soit capable de mettre fin aux mauvaises choses, Dieu se retient d’agir dans l’intérêt du genre humain (voir Genèse 6:3, 5-7) ? Reconnaît-elle que les qualités que nous possédons dans une certaine mesure — l’amour, la reconnaissance, la sensibilité, la considération, la miséricorde, la patience — Dieu les possède à un degré beaucoup plus élevé ? Considère-t-elle Dieu comme un ami intime, qui désire faire tout ce qui est bien pour elle ? Elle doit arriver à connaître Dieu comme quelqu’un qui apprécie ceux qui le servent avec sincérité, même s’ils ne font pour lui que de toutes petites choses. Celui qui est agréable à Dieu doit croire qu’il est le Rémunérateur de ceux qui le cherchent (Héb. 11:6). Voilà quel genre de Dieu est Jéhovah. Tous ceux qui ont un véritable esprit d’évangélisation savent qu’il en est bien ainsi, et ils s’efforcent de communiquer aux autres le désir d’aimer et de servir Dieu à cause de ses qualités inégalables. — Ex. 34:6, 7 ; Ps. 145:8-21.
20, 21. a) Que désirons-nous voir nos étudiants acquérir ? b) Comment pouvons-nous les aider à nouer des relations personnelles avec Dieu plutôt que de nous considérer comme leur enseignant ?
20 Par conséquent, quand vous enseignez et formez ceux qui acceptent la bonne nouvelle, vous devez toujours garder ces choses bien présentes à l’esprit et les faire pénétrer dans leur cœur. Vous désirez qu’ils parviennent à la maturité, qui inclut la faculté de discerner le bien et le mal (Héb. 5:14). Quoi que vous leur enseigniez et quelle que soit la pensée qu’ils apprennent, faites le rapport avec l’amour, la miséricorde, la compassion et les autres qualités de Jéhovah. Amenez-les à comprendre que c’est Jéhovah qui s’intéresse à eux et qui les aide, qu’il est la Source de tout ce qu’ils apprennent et que tout cela n’est possible que grâce à la considération qu’il leur témoigne.
21 Amenez vos étudiants à comprendre qu’ils peuvent entretenir des relations personnelles avec Dieu. Ils n’apprennent pas des doctrines abstraites, et ce n’est pas grâce à leur intelligence ou à leur bonté qu’ils les comprennent. Dieu leur a fait comprendre la bonne nouvelle parce qu’il s’intéresse à l’humanité. Montrez-leur que Dieu leur fait une grande faveur en jugeant bon de leur permettre de comprendre ces choses. Sans l’opération de son esprit, ils n’auraient jamais pu discerner la bonne nouvelle. Les hommes sages selon ce monde sont très intelligents, mais incapables de comprendre la bonne nouvelle (Mat. 11:25 ; I Cor. 1:19-21). Faites-leur comprendre que vous n’êtes qu’un instrument utilisé pour leur faire connaître ces choses. C’est Jéhovah qui est le grand Instructeur de son peuple. — És. 30:20 ; 54:13.
22. Comment pouvons-nous préparer un étudiant à affronter les persécutions ?
22 Quand vous instruisez et formez une personne qui s’intéresse depuis peu à la bonne nouvelle, vous savez qu’elle rencontrera de l’opposition, voire la persécution. Préparez-la à cette éventualité. Montrez-lui pourquoi la persécution survient et pourquoi Dieu la tolère. Aidez-la à comprendre les textes bibliques qui montrent que c’est un grand privilège que d’être persécuté. C’est la preuve que l’esprit de Dieu est sur nous. Il ne faut pas en avoir honte ni être abattu, mais plutôt bondir de joie (Mat. 5:11, 12 ; Phil. 1:27, 28 ; II Tim. 1:8 ; Jacq. 1:2, 12 ; I Pierre 4:12-14). Pour que votre étudiant résiste à l’opposition éventuelle de sa famille ou de ses amis, fortifiez-le en lui montrant les paroles de Jésus consignées dans Marc 10:29, 30. Vous pouvez l’encourager à endurer fidèlement en entretenant l’espoir de parvenir finalement à procurer le salut à ceux qui lui sont proches et chers.
23. Quelle chose importante ne faut-il pas oublier avant d’encourager ceux qui étudient la Bible à participer au service du champ, et comment peut-on traiter cette question ?
23 Puisque l’esprit d’évangélisation implique la formation des disciples, afin qu’ils ressemblent à Jésus Christ, leur Maître, nous devons veiller à ce qu’ils aient les qualités requises pour devenir des prédicateurs de la bonne nouvelle. On ne doit pas inviter quelqu’un à participer à la prédication en compagnie des membres de la congrégation tant qu’il n’a pas entièrement purifié sa vie pour satisfaire aux qualités requises. Il faut qu’il comprenne que tous ceux qui portent les ustensiles de Jéhovah doivent être purs (És. 52:11 ; II Cor. 7:1). Il doit aussi comprendre que pour plaire à Dieu et éviter d’être l’objet de son courroux, il est nécessaire d’avoir la “marque”, c’est-à-dire la personnalité chrétienne. — Ézéch. 9:4-6 ; Éph. 4:23, 24.
24, 25. a) Quel genre de personnes Dieu ne désire-t-il pas pour serviteurs ? b) Peut-on exiger qu’un étudiant de la Bible renonce sur-le-champ à toutes ses habitudes ou pratiques mauvaises ? Que faut-il faire ?
24 Dieu désire être servi par de vrais chrétiens. Il ne cherche pas la quantité ; il ne veut pas simplement un grand nombre de prédicateurs de la bonne nouvelle. Il fait plutôt sortir du présent système corrompu des personnes qui se purifieront. Son esprit, qu’il accorde à ceux qui lui obéissent, est une force en faveur de la pureté. Si quelqu’un a une conduite impure, il agit contrairement à ce pour quoi Dieu envoie son esprit. Il ne sera donc pas soutenu par cet esprit. — I Thess. 4:7, 8.
25 Il est donc sage d’inculquer dès le début aux personnes qui s’intéressent à la vérité les principes de la bonne conduite. Évidemment, on ne peut pas s’attendre à ce qu’elles purifient leur vie sur-le-champ. Mais si vous avez l’esprit d’évangélisation, c’est à vous de les diriger fermement vers ce but. Vous pouvez le faire avec tact et bienveillance sans pour autant vous mêler indûment de leur vie privée. Votre but est de connaître votre étudiant et de lui accorder l’aide dont il a besoin. Ensuite, vous pouvez l’emmener avec vous et le former dans la prédication de la bonne nouvelle.
26. De quoi est-il indispensable de s’assurer avant d’encourager quelqu’un à se faire baptiser ?
26 Pareillement, vous ne devriez pas encourager quelqu’un à se faire baptiser tant que vous ne savez pas s’il a vraiment purifié sa vie et tant qu’il n’a pas vécu suffisamment longtemps dans sa nouvelle condition de pureté pour prouver qu’il ne retournera pas à ses habitudes et pratiques mauvaises du passé.
27. Quelle est la récompense de ceux qui ont l’esprit d’évangélisation ?
27 L’esprit d’évangélisation procure un grand bonheur. Actuellement, il n’y a pas de plus grande joie que celle que l’on éprouve à soutenir le nom de Jéhovah dans un monde impie et à apporter la lumière et l’espérance à ses semblables. Cette joie est plus grande encore quand ceux que vous aidez arrivent à connaître et à apprécier Jéhovah et Jésus Christ ainsi que ce qu’ils ont fait. L’esprit d’évangélisation élimine l’esprit de jalousie ou d’envie. Il incite à se réjouir des progrès spirituels des autres, particulièrement de ceux que l’on aide. On éprouve sous ce rapport les mêmes sentiments que ceux que l’apôtre Paul désirait voir Timothée cultiver ; il lui écrivit : “Les choses que tu as entendues de moi sur l’attestation de nombreux témoins, celles-là, confie-les à des hommes fidèles, qui seront eux-mêmes qualifiés pour en enseigner d’autres.” — II Tim. 2:2 ; I Cor. 10:24.
28. Si vous pensez manquer d’esprit d’évangélisation, que pouvez-vous faire pour l’acquérir ou pour progresser dans ce domaine ?
28 C’est pourquoi tous les vrais serviteurs de Jéhovah désirent cultiver en eux et chez les autres l’esprit d’évangélisation. Si vous désirez fortifier cet esprit en vous-même, fréquentez étroitement ceux qui manifestent cette belle attitude et recherchez l’aide des aînés de la congrégation. Ils seront heureux de vous aider, car ils savent qu’en agissant ainsi ils glorifient Dieu et contribuent à leur salut ainsi qu’au vôtre. — I Tim. 4:16.
[Illustration, page 528]
Philippe avait l’esprit d’évangélisation...
[Illustration, page 529]
... Et vous ?