Délivrés pour avoir maintenu l’intégrité envers Dieu
“ N’enlève pas mon âme avec les pécheurs, ma vie avec les hommes de sang, dont les mains sont criminelles et la droite pleine de présents ! Moi, je marche dans l’intégrité. ” — Ps 26:9, 11.
1. Citez quelques-unes des choses dont on désire être délivré.
LA DÉLIVRANCE ! Il y a tant de choses dont nous voulons être délivrés ! Nous aspirons à être délivrés de la douleur et des souffrances, de l’injustice et de l’oppression, de l’ignorance et des incertitudes, des périls pour la paix et pour la prospérité, du désespoir et de la société mauvaise d’un monde corrompu.
2. Quand et comment viendra la délivrance ? Comment sera garanti et sauvegardé l’avenir de bonheur ?
2 Quelle joie de savoir que la délivrance désirée va avoir lieu de nos jours ! Cela signifiera l’instauration d’un monde nouveau juste dans la glorieuse réalité. Au temps marqué par lui et qui approche rapidement, le Créateur des cieux et de la terre délivrera l’humanité du présent monde de tous ses maux. Il remplacera le monde actuel par un monde entièrement nouveau où la terre sera bénie par la joie et la santé, la justice et le bonheur, la connaissance et la confiance, la paix, la sécurité, l’espérance, la perfection de vie et toutes les bonnes compagnies désirables. Pour garantir et sauvegarder cette heureuse condition sur la terre il y aura le gouvernement céleste tout-puissant entre les mains du Fils bien-aimé du Créateur. Il y a longtemps, quand il se trouvait sur terre comme homme parfait, son Fils apprit à ceux qui espéraient un monde nouveau à faire cette prière au Père céleste : “ Que ton royaume vienne. Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. ” — Mat. 6:9, 10, NW.
3. Lorsque viendra notre délivrance, que récompensera-t-elle ? Depuis combien de temps cette condition requise suscite-t-elle l’intérêt ?
3 Être délivré du présent monde et de ses maux est une récompense venant du Dieu et Créateur du monde nouveau. Une récompense pour quoi ? C’est une récompense pour avoir gardé notre fidélité envers le seul vrai Dieu vivant, pour lui avoir obéi comme au Souverain suprême de l’univers ; pour avoir fui les souillures de ce monde corrompu et conformé notre vie aux règles qui donneront accès au monde nouveau. En d’autres termes, pour avoir maintenu l’intégrité envers Dieu. Très peu d’hommes savent ce qu’est l’intégrité. En aucun temps, il n’y a eu beaucoup d’hommes d’intégrité. Pourtant l’intégrité est une chose dont on a parlé dès la plus haute antiquité. C’est une chose désirable à laquelle le Dieu suprême prend intérêt depuis le temps où il créa le premier couple humain, il y a six mille ans environ.
4. Comment l’intégrité est-elle devenue un problème pour nous tous ? Quel exemple encourageant nous montre comment Dieu nous récompensera par la délivrance ?
4 Adam et Ève ne gardèrent pas leur intégrité envers Dieu. Ils perdirent leur perfection en transgressant la loi divine, commettant ainsi le péché. Depuis, nous sommes tous nés imparfaits et inclinant au péché. C’est ce qui a fait de l’intégrité un tel problème pour nous. Seize siècles avant l’ère chrétienne, au temps où l’Égypte devenait une puissance mondiale, Dieu regarda la famille humaine, cherchant des hommes d’intégrité. Dans le Proche-Orient, il vit un homme de cette sorte. Cet homme s’appelait Job. Aussi Dieu dit-il à son principal adversaire, Satan le Diable : “ As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n’y a personne comme lui sur la terre ; c’est un homme intègre et droit, craignant Dieu, et se détournant du mal. Il demeure ferme dans son intégrité, et tu m’excites à le perdre sans motif. ” (Job 2:3). En dépit de tous les efforts de Satan pour accabler Job, cet homme garda son intégrité, sa pureté de vie, son entier dévouement pour Dieu. En récompense Dieu délivra Job des persécutions de Satan le Diable. Job est donc un exemple encourageant de la manière dont Dieu peut délivrer des hommes des coups de l’inique dieu de ce monde, Satan le Diable, en récompense pour leur intégrité envers leur Créateur Jéhovah Dieu.
5. Quel genre de Roi Dieu place-t-il dans le gouvernement du Monde Nouveau ? Quelle figure de ce roi choisi a-t-il fournie ?
5 Puisque Jéhovah a résolu d’établir un gouvernement chargé d’administrer son monde nouveau juste, il faut s’attendre à voir Dieu placer un roi d’intégrité sur le trône de ce gouvernement du Monde Nouveau. Il s’y est engagé par serment. Il y a trois mille ans environ, il nous en a fourni une figure. Dans le Proche-Orient, au carrefour entre l’Asie et l’Afrique, il instaura un royaume typique et plaça un homme à l’intégrité éprouvée sur le trône. Un cantique parle du fait que Dieu choisit l’homme en question, lequel avait été berger dans sa jeunesse. Nous citons : “ Il choisit David, son serviteur, et il le tira des bergeries ; il le prit derrière les brebis qui allaitent, pour lui faire paître Jacob, son peuple, et Israël, son héritage. Et David les dirigea avec un cœur intègre, et les conduisit avec des mains intelligentes. ” (Ps. 78:70-72). Comme souverain de la nation élue de Dieu, le roi David s’efforça en tout temps de garder son cœur pur, loyal et fidèle envers Dieu le Créateur. C’est pour cette raison que David fut un bon roi. Comme tel il fut employé pour figurer Celui que Dieu établit roi du gouvernement du Monde Nouveau de la justice, le Fils céleste de Dieu, Jésus-Christ.
6, 7. a) À quoi tendaient les efforts de David ? b) Pourquoi David désirait-il être jugé par Dieu et quelle était sa détermination ?
6 Parce qu’il était fidèle à Dieu, David eut beaucoup d’ennemis, des hommes au cœur mauvais, des hypocrites amis du mensonge. Ces hommes d’iniquité se crurent insultés parce que le Roi David ne choisit pas leur compagnie et refusait de les imiter. Aussi firent-ils de grands efforts pour le détourner du sentier de la pureté et de l’innocence envers Dieu et amener le roi à adorer le dieu inique de ce monde. Mais David savait qu’il était de bonne foi et honnête dans ses efforts pour marcher d’une manière irrépréhensible devant Dieu.
7 Il était donc prêt à comparaître devant le trône de jugement de Dieu et à être examiné quant à la pureté de ses intentions et à la fidélité de ses efforts pour adorer Jéhovah seul comme Dieu et le servir lui seul comme le Souverain suprême de l’univers. Son désir d’être jugé par la cour divine se révèle dans ces paroles : “ Ô (Jéhovah) ! juge-moi, car j’ai marché dans mon intégrité, et je me suis confié en (Jéhovah) : je ne chancellerai pas. Sonde-moi, ô (Jéhovah !) et éprouve-moi : examine mes reins (ou mes émotions les plus profondes) et mon cœur. Car ta bonté est devant mes yeux, et j’ai marché dans la vérité. ” Quelles que fussent les actions d’autres hommes, les persécutions et l’opposition de ses ennemis, le roi David marchait résolument dans l’entier dévouement de son cœur pour Dieu. Il fit cette prière : “ Mais moi, je marcherai dans mon intégrité. Rachète-moi, et use de grâce envers moi. Mon pied se tient au chemin uni : je bénirai (Jéhovah) dans les congrégations. ” — Ps. 26:1-3, 11, 12, Da.
8. a) Quel est notre devoir envers Dieu ? Pourquoi ? b) Dans quoi nous faut-il marcher ? Comment y parviendrons-nous ?
8 Aujourd’hui, alors que nous sommes si près de la fin du présent monde, si nous voulons être rachetés et recevoir la faveur divine en étant protégés lors de la guerre universelle d’Harmaguédon pour entrer dans le monde nouveau, il nous faut marcher dans l’intégrité envers Dieu, à l’exemple de David. Notre devoir est de maintenir l’intégrité envers Dieu. N’est-il pas notre Créateur et n’a-t-il pas promis d’être notre Préservateur éternel dans le monde nouveau ? En effet, il nous a donné la vie et, conformément aux desseins divins révélés dans la sainte Bible, il a donné un objet à notre vie. Il s’agit du monde nouveau sous le parfait gouvernement de son Fils Jésus-Christ. Marcher dans l’intégrité envers notre Créateur et Préservateur ne peut se faire qu’en marchant selon la vérité et les principes qu’il a fait consigner dans sa Parole écrite. Dieu sait que toute sa création opère selon les lois qu’il a fixées. Jéhovah doit donc être un Dieu de principe en toutes choses. Pour obtenir sa faveur en vue d’une vie heureuse dans le monde nouveau sans fin, il faut prouver que nous sommes des hommes d’intégrité.
9. À quels principes faut-il adhérer ?
9 Mais pour maintenir notre intégrité, il ne faut pas suivre nos propres principes. Nous devons être des personnes adhérant aux principes de Dieu. Nous n’entendons pas par là les choses élémentaires, c’est-à-dire les choses fondamentales ou les enseignements de base de la Parole de Dieu, tels que ceux dont il est fait mention dans Hébreux 5:12 (NW) : “ Vous avez de nouveau besoin de quelqu’un pour vous enseigner par le début les premiers principes des saintes déclarations de Dieu. ”
10. a) Qu’entendons-nous par principe ? b) De ce point de vue, que dirent Jacques et Paul aux chrétiens ?
10 Il faut nous souvenir qu’un principe est encore une règle d’action établie, une loi directrice de la conduite, une règle de conduite guidant uniformément notre action, une croyance ou une attitude exerçant une influence directrice sur la vie et le comportement (Webster). Un principe signifiant donc une vie ordonnée, Jacques a pu dire à l’apôtre Paul : “ Tu marches d’une façon ordonnée, étant toi-même un observateur de la Loi. ” (Actes 21:24, NW). Paul lui-même put dire à ses frères en Christ : “ Au point où nous en sommes parvenus, marchons d’une façon ordonnée dans cette même routine ” ; et “ tous ceux qui marchent d’une façon ordonnée par cette règle de conduite, sur eux soient la paix et la miséricorde, sur l’Israël de Dieu ”. (Phil. 3:16 ; Gal. 6:16, NW.) Mener une vie conforme aux principes divins exige donc de marcher d’une façon ordonnée, en harmonie avec les règles que Dieu a établies pour nous guider et nous diriger. Son Fils Jésus-Christ, pendant son séjour terrestre, nous donna un parfait exemple d’une vie conforme aux principes de Jéhovah Dieu son Père. Il nous est par conséquent dit de ne pas marcher selon “ les rudiments du monde ” mais selon le Christ, “ car en lui (Christ) habite la plénitude de la qualité divine ”. — Col. 2:8, 9, NW.
PRINCIPES THÉOCRATIQUES
11. a) Pourquoi les principes divins doivent-ils s’appliquer à toutes les créatures ? b) Comment sommes-nous tous devenus très sujets à la passion ?
11 Quand nous gardons notre intégrité en pensant, en parlant et en agissant en harmonie avec les principes et les règles théocratiques de Jéhovah, nous sommes vraiment théocratiques. Jéhovah est le seul Théocrate en ce sens qu’il est le Dieu Souverain suprême. Il règne sur toutes les créatures et les choses dans le ciel et sur la terre parce qu’il est le seul vrai Dieu. C’est pourquoi ses principes ou règles de conduite et de gouvernement doivent s’appliquer à toutes les créatures intelligentes, humaines et spirituelles. En tant que Créateur, il a fait le premier homme parfait, à l’image de Dieu et selon sa ressemblance. L’homme parfait devait être une personne de principe comme son Père céleste et non être dominé ou poussé par les émotions de sa chair. Quand la femme d’Adam fut séduite par le Serpent originel Satan, Adam agit d’une façon non théocratique en choisissant de plaire à sa femme et de lui rester attaché plutôt que de plaire à son Père céleste et de rester attaché à sa loi avec intégrité et perfection de conduite. En Adam tous ses descendants, dont nous sommes, ont souffert d’une grande chute loin du principe et nous sommes devenus très sujets à la passion. Nous n’entendons pas par là seulement la passion sexuelle mais encore une forte inclination pour tout ce qui peut nous procurer du plaisir et servir nos intérêts sans égard à la volonté divine.
12. a) Comment sont les principes de Dieu ? b) Quelle disposition prit-il pour que la connaissance de ses principes ne se perde pas ?
12 Dieu ne renonce pas à ses propres principes simplement pour plaire à ses créatures. Ses principes sont parfaits et immuables et dans tous ses principes il est tenu compte de son amour, de sa justice, de sa puissance et de sa sagesse. Ses principes moraux et religieux ne sont pas connus ou acceptés par les hommes en général, car ils suivent la philosophie et les principes de ce vieux monde. Pour que la connaissance de ses principes ne soit pas perdue mais apprise par tous ceux qui aiment les vrais principes, Jéhovah Dieu les a fait consigner dans les Écritures saintes. On peut les lire et les étudier dans ce livre. En l’année 1513 avant l’ère chrétienne, Dieu, par sa puissance, rédigea dix principes de base sur des tables de pierre. Il les donna au prophète Moïse, chargeant cet homme de les enseigner à ses frères, la nation d’Israël. Il ajouta beaucoup d’autres principes à la série de lois qu’il donna à la nation par le médiateur Moïse. Par la voix des prophètes postérieurs Jéhovah Dieu proclama de nombreux autres principes et des prophéties. La rédaction de cette histoire sacrée, des principes et des prophéties produisit les saintes Écritures, qu’autrefois seuls les Juifs possédaient. Ces Écritures étaient également les seuls écrits sacrés que détenait l’Église ou assemblée chrétienne au début de son existence en l’an 33.
13. Selon II Timothée 3:16, 17 quel genre de livre est la Bible ? Quel exemple donnèrent Pierre et les autres apôtres ?
13 C’est en ayant ces écrits saints présents à l’esprit que l’apôtre Paul écrivit : “ Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. ” (II Tim. 3:16, 17). Cela signifie que les saintes Écritures sont un livre de principes. Les principes qui y sont consignés sont une règle directrice et une force de justice pour les chrétiens se trouvant dans un monde sans principes ou plutôt sans principes théocratiques. Pour obtenir la vie en un endroit quelconque du monde nouveau de Dieu il est essentiel de placer les principes et les commandements de la Parole écrite divine avant ceux de ce vieux monde sous la puissance de Satan, “ le dieu de ce système de choses ”. (II Cor. 4:4, NW.) Que chacun note bien que c’est l’apôtre chrétien Pierre et ses compagnons apôtres qui déclarèrent cette règle d’action. Quand la cour suprême de Jérusalem ordonna à Pierre et aux autres apôtres de cesser de prêcher les enseignements fondamentaux du christianisme, tous les apôtres répondirent au tribunal religieux : “ Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous avez tué, en le pendant au bois. Dieu l’a élevé par sa droite comme Prince et Sauveur, pour donner à Israël la repentance et le pardon des péchés. Nous sommes témoins de ces choses, de même que le saint esprit, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. ” — Actes 5:29-32.
14. a) Pourquoi les apôtres ne se montrèrent-ils pas séditieux ou subversifs en répondant et en agissant de cette façon ? b) Que firent-ils concernant l’ordre suivant de la cour suprême ?
14 Pierre et les autres apôtres chrétiens ne se montrèrent pas séditieux ou subversifs en répondant et en agissant de cette façon. Ils étaient absolument théocratiques en déclarant que Dieu était au-dessus des tribunaux et chefs humains et en obéissant à Dieu comme au Souverain suprême. Les fidèles apôtres défendirent ainsi le principal principe chrétien. Ce faisant ils maintinrent leur intégrité envers le Souverain de l’univers, Jéhovah Dieu. Le tribunal religieux refusa de reconnaître ce principe et exprima son refus en faisant châtier les apôtres : “ Et ayant appelé les apôtres, ils les firent battre de verges, ils leur défendirent de parler au nom de Jésus, et ils les relâchèrent. ” Pierre et les autres apôtres se conformèrent-ils à cet ordre de la cour suprême ? La Parole écrite divine nous donne la réponse, disant : “ Les apôtres se retirèrent de devant le sanhédrin, joyeux d’avoir été jugés dignes de subir les outrages pour le nom de Jésus. Et chaque jour, dans le temple et dans les maisons, ils ne cessaient (notez bien : ils ne cessaient) d’enseigner, et d’annoncer la bonne nouvelle de Jésus-Christ. ” — Actes 5:40-42.
15. a) En quels termes Dieu, longtemps avant Pierre, déclara-t-il le même principe par l’entremise de Moïse ? b) Comment ce principe fut-il déclaré de nouveau par Jésus ?
15 Dix-neuf siècles se sont écoulés depuis lors, mais ce que Pierre et les apôtres dirent à la cour religieuse en ce temps-là demeure toujours comme un principe directeur. Longtemps avant les jours de Pierre, Dieu lui-même avait déclaré ce principe par l’entremise de son prophète Moïse à la nation d’Israël, en ces termes : “ Tu ne te prosterneras pas devant un autre dieu, car Jéhovah est exclusivement attaché à son nom. C’est un Dieu exigeant un dévouement exclusif. ” (Ex. 34:14, NW). Il ne s’agit pas ici simplement d’une des nombreuses lois renfermées dans le contrat écrit de l’alliance que Dieu fit avec Israël. C’est la déclaration d’un principe ou règle de conduite qui est éternel et universel, s’appliquant à toutes les créatures au ciel et sur la terre. Le principe en fut déclaré de nouveau par Jésus-Christ en réponse à cette question : “ Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? ” Jésus répondit : “ Tu aimeras le Seigneur (Jéhovah), ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. ” (Mat. 22:35-40). Ainsi il nous est dit quel est le principe fondamental pour toutes les Écritures, y compris la Loi et les prophètes.
16. a) Par rapport à nous-mêmes et à notre prochain, comment nous faut-il aimer Dieu ? b) Comment la réponse de Jésus à la question sur le paiement des impôts s’accorde-t-elle avec cette exigence ?
16 Les créatures humaines théocratiques dans leurs principes aiment Jéhovah comme Dieu et Souverain ou comme Le Théocrate. Pour recevoir son amour et être favorisé par la vie éternelle dans le monde nouveau, il faut l’aimer. Selon le plus grand des commandements, tel qu’il fut énoncé par son Fils Jésus-Christ, il nous faut aimer Jéhovah non comme nous nous aimons nous-mêmes ou comme nous aimons notre prochain. Il nous faut l’aimer plus que nous-mêmes ou notre prochain, oui plus que toute notre nation de prochains. Jésus dit qu’il nous faut aimer Jéhovah avec notre tout. Ce fait nous aide à mieux comprendre ce qu’entendait Jésus quand il répondit à cette question : “ Est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ? ” La monnaie d’impôt portant l’effigie de César, Jésus répliqua : “ Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. ” (Mat. 22:15-21). De ces deux souverains, lequel nous a donné notre cœur, notre âme et notre esprit ? Était-ce César ou Dieu ? Ce n’est pas César mais Dieu qui nous donna ces choses essentielles à notre vie intelligente. C’est donc à Dieu et non à César qu’il nous faut rendre ces choses, lesquelles ont bien plus de prix que la monnaie d’impôt.
17. a) Comment rendons-nous à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ? b) Selon les commandements de Dieu, que doit être notre mot d’ordre ?
17 Il convient de payer à César la monnaie d’impôt pour les services que l’État rend aux disciples du Christ. Mais comment pouvons-nous rendre à Dieu les choses de Dieu ? En obéissant théocratiquement au commandement suprême de l’univers, c’est-à-dire en aimant notre Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre pensée ou esprit. Ainsi donc en harmonie avec les deux plus grands commandements, tels que les a énoncés Jésus-Christ, notre mot d’ordre doit être non pas pour Dieu et pour la patrie mais pour Jéhovah et pour notre prochain comme pour nous-mêmes. Non pour notre prochain d’abord, mais pour Jéhovah en premier lieu. Non pour notre prochain plus que pour nous-mêmes mais pour Dieu plus que pour nous-mêmes et plus que pour notre prochain.
18. a) En payant les impôts Jésus déifiait-il Tibère César ? b) Comment Jésus ordonna-t-il de ne pas déifier l’État ?
18 N’oublions pas que le César de Rome avait été fait dieu sur la terre, qu’il avait été déifié par les Romains. Mais quand Jésus payait l’impôt à César en tant que Juif ou Israélite selon la chair, il ne reconnaissait pas par cela Tibère César comme dieu. Jésus ne déifia pas l’empereur romain ou l’État. Le Christ a ordonné à ses disciples de ne pas déifier un État de ce vieux monde. Cet ordre fut donné par Jésus la nuit avant d’être cloué au poteau par les soldats de l’empire romain. Cette nuit-là il institua le souper du Seigneur avec le pain et le vin et puis il dit aux fidèles apôtres : “ Les rois des nations les maîtrisent, et ceux qui les dominent sont appelés bienfaiteurs. Qu’il n’en soit pas de même pour vous. Mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert. Car quel est le plus grand, celui qui est à table, ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Et moi, cependant, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. ” — Luc 22:25-27.
19. Comment pourrions-nous déifier César ou l’État et quelle obligation envers Jéhovah Dieu violerions-nous ?
19 Jésus n’essaya donc pas de se déifier ni, à plus forte raison, de déifier César. Pour maintenir leur intégrité envers Jéhovah, les fidèles disciples de Jésus doivent imiter le Christ en adhérant à ce même principe et en refusant de déifier César à qui nous devons seulement payer les impôts. Les chrétiens violeraient leur vœu fait à Jéhovah en déifiant César ou l’État, c’est-à-dire en rendant à César leur tout et en lui donnant ainsi la place de Dieu dans leur culte et leurs affections.
LE CULTE DE LA BÊTE
20, 21. a) Par qui est accomplie aujourd’hui l’image d’Apocalypse 14:6 et de quelle manière ? b) Après cette image, quelle mise en garde est donnée contre la déification de César ou de l’État ?
20 Il y a plus de dix-huit siècles l’Apocalypse 14:6 représenta prophétiquement comment, en notre temps, “ l’Évangile éternel ” serait publié comme une bonne nouvelle à toute nation, toute tribu et toute langue. Aussi de nos jours les témoins de Jéhovah obéissent-ils à l’ordre de Matthieu 24:14. En effet, ils prêchent la bonne nouvelle que le royaume de Dieu a été établi en 1914 lors de l’intronisation et du couronnement du Christ dans les cieux. Par la prédication de la bonne nouvelle éternelle dans toute la terre habitée, toutes les nations reçoivent un témoignage avant la fin lors de la guerre universelle d’Harmaguédon. Après cette image de la proclamation de l’évangile éternel à toutes les nations et à tous les peuples, l’Apocalypse (14) nous présente une autre image prophétique, mettant les chrétiens en garde contre la déification de César ou de l’État. Nous lisons :
21 “ Et un autre, un troisième ange les suivit, en disant d’une voix forte : Si quelqu’un adore la bête et son image, et reçoit une marque sur son front ou sur sa main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l’agneau. Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles ; et ils n’ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et quiconque reçoit la marque de son nom. C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus. ” — Apoc. 14:9-12.
22. Quelle sorte d’animal est la “ bête ” et que font à l’égard de la bête ceux qui n’obtiendront pas le salut ?
22 Selon le chapitre précédent, ou Apocalypse 13:1-8, la bête monte de la mer. Pourtant ce n’est pas un animal marin mais un animal terrestre avec des traits de léopard, d’ours et de lion. Il ne peut s’agir d’un animal réel combiné, car la bête a le trône d’un chef et elle porte des diadèmes. Elle profère des blasphèmes contre Dieu, son nom, sa résidence et contre ceux qui habitent les cieux. Elle fait également la guerre contre les saints de Dieu et acquiert l’autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue et toute nation. Aussi les habitants de la terre adorent-ils la bête, mais ceux qui refusent obtiennent le salut dans le monde nouveau de Dieu.
23, 24. Selon les commentaires des Autorités catholiques, que symbolise la bête d’Apocalypse 13:1 ?
23 Parmi les intéressants commentaires sur ce que représente en notre temps la bête figurent ceux des autorités catholiques. Dans la version dite “ Le Nouveau Testament de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ ”, par F. A. Spencer, O. P., édité par C. J. Callan, O. P., et J. A. McHugh, O. P. (1946), une note en bas de page sur Apocalypse 13:1 dit : “ La première bête semble devoir représenter le pouvoir politique rangé contre le christianisme. ” Une autre version : “ Le Nouveau Testament de Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ traduit sur la Vulgate ”, éditée par des érudits catholiques sous la direction du comité épiscopal de la confraternité de la doctrine chrétienne, de 1941, dit en note à propos du même verset : “ L’image de la première bête s’inspire du septième chapitre de Daniel. Cette bête figure les royaumes du monde, royaumes fondés sur la passion et l’égoïsme, lesquels sont en chaque temps ennemis du Christ et cherchent à opprimer les serviteurs de Dieu. La Rome impériale représente ce pouvoir. ”
24 Cuthbert Lattey, S. J., et Joseph Keating, S. J., les éditeurs généraux de “ La Version de Westminster des Saintes Écritures ”, Tome IV, de 1931, disent ceci dans une note en bas de page sur Apocalypse 13:1 : “ Dans l’Apocalypse, “ la bête ” combine les pouvoirs de quatre “ bêtes ” diverses ou empires décrites par Daniel. Elle symbolise le pouvoir politique, la force matérielle que le monde met à la disposition du dragon pour opprimer les serviteurs de Dieu. Ce pouvoir est représenté comme incorporé dans l’empire romain. ” Un autre commentaire catholique sur ce verset ajoute son témoignage : l’édition Murphy de la Sainte Bible, version de Douay, approuvée par le cardinal Gibbons et publiée par la John Murphy Company, éditeurs du saint siège, dit ceci dans une note en bas de page : “ Cette première bête avec sept têtes et dix cornes est probablement l’ensemble des infidèles, ennemis et persécuteurs du peuple de Dieu, du début jusqu’à la fin du monde. Les sept têtes sont sept rois, c’est-à-dire sept royaumes ou empires principaux, qui ont exercé ou exerceront un pouvoir tyrannique sur le peuple de Dieu ; sur ce nombre cinq étaient déjà tombés, à savoir : les monarchies égyptienne, assyrienne, chaldéenne (ou babylonienne), perse et grecque ; un était présent, l’empire de Rome, et le septième et principal était à venir, à savoir : le grand Antéchrist et son empire. On peut entendre par les dix cornes dix persécuteurs mineurs. ”
25. Que représente par conséquent le culte de la bête ? À qui s’adresse donc cet avertissement ?
25 Selon tous les commentaires catholiques ci-dessus le culte de la bête d’Apocalypse 13:1-8 et 14:9 ne signifierait rien d’autre que le culte de l’État. La bête ne symbolise pas un système politique particulier mais elle les combine ou les amalgame en un seul système mondial. Cette image du culte de l’État s’applique par conséquent dans le monde entier, peu importe que certains systèmes politiques soient directement inclus dans la “ bête ” symbolique ou simplement ses alliés politiques. Cela est donc un avertissement pour tous ceux qui dans le monde veulent être de vrais chrétiens, et nous-mêmes, nous l’acceptons sérieusement.
26. Tout le monde maintiendra-t-il son intégrité en refusant d’adorer la bête et de recevoir la marque ?
26 Chaque homme maintiendra-t-il son intégrité envers Jéhovah Dieu en refusant d’adorer la bête et son image et de recevoir une marque sur le front et la main ? Tous ceux qui se disent chrétiens ne garderont pas leur intégrité car tous ne resteront pas attachés au principe d’adorer le seul vrai Dieu vivant et de l’aimer de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa pensée. Apocalypse 20:4 parle de ceux qui maintiendront l’intégrité et seront récompensés, disant : “ Je vis les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu, et de ceux qui n’avaient pas adoré la bête ni son image, et qui n’avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main. Ils revinrent à la vie, et ils régnèrent avec Christ pendant mille ans. ” Le Rév 20 verset 6 ajoute : “ Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans. ” Ce sont les saints qui endurent jusqu’au bout en observant les commandements de Dieu et la foi de Jésus-Christ. En ces derniers jours ils sont entourés d’une grande foule de compagnons de bonne volonté.
27. De quoi sont-ils délivrés parce qu’ils maintiennent l’intégrité et pour quelle cause sacrifient-ils leur vie ?
27 Parce qu’ils maintiennent l’intégrité, ils n’ont pas à boire le vin symbolique de la colère de Dieu ni ne sont tourmentés par le feu et le soufre symboliques devant les saints anges et devant l’Agneau. Ils refusent de céder à la force quand elle est appliquée pour amener les hommes à violer le principe du dévouement exclusif revenant à Dieu seul, ainsi que cela a été prédit dans Apocalypse 13:15-17. Ils sacrifient leur vie pour la cause de Dieu et de l’Agneau Jésus-Christ et non au service de la bête et de son image. Cette bête, représentée par sa sixième tête, mit Jésus-Christ à mort et persécuta par la suite les vrais chrétiens dans son empire, les décapitant ou leur infligeant une mort cruelle. Les vestiges actuels de l’empire romain continuent à manifester le même esprit de haine contre les vrais chrétiens.
28. Dans quel service se trouvait le centurion Corneille quand il fut touché par le christianisme ? Renonça-t-il au service militaire après son baptême ?
28 Corneille, “ centenier (ou officier) dans la cohorte dite italienne ”, était au service de la sixième tête quand il fut touché pour la première fois par le christianisme. Il ne se trouvait pas dans le service mais priait dans sa maison à Césarée quand un ange de Dieu lui apparut en vision et lui dit d’envoyer chercher Pierre l’apôtre. C’est également dans la maison de Corneille que Pierre, quatre jours plus tard, prêcha à l’officier, à ses parents et à ses amis intimes. C’est dans ces circonstances que Dieu répandit son esprit sur Corneille et les autres qui crurent son message. Sur l’ordre de l’apôtre Corneille et les autres croyants furent baptisés dans l’eau comme ils avaient été baptisés de l’esprit saint (Actes 10:1-48). Le livre des Actes ne nous dit pas ce que fit le centurion romain par la suite, si oui ou non il renonça au service militaire comme centenier romain.
29. a) Si Pierre avait dit à Corneille de donner sa démission, qu’aurait-il pu arriver ? b) Si la Bible avait donné des instructions directes, que lui serait-il advenue ?
29 Il est hors de doute que sous l’action du saint esprit de Dieu Corneille appliqua à ses affaires personnelles et à ses relations les principes du christianisme dont il s’entretint avec Pierre pendant “ quelques jours ”. Corneille n’était pas un Juif circoncis et, en tant que centenier romain, il ne livrait pas la guerre théocratique comme avaient fait plusieurs siècles auparavant Josué le fils de Nun et David le vainqueur du géant Goliath (Josué 10:1–11:23 ; I Sam. 17:4-54 ; II Sam. 8:6-14). Si Pierre avait dit à Corneille de donner sa démission, l’apôtre aurait pu être accusé de mettre obstacle au programme militaire de la sixième tête de la “ bête ” et il aurait pu être exécuté pour cette action et non pour avoir prêché sans compromis ou sans relâche le message de Dieu. De même, si la Parole divine écrite, notamment la partie appelée Nouveau Testament et rédigée par des chrétiens sous l’inspiration divine, avait dit directement aux chrétiens ce qu’ils devaient faire en présence d’un appel pour le service militaire de la sixième et septième têtes de la bête symbolique, la sainte Bible aurait sans aucun doute été interdite ou proscrite dans tous les pays sous l’autorité de la “ bête ”, particulièrement pour ses instructions sur la question militaire.
30. Quelle aide les saintes Écritures donnent-elles aux chrétiens en cette affaire ? Qui doit assumer la responsabilité de prendre une décision ?
30 Ainsi dans la sagesse de Jéhovah Dieu les saintes Écritures s’abstiennent de donner des conseils directs. Les Écritures énoncent simplement les principes théocratiques qui devraient régir les chrétiens et laissent aux chrétiens voués comme Corneille le soin de les appliquer d’une façon logique à leur cas personnel, prenant leur propre responsabilité, afin de maintenir leur intégrité envers Dieu. À part l’explication des vrais principes chrétiens renfermés dans la Parole de Dieu, aucun chrétien ou groupe de chrétiens n’a la mission ou la responsabilité de dire de façon directe à un autre chrétien ce qu’il doit faire en cette affaire. Chacun doit se déterminer lui-même dans ce cas.