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CiterneAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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Quand des cavernes naturelles étaient modifiées ou agrandies pour servir de citernes, on gardait les piliers qui existaient dans la roche pour soutenir la voûte supérieure ou, comme c’était le cas pour certaines citernes découvertes dans le Négueb, on construisait des arches à l’intérieur dans le même but. Des rigoles creusées sur les versants des collines amenaient l’eau de pluie dans les réservoirs souterrains. Pour se faire une idée de la taille considérable de certaines de ces citernes, il faut savoir que l’une de celles qui alimentaient le temple de Jérusalem avait une capacité qui pouvait varier entre 7 500 et 11 000 mètres cubes; elle avait plus de 12 mètres de profondeur, et 200 mètres de circonférence, et elle était alimentée par un aqueduc qui la reliait aux étangs de Salomon.
Bien qu’Ecclésiaste 12:6 parle de “la roue pour la citerne”, en général on puisait l’eau au moyen de jarres suspendues à des cordes. Ces ustensiles se brisaient parfois, ce qui explique pour quoi l’on trouve des débris de poterie au fond de la plupart des citernes. Beaucoup d’entre elles sont partiellement remplies de boue parce qu’on jetait de la terre dans les citernes dont l’eau avait stagné ou était polluée, pour faire se déposer les impuretés. Les citernes étaient couvertes, afin de préserver dans une certaine mesure l’eau de la contamination et d’éviter que des gens ou des animaux tombent dedans. Toutefois, si un cadavre tombait accidentellement dans une citerne, il ne rendait pas l’eau impure du point de vue cérémoniel, mais celui qui le retirait était impur (Ex. 21:33; Lév. 11:35, 36). En outre, fermeture contribuait à garder l’eau fraîche et limitait l’évaporation (Jér. 6:7). De grandes citernes avaient plusieurs ouvertures d’où on pouvait puiser de l’eau. On accédait à celles qui étaient particulièrement grandes et profondes par un escalier qui atteignait parfois plus de 30 mètres de dénivellation.
AUTRES USAGES
Dans certaines circonstances, les citernes ne servaient pas seulement de réservoir d’eau. Dans les endroits secs, et à condition qu’elle fussent étanches et inaccessibles, aux rats et aux insectes, elles constituaient d’excellents entrepôts pour les céréales, entrepôts qui avaient notamment l’avantage de pouvoir être facilement dissimulés à la vue des voleurs. On a trouvé des citernes dans des terrains où il n’y avait aucune source d’eau naturelle, ce qui donne à penser qu’elles avaient été probablement construites spécialement comme silos à grains. Des citernes asséchées servaient parfois de prisons. — Zach. 9:11.
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CithareAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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CITHARE
La Bible ne décrit pas l’instrument de musique désigné par le nom araméen qîthârôs (ou qathrôs), mais il s’agissait probablement d’un instrument à cordes. Si ce terme est apparenté au grec kithara (un instrument à cordes) d’où viennent un certain nombre de mots français, dont “cithare”, alors “cithare” est une transcription approximative. Le qîthârôs était un des instruments de l’orchestre de Nébucadnezzar. — Dan. 3:5, 7, 10, 15.
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Citoyen, citoyennetéAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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CITOYEN, CITOYENNETÉ
Un citoyen est un natif ou un habitant naturalisé d’une ville ou d’un État. Il jouit de privilèges et de droits que d’autres n’ont pas, mais il assume en retour les responsabilités qui découlent de ces droits et que lui imposent les autorités qui confèrent la citoyenneté. Dans la Bible, les vocables “citoyen” et “citoyenneté” ne figurent que dans les Écritures grecques chrétiennes.
Toutefois, si les mots “citoyen” et “citoyenneté” ne se rencontrent pas dans les Écritures hébraïques, le concept de citoyen, et de son contraire, est néanmoins exprimé par des termes comme “indigène” et “résident étranger”. (Lév. 24:22.) Dans le cadre de la Loi mosaïque, la congrégation constituait en réalité l’État dans lequel les étrangers pouvaient être admis, à certaines conditions, pour jouir de nombre d’avantages communs aux Israélites autochtones. On peut dire qu’il y avait naturalisation lorsqu’un résident étranger de sexe masculin se faisait circoncire, ce qui lui ouvrait de plein droit l’accès aux privilèges plus grand rattachés au culte de Jéhovah, y compris celui de prendre part à la fête annuelle de la Pâque. — Ex. 12:43-49; Nomb. 9:14.
La citoyenneté romaine garantissait à son possesseur des immunités et des droits particuliers, reconnus et respectés dans tout l’empire. C’est ainsi qu’il était illégal de mettre à la question ou de fouetter un citoyen romain pour lui arracher des aveux, ces formes de châtiment étant jugés particulièrement dégradantes et réservées uniquement aux esclaves. À Jérusalem, des soldats romains vinrent au secours de Paul, alors qu’il était menacé par une foule juive. Au départ, l’apôtre ne se fit pas connaître comme citoyen romain, mais au moment où on allait le fouetter, il dit à l’officier qui se tenait là: “Vous est-il permis de fouetter un homme qui est Romain et qui n’est pas condamné?” “Eh bien, poursuit le récit, quand l’officier entendit cela, il alla faire son rapport au commandant, disant: ‘Qu’as-tu l’intention de faire? Cet homme est bien Romain.’” Dès que la vérité se fit sur cette affaire, “ceux qui allaient le mettre à la question s’écartèrent de lui, et le commandant prit peur en constatant que Paul était Romain et qu’il l’avait fait lier”. — Actes 21:27-39; 22:25-29; voir aussi Actes 16:37-40.
Les citoyens romains jouissaient d’un autre avantage et privilège: le droit d’en appeler directement à l’empereur de Rome lorsqu’un gouverneur de province les condamnait à la peine capitale C’est pour cela que, plaidant devant Festus, Paul déclara: “Je me tiens devant le tribunal de César; c’est là que je dois être jugé. (...) personne ne peut me livrer à eux [les Juifs] par faveur. J’en appelle à César!” (Actes 25:10-12). Une fois ce droit de recours à Rome invoqué, puis accordé, il était inaliénable. C’est pourquoi, après avoir examiné le cas de Paul, le roi Agrippa II dit à Festus: “On aurait pu relâcher cet homme, s’il n’en avait pas appelé à César.” — Actes 26:32.
On pouvait obtenir la citoyenneté romaine de diverses façons. Quelquefois, les empereurs accordaient cette faveur spéciale à des ville ou à des régions entières, ou encore à des individus, en récompense
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