La volonté suprême qu’il faut accomplir
“ Voici, je viens... pour faire, ô Dieu, ta volonté. ” — Héb. 10:7.
1, 2. a) En quel sens la volonté divine est-elle liée à la vie éternelle des créatures ? b) Que doivent choisir aujourd’hui les hommes droits ?
LES vainqueurs prolongeront éternellement leur existence, selon la souveraine volonté de Dieu (Apoc. 2:10, 11 ; 21:6, 7). Le vainqueur le plus remarquable fut Jésus-Christ, qui a dit : “ Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. ” (Jean 16:33). Après que Jéhovah, le Dieu vivant, eut ressuscité et glorifié au ciel ce Vainqueur immolé, Jésus arrêta soudain un voyageur dans l’ancienne Syrie, un persécuteur homicide nommé Saul de Tarse. Il lui dit : “ À cette fin je te suis apparu... pour te choisir comme... témoin... du milieu des nations, vers qui je t’envoie, afin que tu leur ouvres les yeux, que tu les fasses passer... de l’autorité de Satan à Dieu. ” (Actes 26:16-18, NW). En ce temps-là et antérieurement à notre époque (pendant près de six mille ans jusqu’à 1914) l’“ autorité ” de Satan était celle qu’il exerçait librement sur le monde entier ou présent système de choses, celui que Jésus a vaincu et que ses disciples doivent vaincre.
2 Jésus prononça cette parole : “ Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon (l’Argent, Jé). ” (Matt. 6:24). Le Maître bien-aimé que Jésus servait et qu’il continue de servir est-il Celui que vous servez ? À l’exemple du Christ, êtes-vous esclave du Dieu souverain ? En d’autres termes, avez-vous choisi d’obéir au Maître du Messie, c’est-à-dire à Jéhovah, le vrai Dieu ? À l’imitation de Jésus, prenez-vous plaisir à faire la volonté divine ? Êtes-vous absolument passé de “ l’autorité ” de Satan à celle du Souverain suprême en vous vouant volontairement au service divin ? Que faut-il entendre par “ se vouer ”, faire l’offrande de sa personne ?
3. Que faut-il entendre par “ se vouer ” ?
3 Se vouer signifie se mettre volontairement à part dans le but de se consacrer à une divinité, à un dessein sacré, une personne, un principe, une science, une nation ou une occupation. Un tel acte revêt la plus haute signification et se charge de la plus grande importance quand la personne se sépare de toutes les autres choses pour s’offrir à Jéhovah Dieu. Elle conforme alors sa volonté à celle du Très-Haut. Notre offrande individuelle à la Personne divine doit être inconditionnelle, sans réserve, car un engagement avec restrictions serait sans valeur pour Jéhovah. Dieu requiert un dévouement, un attachement absolu, exclusif. — Ex. 20:5 ; 34:14 ; Deut. 4:24 ; 6:15, NW.
4. Comment Jésus comprenait-il l’offrande de soi-même ?
4 Jésus-Christ, le Fils de Dieu, a donné un parfait exemple d’offrande de soi-même. Son attitude d’esprit est exprimée dans ces paroles : “ Faire ta volonté, ô mon Dieu, c’est ce qui me plaît. ” Son dévouement pour Dieu était total. Il ne permettait à rien d’y mettre obstacle. Pendant son séjour sur la terre, Jésus connaissait son Père céleste ; il connaissait sa loi et l’aimait. Il savait toutes les tribulations survenues à Israël et à d’autres par suite de la transgression de leur alliance avec le Tout-Puissant. Cette connaissance rendit Jésus encore plus résolu que jamais à conformer sa volonté à celle de son Père. — Ps. 40:9, Li 40:8, NW ; Jean 4:34 ; 6:38.
5. a) Qu’est-il requis du chrétien qui s’est voué ? b) Pourquoi est-il indispensable d’opérer un changement radical dans ses habitudes ?
5 Par suite, quiconque se voue à Dieu pour accomplir sa volonté doit se détourner complètement de son ancien genre de vie, un genre commun en ce monde sous “ l’autorité de Satan ”. Les inclinations du voué doivent changer, ainsi que ses désirs. Cette transformation ne s’opère pas d’une manière automatique ; elle est le résultat du renouvellement de son esprit, du renoncement à la manière de penser de ce monde et de l’adoption d’une nouvelle façon de voir. C’est le fruit d’une profonde méditation sur la Parole de Dieu et non le fait d’un changement miraculeux, d’ordre sentimental, opéré en un instant. L’esprit de l’homme tend au péché, parce que nos premiers parents, Adam et Ève, choisirent de faire la volonté de Satan, l’ennemi de Jéhovah, oubliant la volonté divine à leur égard : “ Par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et... ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché. ” (Rom. 5:12). C’est pourquoi nous sommes conçus dans l’iniquité et nés sous le coup de la sentence de mort. C’est pourquoi il est de toute nécessité d’opérer un changement et qu’il est si important que l’esprit acquière une connaissance nouvelle puisée dans la Parole divine. Il faut continuellement se détourner de l’ancienne façon de penser, conforme à l’esprit du présent monde. Il faut adopter une nouvelle manière de voir, il faut avoir le désir de changer ou de se repentir en renonçant à sa conduite antérieure et en refaçonnant son genre de vie sur le modèle nouveau. C’est ainsi qu’on se conformera à ce conseil de Paul : “ Dépouillez-vous de l’ancienne personnalité avec ses pratiques, et revêtez la nouvelle personnalité laquelle, par la connaissance exacte, est renouvelée selon l’image de celui qui l’a créée... afin de marcher d’une manière digne de Jéhovah et de lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et croissant dans la connaissance exacte de Dieu. ” C’est dire que le changement dans sa façon de vivre doit être total, qu’il faut passer du mode de vie du présent monde à celui du monde nouveau. Il ne faut pas oublier que c’est pour ce monde de la droiture que Jésus-Christ a donné son sang, car c’est là que la vie éternelle sera atteinte. Selon les paroles de Jean, le présent monde est en train de passer. “ N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde.... Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. ” — Col. 3:9, 10 ; 1:10, NW ; I Jean 2:15, 17.
6. Pourquoi peut-on dire qu’une créature humaine de nos jours est à l’image de Dieu ?
6 Ce monde étant en train de passer, le chrétien doit lui tourner le dos s’il veut entrer dans le monde nouveau. Et, quand son esprit est renouvelé, que ses pensées sont changées et en conformité avec la Parole divine, on peut dire que cette personne est à l’image de Dieu, comme Adam avant la transgression. Quand l’individu se modèle sur la connaissance supérieure de Dieu, on peut dire proprement qu’il est revenu à l’image de Dieu. Ce n’est pas à dire qu’il soit parfait à ce point-là, mais sa manière de penser est conforme à la haute manière de penser de Jéhovah. En suivant cette voie, on se rend agréable au Tout-Puissant.
LA BONNE ATTITUDE D’ESPRIT
7. Qu’est-ce que la repentance ? Pourquoi est-elle requise ?
7 L’homme humble, repentant, est décrit par Ésaïe en ces termes : “ Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme d’iniquité ses pensées ; qu’il retourne à (Jéhovah), qui aura pitié de lui, à notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner. ” Ce texte nous montre à quel point Jéhovah est accessible. Le cœur humble en quête de Dieu sera accueilli par le Très-Haut par l’intermédiaire de son Fils Jésus-Christ. Jéhovah lui pardonnera les péchés hérités de parents pécheurs. Paul montre encore l’importance de se défaire de son ancienne personnalité, disant : “ Vous devez vous dépouiller de l’ancienne personnalité qui se conforme à votre ligne de conduite antérieure et qui se corrompt selon ses convoitises trompeuses ; mais que vous soyez renouvelés dans la force animant votre esprit et que vous revêtiez la nouvelle personnalité qui fut créée selon la volonté de Dieu dans une justice et une miséricorde véritables. ” Ainsi Paul nous montre avec vigueur qu’il faut absolument renoncer à son ancienne façon de vivre et à ses convoitises. C’est alors que la nouvelle manière de penser, acquise par l’étude de la Parole et par la connaissance des desseins divins, agira comme un ressort puissant dans notre vie chrétienne. — És. 55:7 ; Éph. 4:22-24, NW.
8. Après la conversion, quelles qualités faut-il développer ?
8 Une fois opérée la conversion de l’esprit, la personne témoignera le respect le plus profond pour Jéhovah et pour sa Parole. Elle suivra cette recommandation de Paul : “ Revêtez-vous d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. ” Ces qualités se trouvent non dans le présent monde mais dans le nouveau. Longtemps avant que Paul ait écrit ces paroles, Jéhovah avait proclamé tout le prix qu’il attachait à ces vertus : “ Voici sur qui je regarde : sur l’humble, sur celui qui a le cœur brisé et qui tremble à ma parole. ” Un cœur humble marque le plus grand respect pour Jéhovah, le Dieu très-haut. — Col. 3:12 ; És. 66:2, Li.
9. Quel genre d’esclavage est requis ? Sur quoi doit-il être basé ?
9 De quelle manière témoignera-t-on un amour total, indéfectible pour le Créateur tout-puissant ? Il faut lui être exclusivement attaché et avoir le cœur enflammé de zèle pour servir son Dieu comme un esclave sert son maître bien-aimé. Servir, c’est obéir. L’homme qui obéit à Jéhovah le fait par amour pour Dieu : “ Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. Celui qui ne m’aime pas ne garde point mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas de moi, mais du Père qui m’a envoyé. ” (Jean 14:23, 24). L’amour est en fait l’abrégé et l’essence de la loi tout entière des commandements divins. Jésus-Christ l’a confirmé par ces paroles : “ Tu aimeras le Seigneur (Jéhovah, NW), ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. ” Rien n’est omis. Il est demandé à la créature d’aimer et de servir Jéhovah, le Créateur, d’une manière totale, avec une parfaite loyauté. — Marc 12:30 ; Deut. 6:5.
10. a) Comment faut-il se regarder après l’offrande de soi-même ? b) Jusqu’à quel point faut-il se soumettre à Jéhovah ?
10 Pour les vrais disciples du Christ, cela signifie oublier leur personne, ainsi que Jésus l’a dit : “ Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même. ” Qui renonce à lui-même, renonce à ses buts personnels et au choix d’une carrière. Il cherche à se conformer à la volonté et aux desseins divins concernant le présent et l’avenir. C’est alors qu’il se conduira en conséquence.
L’OFFRANDE DE SOI-MÊME ENTRAÎNE UNE RESPONSABILITÉ
11. a) Comment faut-il envisager la responsabilité ? b) Sur quels exemples les chrétiens doivent-ils modeler leur vie ?
11 Celui qui voue sa vie au service de Jéhovah se charge évidemment d’une grande responsabilité. Il lui faut s’acquitter de tous les devoirs de ce fardeau : c’est une obligation. Il doit renoncer à choisir lui-même une manière de vivre, afin que la volonté divine soit faite. Pour avoir choisi de marcher sur les traces de Jésus-Christ, le principal Témoin de Jéhovah, il subira peut-être les moqueries, l’opprobre, la persécution, les difficultés, la torture ou l’emprisonnement. Quelles que soient les circonstances, l’homme qui s’est voué continuera de marcher sur les traces de Jésus, accomplissant la volonté divine. Il comprend qu’il a accepté de faire la volonté de Dieu. C’est pourquoi il doit adopter une attitude positive à l’égard de sa responsabilité, et dire avec Ésaïe : “ Me voici, envoie-moi. ” Nos progrès dans la connaissance de la Parole et dans la détermination de l’étendue de notre responsabilité ne doivent pas nous donner le sentiment que cette dernière est trop lourde. Il ne faut pas se laisser envahir par la lâcheté ou par la crainte d’échouer. Notre espérance étant de vivre dans l’éternel monde nouveau, il faut obéir à cet ordre de la Parole divine : “ Ne crains pas. ” Il est indispensable de vaincre l’esprit de crainte et de lâcheté. Il faut se souvenir de la révélation que Jean a rapportée en ces tenues : “ Je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première termes avaient disparu.... Celui qui vaincra héritera ces choses ; je serai son Dieu, et il sera mon fils. Mais pour les lâches, les incrédules... et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. ” Paul écrivit des paroles très encourageantes à Timothée : “ Ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse. N’aie donc point honte du témoignage à rendre à notre Seigneur, ni de moi son prisonnier. Mais souffre avec moi pour l’Évangile, par la puissance de Dieu. ” Ce n’est pas Judas Iscariot ni d’autres, Satan y compris, que nous considérons pour saisir toute la portée de l’offrande de soi-même ; mais nous portons notre regard sur la longue lignée des vainqueurs fidèles et courageux dont parle la Bible. Leur vie nous offre des modèles à imiter. Il nous est possible de faire preuve de la même détermination que ces témoins. Nous pouvons également être des serviteurs obéissants, à leur exemple. Les chrétiens primitifs, y compris les apôtres, n’étaient agités par aucune crainte. Il est encore des hommes comme Abraham, Isaac, Jacob et David, et des femmes comme Sara, Rahab, Déborah et Jaël et encore beaucoup d’autres qui apparaissent dans cette longue lignée de courageux témoins de Jéhovah fidèles à leur alliance, lignée qui remonte jusqu’au temps du juste Abel. Leur espérance était fermement ancrée dans la toute-puissance divine, capable de ressusciter les morts. Une foi aussi ferme bannit toute crainte, même si cette attitude peut nous coûter la vie présente. — Luc 9:23 ; És. 6:8 ; Apoc. 21:1, 7, 8 ; II Tim. 1:7, 8.
12. Devant quel choix se trouve chaque vrai chrétien ?
12 C’est à nous qu’incombe le soin de choisir la ligne de conduite qui mène à la vie, ainsi que Moïse l’a indiqué : “ J’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité. ” Mais comment choisir la vie ? En suivant la voie tracée au vrai chrétien, “ en aimant Jéhovah ton Dieu, en écoutant sa voix, en s’attachant à lui, car il est ta vie et la prolongation de tes jours ”. Nous choisissons la vie en nous vouant tout entiers à Dieu dans l’espoir de pouvoir lui obéir éternellement et de porter notre fardeau de responsabilité. — Deut. 30:19, 20, AC.
13. a) Quelle décision Josué a-t-il prise ? b) En notre temps, qu’arrive-t-il à ceux qui négligent de bien choisir ?
13 Josué montre également que c’est à l’individu qu’incombe le choix d’offrir à Jéhovah un dévouement exclusif : “ Que si vous ne trouvez pas bon de servir Jéhovah, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir, soit les dieux que servaient vos pères au-delà du fleuve, soit les dieux des Amorrhéens dont vous occupez le pays. Pour moi et ma maison, nous servirons Jéhovah. ” (Josué 24:15, AC). Toute personne non vouée a la même liberté de choix. Ce choix déterminera sa destinée, soit la vie ou la mort. En ce jour de la puissance de Jéhovah, quiconque refuse de se vouer au service de Dieu perdra sa vie pour toujours à Harmaguédon (sinon auparavant) en tant que pécheur réprouvé. Quand on en arrive au point de désirer servir Jéhovah de tout son cœur et de toute sa pensée, il ne faut pas se poser cette question : “ Faut-il me vouer à Dieu ? ” Se vouer à Dieu pour faire sa volonté est la voie que nous a tracée Jésus-Christ. Il faut donc se demander si sa compréhension de la volonté divine est correcte, si l’on saisit bien toutes les exigences de Jéhovah afin d’être en état de marcher sur les traces du Christ, d’accomplir dorénavant la volonté de Dieu. Quiconque parvient à cette compréhension ne marquera pas la moindre hésitation, si son cœur désire sincèrement le service divin. Ce pas en avant est requis par Jéhovah. Pour acquérir la vie, il faut franchir ce pas. Qui consent à imiter le Christ et accomplit les conditions de son engagement est un chrétien véritable. Le fidèle disciple de Jésus-Christ confesse ou symbolise publiquement cette offrande de sa personne par le baptême.
SIGNIFICATION INDIVIDUELLE DE L’OFFRANDE DE SOI
14. a) Que faut-il faire avant de se vouer à Dieu ? b) Par quoi est suivie notre offrande ? c) Qu’implique-t-elle ?
14 Avant de faire l’offrande de soi-même, il faut sonder son âme. Il faut bien comprendre que ce pas est une conversion à Jéhovah. En d’autres termes, il faut se repentir ou rompre avec la conduite désobéissante, pécheresse, suivie jusqu’alors en ce monde. Comme pécheur, l’homme contrit se voit ensuite du point de vue de Dieu. Il reconnaît que, dans son amour, Jéhovah a pourvu à la rédemption par l’envoi de Jésus-Christ. Il reconnaît que la foi en la valeur rédemptrice du sang de Jésus lui permettra d’arriver à une condition d’harmonie ou d’unité avec Jéhovah, le Dieu saint. C’est alors que s’opère un changement. Il ne s’agit pas d’une transformation miraculeuse, mais de la naissance d’une nouvelle attitude d’esprit qui façonnera désormais la vie de l’individu et en fera un pratiquant résolu de la volonté divine révélée. Sous ce rapport l’offrande personnelle marque une détermination qu’il faut accomplir. L’homme qui voue sa vie à Dieu espère que Jéhovah tiendra ses promesses, et il est absolument certain que le Très-Haut sera fidèle à sa parole. De son côté, Jéhovah s’attend à voir l’homme reçu dans son amour accomplir les termes de son offrande. Une offrande partielle est inadmissible, c’est-à-dire qu’on ne peut décider en son cœur d’apporter des restrictions à son engagement vis-à-vis de Dieu. Rien ne doit mettre obstacle à l’accomplissement de notre vœu. Ainsi une grave responsabilité accompagne le don de sa personne. Il ne faut pas s’illusionner au point de croire que la prédication de la Parole n’est pas obligatoire. L’activité du ministère est une obligation, une partie de notre attribution de travail, comme il en fut pour Jésus. Le moment de son offrande a marqué le début de son œuvre ministérielle et il n’a jamais permis au moindre obstacle de le détourner de la nouvelle voie qu’il acceptait de suivre.
15. À quoi peut-on comparer l’offrande de soi-même ?
15 Cet acte marquant le commencement, il est comparable au jour de la naissance de l’individu ; c’est le début de sa nouvelle vie. Avant ce temps, on ne goûtait que dans une faible mesure à l’existence, et cela sous la condamnation parce que modelé dans l’état déchu d’Adam.
16, 17. a) Comment les nouveaux voués doivent-ils envisager ce pas important ? b) Quel sera l’objectif du nouveau voué ?
16 À l’exemple de l’enfant, il faut se montrer désireux d’apprendre et poursuivre ses efforts en ce sens afin de croître dans la maturité. L’enfant cherche à imiter ses parents et une force irrésistible le conduit à l’état adulte. Il étudie et fait tous ses efforts pour devenir un homme. Son esprit assimile promptement les nouvelles notions, car il ne désire pas demeurer dans l’enfance ni même dans l’adolescence. C’est ainsi que le chrétien “ nouveau-né ” doit envisager la vie qui s’ouvre devant lui.
17 Les enfants ne veulent pas en rester au lait ou aux aliments de ce genre. Ils désirent manger de la nourriture solide, comme leurs parents, car ils voient que cette nourriture appartient aux hommes faits. Ainsi en va-t-il des chrétiens, selon le conseil de Paul : “ Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal. C’est pourquoi, laissant les éléments de la parole de Christ, tendons à ce qui est parfait (à la maturité, NW), sans poser de nouveau le fondement du renoncement aux œuvres mortes, de la foi en Dieu, de la doctrine des baptêmes, de l’imposition des mains, de la résurrection des morts, et du jugement éternel. ” — Héb. 5:14–6:2.
18. Que doit rechercher la personne vouée ? Qu’est-ce qui réjouira son cœur ?
18 Le chrétien doit rechercher la connaissance avec zèle afin d’acquérir la maturité spirituelle, de se rendre mieux à même d’accomplir les termes de son offrande et d’aider les autres à trouver la vie. Cela est comparable aux jeunes gens qui parviennent à l’état d’adultes. Une fois arrivés à cet âge, ils se marient et engendrent des enfants. Il en est de même des chrétiens mûrs. En disant : “ Viens ”, ils invitent d’autres personnes, puis les nouveaux auditeurs se détournent de leur conduite antérieure, étudient et finissent par vouer leur vie à Jéhovah. La maturité chrétienne est une condition merveilleuse, joyeuse, qu’il faut vivre.
19. Pourquoi la personne songeant à se vouer à Dieu doit-elle bien en calculer le prix ?
19 En réfléchissant sur la question de l’offrande personnelle, on peut se tenir le raisonnement suivant : “ Je n’arriverai jamais à faire pareille œuvre ministérielle ; cependant j’aime Dieu et je le reconnaîtrai pleinement dans ma vie, mais quant à me vouer entièrement, cela m’est impossible. ” Telles peuvent être les premières pensées d’une personne. Dans ce cas, elle devrait poursuivre son étude, augmenter sa connaissance, car un raisonnement empreint de plus de maturité l’aidera à arriver à la bonne décision. C’est effectivement une décision vitale. Cela peut se comparer à un homme qui, songeant à l’avenir, projette de bâtir une maison. Cependant, même pour construire une maison, l’homme doit s’asseoir pour en calculer le prix, comme Jésus l’a dit : “ Car, lequel de vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assied d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer, de peur qu’après avoir posé les fondements, il ne puisse l’achever, et que tous ceux qui le verront ne se mettent à le railler, en disant : Cet homme a commencé à bâtir, et il n’a pu achever ! ” En se vouant à Dieu, il faut calculer le prix de la voie adoptée et y demeurer jusqu’au bout. — Luc 14:28-30.
L’OFFRANDE DE SOI-MÊME APPORTE LE BONHEUR
20. Quelles sont quelques-unes des bénédictions que Jéhovah répand sur les serviteurs voués ? Qu’est-ce qui procure de la joie ?
20 Pourquoi ne pas opposer ce que vous abandonnez aux choses promises par Jéhovah ? (Mat. 19:27-29.) Méditez sur ce point. Que possédez-vous que vous n’ayez reçu de Jéhovah, y compris la faculté de lui offrir votre dévouement, vos louanges et votre service ? Voilà les choses que vous offrirez joyeusement à Jéhovah, avec votre personne. Vous les donnerez volontairement à Dieu par l’intermédiaire de Jésus-Christ le Juste, moyennant les privilèges ineffables qui sont continuellement conférés aux serviteurs voués. N’oubliez pas que la personne acquiert par là le droit d’être appelée du nom de Jéhovah et de parler en ce nom en tant que son témoin. Au sein de ce monde condamné, ces serviteurs voués sont les gens les plus heureux de la terre. Ces hommes espèrent survivre à la bataille d’Harmaguédon et vivre éternellement dans un paradis universel de perfection. Si beaucoup de choses dépendent donc de notre décision de nous vouer à Dieu, tout dépend de notre fidélité à remplir notre engagement. Maintenir notre intégrité et conformer notre vie aux vœux contractés par notre offrande personnelle, voilà ce qui nous apportera un bonheur sans mélange. La voie de l’infidélité conduit au désespoir.
21. Jusqu’à quel point faut-il se vouer ?
21 L’importance et la portée de l’offrande de soi-même peuvent se résumer par cette parole de Jésus : “ Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple. ” (Luc 14:33). Rien ne doit mettre obstacle à l’accomplissement de notre engagement, même s’il s’agit d’une femme, d’un mari, d’une famille ou d’autres choses regardées comme précieuses. L’offrande de soi-même à Jéhovah doit être totale. Il est de notre devoir d’offrir à Dieu un dévouement exclusif.