Appliquez les principes bibliques dans votre foyer
1. Quelles peuvent être les conséquences diamétralement opposées des différences de personnalité ? Quelle question cela soulève-t-il ?
NOUS avons tous une personnalité différente. Sous certains rapports, c’est une bonne chose. Ainsi, cela rend la vie plus intéressante et plus variée et permet de résoudre des problèmes. On peut mieux affronter certaines situations quand des personnes ayant des capacités différentes coopèrent. Il en est de même au foyer. Cependant, à cause de l’imperfection, on arrive parfois à des résultats contraires. Les différences de personnalités créent des problèmes qui rendent la collaboration difficile. Évidemment, ils peuvent avoir d’autres causes que des personnalités différentes ou incompatibles. Toutefois, la question est celle-ci : Un chrétien devrait-il conclure qu’un problème impliquant plusieurs personnes est tout à fait insoluble ou que certaines personnalités sont absolument incompatibles ?
2. En cas de difficultés, quel encouragement est préférable à des règles ?
2 Notre intention n’est pas d’établir quantité de règles, mais plutôt de vous encourager à discerner les solutions possibles là où peut-être vous pensiez qu’il n’y en a pas. Ou bien il se peut encore que vous discerniez les solutions possibles, mais que vous ne sachiez pas comment les mettre en application. Lorsque des personnes sont concernées, n’oubliez jamais que la situation peut changer ; les personnes aussi, et vous également. En réalité, un vrai chrétien a plus de possibilités et de raisons de transformer ou d’ajuster sa personnalité que tout autre humain. Il est dans l’obligation de le faire. Comment cela ?
3. Comment Paul encourage-t-il à changer de personnalité ?
3 La Bible parle très clairement des changements que l’on doit opérer dans sa personnalité. Elle nous encourage en nous expliquant pourquoi et comment il faut le faire. Écrivant aux chrétiens d’Éphèse, Paul déclara : “Vous devez vous défaire de la vieille personnalité qui est le reflet de votre conduite passée et qui se corrompt selon ses désirs trompeurs ; mais (...) vous devez être renouvelés dans la force qui incline votre esprit [ou pensée] et revêtir la personnalité nouvelle qui a été créée selon la volonté de Dieu dans une justice et une fidélité vraies.” Voilà qui explique clairement la raison pour laquelle il faut revêtir une nouvelle personnalité. Nous devons sans doute reconnaître que notre vieille personnalité était largement influencée par des “désirs trompeurs” parce que nous étions “mentalement dans les ténèbres et éloignés de la vie qui appartient à Dieu”. Cependant, en acceptant la vérité, “tout comme la vérité est en Jésus”, nous avons commencé à apprendre comment ‘saisir résolument la vie véritable’. Nous avons développé un nouveau désir sincère que nous avons exprimé en nous vouant à Dieu pour faire sa volonté et lui rester fermement attaché. — Éph. 4:17-24 ; I Tim. 6:19.
4. Vers qui devons-nous nous tourner pour recevoir de l’aide, et comment se manifeste-t-elle ?
4 Vous pouvez être d’accord avec cette pensée mais vous demander comment il est possible de la mettre en pratique en résolvant les problèmes qui vous assaillent dans votre foyer. Peut-être pensez-vous que “la force qui incline votre esprit” (littéralement “l’esprit de votre pensée”) n’est pas assez forte. Il est vrai que vous n’êtes peut-être pas assez fort vous-même. Mais en vous vouant à Jéhovah, vous vous êtes confié en lui. Or, il est suffisamment fort. Il est à la fois capable et désireux de vous guider et de vous fortifier pour que vous puissiez faire votre part. “Car c’est Dieu qui, à cause de son bon plaisir, agit au-dedans de vous pour que tout à la fois vous vouliez et agissiez.” (Phil. 2:13). Vous n’avez pas besoin de vous confier dans la force ou l’esprit de votre pensée. Apprenez plutôt à coopérer avec l’esprit de Dieu. Aucun problème n’est trop grand pour lui, pas même celui de la mort du Christ. Paul écrivit : “Si maintenant l’esprit de celui qui a relevé Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a relevé Christ Jésus d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son esprit qui réside en vous.” — Rom. 8:11 ; voir aussi Éphésiens 1:19, 20.
5. Si certains problèmes demeurent non résolus, qu’est-ce qui peut nous consoler ?
5 Cela ne veut pas dire que vous pouvez résoudre tous vos problèmes en vous contentant de les mettre de côté, mais que vous pouvez vous consoler en sachant que votre attitude et votre conduite sont bonnes et conformes aux Écritures. Selon le point de vue de Jéhovah, votre conduite est pure et votre conscience nette. Son désir est que ‘la juste exigence de la Loi [dans ses principes de base] soit accomplie en nous qui marchons, non pas en accord avec la chair, mais en accord avec l’esprit’. Certes, vous êtes toujours imparfait, mais Dieu a pris des dispositions bienveillantes pour que vos péchés dus à l’imperfection puissent être pardonnés. — Rom. 8:4.
6. À ce sujet, que pouvons-nous apprendre du chapitre 11 de la lettre aux Hébreux ?
6 Il est vrai que les textes bibliques cités plus haut s’appliquent en premier lieu aux membres de la congrégation chrétienne qui ont une espérance céleste. Toutefois, leur principe s’applique aussi à la “grande foule” des témoins chrétiens dont parle Révélation 7:9 et qui entretiennent une espérance terrestre. C’est ce que démontre le fait évident et indiscutable que tous les témoins de l’ère préchrétienne mentionnés dans Hébreux, chapitre 11, ont eu la faveur et la bénédiction de Jéhovah. Avec l’aide de son esprit, ils ont été capables de résoudre leurs nombreux problèmes, y compris leurs problèmes familiaux. Nous désirons vous encourager à les imiter. C’est d’ailleurs pourquoi les actions de cette “grande nuée de témoins” nous ont été rapportées (Héb. 12:1). Ayant cette pensée présente à l’esprit, considérons de nouveau les conseils que Paul, inspiré par Dieu, donna aux chrétiens d’Éphèse.
7. Après son exhortation consignée dans Éphésiens 4:22-24, quel genre de conseils Paul donne-t-il ?
7 Ayant exhorté les Éphésiens à revêtir la personnalité nouvelle, Paul poursuit en leur donnant d’excellents conseils pratiques. Bien qu’ils concernent principalement la conduite dans la congrégation, ils s’appliquent aussi à la vie au foyer, et certains traitent directement des relations familiales. Plutôt que d’établir des règles, Paul donne des principes et montre comment et pourquoi ils doivent être mis en pratique. Il écrit : “C’est pourquoi, vous étant défaits du mensonge, parlez avec vérité, chacun de vous avec son prochain, car nous sommes, nous, des membres appartenant les uns aux autres.” — Éph. 4:25.
Interdépendance
8. a) Pourquoi le principe selon lequel nous ‘appartenons les uns aux autres’ s’applique-t-il aussi bien aux relations charnelles que spirituelles ? b) Par quoi cela est-il bien illustré ?
8 En vous vouant à Dieu, vous êtes devenu membre de sa famille et vous pouvez vraiment vous adresser à lui en disant : “Notre Père.” (Mat. 6:9). Ce sont des relations spirituelles, qui occupent la première place dans votre vie. Toutefois, elles n’annulent pas les relations charnelles et les obligations qui en découlent. Dieu donna le départ à la famille humaine dans la perfection et il ordonna à l’homme et à la femme de procréer dans le but de constituer d’innombrables familles comprenant parents et enfants (Gen. 1:28). Quand Paul écrivit : “Nous sommes (...) des membres appartenant les uns aux autres”, il exprima un principe fondamental s’appliquant aux deux genres de relations dont nous venons de parler. Pour appuyer cela, ailleurs il utilise largement l’image du corps et de ses membres pour illustrer fort justement le principe de l’interdépendance. — Voir I Corinthiens 12:12-27 ; Éphésiens 4:4, 15, 16.
9. a) Comment l’application de ce principe procure-t-elle des bienfaits à la congrégation chrétienne ? b) Où l’application de ce principe fait-elle défaut, et quel problème en résulte-t-il ?
9 Il nous sera très utile de reconnaître la valeur de ce principe. Le comprenez-vous ? Même les membres de la congrégation chrétienne appartiennent non seulement à Dieu et à Jésus Christ, leur Chef, mais aussi les uns aux autres. Ils ne s’appartiennent pas. Cela favorise l’unité réelle que l’on observe parmi les témoins de Jéhovah du monde entier, unité dont ils sont conscients. Cependant, à cause des difficultés que provoquent les “temps décisifs et durs” que nous vivons actuellement, il arrive souvent que cette unité fasse malheureusement défaut dans les familles. Comme cela a été annoncé, en ces “derniers jours”, l’esprit qui prévaut est caractérisé par l’égoïsme, l’ingratitude et l’infidélité (II Tim. 3:1-5). Dans de nombreuses familles, chaque membre suit sa propre voie, même les enfants dès leur jeune âge. Peut-être êtes-vous enclin à agir ainsi parce que vous estimez ne pas pouvoir faire autrement étant donné que vous êtes le seul membre de votre famille à vous intéresser au vrai culte. Vos goûts et vos activités sont tout à fait différents de ceux des autres membres, et vous “ne prenez plus part avec eux aux œuvres stériles qui appartiennent aux ténèbres”. (Éph. 5:11.) Cela ne change rien ; vivant dans un foyer, vous faites partie d’une famille. C’est pourquoi vous avez certaines obligations envers les autres membres de celle-ci.
10. Comment peut-on s’efforcer de favoriser la paix et l’unité dans le foyer ?
10 Quelle attitude et quelle conduite devez-vous alors adopter ? Bien que vos efforts ne soient peut-être pas appréciés, recherchez les occasions de favoriser la paix et l’unité familiales, même dans les petites choses. Si les autres membres sont opposés au vrai culte, ne relevez pas leur indifférence ou leur hostilité. Ne donnez pas une importance démesurée à chaque chose, à moins qu’elle implique vraiment un principe biblique. Mais même dans ce cas, n’insistez pas pour que les autres observent les principes justes, sauf si ce sont vos enfants. À propos de vos relations quotidiennes avec les membres de votre famille, rappelez-vous que les actes ont plus d’effet que les paroles, sauf si on vous pose carrément une question ou si on vous demande des renseignements. Efforcez-vous d’être un exemple pour ce qui est de la bonne conduite chrétienne. Montrez également ce que la vérité signifie pour vous, qu’elle vous a procuré le bonheur et le contentement véritables ainsi qu’un avenir brillant, tout en faisant preuve de compréhension pour ceux qui sont durement touchés par les conditions présentes.
Manifestez les belles qualités de la “personnalité nouvelle”
11. Comment le conseil de Paul s’applique-t-il a) au mensonge, b) à la colère et c) au vol ?
11 Une grande partie des conseils donnés ici concernent la vie au foyer, quelle que soit la composition de la famille. Il est très facile de se laisser aller à dire un petit mensonge en pensant qu’il n’est pas toujours profitable de dire la vérité. Êtes-vous content quand vous vous apercevez que d’autres membres de la famille adoptent cette attitude ? Cela ne nuit-il pas à la confiance et ne crée-t-il pas un climat de suspicion ? Cela n’incite certainement pas à penser que ‘nous appartenons les uns aux autres’. L’apôtre Paul écrivit : “Vous étant défaits du mensonge, parlez avec vérité.” Il est également très facile de cultiver du ressentiment à cause de perpétuelles contrariétés. Ne pas le reconnaître pourrait vous amener à vivre constamment dans le mensonge. Même quand votre courroux est justifié, faites attention. “Que le soleil ne se couche pas sur votre irritation.” La cause de votre courroux peut être toujours là ; mais efforcez-vous d’acquérir le point de vue de Jéhovah sur le problème et demandez-lui son aide. “Décharge-toi sur Jéhovah de ton fardeau, et lui, il te soutiendra.” (Éph. 4:25, 26 ; Ps. 55:22). En agissant ainsi, vous ‘ne donnerez pas de champ au Diable’. La pensée suivante est celle-ci : “Que le voleur ne vole plus, mais plutôt qu’il travaille dur (...), pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin.” Il est tentant de commettre un petit larcin, par exemple prendre juste un morceau de votre plat favori avant qu’il soit mis sur la table. Il y en aura assez, et personne ne s’en apercevra, à moins que vous oubliiez de faire disparaître les preuves de votre larcin autour de votre bouche. Cela ne concerne pas uniquement les petits enfants, bien qu’il faille leur inculquer ces principes excellents, avec douceur mais constamment. Chaque membre de la famille a également droit à une certaine intimité, selon son âge et les circonstances. N’empiétez pas sur son intimité. Cela aussi serait une forme de vol, pour ne pas dire plus. — Éph. 4:27, 28.
12. a) Pourquoi le conseil relatif au langage s’applique-t-il particulièrement à la vie au foyer ? b) En harmonie avec le conseil rapporté dans Romains 12:14, comment pouvons-nous remplacer ce qui est mal par ce qui est bien ?
12 Ensuite, Paul donne un excellent conseil sur le langage ainsi que sur les mobiles qui incitent à parler de telle ou telle manière. “Qu’aucune parole ordurière ne sorte de votre bouche, mais plutôt toute parole qui est bonne pour édifier (...). Que toute amertume mauvaise, toute colère, tout courroux, tout cri, tout propos outrageant, soient enlevés de chez vous, et aussi toute malice”, y compris les “propos stupides” et les “plaisanteries obscènes”. (Éph. 4:29-31 ; 5:4.) Le foyer est généralement l’endroit où l’on pense pouvoir laisser voir le côté naturel de sa personnalité, plus que dans la congrégation où les principes justes sont davantage mis en évidence. Il est alors nécessaire d’être conscient de la nécessité de faire preuve de maîtrise de soi, surtout si l’ambiance est à la détente et qu’on se sente libre de raconter des plaisanteries ou des histoires drôles ; il faut aussi veiller au choix de ses paroles si l’on est irrité. Une “parole ordurière” n’est pas forcément obscène. Il peut s’agir d’un jeu de mots spirituel, qui aurait un double sens, comme une pomme qui est belle et brillante à l’extérieur, mais dont le cœur est pourri. Oui, tout dépend de ce que vous avez dans le cœur (Mat. 12:34). De telles choses appartiennent à la vieille personnalité. Elles doivent être remplacées par les qualités de la personnalité nouvelle, par ce qui est ‘bon pour édifier’ et par “l’action de grâces”. Plutôt que de nous montrer piquant et blessant, nous devons ‘devenir bons les uns pour les autres, pleins d’une tendre compassion, nous pardonnant volontiers les uns aux autres’. Ce sont là des principes bibliques qu’il faut appliquer au foyer. — Éph. 4:32 ; Col. 3:8-10.
13. a) Qu’est-ce qui est vrai à propos de toutes les personnalités ? b) Que ne devons-nous jamais sous-estimer, et comment l’humilité joue-t-elle un rôle important ?
13 Pas un seul instant nous ne voulons dire qu’il est facile de mettre en pratique ces principes. C’est plus facile à lire qu’à faire. Vous ne traitez pas avec des faits ou des personnages inanimés, ni avec des choses que vous pourriez chasser, comme l’imagination. Vous avez à faire avec des personnalités, la vôtre et celle des autres. Elles peuvent renfermer des recoins cachés, favorables ou non, dans l’esprit et le cœur. Il faut aussi tenir compte de la personnalité de Jéhovah, la plus excellente qui soit. Ne sous-estimez jamais l’intérêt plein d’amour qu’il vous témoigne, lui qui désire que vous préserviez vos relations avec lui. Ne faites pas peu de cas non plus des nombreux moyens infaillibles qu’il a prévus — sa Parole, son organisation, son esprit et la prière — pour vous permettre de revêtir la personnalité nouvelle (Éph. 3:20). Comparés à ce que vous espériez, vos progrès spirituels vous paraissent souvent lents. Vous pouvez envisager d’atteindre un niveau plus élevé, mais, comme les sommets plus élevés que l’on aperçoit au détour d’un sentier de montagne, il est peut-être difficile d’y parvenir. Cela dépend dans une large mesure de votre attitude d’esprit, si vous êtes humble et disposé à reconnaître vos erreurs et vos échecs, et si vous êtes toujours prêt à faire de nouveaux efforts ou à recommencer. Soyez certain que Jéhovah bénit ceux qui adoptent pareille attitude et que dans la famille de Dieu, vos frères et sœurs vous aimeront pour cela et feront tout leur possible pour vous aider.
14. a) Comment devons-nous chercher à vaincre les préjugés à notre égard ? b) Quel exemple Jésus nous a-t-il laissé sous ce rapport ?
14 Toutefois, il se peut que votre sincérité et votre humilité, aussi grandes soient-elles, ne soient pas appréciées par les membres de votre famille à cause de leurs préjugés ou de leur hostilité. Peut-être prétendront-ils que vous cherchez à vous donner un air supérieur. Cela n’est pas difficile à comprendre. Vos principes de vrai chrétien peuvent très bien être meilleurs que les leurs, mais vous ne leur êtes pas supérieur pour autant. Vous êtes tel que vous êtes grâce à la faveur imméritée de Jéhovah. Vous le comprenez, mais pas eux. Sans faire de compromis quant à votre position ni transgresser un principe biblique, vous devez faire tout votre possible pour suivre un modèle de conduite jugé normal. Dans ces limites, montrez que vous appartenez à la famille. Soyez prêt à passer sur beaucoup de choses. Efforcez-vous de ne pas vous vexer et de ne pas vexer les autres. Jésus a dû souvent faire preuve d’endurance dans ce domaine quand il se trouvait avec des gens hostiles ou ayant des préjugés contre lui. Jamais il n’a fermé la porte de la communication en se renfermant dans sa coquille. À son sujet, Pierre écrivit : “Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un modèle pour que vous suiviez bien ses traces. (...) Quand il était insulté, il ne rendait pas l’insulte. Quand il souffrait, il ne menaçait pas, mais il continuait à s’en remettre à celui qui juge justement.” — I Pierre 2:21-23.
L’amour véritable et la soumission
15. Quelle pensée Paul exprima-t-il en premier lieu quand il donna des conseils aux membres de la famille, et comment ce principe avait-il été perverti très tôt ?
15 Lorsque Paul donna des conseils d’abord aux femmes, puis aux maris et aux enfants, il commença par leur adresser à tous cette exhortation : “Soyez soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ.” (Éph. 5:21). C’est la première pensée exprimée par Paul quand il conseille les maris et les femmes. En agissant précipitamment, Ève, la première femme, manifesta un manque de soumission non seulement envers Dieu, mais aussi envers son mari. Certes, Adam se soumit dans une certaine mesure à Ève en l’imitant, mais c’était tout à fait anormal. Il ne se montra pas soumis à Dieu. Ainsi, le principe de la soumission a été déformé et perverti dès que le péché a été introduit dans la famille humaine.
16. Pourquoi la soumission est-elle une manifestation du véritable amour, et dans quels domaines cela doit-il être évident ?
16 La soumission appropriée est la manifestation d’un amour véritable. Étant un vrai chrétien, quand vous vous êtes voué à Dieu, vous avez donné une preuve de votre amour pour lui et de votre soumission complète et volontaire pour faire sa volonté. Dans la congrégation chrétienne, nous devons aussi faire preuve de considération réciproque et nous soumettre “les uns aux autres dans la crainte de Christ”. Sous ce rapport, les aînés doivent donner l’exemple, “non pas comme des gens qui commandent en maîtres à ceux qui sont l’héritage de Dieu, mais en devenant des exemples pour le troupeau”. On doit manifester le même esprit au foyer. Cela est très bien illustré par le corps humain dont tous les membres doivent être ‘harmonieusement assemblés et unis’ pour accomplir différentes choses. Même la tête, au sommet du corps, ne peut dire aux pieds : “Je n’ai pas besoin de vous.” — I Pierre 5:3 ; Éph. 4:16 ; I Cor. 12:21.
17. Quelle est généralement la cause de l’incompatibilité entre les individus, et quel en est souvent le remède ?
17 Là où cet excellent esprit de coopération est manifesté, il y a peu de problèmes conjugaux ou familiaux qui ne peuvent être résolus facilement et rapidement. En d’autres termes, l’absence d’un tel esprit est bien souvent la cause profonde des problèmes. Même quand un seul des conjoints est un chrétien voué, s’il manifeste cette bonne attitude il contribuera beaucoup à éviter que les problèmes éventuels en arrivent à provoquer des frictions ou des dissensions. Paul supplie les chrétiens “de marcher d’une manière digne de l’appel dont vous avez été appelés, en toute humilité d’esprit et douceur, avec longanimité, vous supportant les uns les autres dans l’amour”. — Éph. 4:1, 2.
18. a) Que nous apprend le conseil de Paul rapporté dans Philippiens 2:2-4 ? b) Comment est-il possible que ‘les autres soient supérieurs à vous’ ?
18 Il exprima cela avec plus de force encore quand il écrivit aux Philippiens : “Comblez ma joie par ceci : soyez bien d’accord et ayez un même amour (...) ; ne faites rien par esprit de rivalité, rien par vanité, mais, avec humilité d’esprit, considérez les autres comme supérieurs à vous, veillant non seulement par intérêt personnel à vos affaires à vous, mais encore, par intérêt personnel, à celles des autres.” (Phil. 2:2-4). Êtes-vous humble d’esprit ou égocentrique, insistant pour avoir toujours raison quand vous formulez une opinion sur des choses ou des personnes ? Si vous êtes un homme marié ou un aîné, votre femme ou les autres membres de la congrégation remarquent-ils que vous êtes humble d’esprit ? Est-il manifeste que vous considérez les autres comme supérieurs à vous ? Il ne fait aucun doute qu’ils ont des qualités et des capacités. C’est peut-être vous qui avez acheté tous les meubles de votre maison, mais auriez-vous été capable de les disposer d’une manière aussi attrayante et agréable que l’a fait votre femme ? Vos jeunes enfants n’expriment-ils pas plus spontanément que vous leur joie et leur affection ?
19. Jusqu’à quel point une femme doit-elle être soumise à son mari, et pourquoi ?
19 Paul montre ensuite la belle relation entre les principes bibliques sur l’amour, la soumission et l’autorité. Étant donné que “le mari est chef de sa femme, tout comme le Christ est chef de la congrégation”, la femme doit lui être soumise. Jusqu’à quel point ? “Comme la congrégation est soumise au Christ, qu’ainsi les femmes le soient aussi en tout à leurs maris.” Le mari n’est peut-être pas un chrétien voué ; il peut même s’opposer au christianisme. Mais cela n’annule ni ne minimise le principe de l’autorité. Sa femme ne doit pas se soumettre à son autorité à contrecœur. Il n’y a qu’une seule exception : quand cette soumission l’obligerait à transgresser un principe biblique. — Éph. 5:22-24.
20. Jusqu’à quel point un homme doit-il aimer sa femme, et pourquoi ?
20 La principale responsabilité d’un mari chrétien consiste à suivre le principe du véritable amour agapê. Jusqu’à quel point ? “Maris, continuez à aimer vos femmes, tout comme le Christ a aimé la congrégation et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier (...) pour [finalement] se présenter à lui-même la congrégation dans tout son éclat, (...) sainte et sans défaut”, comme une épouse glorieuse. Cela signifie sans aucun doute qu’un mari doit avoir beaucoup de considération pour sa femme et que celle-ci “doit avoir un profond respect pour son mari”. — Éph. 5:25-27, 33.
21. Comment et pourquoi les enfants doivent-ils faire preuve d’amour et de soumission ?
21 Pour les enfants, Paul met l’accent sur l’obéissance et la soumission. Recevant une éducation biblique, salutaire et pleine d’amour de leurs parents “en union avec le Seigneur”, ils doivent être obéissants “en tout”, ayant la promesse que ‘cela aille bien pour eux et qu’ils restent longtemps sur la terre’. — Éph. 6:1-4 ; Col. 3:20.
22. Comment Pierre confirma-t-il la nécessité pour tous d’être humbles d’esprit ?
22 Enfin, il est encourageant et stimulant de remarquer que Pierre, lui aussi, met l’accent sur les mêmes principes bibliques que ceux que Paul met en évidence. Il souligne la nécessité pour chacun d’être humble d’esprit. Il écrit : “Enfin, soyez tous dans de mêmes dispositions, vous mettant à la place d’autrui, ayant de l’affection fraternelle, pleins d’une tendre compassion, humbles d’esprit.” Et encore : “Tous ceignez-vous d’humilité d’esprit les uns envers les autres, car Dieu s’oppose aux hautains, mais il donne sa faveur imméritée aux humbles.” (I Pierre 3:8 ; 5:5). Jésus en a donné un magnifique exemple quand il a lavé les pieds de ses disciples, leur fournissant ainsi le modèle à suivre. Quand avez-vous, symboliquement parlant, lavé les pieds de quelqu’un en rendant un service très humble à un membre de votre famille ou de la congrégation ? C’est là aussi un principe biblique, découlant de l’amour, que nous ferons bien de suivre plus souvent. — Jean 13:4-9.
[Illustration, page 505]
“Nous sommes (...) des membres appartenant les uns aux autres”