Les limites imposées par le Royaume de Dieu
1. Quelles sont les deux exigences relatives au Royaume de Dieu mentionnées dans Matthieu 5:3, 19 ?
DANS son célèbre Sermon sur la montagne, Jésus souligna l’importance de rechercher le Royaume de Dieu en relation directe avec ses limites, celles qui sont imposées à ses membres. Montrant d’abord que les héritiers du Royaume doivent se montrer humbles et adopter une attitude suppliante, Jésus déclara : “Heureux ceux qui sont conscients de leurs besoins spirituels, puisque le royaume des cieux leur appartient.” Par des avertissements et des encouragements, il souligna également la nécessité pour les héritiers du Royaume de demeurer à l’intérieur des limites que sont les commandements de Dieu ; il dit : “Celui donc qui viole l’un de ces plus petits commandements [de la Loi de Moïse] et qui enseigne les hommes dans ce sens, sera appelé ‘le plus petit’ [donc indigne] relativement au royaume des cieux. Quant à celui qui les exécute et les enseigne, celui-là sera appelé ‘grand’ relativement au royaume des cieux.” — Mat. 5:3, 19.
2. Comment pouvons-nous et devons-nous appliquer personnellement les requêtes formulées au début du Notre Père ?
2 Considérons ensuite les premières paroles du Notre Père, qui fait partie de ce sermon : “Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié. Que ton royaume vienne. Que ta volonté se fasse, comme au ciel, aussi sur la terre.” (Mat. 6:9, 10). Ce ne sont pas simplement des requêtes générales. En fait, elles constituent des limites, ou lignes de direction, dont nous devons tenir compte nous-mêmes. Il nous faut sanctifier le nom de Jéhovah dans notre cœur, dans notre esprit et dans toutes nos actions. À propos de notre conduite, l’apôtre Paul écrivit : “Car c’est ce que Dieu veut, votre sanctification, que vous vous absteniez de la fornication ; que chacun de vous sache comment posséder son propre vase dans la sanctification et l’honneur (...). Car Dieu nous a appelés, non pour tolérer l’impureté, mais relativement à la sanctification. (...) Que le Dieu de paix lui-même vous sanctifie complètement.” Nous ne devons pas seulement désirer voir la volonté de Dieu s’accomplir d’une façon générale sur la terre, mais nous efforcer sincèrement de la connaître et de l’accomplir dans notre vie dès maintenant, prouvant ainsi notre amour pour lui. Cela signifie nous vouer à Dieu. L’apôtre Jean écrivit : “N’aimez pas le monde ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; (...) le monde passe et son désir aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure à jamais.” — I Thess. 4:3-7 ; 5:23 ; I Jean 2:15-17.
3. Outre la nécessité de rechercher le Royaume, qu’a encore mentionné Jésus, et comment de nombreuses personnes ont-elles trébuché sur cela ?
3 Un peu plus loin dans son sermon, après avoir averti ses auditeurs des dangers du matérialisme, les “choses [que] les nations (...) recherchent avec ardeur”, Jésus ajouta : “Donc cherchez d’abord, sans cesse, le royaume et sa justice [celle de Dieu], et toutes ces autres choses vous seront données par-dessus.” (Mat. 6:32, 33). Aussi étonnant que cela puisse paraître, Jésus parle ici d’une des principales limites que rencontrent ceux qui recherchent Dieu, qu’ils soient Juifs ou non. La plupart des gens sont impatients de se justifier et de paraître dans leur droit, du moins aux yeux de ceux qu’ils fréquentent. Cela est fonction de leurs principes personnels, qui varient énormément selon les peuples, particulièrement dans notre société moderne très tolérante. Les Juifs en général cherchaient à établir leur propre justice, se confiant en leur capacité de suivre la Loi donnée par Moïse. Paul déclara : “Ils ont du zèle pour Dieu ; mais pas selon la connaissance exacte ; car, ne connaissant pas la justice de Dieu mais cherchant à établir la leur, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. Car le Christ est la fin de la Loi, afin que quiconque exerce la foi ait la justice.” — Rom. 10:2-4 ; voir aussi Galates 3:10-14.
4. Qu’est-ce qui est la cause des difficultés ? Comment opère-t-elle, et comment peut-on la vaincre ?
4 L’orgueil, le contraire de l’humilité, est sans aucun doute à l’origine d’une telle difficulté. Le premier orgueilleux fut le Diable, le “Dieu de ce système de choses”, et l’orgueil est un moyen par lequel celui-ci a “aveuglé l’esprit des incroyants, afin que l’éclat de la glorieuse bonne nouvelle sur le Christ, qui est l’image de Dieu, ne les atteigne pas”. L’orgueil agit comme une barrière dans notre recherche du vrai Dieu. Il nous incite à nous admirer nous-mêmes dans notre cœur. Cela émousse nos facultés mentales en faveur de l’incroyance et agit comme un voile. “Mais quand on se tourne vers Jéhovah [avec humilité et sincérité], le voile est ôté.” Il se peut que l’orgueil fasse partie de notre nature, mais, comme le dit Paul, nous devons “dépouiller l’ancienne personnalité”, et ‘nous revêtir d’humilité d’esprit’. — II Cor. 4:4 ; 3:13-16 ; Col. 3:9, 12.
5. a) Comment Jésus a-t-il décrit ce qui est exigé pour rechercher la vie, et pourquoi ? b) La voie du monde est-elle vraiment celle de la liberté véritable ?
5 Vers la fin de son discours sur cette montagne de Galilée, Jésus définit des limites précises pour ceux qui recherchent la vie ; il dit : “Entrez par la porte étroite ; car large et spacieux est le chemin qui mène à la destruction, et nombreux sont ceux qui entrent par là ; mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mène à la vie, et peu nombreux sont ceux qui la trouvent.” (Mat. 7:13, 14). Que cela ne vous décourage pas ! Jésus n’a pas dit que la volonté de Dieu était que seuls quelques individus la trouvent. Vous pouvez être du nombre de ceux qui trouvent cette porte étroite et ce chemin menant à la vie, si vous êtes prêts à accepter les conditions requises pour être disciple de Jésus (Luc 9:23, 24). Ajoutons en passant que la voie du monde, qui consiste à satisfaire tous ses désirs et à décider soi-même de son sort, bien que paraissant libre de toutes frontières, ‘large et spacieuse’, est en réalité la voie de l’esclavage, limitée par le péché et l’égoïsme, qui conduit à la frustration et à la destruction. — Rom. 6:16, 21.
6. Quel avertissement final Jésus a-t-il donné, et par quelle illustration puissante l’a-t-il appuyé ?
6 Enfin, après avoir souligné de nouveau la nécessité d’obéir et averti qu’il ne suffit pas de dire simplement que l’on recherche Dieu, Jésus ajouta : “Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : ‘Seigneur, Seigneur,’ qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.” Il conclut par une illustration puissante montrant quel sera le sort de “quiconque entend ces paroles et les met en pratique” et de celui qui “entend ces paroles et ne les met pas en pratique”. — Mat. 7:21-27 ; 15:7-9.
La reconnaissance pousse à l’action
7. a) Quelles qualités sont indispensables pour rechercher Dieu, et à quel excellent résultat conduisent-elles ? b) Comment cela a-t-il été démontré par Abel, Hénoch et Noé ?
7 En gardant présentes à l’esprit ces paroles de Jésus, nous pouvons mieux comprendre qu’en recherchant Dieu nous devons être prêts et disposés à nous conformer à toutes ses exigences. La foi et la piété sont indispensables. Ce ne sont pas de simples qualités abstraites. Si nous les cultivons convenablement, elles nous inciteront à nous approcher de Dieu dans des relations étroites avec lui et à marcher à ses côtés. Cela était vrai des hommes et des femmes de foi mentionnés dans le Hé chapitre onze de l’épître aux Hébreux. Comme Abel, Hénoch “avait reçu le témoignage qu’il avait plu à Dieu”. Plus tard, Noé “témoigna d’une crainte pieuse et construisit une arche pour sauver sa famille”. Il est dit que ces hommes ‘marchaient avec Dieu’. Évidemment, on ne peut rechercher quelqu’un si l’on marche déjà avec lui. Pour ces hommes, leur recherche était terminée, bien qu’ils aient dû s’efforcer en tout temps de garder la faveur et l’approbation de Jéhovah. Tous ces témoins de l’ère préchrétienne démontrèrent leur foi et leur piété par leurs œuvres, leur fidélité et leur endurance. — Héb. 11:5, 7 ; Gen. 5:22 ; 6:9 ; Jacq. 2:17 ; I Jean 3:18.
8. Quelle vérité est exprimée dans Hébreux 11:6, et quels fondements solides notre foi a-t-elle aujourd’hui ?
8 À ce sujet, prenez à cœur cette vérité fondamentale exprimée par Paul : “Sans la foi il est impossible de lui plaire, car celui qui s’approche de Dieu doit croire que Dieu est, et qu’il devient le rémunérateur de ceux qui le cherchent sincèrement.” (Héb. 11:6). En réalité, notre foi a des fondements encore plus solides que celle de ces premiers témoins. Nous disposons de la Parole de Dieu complète renfermant une quantité de renseignements et de faits vécus. Il y a également l’excellent exemple d’une grande foule de témoins modernes dont nous parle chaque année l’Annuaire des témoins de Jéhovah. En outre, nous sommes aujourd’hui témoins de la réalisation de nombreuses prophéties faites par Dieu et consignées par des hommes fidèles du passé. Comme cela a été annoncé, tous les faits démontrent que Jésus-Christ, le Roi céleste, a été intronisé en 1914. Nous vivons l’époque où les gens de toutes les nations sont séparés, tout comme un berger sépare les brebis des boucs. Bientôt éclatera Harmaguédon, qui sera suivi par le jour de jugement millénaire durant lequel Dieu va “juger la terre habitée avec justice” par celui qu’il a établi et pour lequel il a offert une garantie, le Fils de l’homme. Nous vivons l’époque qu’attendaient Abel et Hénoch, et qui fut préfigurée par celle de Noé. Jésus déclara : “Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et relevez la tête, parce que votre délivrance approche. (...) Sachez que le royaume de Dieu est proche.” — Actes 17:31 ; Luc 21:28-31 ; voir aussi Genèse 3:15 ; Matthieu 24:37-39 ; Jude 14, 15 ; Révélation 20:1-3.
9. Comment Jacques relie-t-il la foi à l’endurance, et quel autre conseil donne-t-il ?
9 Pour augmenter notre reconnaissance, notre sens des valeurs, afin que notre cœur nous incite à persévérer dans la bonne voie, tenons compte de ce conseil pratique de Jacques : “Considérez cela comme une joie complète, mes frères, quand vous êtes en butte à diverses épreuves, sachant que cette qualité éprouvée de votre foi produit l’endurance.” Si vous faites en sorte que “l’endurance complète son œuvre”, vous recevrez “la couronne de vie, que Jéhovah a promise à ceux qui continuent de l’aimer”. Jacques met aussi l’accent sur l’humilité et la nécessité d’agir positivement pour rechercher Dieu ; il dit : “‘Dieu s’oppose aux hautains, mais il accorde sa bonté imméritée aux humbles.’ Soumettez-vous donc à Dieu ; mais opposez-vous au Diable, et il fuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu et il s’approchera de vous.” Pour acquérir un tel degré de reconnaissance, qui nous poussera à suivre la voie du dévouement sans dévier, il faut de la patience. C’est ce qu’explique Jacques en ces termes : “Le cultivateur attend le précieux fruit de la terre en prenant patience à son égard jusqu’à ce qu’il ait reçu les pluies de la première et de l’arrière-saison. Prenez patience, vous aussi ; affermissez vos cœurs.” — Jacq. 1:2-4, 12 ; 4:6-8 ; 5:7, 8.
10. Sur la base de quel principe à double sens Dieu agit-il, et envers qui ?
10 Jacques n’a pas été le premier à mentionner le principe à double sens que suit Dieu pour rencontrer en quelque sorte à mi-chemin ceux qui désirent s’approcher de lui. Des siècles auparavant, David avait été inspiré pour donner cet encouragement et cet avertissement à son fils : “Et toi, Salomon, mon fils, connais le Dieu de ton père, et sers-le d’un cœur parfait et d’une âme dévouée, car Jéhovah sonde tous les cœurs (...). Si tu le cherches, il se laissera trouver par toi ; mais si tu l’abandonnes, il te rejettera pour toujours.” De même, plus tard, Hanani, le voyant, dit au roi Asa : “Jéhovah étend ses regards sur toute la terre, pour soutenir ceux dont le cœur est tout entier à lui. Tu as donc agi en insensé dans cette affaire [en t’appuyant sur le roi de Syrie plutôt que sur Jéhovah], car désormais tu auras des guerres.” — I Chron. 28:9 ; II Chron. 16:9 ; AC.
11. Comment et pourquoi ce principe à double sens peut-il s’appliquer d’une manière inverse ?
11 Ce principe à double sens peut en effet s’appliquer d’une manière inverse. Par son esprit, sa force active invisible, Jéhovah se révèle et manifeste sa force en faveur de tous ceux qui ont une bonne attitude de cœur. Dieu, “qui connaît le cœur”, accordera son esprit saint à ceux qui le lui demandent sincèrement. En revanche, il peut retirer son esprit, et il le fera, à quiconque détourne son cœur de lui, comme le fit Salomon. À son sujet, il est écrit : “Au temps de la vieillesse de Salomon, ses femmes inclinèrent son cœur vers d’autres dieux, et son cœur ne fut pas tout entier à Jéhovah, son Dieu, comme l’avait été le cœur de David son père.” — Actes 15:8 ; Luc 11:13 ; I Rois 11:4, AC.
12. a) Sur quoi les paroles de Dieu concernant Salomon mettaient-elles l’accent, et quel devait être l’excellent mobile de ce dernier ? b) Quelle attitude Salomon adopta-t-il finalement, et pourquoi ?
12 Remarquez que l’accent est mis sur l’importance de connaître les commandements de Dieu et de rester à l’intérieur de leurs limites théocratiques. Immédiatement avant de prononcer les paroles rapportées dans I Chroniques 28:9, David rapporta à Salomon ce que Dieu lui avait dit : “J’affermirai pour toujours sa royauté [celle de Salomon], s’il reste attaché, comme il l’est aujourd’hui, à la pratique de mes commandements et de mes ordonnances.” Ensuite David ajouta son propre conseil. Il conclut en donnant à son fils cette exhortation puissante : “Considère maintenant que Jéhovah t’a choisi, afin que tu bâtisses une maison qui sera son sanctuaire. Sois fort et fais ainsi !” Salomon accomplit sa mission, mais, plus tard, il échoua dans l’épreuve vitale consistant à rester attaché à Jéhovah de tout son cœur. Quel en fut le résultat ? “Jéhovah dit à Salomon : ‘Parce que tu t’es conduit de la sorte [en allant après d’autres dieux], et que tu n’as pas observé mon alliance et mes lois que je t’avais prescrites, je déchirerai de toi le royaume, et je le donnerai à ton serviteur.’” — I Chron. 28:7, 8, 10 ; I Rois 11:9-11 ; AC.
13. Quel appel Jéhovah a-t-il transmis par Malachie, et quel en a été l’accomplissement en petit puis en grand ?
13 Avec Salomon, l’application de ce principe à double sens s’acheva d’une manière adverse, à sa honte et à son déshonneur. Mais il ne devait pas en être forcément ainsi. Aux jours de Malachie, bien que les Israélites fussent depuis longtemps dans la défaveur de Jéhovah, celui-ci leur transmit cette invitation en ces termes directs et positifs : “Depuis les jours de vos pères, vous vous êtes écartés de mes ordonnances et vous ne les avez pas observées. Revenez à moi et je reviendrai à vous.” Dans un jour de jugement final sur Israël, un reste de Juifs sont revenus et sont devenus disciples de Jésus, leur Messie. De même, en ce jour de jugement de la chrétienté, qui est la partie dominante de Babylone la Grande, un reste de vrais chrétiens ont été fondus et purifiés. Ils démontrent qu’ils sont des témoins chrétiens de Jéhovah. Remarquez ce qui les distingue : “Au jour que je prépare, dit Jéhovah des armées, ils seront pour moi un bien particulier (...). Et vous verrez encore une fois la différence entre le juste et le méchant, entre l’homme qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas.” — Mal. 3:2-4, 7, 17, 18, AC ; voir aussi Luc 12:8, 9.
14. a) Quelle excellente œuvre de construction a été commencée à la Pentecôte de l’an 33 ? b) Quel rassemblement mondial s’effectue de nos jours ? c) Comme l’a fait remarquer Pierre, qu’est-ce qui est indispensable à une bonne construction ?
14 Salomon se vit confier une mission vraiment merveilleuse : la construction du temple ou sanctuaire de Dieu. Cependant, aujourd’hui, nous avons un privilège encore plus grand. Les bâtiments construits par Salomon l’ont été en bois et en pierre. Mais, depuis la Pentecôte de l’an 33 de notre ère, la congrégation chrétienne est comparée à “l’édifice de Dieu”. “Jésus-Christ lui-même [est] la pierre angulaire de fondement. C’est en union avec lui que tout l’édifice (...) grandit pour être un saint temple (...), un lieu pour que Dieu y habite par l’esprit.” Quelle conception élevée de “l’édifice de Dieu” formé de “pierres vivantes” ! Aujourd’hui, outre le rassemblement du reste de la congrégation chrétienne, Jéhovah a inauguré une œuvre mondiale de rassemblement à laquelle vous pouvez participer. Elle produit une “grande foule” de personnes qui prennent position du côté de Dieu et de son Royaume, en relation étroite avec le reste des héritiers de ce Royaume. Parlant de Jésus-Christ comme de la principale “pierre vivante”, Pierre cite la prophétie d’Ésaïe, disant : “Ainsi parle le Seigneur, Jéhovah : Voici que j’ai mis pour fondement en Sion une pierre, pierre éprouvée, angulaire, de prix, solidement posée (...). Je prendrai le droit pour règle et la justice pour niveau.” Il est donc important que nous observions les limites définies par la “règle” et le “niveau” de Dieu en ce jour de jugement. — I Cor. 3:9, 17 ; Éph. 2:20-22 ; I Pierre 2:4-6 ; Is 28:16, 17, AC.
La justice — la principale limite
15. Comment peut-on définir la justice, et quels deux attributs de Dieu cela met-il en évidence ?
15 En opposition au présent système de choses inique, Pierre écrivit : “Il y a de nouveaux cieux et une nouvelle terre (...), et dans ceux-là la justice doit habiter.” (II Pierre 3:13). La justice inclut ce qui est droit et équitable. Toutefois, aux yeux et dans les actions des hommes, les règles de justice varient considérablement et sont souvent influencées, sinon imposées, pour des raisons d’opportunisme. Lorsque des nations entrent en conflit à propos de certaines frontières, chacune d’elles prétend être dans son droit. Cependant, l’issue finale est conforme au vieux dicton : “La raison du plus fort est toujours la meilleure.” Jéhovah n’agit jamais de cette façon. Il est vrai qu’il est “Dieu le Tout-Puissant”. Mais il est aussi infiniment sage. En fait, il exerce tous ses attributs d’une manière superlative et avec un équilibre parfait. Sa droiture se voit particulièrement dans son amour et sa justice. Il est “le rocher ; ses œuvres sont parfaites, car toutes ses voies sont justes ; c’est un Dieu fidèle et sans iniquité, il est juste et droit”. Sa souveraineté, particulièrement liée à son Royaume dirigé par le Christ, qui a donné sa vie en rançon, exalte de façon merveilleuse son amour et sa justice. — Rév. 16:14 ; Deut. 32:4 ; voir aussi Malachie 3:6.
16. a) Est-il possible de conformer notre vie aux principes de Dieu, et comment ? b) Quelle disposition Dieu a-t-il prise pour nous aider à demeurer à l’intérieur des limites convenables ?
16 Plus nous apprécions cela plus notre cœur est gonflé de gratitude, ce qui nous incite à conformer notre vie à ce même principe. Paul déclara : “Vous devez être renouvelés dans la force qui actionne votre esprit et (...) revêtir la nouvelle personnalité qui a été créée selon la volonté de Dieu dans la justice et la loyauté véritables.” Concernant l’exercice de l’amour en particulier, gardez présent à l’esprit qu’il s’agit pour nous d’une loi ou d’un commandement, et non pas simplement d’une invitation (Éph. 4:23, 24 ; voir aussi Matthieu 22:36-40 ; Jean 13:34 ; Jacques 2:8 ; I Jean 4:7-12). Pour nous aider et nous guider dans ce domaine, Jéhovah a rassemblé son peuple dans une unité très étroite, comme s’il résidait dans une ville des temps bibliques, entourée et protégée par un mur solide. Cela est décrit de très belle manière dans Isaïe 26:1-4, 7 (AC) : “Nous avons une ville forte ! Il mettra le salut dans ses murs et ses avant-murs. Ouvrez les portes, laissez entrer la nation juste, qui garde la vérité. (...) Confiez-vous en Jéhovah à jamais ; car Jéhovah est le rocher des siècles. (...) Le sentier du juste est uni ; vous aplanissez la voie du juste.” — Voir aussi Révélation 22:15-21.
17. Si nous pensons que ces principes sont trop élevés, comment la Parole de Dieu nous aide-t-elle et nous encourage-t-elle ?
17 Peut-être êtes-vous un peu découragés en pensant que ces principes sont trop élevés pour vous. Vous vous dites que vous vous connaissez trop bien. Si c’est le cas, n’oubliez pas que Jéhovah nous connaît beaucoup mieux. “Comme un père a compassion de ses enfants, Jéhovah a compassion de ceux qui le craignent. Car il sait de quoi nous sommes formés, il se souvient que nous sommes poussière.” Bien des difficultés et même une bonne part de la méchanceté sont dues essentiellement à la méconnaissance des desseins et des dispositions bienveillantes de Dieu. Vous rappelez-vous ce que Paul a déclaré à ce sujet devant la cour de l’Aréopage ? “Dieu, certes, passe par-dessus les temps d’une telle ignorance, cependant il dit maintenant aux hommes d’avoir tous et partout à se repentir.” Ce n’est pas une déclaration vide de sens. Les temps d’ignorance sont passés ; c’est maintenant le temps de la repentance. À diverses reprises, les Écritures montrent qu’en dernier ressort il ne s’agit pas seulement d’une responsabilité individuelle, mais aussi de la possibilité pour chacun de choisir personnellement. Votre passé et votre personnalité révèlent peut-être certaines faiblesses inhérentes ou même des choses plus graves que vous ne pensez pas pouvoir surmonter. Toutefois, le fait que Dieu se soit souvent adressé à des hommes méchants indique qu’il n’y a pas de cas désespéré, à moins d’être volontairement opposé à Dieu et à ses principes, sans pouvoir invoquer l’ignorance ni être disposé à se repentir. Dieu ayant averti Caïn et l’ayant conjuré de changer, cela indique qu’à ce moment-là ce dernier pouvait se rétablir, surtout s’il avait demandé de l’aide. — Ps. 103:13, 14 ; Actes 17:30 ; Gen. 4:6, 7.
18. Après avoir parlé de la responsabilité individuelle, quelle invitation la prophétie d’Ézéchiel transmet-elle aux méchants ?
18 Dans la prophétie d’Ézéchiel, au Éz chapitre 18, la responsabilité individuelle est mise en évidence. “L’âme qui pèche sera celle qui mourra.” Une invitation est faite à plusieurs reprises : “Si le méchant se détourne de tous les péchés qu’il a commis, s’il observe tous mes préceptes et agit selon le droit et la justice, il vivra, il ne mourra pas.” En voici une autre adressée à la nation : “Détournez-vous et convertissez-vous de tous vos péchés (...) ; faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau (...). Car je ne prends point plaisir à la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur, Jéhovah ; convertissez-vous donc et vivez.” — Ézéch. 18:4, 20, 21, 27, 30-32, AC ; 33:11, 14-19 ; voir aussi Joël 2:12-14.
19. Quelle responsabilité et quelles possibilités avons-nous, et comment l’exemple de Paul nous aide-t-il sous ce rapport ?
19 Comme nous l’avons vu précédemment, le même principe peut s’appliquer, mais dans le sens inverse (Ézéch. 18:26). Que ce soit dans un sens ou dans un autre, il faut choisir et prendre ses responsabilités. Vous pouvez opérer un nouveau choix, un bon choix, et prendre un nouveau départ pour ‘chercher Dieu, si vous désirez le chercher à tâtons et le trouver réellement’. Saviez-vous que Paul cita son propre cas comme un exemple frappant de quelqu’un ayant un passé extrêmement mauvais quant à son ancienne personnalité et ses actions antérieures, mais à qui, dit-il, “miséricorde m’a été faite, parce que j’étais ignorant et agissais par manque de foi” ? — Actes 17:27 ; I Tim. 1:12-16 ; Gal. 1:13.
20. Comment Jésus a-t-il mis l’accent sur cette possibilité et cette responsabilité ?
20 On trouve la même allusion à la miséricorde dans les paroles de Jésus rapportées dans Jean 3:16-19, disant : “Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, (...) non pour qu’il juge [condamne] le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.” Ce ne sont pas des paroles prononcées par dérision. Cela est réellement possible. Jésus était la “vraie lumière qui donne la lumière à toute sorte d’homme”. Mais, comme l’a dit Jésus, “les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises”. Tel a été leur choix. Ils ont préféré demeurer dans cette voie. — Jean 1:9.
21. Comment la génération de ceux qui recherchent Jéhovah est-elle décrite dans le Psaume 24:3-6 ?
21 Pourquoi ne vous joindriez-vous pas à la génération d’hommes décrite en ces termes dans le Psaume 24:3-6 (NW) : “Qui pourra monter à la montagne de Jéhovah, et qui pourra se lever en son lieu saint ? Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur, qui n’a pas porté Mon âme a la futilité, et n’a pas prêté serment avec fourberie. Il emportera la bénédiction de la part de Jéhovah et la justice de la part de son Dieu de salut. C’est ici la génération de ceux qui le cherchent, de ceux qui recherchent ta face, ô Dieu de Jacob !”
22. Quelle excellente invitation est transmise dans Ésaïe 55:6, 7 ?
22 Pourquoi ne pas répondre à cette invitation consignée dans Ésaïe 55:6, 7 (NW) : “Recherchez Jéhovah, pendant qu’on peut le trouver. Appelez vers lui, pendant qu’il est proche. Que le méchant quitte sa voie et l’homme malfaisant ses pensées ; et qu’il revienne à Jéhovah, qui aura pitié de lui, et à notre Dieu, car il pardonnera largement !” Vous pouvez agir ainsi et recevoir la bénédiction de Jéhovah.