Greffe de l’olivier sauvage
“ Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui étais un olivier sauvage, tu as été enté à leur place, et rendu participant de la racine et de la graisse de l’olivier, ne te glorifie pas aux dépens de ces branches. ” — Rom. 11:17, 18.
1, 2. Pourquoi ne conserve-t-on pas les branches mortes d’un arbre fruitier et de quelle manière Jean-Baptiste utilisa-t-il ce fait dans un exemple qu’il donna ?
QUELLES branches ont le plus de valeur, les mortes ou les vivantes ? La réponse est évidente. Aucun fruit ne pousse sur des rameaux secs. Un arboriculteur enlèvera les branches mortes pour que rien ne vienne mettre entrave à la production de l’arbre. En Palestine l’arboriculteur veillait à la production de ses arbres non pas uniquement à cause de leur rapport mais aussi parce que les arbres fruitiers étaient frappés d’un impôt. Il ne pouvait se permettre de conserver des arbres stériles occupant un espace précieux ou d’avoir un arbre rempli de branches mais vide de fruits. Il dépouillait promptement l’arbre de tout ce qui était mort.
2 Ce fait bien connu fut utilisé par Jean-Baptiste à titre d’exemple. Il cherchait à bien faire comprendre aux Israélites selon la chair combien il était vain de compter sur leurs liens de parenté charnels avec Abraham pour recevoir la faveur et la bénédiction de Dieu. Voici ce qu’il dit : “ Produisez donc du fruit digne de la repentance, et ne prétendez pas dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ! Car je vous déclare que de ces pierres-ci Dieu peut susciter des enfants à Abraham. Déjà la cognée est mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit sera coupé et jeté au feu. ” (Mat. 3:8-10). Jean annonçait ainsi à la nation le jour de vengeance typique qui survint en l’an 70. Ce fut un jugement national. Seul un reste de l’Israël selon la chair porta du bon fruit comme des arbres productifs et obtint un jugement favorable de la part de Dieu.
3. À quoi l’apôtre Paul compara-t-il la vraie postérité d’Abraham ?
3 Un autre exemple montrant aux Israélites qu’ils ne pouvaient compter sur leurs liens de parenté avec Abraham fut donné par l’apôtre Paul. Dans cette image Paul employa l’un des principaux arbres fruitiers de la Palestine, l’olivier. Il compara le tronc et les branches d’un olivier cultivé à la véritable postérité d’Abraham, celle dont il est question dans l’alliance de Dieu avec le patriarche. Comme on l’a indiqué dans les paragraphes précédents, la vraie postérité d’Abraham est spirituelle et non charnelle. Elle se compose premièrement du Christ et ensuite des 144 000 Israélites spirituels, qui manifestent la foi du patriarche.
4. Pourquoi n’est-il pas indispensable d’être un descendant d’Abraham selon la chair pour faire partie de sa postérité ?
4 Il n’est pas nécessaire d’être fils d’Abraham selon la chair pour participer à sa postérité. Comme l’a indiqué Jean-Baptiste, Dieu est capable de susciter des enfants à Abraham même des pierres. Il ne se trouve donc pas dans l’obligation de se servir de descendants d’Abraham selon la chair pour accomplir sa promesse faite au fidèle patriarche. C’est ce qui ressort de Galates 3:28, 29 : “ Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse. ” S’il en est ainsi, les branches de l’olivier symbolique dans l’image utilisée par Paul comprennent davantage que des membres de la nation juive.
5. Que représente le tronc de l’arbre ?
5 Jésus-Christ est la principale Postérité d’Abraham, et ceux qui lui sont associés comme Israélites spirituels obtiennent la vie par son intermédiaire. Il est donc représenté par le tronc de l’olivier qui porte les branches. Jésus fit cette comparaison lui-même dans l’exemple du cep. “ Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. ” — Jean 15:5.
6. De quelle manière les disciples du Christ sont-ils adoptés par Dieu et quelle est leur perspective ?
6 Les fidèles disciples du Christ qui forment les branches ou sarments dans ces deux images sont adoptés par Jéhovah en qualité de fils royaux. Cette adoption a été rendue possible du fait qu’ils ont été déclarés justes au moyen du sacrifice expiatoire de Jésus et par suite de leur engendrement par l’esprit de Dieu comme fils spirituels. Il est écrit : “ Tous ceux qui sont conduits par l’esprit de Dieu sont fils de Dieu. Et vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père ! L’esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui. ” (Rom. 8:14-17). Les 144 000 disciples de Jésus qui connaissent cette adoption sont les Israélites spirituels, la vraie postérité d’Abraham. Ils ont la perspective d’une glorification pour la vie immortelle comme créatures spirituelles dans le royaume céleste avec Jésus-Christ.
7. Qui est la racine de l’olivier et comment ce fait rend-il saint le tronc et la ramure ?
7 La racine de l’olivier symbolique est Jéhovah Dieu, car la vie vient de lui par l’entremise du Christ et va vers les 144 000 Juifs spirituels. En qualité de racine de son organisation théocratique il lui donne vigueur et vie, tout comme les racines d’un arbre le maintiennent en place et le font vivre en le nourrissant. Jéhovah, la racine, étant saint, le tronc et les branches sont également saints. “ Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises que vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l’ignorance. Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit : Vous serez saints, car je suis saint. ” — I Pierre 1:14-16.
RETRANCHEMENT DE QUELQUES BRANCHES
8. Quel est le sort des rameaux stériles de l’olivier symbolique et pourquoi ?
8 L’organisation théocratique, symbolisée par l’olivier, est une organisation sainte. Elle est entièrement dévouée à la justice, à la louange et à l’honneur du nom de Jéhovah. S’il arrive que des branches deviennent stériles et meurent, elles sont coupées, tout comme sont émondés les rameaux inutiles d’un arbre fruitier.
9, 10. a) De quelle manière Jéhovah faisait-il vivre l’Israël selon la chair ? b) Pourquoi peut-on considérer les Israélites comme la ramure naturelle de l’olivier ?
9 Paul montre dans son image que quelques branches furent effectivement retranchées et que des rameaux d’olivier sauvage furent greffés à leur place. Pour comprendre le sens de cette opération, il faut d’abord savoir ce que représentent les branches de l’olivier cultivé et celles de l’olivier sauvage. Comme on l’a dit plus haut, les Juifs selon la chair jouissaient de relations exceptionnelles avec Jéhovah depuis le temps de leur délivrance d’Égypte et de l’alliance de la loi au mont Sinaï. C’était une position de faveur que n’occupaient pas les autres hommes. Du fait de l’alliance abrahamique, Israël selon la chair obtint de Dieu des faveurs et des privilèges spéciaux. La racine, Jéhovah, les faisait vivre.
10 Nation élue de Dieu, les Israélites selon la chair étaient appelés à fournir les branches de l’olivier symbolique et à composer ainsi le royaume des cieux. On peut donc les considérer comme les rameaux naturels de l’olivier cultivé. S’ils réussissaient à fournir les 144 000 branches, aucun gentil ne serait admis dans l’Israël spirituel. Les gentils auraient tous eu pour espérance la vie terrestre en tant que sujets du Royaume.
11. De quoi dépendait la position d’Israël dans l’olivier et quand se présenta sa grande occasion de manifester la foi ?
11 Il ne faut pas oublier que la position de l’Israël selon la chair dans l’olivier symbolique dépendait de sa foi et de son obéissance. Sa grande occasion de manifester sa foi se présenta quand Jéhovah envoya son Fils bien-aimé vers la nation. Il avait été dit aux Israélites de l’attendre. Des centaines d’années à l’avance des prophéties avaient parlé de lui et annoncé ses œuvres. Même la date où devait débuter son ministère avait été indiquée. La loi mosaïque dirigeait l’attention vers lui et soulignait la nécessité d’un sacrifice expiatoire parfait. Mais quand Jésus se présenta, la nation le rejeta.
12, 13. De quelle façon Jésus-Christ devint-il une pierre d’achoppement pour eux ?
12 Au lieu d’accueillir le Roi élu par Dieu, les Israélites lui préférèrent César. Ils clamèrent : “ Nous n’avons de roi que César. ” (Jean 19:15). Ainsi Jésus-Christ devint une pierre d’achoppement pour les descendants d’Abraham selon la chair. “ Tandis qu’Israël, qui cherchait une loi de justice, n’est pas parvenu à cette loi. Pourquoi ? Parce qu’Israël l’a cherchée, non par la foi, mais comme provenant des œuvres. Ils se sont heurtés contre la pierre d’achoppement, selon qu’il est écrit : Voici, je mets en Sion une pierre d’achoppement et un rocher de scandale, et celui qui croit en lui ne sera point confus. ” — Rom. 9:31-33.
13 La nation trébucha sur lui par incrédulité. Malgré toutes les prophéties qu’il accomplit, malgré tous les prodiges qu’il opéra sous leurs yeux et toutes les paroles de sagesse qu’il prononça, les Israélites refusèrent d’exercer la foi. Ils étaient sourds et aveugles, ainsi que Jérémie l’avait prédit : “ Écoutez ceci, peuple insensé, et qui n’a point de cœur ! Ils ont des yeux et ne voient point, ils ont des oreilles et n’entendent point. ” — Jér. 5:21.
14. a) Que leur valut leur défaut de foi ? b) Qui était comme des branches utiles dignes de rester sur l’arbre ?
14 Leur défaut de foi leur fit perdre le privilège de former l’olivier spirituel et de recevoir les bienfaits de la vie immortelle dans les cieux en tant que rois et prêtres. Ils perdirent l’occasion de devenir témoins du Roi et du royaume de Jéhovah. Ils avaient démontré qu’ils étaient comme morts, qu’ils ressemblaient à des branches stériles destinées à être coupées et jetées au feu. Un reste de la nation, cependant, exerça la foi. Cette minorité ne fut pas retranchée mais, comme des branches utiles, elle fut laissée sur l’olivier symbolique.
GREFFE DE L’OLIVIER SAUVAGE
15. Vers qui Dieu se tourna-t-il pour trouver les éléments destinés à remplacer Israël rejeté ? En quels termes cela fut-il annoncé ?
15 Jéhovah ayant fixé le nombre des membres du Royaume à 144 000, où trouverait-on assez d’enfants d’Abraham pour atteindre ce chiffre, puisque les descendants d’Abraham selon la chair s’étaient, pour la plupart, révélés indignes par suite de leur absence de foi ? Eh bien, parmi les nations non juives. Des hommes des nations devaient compléter le nombre, malgré le fait qu’Abraham n’était pas leur père ou ancêtre selon la chair. À ce sujet l’apôtre Paul a déclaré : “ Mais je dis : Israël ne l’a-t-il pas su ? Moïse le premier dit : J’exciterai votre jalousie par ce qui n’est point une nation, je provoquerai votre colère par une nation sans intelligence. Et Ésaïe pousse la hardiesse jusqu’à dire : J’ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas, je me suis manifesté à ceux qui ne me demandaient pas. Mais au sujet d’Israël il dit : J’ai tendu mes mains tout le jour vers un peuple rebelle et contredisant. ” — Rom. 10:19-21 ; 9:25, 26.
16. Que produisit la faveur spéciale manifestée à l’égard d’Israël de l’an 29 à l’an 36 ?
16 De l’an 29 à l’an 36 la nation d’Israël se vit offrir exclusivement l’invitation de s’unir au Christ en tant que fils spirituels. Jésus-Christ et les apôtres bornèrent leur prédication à la maison d’Israël, lui donnant en premier cette occasion. À la fin de ces sept années seul un reste de la nation avait répondu à l’invitation. C’est pourquoi Dieu se tourna vers les gentils pour choisir du milieu d’eux un peuple pour son nom. Israël avait perdu ce privilège spécial. — Actes 15:14.
17, 18. Comment les gentils bénéficièrent-ils de l’incrédulité d’Israël et pourquoi ne devaient-ils pas s’en glorifier ?
17 Parmi les gentils se manifestèrent des hommes de foi comme Corneille, officier de l’armée romaine. Ils entendirent la bonne nouvelle sur le Roi et le royaume de Jéhovah et s’en réjouirent. Par suite de leur foi, ces non-Juifs furent adoptés comme fils du Grand Abraham, Jéhovah Dieu. Ils devinrent héritiers de la promesse faite à Abraham. Ils reçurent ce que les descendants du patriarche selon la chair perdirent par suite de leur incrédulité. En d’autres termes, ils furent greffés sur l’olivier symbolique comme branches d’olivier sauvage. Cela est décrit au chapitre onze de la lettre aux Romains : “ Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui étais un olivier sauvage, tu as été enté à leur place, et rendu participant de la racine, et de la graisse de l’olivier, ne te glorifie pas aux dépens de ces branches (...) Tu diras donc : Les branches ont été retranchées, afin que moi je fusse enté. Cela est vrai ; elles ont été retranchées pour cause d’incrédulité, et toi, tu subsistes par la foi. Ne t’abandonne pas à l’orgueil, mais crains ; car si Dieu n’a pas épargné les branches naturelles, il ne t’épargnera pas non plus. Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté ; autrement, tu seras aussi retranché. ” — Rom. 11:17-22.
18 Les gentils entés ou greffés devaient garder la fidélité pour demeurer dans l’olivier symbolique. Sinon ils seraient retranchés tout comme l’Israël naturel. C’est pourquoi l’apôtre Paul leur a dit qu’ils n’avaient aucune raison de se glorifier aux dépens des branches naturelles retranchées. Eux aussi pouvaient être coupés du tronc. Aussi devaient-ils apprécier en tout temps la bonté imméritée que Dieu avait manifestée à leur égard.
19, 20. Quelle fut la preuve que Pierre était employé par Dieu pour donner aux gentils l’intelligence des desseins divins et leur ouvrir la voie pour devenir des Israélites spirituels ?
19 Quand Pierre fit usage de la seconde clé du royaume pour ouvrir l’intelligence des gentils aux desseins divins et à tout ce qui concernait le royaume de la classe céleste, il se trouvait sous la direction de l’esprit de Dieu. Que Dieu étendait vraiment sa faveur aux non-Juifs par son entremise, la preuve en fut manifeste quand Corneille et sa maison furent engendrés de l’esprit saint au moment où Pierre leur prêchait. Jéhovah venait de donner un signe visible que ces gentils avaient été adoptés comme fils spirituels. Ce fut une chose étonnante pour les chrétiens juifs, car ce privilège était réservé jusqu’alors exclusivement aux Juifs (Actes, chapitre dix). Par la suite Pierre rappela aux chrétiens juifs qu’il s’agissait là de l’œuvre de Dieu :
20 “ Une grande discussion s’étant engagée, Pierre se leva, et leur dit : Hommes frères, vous savez que dès longtemps Dieu a fait un choix parmi vous, afin que, par ma bouche, les païens (gens des nations, NW) entendissent la parole de l’Évangile et qu’ils crussent. Et Dieu, qui connaît les cœurs, leur a rendu témoignage, en leur donnant le saint esprit comme à nous ; il n’a fait aucune différence entre nous et eux, ayant purifié leurs cœurs par la foi. ” — Actes 15:7-9.
RÉUNION DES DEUX PEUPLES
21, 22. Comment la réunion des deux peuples est-elle illustrée par la greffe de branches d’olivier sauvage sur l’olivier cultivé et quelle en est la signification en ce qui concerne l’alliance de la loi ?
21 Le retranchement de l’Israël selon la chair se révéla être une bénédiction pour les gentils. Cette opération permit aux hommes de foi parmi eux de devenir les cohéritiers de la Postérité d’Abraham, Jésus-Christ. Ce fut une réunion de deux peuples longtemps séparés par l’alliance de la loi, comme par un mur. La Loi les tenait éloignés l’un de l’autre. Ce mur de séparation fut renversé quand Jésus-Christ accomplit la Loi. Par le moyen de son Fils Dieu l’abolit et rendit possible la réunion des Juifs et des gentils. Cela est indiqué dans la lettre de Paul aux Éphésiens : “ Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ. Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation, l’inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux (peuples, NW) un seul homme nouveau, en établissant la paix, et de les réconcilier, l’un et l’autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l’inimitié. Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient près ; car par lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même esprit. ” — Éph. 2:13-18.
22 La greffe de branches d’olivier sauvage sur l’arbre cultivé illustre cette réunion des deux peuples dans la nouvelle nation de Dieu. Les gentils n’y seraient pas comme des étrangers ou résidents temporaires, sans droit de cité, comme cela se passait dans l’Israël selon la chair. Mais dans la nouvelle nation ils seraient des citoyens occupant la même position vis-à-vis de Dieu que le reste de l’Israël selon la chair. Paul mit ce point en relief en disant : “ Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. ” — Éph. 2:19.
23. Avec quelle nation Dieu entretient-il maintenant des rapports ?
23 La nouvelle nation sous le régime d’une nouvelle alliance, avec une nouvelle prêtrise, un nouveau médiateur et un nouveau sacrifice, est la nation avec laquelle Dieu a des relations. C’est le véritable Israël de Dieu. Jéhovah n’entretient aucun rapport avec les autres nations, y compris l’Israël selon la chair. Ce dernier a eu l’occasion de devenir cette nation mais il la rejeta. Dieu l’a par conséquent abandonné sur le plan national. Il l’a retranché comme une branche morte et a greffé les gentils dans la position privilégiée qu’Israël aurait pu occuper.
24. Qui forme le gouvernement céleste appelé à régner sur la terre ?
24 La nouvelle nation, se composant d’un reste de l’Israël selon la chair et de gentils fidèles, forme le gouvernement céleste appelé à régir notre planète. C’est le Royaume dont il est question dans la prière que Jésus-Christ a enseignée à ses disciples. Ses 144 000 membres sont récompensés par la vie immortelle en tant que créatures spirituelles et ont le privilège de participer au règne de Jésus-Christ en qualité de rois et de prêtres. Il est écrit à propos de Jésus : “ Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation ; tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre. ” — Apoc. 5:9, 10.
25. En quels termes ce gouvernement fut-il annoncé, et qu’est-ce qui le symbolise ?
25 Depuis la chute du royaume de Juda c’est là le seul gouvernement que Dieu a autorisé ou investi du pouvoir. Longtemps avant que la sélection de ses membres ait commencé par le ministère du Christ, le prophète Daniel avait annoncé que ce gouvernement détruirait tous les autres gouvernements de la terre et qu’il subsisterait éternellement : “ Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement. ” (Dan. 2:44). Environ deux cents ans avant Daniel le prophète Ésaïe en avait parlé également, disant qu’il introduirait une paix permanente : “ Donner à l’empire de l’accroissement, et une paix sans fin au trône de David et à son royaume, l’affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et à toujours : voilà ce que fera le zèle de (Jéhovah) des armées. ” (És. 9:6 9:7, NW). C’est un gouvernement qui comblera les hommes de bénédictions. L’olivier symbolique représente ce gouvernement théocratique, ainsi que Celui qui l’a investi de l’autorité et qui le soutient.
26. De quelle manière Jésus-Christ a-t-il accompli sa promesse aux branches symboliques et quelle est la responsabilité du reste encore sur terre ?
26 C’est en songeant aux branches symboliques que Jésus-Christ a fait la promesse de s’en aller leur préparer une place dans les cieux et ensuite de revenir les prendre avec lui. Cela eut lieu en 1918, quand Jésus vint au temple spirituel de Dieu. Les membres de la classe du Royaume qui étaient endormis dans la mort furent ressuscités pour la vie immortelle dans l’esprit et unis au Christ. Quant à ceux qui se trouvaient encore sur terre, formant le reste des 144 000 élus, ils devaient recevoir leur changement au moment de leur mort. Ils n’auraient pas besoin de dormir dans la mort mais seraient changés instantanément (I Cor. 15:50-53). En attendant ils auraient la responsabilité d’organiser la prédication de la bonne nouvelle dans le monde entier et de surveiller l’œuvre consistant à avertir les habitants de la terre de l’approche de la guerre d’Harmaguédon.
27. a) Qui s’est joint au reste ? b) Comment s’attirent-ils des bénédictions ?
27 Ce reste fut organisé en une société d’un monde nouveau. Des foules d’humains sont venues prendre rang dans cette société, s’associant au reste dans la pratique de la pure adoration de Jéhovah. Ainsi s’accomplit Zacharie 8:23, qui dit : “ Ainsi parle (Jéhovah) des armées : En ces jours-là, dix hommes de toutes les langues des nations saisiront un Juif par le pan de son vêtement, et diront : Nous irons avec vous, car nous avons appris que Dieu est avec vous. ” Les “ dix hommes ”, qui figurent tous les gens de bonne volonté, se joignent aux membres du reste. Ils témoignent de la bonté à l’égard de ceux qui sont Juifs intérieurement, circoncis du cœur. En manifestant de la bonté envers ces frères spirituels de Jésus, cette multitude venue des nations s’attire les bénédictions du Grand Abraham. Outre des connaissances exactes sur la Parole divine et les desseins de Dieu, ces hommes de bonne volonté reçoivent encore la promesse de la vie éternelle sur la terre en tant que sujets du Christ et de ses 144 000 rois adjoints.
28. Opposez le nombre des membres de l’Israël spirituel et celui des membres de la grande foule. Comment cela est-il montré dans l’Apocalypse ?
28 Cette grande multitude de sujets terrestres n’est pas limitée quant au nombre comme le sont les branches de l’olivier symbolique. Dieu ayant fixé le chiffre des branches à 144 000, les rameaux greffés ne dépassèrent pas le nombre des branches mortes qui furent retranchées. Mais une semblable limitation ne fut pas imposée quant au nombre des sujets de la nation spirituelle, ainsi que nous le montre clairement le chapitre septième de l’Apocalypse Rév 7. Ce chapitre déclare que les 144 000 Israélites spirituels viennent des douze tribus d’Israël. Par là il faut comprendre que, de même que les douze tribus de l’Israël selon la chair étaient descendantes d’Abraham, les membres de l’Israël spirituel seraient enfants ou fils spirituels de Jéhovah, le Grand Abraham. Après avoir parlé des 144 000 personnes formant la ramure de l’olivier symbolique et qui sont unies au tronc symbolique, Jésus-Christ, le chapitre fait mention d’une grande foule venue de toutes les nations (Apoc. 7:9). Ce sont ceux qui viennent prendre rang dans la société d’un monde nouveau et s’associent au reste de l’Israël spirituel. Ils aident le reste à transmettre à d’autres du bon fruit.
29. Qui peut recevoir des bénédictions sous le règne de la sainte nation de Dieu ?
29 Quiconque en a le désir, y compris les Juifs, peut faire partie de cette multitude et recevoir les bénédictions qui lui sont réservées. En exerçant la foi en Jésus-Christ, la Postérité d’Abraham, ces hommes de bonne volonté attirent sur eux la bénédiction. Ils auront en partage la paix et la vie éternelle sous le règne juste de la sainte nation de Dieu, l’Israël spirituel.