“ Que le mariage soit honorable aux yeux de tous ”
1. Pourquoi est-ce à propos que le passage de l’épître aux Hébreux 13:4 fut écrit avant la conclusion de la lettre de Paul ?
L’ÉPÎTRE de l’apôtre Paul aux Hébreux est tout entière destinée à fortifier le peuple de Dieu pour l’empêcher de retomber dans les voies impures du monde, voies que nous avons abandonnées. Aussi, avant d’arriver à la conclusion de sa lettre, l’apôtre inclut-il, et pour cause, cette instruction : “ Que le mariage soit honorable aux yeux de tous, et le lit conjugal sans souillure, car Dieu jugera les fornicateurs et les adultères. ” (Héb. 13:4, NW) Cette lettre s’adressait à des chrétiens hébreux. Ils avaient été privilégiés, parce que bénéficiaires de la Loi mosaïque avec ses commandements contre l’immoralité, tels que : “ Tu ne commettras point d’adultère, ” “ tu ne convoiteras point la femme de ton prochain. ” Mais, au cours des siècles de l’ère chrétienne, la bonne nouvelle a été prêchée à toutes les nations, à tous les peuples, non sous la Loi mosaïque et son code moral. Par cette activité, on se propose de sauver des pécheurs, y compris des fornicateurs et des adultères. Les fornicateurs sont des célibataires qui, volontairement, ont des relations charnelles avec un représentant du sexe opposé. Les adultères sont des gens mariés qui, volontairement, ont des relations sexuelles avec une personne qui n’est pas leur conjoint légal.
2. Lorsque des personnes autrefois immorales viennent à la vérité, que leur faut-il faire ?
2 Du temps des apôtres, Paul avait aussi prêché à des fornicateurs, à des idolâtres, à des adultères, à des sodomites ou hommes réservés à des fins contre nature, à des hommes qui couchent avec des hommes, etc., et il les avait amenés à la connaissance de la vérité. C’étaient tous de grands transgresseurs de la loi morale. Jésus lui-même dit aux prêtres et aux anciens qui se donnaient une apparence de moralité que les percepteurs et les prostituées les précédaient dans le royaume de Dieu. (I Cor. 6:9-11, NW ; Mat. 21:31, 32) Ces pécheurs avaient été purifiés par la vérité. Aussi, ne devaient-ils plus se conformer aux coutumes et aux usages de ce monde ; désormais, il leur fallait harmoniser leurs pensées, leur affection et leur conduite avec la vérité de Dieu et avec ses commandements. Lorsque de telles personnes viennent à la vérité et sont reçues par Dieu dans son organisation théocratique, elles doivent opérer des changements radicaux dans leur vie, des changements qui intéressent aussi la situation de leur foyer. C’était vrai il y a dix-neuf siècles, aux temps apostoliques ; et c’est tout aussi vrai de nos jours.
3. En devenant un chrétien, un polygame peut-il continuer à le rester, en se fondant sur la loi de César ? Si non, pourquoi ?
3 Aux temps apostoliques, la polygamie ou mariage d’un homme avec plusieurs femmes, toutes en vie, était légal dans bien des pays. Il en est de même aujourd’hui. Prenons le cas d’un polygame qui devient chrétien. Peut-il continuer à vivre avec plusieurs femmes, et à avoir l’approbation de Dieu par Christ, pour la bonne raison que la polygamie est une pratique et une loi locale ? Non. Dans ce cas, il ne faut pas qu’il vive selon ce que permet “ César ” dans ce monde. Il lui faut maintenant rendre à Dieu ce qu’il doit à Dieu, c’est-à-dire la pure adoration. Il ne peut pas tirer avantage de la loi de César pour satisfaire sa passion égoïste. Profiter d’une telle loi signifie tourner la loi de Dieu qui est supérieure et absolument juste. “ Nous devons obéir à Dieu comme étant celui qui gouverne plutôt qu’aux hommes. ” — Actes 5:29, NW.
4. Comment Jésus montra-t-il ce qu’est le modèle du mariage chrétien ?
4 Jésus connaissait parfaitement l’énoncé de la loi de Dieu relative au mariage chrétien. Il savait que le modèle du mariage chrétien était celui que Dieu créa au commencement, en Éden, où le Créateur ne donna à l’homme parfait qu’une seule femme. Les ennemis de Jésus essayèrent alors de le faire transiger sur la question du mariage ; il en est de même de nos jours, où certains essaient de faire transiger l’organisation de Dieu sur la même question. À ce sujet, nous lisons : “ Et les pharisiens vinrent à lui, l’éprouvant et [lui] disant : Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour quelque cause que ce soit ? Et lui, répondant, leur dit : N’avez-vous pas lu que celui qui les a faits, dès le commencement les a faits mâle et femelle, et qu’il dit : “ C’est pourquoi, l’homme laissera son père et sa mère et sera uni à sa femme ; et les deux seront une seule chair ” ? Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Ce donc que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. Ils lui disent : Pourquoi donc Moïse a-t-il commandé de donner une lettre de divorce, et de la répudier ? Il leur dit : Moïse, à cause de votre dureté de cœur, vous a permis de répudier vos femmes ; mais au commencement il n’en était pas ainsi. Et je vous dis que quiconque répudiera sa femme, non pour cause de fornication, et en épousera une autre, commet adultère. ” — Mat. 19:3-9, Da.
5. Ainsi, que doit faire un polygame dans les circonstances qui varient ?
5 Ainsi, Dieu fit “ une seule chair ” de deux personnes seulement, l’homme et son unique femme. Il ne fit pas une chair de trois, de quatre ou même de plusieurs personnes. Donc, si un polygame très estimé de sa communauté, d’après les coutumes et les lois de son pays, veut être un vrai chrétien, il doit se défaire de ses épouses en surnombre. A-t-il eu des enfants de ces dernières, les lois et les convenances locales peuvent alors exiger de lui qu’il pourvoie d’une façon convenable aux besoins de ces épouses répudiées et de leurs enfants jusqu’à ce que ces femmes aient épousé un autre homme. Mais que doit-il faire si la loi n’a pas prévu le divorce d’avec les femmes en surnombre ? Dans ce cas, il ne leur permet plus de vivre avec lui dans l’état conjugal ; cet homme ne garde que l’une d’entre elles, et reconnaît qu’elle seule a droit au devoir conjugal. Il ne permet à aucune des autres femmes de prétendre au devoir conjugal et d’avoir des relations avec lui. Devant les obligations créées par la situation, il peut les garder, elles et leurs enfants, sous son toit. Elles y travailleront comme des servantes ou des domestiques, afin de subvenir à leurs besoins. Publiquement et selon la morale chrétienne, il ne reconnaît qu’une seule femme comme son épouse.
6. Pourquoi ne peut-on tolérer la polygamie nulle part parmi les chrétiens ? Leur a-t-il été possible d’y remédier ?
6 Sans aucun doute, la polygamie crée une situation difficile à arranger et à redresser. Mais l’organisation de Dieu ne peut prendre prétexte de cela pour transiger et permettre à un type de mariage de prévaloir en Afrique, à cause des lois indigènes, pour l’interdire ailleurs et insister sur un autre type, parce que les lois de la chrétienté l’approuvent. Il n’y a qu’un modèle chrétien sur lequel Jésus insista. Grâce à l’aide et à l’esprit de Dieu, on a pu l’appliquer même dans des pays où se pratique la polygamie. Par exemple, la polygamie est l’une des difficultés qui fait obstacle à notre travail au Tanganyika, en Afrique orientale. Dans ce pays, les coutumes populaires sont les mêmes que partout ailleurs sur ce continent. Le mariage n’est pas très strict, et certains hommes, les chefs par exemple, ont jusqu’à 25 et même plus de femmes, alors que le commun peuple n’en a que trois ou quatre. Les témoins de Jéhovah, comme de véritables chrétiens qu’ils sont, ne peuvent fermer les yeux sur de telles pratiques de la part d’hommes qui ont embrassé le christianisme, se sont fait baptiser, et agissent en qualité de témoins du Dieu Très-Haut. Aussi, la pratique de la polygamie, qui appartient à ce monde, n’a-t-elle pas cours chez eux. — Voir l’Annuaire des Témoins de Jéhovah (angl.) de 1951, page 226 ; voir aussi La Tour de Garde (angl. du 1er août 1949, page 240 : “ De la Polygamie. ”
EXEMPLES MORAUX
7. Pourquoi ne peut-on placer des polygames dans des positions de service qui comportent des responsabilités ?
7 Un polygame, s’il continue de l’être, renie son Possesseur qui l’a racheté, car son Possesseur, Jésus-Christ, donna à ses disciples un modèle, celui qui consiste à n’avoir qu’une seule femme. Un polygame ne peut se voir désigner par le corps dirigeant visible de l’organisation théocratique de Jéhovah pour occuper une position de service qui comporte des responsabilités dans une assemblée chrétienne. Au premier siècle, l’apôtre Paul appartenait au corps dirigeant. À son assistant Timothée, il écrivit ce qui suit concernant les qualités requises des hommes qu’il fallait désigner pour un service officiel dans les assemblées : “ Si quelqu’un aspire à la surveillance, il désire une œuvre bonne : il faut donc que le surveillant soit irrépréhensible, mari d’une seule femme,... conduisant bien sa propre maison, tenant ses enfants soumis en toute gravité. ” Cette exigence ne concernait-elle que les serviteurs les plus en vue dans l’assemblée ? Non. Aux serviteurs subordonnés, on prescrit : “ Que les serviteurs soient maris d’une seule femme, conduisant bien leurs enfants et leurs propres maisons. ” Malgré que Tite était dans un autre pays, on ne l’autorisa pas d’y introduire un étalon des mœurs différent. Il reçut les mêmes instructions : “ Que, dans chaque ville, tu établisses des anciens, suivant que moi je t’ai ordonné : si quelqu’un est irréprochable, mari d’une seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient pas accusés de dissipation, ou insubordonnés. Car il faut que le surveillant soit irréprochable comme administrateur de Dieu. ” — I Tim. 3:1, 2, 4, 12 et Tite 1:5-7, Da.
8. La monogamie n’était-elle exigée que de tels serviteurs ? Quelle condition requise des veuves montre qu’il en était ainsi ou non ?
8 On exigeait de tels serviteurs de n’être le mari que d’une seule femme en vie. Cela ne peut s’interpréter comme voulant dire que la monogamie n’était exigée que des seuls serviteurs, mais que la polygamie était permise pour le reste de l’assemblée. Les femmes, à ce moment-là, ne pratiquaient certainement pas la polyandrie qui est l’état d’une femme ayant plusieurs maris en vie. Donc, la polyandrie n’était pas la raison pour laquelle on exigeait des veuves âgées qu’elles dussent remplir les conditions suivantes pour être inscrites et recevoir le soutien matériel d’une assemblée : “ Qu’une veuve, pour être inscrite sur le rôle, n’ait pas moins de soixante ans, qu’elle ait été femme d’un seul mari. ” (I Tim. 5:9, 10) Mais, en s’étant contentée d’un seul mari, une telle veuve montrait qu’elle savait contrôler sa passion charnelle. Elle suivait le conseil de Paul relatif aux veuves, conseil contenu dans la première épître aux I Corinthiens 7:8, 9, 39, 40 : “ Or je dis à ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, qu’il leur est bon de demeurer comme moi. Mais s’ils ne savent pas garder la continence, qu’ils se marient, car il vaut mieux se marier que [d’être enflammé par la passion. NW] La femme est liée pendant tout le temps que son mari est en vie ; mais si le mari s’est endormi, elle est libre de se marier à qui elle veut, seulement dans le Seigneur ; mais elle est, à mon avis, plus heureuse si elle demeure ainsi [c’est-à-dire veuve]. Or j’estime que moi aussi j’ai l’Esprit de Dieu. ” — Da.
9. Concernant l’assemblée tout entière, que montre l’exemple que doivent donner les serviteurs désignés ?
9 Donc, la monogamie s’applique aussi bien aux femmes qu’aux hommes chrétiens. Puisque les serviteurs désignés de l’assemblée, les surveillants et ceux qui les assistent dans leur ministère, devaient être des exemples pour le peuple chrétien, il fallait qu’ils fussent aussi des exemples pour les croyants sous le rapport du mariage, en étant mariés avec une seule femme en vie. Cela montre bien que le modèle donné à l’assemblée chrétienne tout entière est le mariage dans lequel l’homme ne possède qu’une seule femme en vie. C’est le modèle que Dieu créa à l’origine, en Éden, avec Adam.
MOTIFS CHRÉTIENS DE DIVORCE
10. Comment le passage de l’évangile de Matthieu 19:9 exclut-il la polygamie ? Et comment certains ecclésiastiques comprennent-ils ce verset ?
10 Les paroles de Jésus rapportées dans l’évangile de Matthieu 19:9, et relatives au divorce excluent sans conteste toute polygamie du milieu des chrétiens : “ Je vous dis que quiconque divorce d’avec sa femme, si ce n’est pour cause de fornication, et en marie une autre commet un adultère. ” (NW) Si l’on qualifie d’adultère celui qui se marie avec une autre femme du vivant de la première épouse, celle-ci étant innocente, comment donc un chrétien pourrait-il pratiquer la polygamie sans être coupable d’adultère ? Certains ecclésiastiques prétendent que les paroles de Jésus signifient l’impossibilité de divorcer pour un chrétien, même pour cause d’adultère. Le New York Times du 13 décembre 1948 rapportait ce qui suit : “ Hier, le Révérend Anselme Leahy, dans son deuxième sermon de l’Avent à la cathédrale St Patrick, déclarait que : Le divorce n’est justifié en aucune circonstance de la vie conjugale, aussi “ pénible ou brutale ” soit-elle. Il qualifia le divorce moderne de “ polygamie successive ”, et il dénonça comme “ hommes et femmes adultères ” les personnes divorcées qui contractent de nouveaux mariages du vivant des conjoints... Sa condamnation sans appel du divorce [fut] suivie par une déclaration de Monseigneur Robert E. McCormick dans laquelle ce dernier faisait appel à la législature de l’État [de New-York] pour que cet organisme mette le divorce “ hors la loi ” ; il attaquait aussi le “ mouvement actuel pour libéraliser le divorce dans notre État ”, l’intitulant “ une menace pour la société ”.
11. Les paroles de Jésus contenues dans les évangiles de Matthieu 5 ou de Marc 10 condamnent-elles tout divorce ?
11 En adoptant une telle position, ces ecclésiastiques condamnent Jéhovah Dieu, parce qu’il a permis aux Juifs de faire usage du droit de divorce selon les dispositions de la loi divine donnée par l’intermédiaire de Moïse. (Deut. 24:1-4) Mais Jésus, dans l’évangile de Matthieu 19:1-9, ne condamna pas cette clause relative au divorce, et ne dit pas que celui-ci “ n’était justifié en aucune circonstance de la vie conjugale, aussi pénible ou brutale soit-elle ”. Les paroles qu’il prononça sur le divorce dans son Sermon sur la Montagne ne le condamnent pas non plus ; elles disent simplement : “ Il a été dit : Quiconque divorce d’avec sa femme, qu’il lui donne un certificat de divorce. Cependant, je vous dis que quiconque divorce d’avec sa femme, si ce n’est pour cause de fornication, en fait un sujet pour l’adultère, étant donné que quiconque marie une femme divorcée commet un adultère. ” (Mat. 5:31, 32, NW) Dans le passage suivant, il montra aussi qu’une femme peut former une demande en divorce : “ Quiconque divorce d’avec sa femme et en marie une autre, commet envers elle un adultère, et si jamais une femme après avoir divorcé d’avec son mari, en marie un autre, elle commet un adultère. ” (Marc 10:11, 12, NW)
12. Si cela n’interdit pas tout divorce, quelles en sont les causes autorisées ?
12 Les paroles susmentionnées n’interdisent pas toute action en divorce aux chrétiens, mais elles montrent que seul l’adultère est une cause légitime pour obtenir le divorce. Quiconque mariait une personne qui avait divorcé pour des causes autres que l’adultère commettait un adultère, car aux yeux de Dieu le divorce légal n’avait pas dissous les liens du mariage. Cela ne veut pas dire que le chrétien qui obtient le divorce, à cause de l’infidélité sexuelle de son conjoint, peut seulement se défaire d’un tel conjoint, s’en séparer de corps et de biens et ne pas être libre par la suite de marier une autre femme chrétienne. Sous la loi que Dieu donna à Israël, on n’interdisait pas à l’homme, qui divorçait d’avec sa femme de mœurs impures, de marier une autre femme israélite. Ainsi, Jésus n’interprétait pas le divorce d’un chrétien de façon à lui interdire le remariage. Les paroles de Jésus signifient exactement ceci : le chrétien obtient-il le divorce pour des causes autres que l’infidélité de son conjoint, il commet un adultère s’il se remarie.
LIT SANS SOUILLURE
13. Comment certains des pays, où des lois interdisant le divorce sont en vigueur, approuvent-ils en fait la bigamie ou la polygamie ? Quelle difficulté se présente alors pour ceux qui cherchent la vérité ?
13 La promulgation d’une loi interdisant le divorce, quelles que soient les circonstances, n’a pas contribué à maintenir le mariage en honneur ou à empêcher l’adultère ou la fornication. Dans les pays où des lois contre le divorce sont en vigueur, nombreux sont les gens mariés qui les ignorent et se laissent entraîner par leurs passions. Pour une raison quelconque, l’homme abandonne sa femme, la femme son mari, mais ils ne peuvent pas obtenir le divorce légal. Aussi, les conjoints légaux vont-ils chacun de leur côté pour vivre en état de concubinage. Par une telle manière d’agir, l’homme et la femme commettent non seulement un adultère mais ils pratiquent encore la bigamie ou la polygamie. Bien que le gouvernement local ne transige pas sur le droit canonique religieux interdisant tout divorce, il tolère ainsi la polygamie ; en fait, il l’approuve même lorsqu’il n’applique pas la loi pour infliger une peine à ceux qui la transgressent. Si un tel homme ou une telle femme entrent en contact avec la vérité du Royaume, et désirent devenir témoins de Jéhovah, alors le problème qui se pose c’est de savoir comment ils doivent régler leurs affaires conjugales.
14. Comment certains violent-ils même le concubinage, et que doivent faire de tels transgresseurs quand ils acceptent la vérité ?
14 Dans certains des pays qui connaissent des prohibitions religieuses et des oppressions économiques, le concubinage est une pratique courante, et le peuple ne méprise pas ceux qui vivent dans cet état, ni ne fait de distinctions contre eux. Toutefois, il y a des hommes qui abusent même de cette coutume. Ils ont une concubine dans une localité, une deuxième dans une autre, et plusieurs encore dans d’autres localités ; pour les visiter, ils font des tournées au cours desquelles ils habitent avec chacune d’elles pendant un certain temps. Naturellement, les femmes savent que leur compagnon entretient une ou plusieurs femmes, et a des relations régulières avec elles. Mais, à cause du soutien matériel qu’elles reçoivent de l’homme, elles consentent, sans protester, de l’avoir chacune à leur tour. De la part de l’homme, une telle pratique est de la polygamie, et les femmes sont coupables de fornication. Si un tel homme ou une telle femme viennent à la connaissance de la vérité, et désirent s’associer à l’organisation divine, il leur faut absolument cesser toute participation dans ces choses polygames et adultères. Il faut que l’homme se contente d’une seule femme, et la femme d’un seul homme ; et, à partir de ce moment-là, chacun d’eux doit être fidèle et loyal l’un envers l’autre.
15. Que devraient faire les chrétiens qui vivent en état de concubinage, bien que des ecclésiastiques ne soient pas nécessaires pour célébrer le mariage ? Pourquoi ?
15 Dans beaucoup de cas, les personnes vivant en état de concubinage embrassent la vérité. Dans l’intérêt de la vérité, et afin d’être exemptes de tout reproche, elles devraient rendre légal leur mariage. Une telle action honore leur état conjugal. Il est vrai, si l’on s’en rapporte aux Écritures, que la cérémonie du mariage n’est pas un prétendu sacrement que seul le clergé a le droit d’administrer. Point n’est besoin d’un ecclésiastique pour célébrer un mariage. Mais cela ne peut servir d’argument contre la légalisation du mariage et en faveur du concubinage. Dans la nation théocratique d’Israël, le concubinage n’existait pas, bien que l’on ne fît pas appel à un ecclésiastique pour procéder à la cérémonie du mariage. Toutefois, le mariage était arrangé légalement. Un intermédiaire traitait avec les parents ou les tuteurs du jeune homme et de la jeune fille que l’on cherchait à unir en mariage ; on passait un contrat et, à partir de ce moment-là, l’homme et la femme étaient considérés comme fiancés. Tout acte immoral de la part de la femme, avant que son futur mari ne la prenne chez lui, était une violation du contrat de mariage et un cas d’adultère pour laquelle on pouvait la lapider. Il en fut ainsi avec Joseph et Marie, quand cette dernière se trouva enceinte par l’action du saint esprit de Dieu. Le temps des fiançailles écoulé, le futur marié allait chercher sa fiancée dans la maison de ses parents. Publiquement, il la conduisait à son domicile au milieu de la joie, et accompagné des bons vœux de tout le voisinage. Un repas de noces suivait. C’était ainsi que le mariage était rendu public ; il y avait de nombreux témoins.
16. Comment la coutume des Israélites montre-t-elle qu’il est convenable de rendre légal le mariage ? Dans quel dessein louable ?
16 En outre, au bureau de l’état civil du village ou de la ville, le dépôt des documents généalogiques des familles, on enregistrait les enfants issus d’un tel mariage ; ainsi chaque enfant pouvait savoir de quelle lignée il descendait. On y enregistrait aussi le mari comme fils légal de son beau-père. Ces dispositions servaient à la protection légale des droits du mari, de la femme et aussi des enfants. Grâce à elles, chacun était responsable devant l’autre de sa conduite dans ses relations familiales et conjugales. Les Juifs furent les premiers qui devinrent chrétiens, et ils introduisirent ces dispositions dans l’assemblée chrétienne. Ceci montre qu’il est juste et convenable, pour les couples modernes qui vivent en état de concubinage, de rendre légal leur mariage lorsqu’ils deviennent des chrétiens consacrés, et de s’engager ainsi devant la loi et devant Dieu à être sincères et loyaux l’un envers l’autre. Cela leur ouvrira le plein accès aux privilèges de service dans l’organisation théocratique, et leur permettra d’être des serviteurs désignés.
17, 18. Pourquoi le passage de l’épître aux Hébreux 13:4 est-il de saison aujourd’hui ? Pour venir honorablement au mariage, que ne doivent pas faire les célibataires et les personnes en veuvage ?
17 À notre époque, le rapport des mariages aux divorces est de 4 à 1 aux États-Unis, et de 8 à 1 en Angleterre et dans le pays de Galles. Dans tous les pays, les liens du mariage se relâchent et l’immoralité règne. C’est pourquoi il y a grande urgence à ce que les chrétiens consacrés obéissent à l’ordre apostolique : “ Que le mariage soit honorable aux yeux de tous, et le lit conjugal sans souillure. ” Le véritable mariage est honorable en tout temps, car c’est une institution divine. Peu importe que nous soyons au “ temps de la fin ”, et que la bataille d’Armaguédon soit devant nous, ceux qui le veulent ou qui en ressentent le besoin peuvent se marier honorablement. Personne ne devrait les critiquer parce que les temps sont avancés pour ce monde. Que les chrétiens viennent plutôt au mariage d’une façon honorable. Qu’aucune célibataire n’entraîne un célibataire à avoir des relations sexuelles avec elle, afin d’obliger ce dernier à la marier. C’est de la fornication, et tous les deux en sont coupables, même si par la suite l’homme se croit obligé de la marier. Il est probable cependant que la vertu facile d’une telle femme engendrera en lui du mépris pour elle, de sorte qu’il ne voudra pas l’épouser, mais désirera pour épouse celle qui, ayant de l’honneur, résiste aux tentations et aux propositions de commettre des choses immorales. Qu’aucune jeune veuve, agitée par des passions charnelles, n’entraîne un homme ni ne cède à celui-ci pour l’assouvissement de ses désirs sexuels. Paul dit : “ Je veux donc que les jeunes veuves se marient, qu’elles aient des enfants, qu’elles dirigent leur maison, qu’elles ne donnent à l’adversaire aucune occasion de médire. ” — I Tim. 5:11-14.
18 D’un autre côté, qu’aucun célibataire ne se croie libre d’agir à sa guise avant le mariage et autorisé à avoir des relations sexuelles avec des jeunes filles, l’une après l’autre, jusqu’au jour où il rencontre celle qui a les mœurs qu’il désire chez une épouse. Une telle pratique sexuelle fait de lui un fornicateur et un corrupteur égoïste de femmes. L’assemblée chrétienne doit se garder des hommes qui tentent de s’introduire en son sein pour de telles raisons immorales.
19. Comment l’homme et sa femme devraient-ils considérer et honorer leur mariage ?
19 Par la légalisation du mariage, en remplissant les formalités nécessaires devant l’officier de l’état civil et les témoins, on devrait faire de celui-ci une chose digne, qui comporte des responsabilités. Mariés, les conjoints devraient honorer leur union par la foi qu’ils se gardent l’un pour l’autre. Ils devraient considérer les liens du mariage comme quelque chose qu’on ne peut rompre facilement pour une cause quelconque, si ce n’est l’infidélité conjugale ; et cela même si les lois du pays sur le divorce sont très faciles et libérales. Le mariage est une chose qui réduit leur liberté dans leurs relations avec les représentants du sexe opposé. Les relations sexuelles entre époux ne sont pas une souillure du lit conjugal, car dans ce cas le mari et la femme se rendent le devoir conjugal, ainsi qu’il est écrit dans la première épître aux I Corinthiens chapitre 7 versets 1 à 7. Mais si le mari ou la femme commet un adultère avec un tiers, c’est une souillure du lit conjugal.
20. Qu’est-ce qui montre si la séparation est autorisée ou non ? Avec quelles restrictions ?
20 Les couples mal assortis sont-ils autorisés à se séparer d’un commun accord ou légalement ? Oui, car dans la première épître aux I Corinthiens 7:10, 11, 15, (NW) l’apôtre dit : “ Quant à ceux qui sont mariés, je donne instruction, non pas moi, mais le Seigneur : que la femme ne devrait pas se séparer de son mari ; mais s’il lui fallait vraiment se séparer, qu’elle reste célibataire ou qu’elle se réconcilie avec son mari ; et un mari ne devrait pas quitter sa femme. Mais si le non-croyant se met en devoir de se séparer, qu’il se sépare ; un frère ou une sœur ne sont pas asservis en pareilles circonstances. ” Comme il ne s’agit que d’une séparation et qu’il n’y a pas eu de divorce légal pour cause d’infidélité conjugale de l’un ou de l’autre des conjoints, aucun d’eux ne peut se remarier ou avoir des relations sexuelles avec une tierce personne. Avoir de telles relations serait commettre un adultère et souiller le lit conjugal.
21. Par conséquent, qu’est-ce qu’un chrétien doit éviter de souiller ? Et comment ?
21 Tout chrétien devrait respecter le lit conjugal, et ne se laisser tenter en rien, afin de ne pas être cause de sa souillure. Un chrétien, qui obtient le divorce sans preuve formelle de l’infidélité de son conjoint, et qui se remarie, profane le lit conjugal. Selon les Écritures, c’est de la bigamie. Il en est de même pour une personne qui se déclare être chrétienne et qui pratique la polygamie : elle déshonore le mariage et souille le lit conjugal chrétien. Un chrétien honore son mariage et celui des autres, parce que c’est une institution divine. Un chrétien ne convoite pas le conjoint d’un autre ; il ne commet pas l’adultère ou la fornication. Ces choses sont des péchés et offensent Dieu. L’apôtre Paul met en garde contre de tels péchés : “ car Dieu jugera les fornicateurs et les adultères. ” Cela devrait décourager celui qui veut déshonorer le mariage et souiller le lit conjugal. Jéhovah est maintenant dans son temple, et il donne cet avertissement : “ Je m’approcherai de vous pour le jugement, et je me hâterai de témoigner contre les enchanteurs et les adultères... dit [Jéhovah] des armées. ” — Mal. 3:5.
EN FAVEUR DU MARIAGE IDÉAL
22. Pourquoi doit-on priver la personne immorale de la communion de l’assemblée ?
22 Le Dieu Très-Haut veut avoir maintenant une organisation théocratique visible pure. Il veille donc, depuis sa venue dans le temple, à ce qu’elle se garde pure des immoralités et d’autres choses répréhensibles. Il se peut qu’une personne coupable de choses immorales se réclame du droit de faire partie de l’organisation, et élève des protestations lorsqu’on la prive de la communion de l’assemblée. Elle proteste, et soutient que son libre accès à l’organisation l’aidera à rompre ses relations immorales avec un représentant du sexe opposé, et la sauvera des conséquences funestes de sa conduite. Mais la Parole de Dieu ordonne de priver une telle personne immorale de la communion de l’assemblée, et cette action sera une expression de Son jugement contre elle. À moins que le coupable ne se repente et ne s’amende, il ne peut pas être pardonné et accepté de nouveau dans la société de l’organisation théocratique. Il se peut aussi qu’une personne immorale se cabre et dise : “ Alles-y, privez-moi de la communion de l’assemblée si vous le voulez. J’ai des relations personnelles avec Dieu. Pourquoi devrais-je me tourmenter ? ” Cette personne se trompe, car Dieu condamne les adultères et les fornicateurs et n’a point de relations avec eux. C’est pourquoi il interdit à son organisation d’avoir des relations avec ces gens-là.
23. Comment Dieu montre-t-il du respect pour son organisation ?
23 L’organisation est plus importante aux yeux de Dieu que le salut d’une créature immorale ou désobéissante. La justification de la souveraineté de Jéhovah et de son nom, qu’il garde exempt de tout reproche, ont bien plus d’importance que la vie de pécheurs volontaires. Donc, il faut que ces choses primordiales viennent en premier lieu. C’est pourquoi Dieu montre un respect approprié pour l’organisation qui porte son nom. Il exécute ses jugements contre ceux qui la souillent, et il la conserve pure. Il agit suivant ce principe : “ Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et vous êtes ce temple. ” — I Cor. 3:17, NW.
24. Comment devons-nous montrer du respect pour son organisation, et pourquoi ?
24 Puisque Dieu respecte ainsi son organisation, alors nous aussi nous devons exercer de la crainte et la respecter. Nous avons l’obligation formelle de veiller sur notre conduite, et d’éviter de jeter le blâme sur elle ou de la corrompre. Par conséquent, maintenez l’honorabilité du mariage et conservez la pureté du lit conjugal. Nous ne pouvons pas souiller l’organisation, ou jeter l’opprobre sur elle par une conduite impure, et, en même temps, demeurer dans son sein, car cet état de choses agirait comme du levain et serait susceptible de contaminer, par l’impureté, l’hypocrisie et le péché, l’organisation tout entière. Ceci la rendrait odieuse aux yeux des personnes sincères et les empêcherait, parce que choquées, de venir à elle et d’être sauvées. Donc, nous ne pouvons, et accomplir notre salut, et empêcher les autres de travailler au leur, à cause de notre conduite immorale qui compromet l’organisation de Dieu. Aussi, l’expression du jugement de Dieu pour nos jours est-elle la suivante : “ Ôtez le méchant [qui est comme le levain du péché] du milieu de vous. ” (I Cor. 5:1-13) Si nous renions Dieu par notre conduite, il nous désavouera en nous privant de la communion de l’assemblée. Aujourd’hui, son jugement ne tarde pas, et la destruction des impurs ne sommeille pas.
25. Pourquoi, étant si près du monde nouveau, devons-nous nous conduire moralement ?
25 Nous sommes maintenant au seuil du juste monde nouveau. Au sujet de ceux qui entrent dans le gouvernement divin de ce monde nouveau, il est écrit : “ Et il n’y entrera rien de souillé, ni personne qui se livre à l’abomination et au mensonge. ” (Apoc. 21:27, Sy) Jéhovah Dieu forme maintenant une société du monde nouveau. Cette société doit atteindre le niveau de la moralité pure et élevée qui prévaudra dans le monde nouveau. Seuls ceux qui cherchent à l’atteindre seront protégés par lui lors du “ combat du grand jour du Dieu tout-puissant ”, combat qu’il livrera contre ce monde impur. Ils vivront dans le monde pur d’après Armaguédon, monde dans lequel on ne tolérera pas la polygamie pour exécuter le mandat divin, c’est-à-dire remplir la terre d’une race juste. On ne permettra aucune chose immorale, et il n’y aura pas de divorce parmi ceux qui participeront à l’accomplissement du mandat. De même que le déluge du temps de Noé mit fin aux mœurs et aux pratiques immorales du monde antédiluvien, de même, la grande tempête d’Armaguédon fera disparaître les mœurs corrompues de ce monde.
26. Aussi, que devons-nous considérer actuellement comme étant notre devoir ?
26 Nous pouvons voir ainsi quel est notre devoir, c’est de “ combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes ”. Nous combattrons en nous opposant à toute infiltration dans l’organisation théocratique, par l’intermédiaire de personnes semblables à Balaam et à Jézabel, de l’impudicité et des vices du monde. Pour nous, la règle est la suivante : “ Que le mariage soit honorable aux yeux de tous, et le lit conjugal sans souillure. ” Maris et femmes observeront cette règle divine. Ils s’efforceront d’honorer leur mariage et de le rendre digne en prenant exemple sur le modèle idéal que leur donne la Parole de Dieu. — Éph. 5:21-33. w 15/4/51