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Les leçons de l’expérience sont-elles les meilleures ?La Tour de Garde 1953 | 15 mai
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les bons effets de la réprimande furent vite perdus. De nos jours, les chrétiens commettent des erreurs et s’attirent ainsi eux-mêmes des expériences désagréables, mais s’ils sont humbles et sages ils tireront profit de la réprimande que Dieu leur fait dans son amour. “ Mon fils, est-il écrit, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend ; car le Seigneur châtie celui qu’il aime. ” Et encore : “ Mais il (le châtiment) produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice. ” (Héb. 12:5, 6, 11). Ce ne sont pas les expériences pénibles que nous nous attirons mais la correction et l’enseignement de Jéhovah qui nous instruisent et nous guident dans la justice.
Le monde actuel est comme la nation d’Israël d’autrefois. Et puisqu’il prétend que l’expérience est le meilleur maître, il faut en conclure que le monde est un piètre élève. Après s’être adonnés au péché pendant les milliers d’années passées, ses habitants n’ont pas encore appris à l’éviter. L’expérience qu’ils ont acquise dans l’immoralité et le blasphème n’a fait que les attacher plus étroitement encore à leurs mauvaises habitudes, à tel point que maintenant ils sont tombés si bas que leur condition correspond à celle que les Écritures avaient prédite pour les derniers jours. À mesure que les générations nouvelles répètent l’histoire sordide de celles qui les ont précédées, ce vieux monde assiste sans se lasser aux guerres sanglantes et aux crimes odieux ; mais toute cette expérience ne lui sert de rien comme elle ne sert de rien à la présente génération qui fit deux guerres et qui se prépare à en livrer une troisième. Semblable à la truie qui retourne au bourbier et au chien qui revient à ce qu’il a vomi, le monde n’apprend rien par l’expérience et continue pourtant de dire que l’expérience est le meilleur maître. À Harmaguédon ce “ meilleur maître ” fera faire au monde la pire de toutes les expériences, la dernière, car cette dure école le conduira à une mort dont il ne sera jamais ressuscité. — II Pi. 3:7.
Cependant, les personnes de bonne volonté envers Dieu ne croient pas qu’elles aient besoin de se livrer délibérément au péché pour apprécier la moralité, ou souffrir la mort pour connaître la valeur de la vie, ou encore subir le déchaînement de la puissance de Jéhovah pour être convaincues qu’il la possède. Elles considèrent Jéhovah Dieu et Jésus-Christ comme les meilleurs Maîtres. Dans les conditions actuelles la vie d’un homme est de courte durée et son expérience peu étendue ; Satan a, par contre, des milliers d’années d’expérience dans le domaine de la tromperie et de la perdition. Il nous serait impossible de mesurer notre expérience à la sienne avec l’espoir de sortir vainqueurs de cette lutte. Il nous faut combattre la longue expérience de Satan en nous appuyant sur la sagesse illimitée de Jéhovah. Nous avons besoin de Maîtres par excellence pour apprendre à éviter les pièges de Satan. Ces instructeurs, nous les avons en Dieu et en Jésus-Christ et c’est dans la Bible que nous trouvons leur inestimable enseignement. — Prov. 2:1-12 ; 3:13-18.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1953 | 15 mai
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Questions de lecteurs
● Il est dit dans I Corinthiens 7:14 que le conjoint non-croyant est sanctifié par le conjoint croyant comme le sont également les enfants nés d’une telle union. La Tour de Garde a montré que dans ce cas les enfants pouvaient être préservés à travers Harmaguédon grâce au mérite de la famille dû au père ou à la mère croyant. Peut-on dire de ce mérite de la famille qu’il signifie également la préservation du conjoint non croyant à travers Harmaguédon, ou sinon, dans quelle mesure l’affecte-t-il ? — L. R., Idaho.
Le mariage est une institution divine. Dieu a établi en outre certaines règles concernant les devoirs réciproques des époux et le conjoint croyant veillera attentivement à traiter le mariage comme une chose sacrée en se conformant aux exigences divines. Le croyant s’applique à faire ces choses comme pour le Seigneur Dieu au service de qui il s’est voué. Lorsque l’un des époux se voue à Dieu, cela affecte l’autre, les deux étant une seule chair, mais dans ce sens que le croyant considère son conjoint non croyant d’un nouveau point de vue. Dans son épître, Paul s’adressait à des chrétiens que Dieu avait sanctifiés pour en faire des membres du corps du Christ (I Cor. 6:11 ; 12:27). Un conjoint sanctifié est sûrement un bienfait pour son compagnon car celui-ci aura de meilleures occasions d’entendre parler de Dieu et de Jésus-Christ et d’être finalement sanctifié lui aussi. Toutefois, tant qu’il n’est pas sanctifié lui-même, il est “ sanctifié par ” son conjoint.
Il en est ici exactement comme à la veille de la destruction de Sodome. Une faveur spéciale fut offerte aux deux gentils qui avaient pris pour femmes des filles de Lot : ils auraient pu être épargnés parce qu’ils étaient mariés à des femmes bien disposées envers la justice ; mais ils se moquèrent de l’avertissement qui leur fut donné (Gen. 19:14). Ayant méprisé le mérite qui leur valait d’avoir une faveur spéciale, ils périrent. Ce mérite ne put assurer leur préservation uniquement parce qu’ils refusèrent d’écouter l’avertissement de Dieu. Il en sera de même dans le cas du conjoint non croyant. Il a des avantages spéciaux mais s’il n’en tient aucun compte il mourra à Harmaguédon. C’est un adulte qui est responsable pour lui-même contrairement aux enfants considérés comme saints à cause de leur père ou mère sanctifié qui leur a enseigné la vérité dans la mesure où le permettaient leurs capacités mentales.
Par conséquent, le conjoint croyant ne peut que s’efforcer de satisfaire à toutes ses obligations matrimoniales, rendre témoignage à son compagnon si celui-ci veut écouter, mener une vie chrétienne pure qui plaidera en faveur de la vérité, et enseigner la vérité à ses enfants. C’est cette ligne de conduite que l’apôtre Pierre préconisa lorsqu’il dit ce qui suit aux femmes croyantes mariées à des hommes qui “ n’obéissent point à la parole ”, autrement dit qui ne sont pas dans la vérité : “ Femmes, soyez de même soumises à vos maris, afin que, si quelques-uns n’obéissent point à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes, en voyant votre manière de vivre chaste et réservée. Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d’or, ou les habits qu’on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu. ” — I Pi. 3:1-4.
En ayant le contexte sous les yeux nous verrons mieux ce que Paul veut dire dans I Corinthiens 7:14. Nous lisons : “ Si un frère a une femme non-croyante, et qu’elle consente à habiter avec lui, qu’il ne la répudie point ; et si une femme a un mari non-croyant, et qu’il consente à habiter avec elle, qu’elle ne répudie point son mari. Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère ; autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. Si le non-croyant se sépare, qu’il se sépare ; le frère ou la sœur ne sont pas liés dans ces cas-là. Dieu nous a appelés à vivre en paix. Car que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari ? Ou que sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme ? ” — I Cor. 7:12-16.
Les liens du mariage qui unissent un croyant à un non-croyant sont valables aux yeux de Dieu et le non-croyant ne doit pas être considéré comme indigne de son conjoint croyant. Ce dernier ne se trouve pas dans un état d’adultère spirituel. Les obligations du mariage ne sont pas annulées et si les relations intimes des époux et leur union mettent le non-croyant dans des conditions
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