“ Celui qui ne se marie pas fait mieux ”
1. a) Qu’est-ce qui démontre qu’un célibataire n’est pas une moitié d’homme ? b) Quelle est la seule sorte d’épouse que Jésus-Christ aura pour toujours ?
LE MARIAGE comporte des joies et des bénédictions, toutes prévues par Jéhovah. L’attrait placé par Dieu entre les sexes fait du mariage une chose naturelle, un état accessible aux chrétiens. Mais la Parole divine ne confirme pas un point de vue fort répandu parmi certaines tribus et peuplades et suivant lequel l’homme n’atteindrait son plein épanouissement que dans le mariage et que celui qui s’en abstient consent à rester une moitié d’homme. Ce serait diminuer Jésus-Christ qui est mort vierge, célibataire, à l’âge de trente-trois ans et demi, cela conformément à la volonté de son Père. En suivant la voie de l’obéissance et de la maîtrise de soi, le Christ s’est acquis une “ épouse ” spirituelle, une assemblée de 144 000 fidèles disciples qui lui portent un amour surpassant celui de l’homme pour la femme, de l’époux pour son épouse. Cette fiancée spirituelle que le Père unit à son Fils dans l’éclat de son rayonnement céleste est l’unique femme que Jéhovah lui permet de posséder. — Jean 3:29 ; Apoc. 19:7 ; 21:2, 9-14.
2. Citez d’autres exemples de serviteurs de Dieu qui s’abstinrent du mariage ?
2 Le jeune prophète Jérémie s’abstint du mariage parce que Jéhovah, comme un père, lui avait interdit de contracter une union et d’engendrer une postérité, le “ temps de la fin ” étant venu pour le royaume de la dynastie de David (Jér. 16:1-4). L’apôtre Paul refusa de faire usage de son “ droit de mener avec nous une sœur qui soit notre femme, comme font les autres apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas ”. (I Cor. 9:5.) Il faut prendre en considération la raison primordiale qui fait que beaucoup de chrétiens du “ temps de la fin ” restent célibataires. Bien compris, leurs motifs suscitent non pas l’indignation mais le respect.
3. a) Que peuvent décider les époux en état de veuvage ? Pourquoi les chrétiens mariés peuvent-ils être vierges spirituellement ? b) Pour quelle raison puissante certains restent-ils vierges ?
3 Un chrétien dont le conjoint a été enlevé par la mort peut, à sa guise, se remarier ou non. Pour une chrétienne, “ si le mari meurt, elle est libre de se marier à qui elle veut ; seulement que ce soit dans le Seigneur (ou seulement s’il est en union avec le Seigneur). Elle est plus heureuse, néanmoins, si elle demeure comme elle est ”. (I Cor. 7:39, 40.) Les chrétiens mariés ont toujours le devoir de garder leur virginité spirituelle pour le Christ. Ils y parviendront en refusant de lier la moindre amitié adultère avec le monde et ses systèmes comparés à des femmes. Il est écrit : “ Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges. ” (Apoc. 14:1-4). Nombre de chrétiens choisissent le célibat, sans toutefois s’engager par un vœu particulier et non par obéissance à une loi chrétienne prohibant le mariage à l’époque de la fin ou “ dans les derniers temps ” (I Tim. 4:1-3). Sa société du Monde Nouveau ignore pareille interdiction. S’appuyant sur les Écritures, elle accorde la liberté du mariage avant la bataille d’Harmaguédon. La principale raison déterminant la volonté de rester vierge est le royaume de Dieu.
4. Comment certains se font-ils eunuques à cause du royaume de Dieu ?
4 Jésus-Christ appela de tels vierges volontaires des eunuques de leur propre fait. Après avoir entendu le Maître leur dire que l’adultère est la seule cause de divorce admise par Dieu, ses disciples lui répondirent : “ Si telle est la condition de l’homme à l’égard de la femme, il n’est pas avantageux de se marier. ” Jésus prononça alors ces paroles : “ Tous n’acceptent pas cette parole, mais seulement ceux qui ont le don. Car il y a des eunuques qui sont nés tels du sein de leur mère, il y a des eunuques qui ont été faits tels par les hommes et il y a des eunuques qui se sont faits tels à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut accepter cela, l’accepte. ” (Mat. 19:10-12, NW). Pareils eunuques ne se sont pas faits tels par une ablation physique, comme, au IIIe siècle, Origène, l’auteur des Hexaples, ouvrage célèbre renfermant le résultat de ses travaux sur l’“ Ancien Testament ”. Ils se sont faits tels en acceptant cela dans leur cœur, en décidant de plein gré de rester vierges, célibataires, dans un état comparable à celui d’eunuque. Ce qui les garde du mariage n’est pas nécessairement un vœu de chasteté ni une auto-mutilation ni quelque incapacité physique, mais c’est leur volonté ferme de s’appliquer aussi assidûment que possible au ministère du royaume de Dieu, d’autant plus qu’à présent le Royaume est instauré depuis 1914 et que “ cette bonne nouvelle du royaume ” doit être annoncée dans le monde entier en témoignage à la face de toutes les nations, car la fin totale du présent monde voué à la ruine approche rapidement.
5. Comment reçoit-on le don du célibat ?
5 Ainsi que Jésus l’a déclaré, tous les chrétiens n’accueillent pas cette parole sur la sagesse qu’il y a de s’abstenir du mariage dans l’actuel état de choses, fait d’incertitudes et de périls. Seuls “ ceux qui ont le don ” se gardent vierges. Un “ don ” ? Oui, mais pas un don sous la forme d’une naissance comme eunuque ou sous la forme de facultés reçues miraculeusement par Dieu. Le privilège du célibat est un don offert par Jéhovah à tous ceux qui, non mariés, deviennent disciples de son Fils Jésus-Christ. Tous n’accueillent, n’acceptent pas ce don. Il en est pourtant qui réfléchissent aux circonstances et aux conditions auxquelles ils ont à faire face en tant que chrétiens, ainsi qu’aux occasions et aux privilèges qui s’offrent à eux. Ils cherchent à prévoir l’aboutissement de telle ligne de conduite ou de telle existence partagée avec une compagne. Ils opposent le mariage avec ses devoirs et ses restrictions au célibat et à ses possibilités, en se plaçant sous l’angle du glorieux “ trésor ” de service. Après une étude approfondie de la question, ils prennent la décision intelligente, la ferme résolution de demeurer dans leur état, dans le célibat, évitant par la suite les situations susceptibles de les faire changer d’avis.
6. a) Comment comblent-ils le vide qu’ils éprouvent parfois ? Quels bienfaits en résultent-ils ? b) Comment se fortifient-ils pour persévérer dans leur état ?
6 Pour résister au sentiment de vide qu’ils éprouvent parfois et qui est attribuable à l’absence à leurs côtés d’un conjoint cher, ils s’efforcent de remplir entièrement leur vie par le service de Dieu, entreprenant, si possible, le ministère à plein temps. À s’absorber totalement dans l’œuvre divine, leur cœur et leur esprit ne seront pas distraits de la tâche pressante qui doit s’effectuer dans le peu de temps qui reste. Ils récoltent des joies et des bénédictions qui suppléent à tout ce que leur chair leur insinue parfois qu’ils perdent en s’abstenant du mariage. La maîtrise de soi est un des fruits de l’esprit de Dieu, une des acquisitions importantes qui, chez tout chrétien, doit prendre place à côté de la connaissance, de la foi et de la vertu. Les célibataires cultivent donc particulièrement ce fruit de l’esprit pour pouvoir persévérer dans leur état (Gal. 5:22, 23 ; II Pi. 1:5, 6). Ils renforcent leur empire sur eux-mêmes en opposant les avantages dont ils jouissent aux désagréments qu’ils s’évitent. De plus, ils prennent des dispositions pour goûter pleinement leur célibat, pour en retirer le plus de profit possible. Ce n’est pas là faire preuve d’égoïsme. Ce n’est pas priver d’un droit conjugal un représentant de l’autre sexe, mais c’est jouir des choses auxquelles ils ont droit, tandis qu’ils laissent les couples goûter ce à quoi ils ont droit. Cela se fait avant tout pour la gloire et la louange de Jéhovah Dieu et dans l’intérêt de son royaume par Jésus-Christ.
7. Citez de bons exemples de personnes restant célibataires. Pourquoi ne sont-elles pas à plaindre ?
7 Il y a, par exemple, des centaines de chrétiennes qui sont parties célibataires dans les champs de mission à l’étranger. La population locale se demande par quel moyen elles parviennent à persévérer dans leur état, et les femmes indigènes sont enclines à plaindre ces évangélistes qui, à leur avis, subissent une privation pénible. Mais aidées par l’esprit de Jéhovah, ces missionnaires s’adonnent entièrement à la prédication et éprouvent des joies ineffables. Elles ne sont pas à plaindre. S’il leur arrive d’être prises de pitié pour les autochtones mariées soumises aux conditions locales, jamais elles ne se plaignent de leur sort, car elles éprouvent les sentiments de la fille de Jephté.
8, 9. a) Comment la fille de Jephté considéra-t-elle le vœu fait par son père ? b) Quelles bénédictions furent siennes ? Qu’apporte aujourd’hui le célibat ?
8 Quand le juge Jephté, son père, lui apprit que son vœu l’obligeait à la vouer au célibat dans le service permanent de la maison de Jéhovah, la fille se prit-elle en pitié ? Jugez-en par sa réponse : “ Mon père, si tu as fait un vœu à l’Éternel, traite-moi selon ce qui est sorti de ta bouche, maintenant que l’Éternel t’a vengé de tes ennemis, des fils d’Ammon. ” Elle avait de quoi pleurer et elle pleura en effet la virginité à laquelle elle allait se vouer conformément au vœu de Jephté ; mais sa tristesse ne dura guère plus de deux mois où elle s’isola avec ses compagnes.
9 Après quoi elle se consacra tout entière au service de la maison bénie de Jéhovah. Elle mourut célibataire et sans l’espérance de jouir de la vie conjugale dans le monde nouveau après sa résurrection d’entre les morts. Mais, par sa conduite, elle exalta la souveraineté légitime de Dieu dans le ciel et sur la terre. Tandis qu’elle persévérait dans la virginité à la demeure de Dieu, les filles d’Israël allaient régulièrement l’encourager à rester attachée à ses privilèges de service. La Bible rapporte en effet ceci : “ Année après année les filles d’Israël allaient faire des éloges à la fille de Jephté, le Galaadite, quatre jours par année. ” (Juges 11:34-40, NW). En gardant son célibat dans l’intérêt de la cause divine, non derrière les murs d’un monastère ou d’un couvent, mais par la prédication de la bonne nouvelle du Royaume publiquement et de maison en maison, on s’attire la faveur de Dieu et les éloges de tous ceux qui sont voués à Jéhovah. Les Écritures mentionnent favorablement les quatre filles de Philippe l’évangéliste en disant que c’étaient des “ vierges qui prophétisaient ”. — Actes 21:8, 9.
“ CHACUN TIENT DE DIEU UN DON PARTICULIER ”
10, 11. a) Pour qui le célibat est-il la meilleure voie ? b) Pour qui le mariage est-il la meilleure voie ?
10 La vie conjugale comporte des privilèges apportant des joies et des satisfactions et qui sont un don de Dieu, Le célibat renferme également des privilèges et des occasions qui sont un don de Jéhovah. Quel don désirez-vous ? Paul, commentant ce point, écrivit : “ Je voudrais que tous les hommes fussent comme moi (il n’était pas accompagné d’une sœur qui était sa femme) ; mais chacun tient de Dieu un don particulier, l’un d’une manière, l’autre d’une autre. ” Détournant ensuite son attention des chrétiens mariés et du don du mariage, Paul recommanda son état dégagé de toute servitude aux personnes non liées par le mariage, disant : “ À ceux qui ne sont pas mariés (vierges) et aux veuves, je dis qu’il leur est bon de rester comme moi. Mais s’ils n’ont pas de maîtrise de soi, qu’ils se marient, car il vaut mieux se marier que d’être enflammé par la passion. ” — I Cor. 7:7-9, NW.
11 Ceux qui étaient presque consumés par la passion n’avaient pas le don, cultivé, de la maîtrise de soi, celui dont Jésus avait fait mention. À cause des sollicitations de l’impudicité, il valait mieux — et cela est toujours vrai — que les natures enflammées et distraites par la passion renoncent à leur célibat ou à leur veuvage afin de se mettre, en prenant un conjoint légitime, à l’abri de la fornication. Dans le même ordre d’idées, voici les paroles de Paul au sujet des “ jeunes veuves ” de l’assemblée : “ Mais celle qui vit dans les plaisirs est morte, quoique vivante (...) Lorsque la volupté (impulsions sexuelles, NW) les détache de Christ, elles veulent se marier, et se rendent coupables en ce qu’elles violent leur premier engagement. Avec cela, étant oisives, elles apprennent à aller de maison en maison ; et non seulement elles sont oisives (dans l’œuvre de la prédication), mais encore causeuses et intrigantes, disant ce qu’il ne faut pas dire. Je veux donc que les jeunes se marient, qu’elles aient des enfants, qu’elles dirigent leur maison, qu’elles ne donnent à l’adversaire aucune occasion de médire ; car déjà quelques-unes se sont détournées pour suivre Satan. ” — I Tim. 5:6, 11-15.
12, 13. Quel exemple Anne donna-t-elle aux jeunes veuves ? Quelle fut sa récompense ?
12 Pour ne pas suivre Satan en succombant à la fornication ou par un mauvais usage de leur temps et de leur énergie, les “ jeunes veuves ” se spécialiseront autant que possible dans le service direct de Dieu. Qu’elles s’inspirent de l’exemple réconfortant d’Anne la prophétesse de la tribu d’Aser ! Nous citons : “ Elle était fort avancée en âge, et elle avait vécu sept ans avec son mari depuis sa virginité. Restée veuve (...) (elle était) âgée de quatre-vingt-quatre ans. ” À quoi passait-elle son temps ? À quoi employait-elle ses facultés ?
13 Voici comment : “ Elle ne quittait pas le temple, et elle servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et dans la prière. ” Son long veuvage fut-il rémunéré ? Oui, car dans sa vieillesse elle eut le privilège de voir l’enfant Jésus, le Messie promis. Joseph et Marie l’avaient apporté au temple où elle servait Dieu, et la Bible rapporte ceci au sujet de la prophétesse : “ Étant survenue, elle aussi, à cette même heure, elle louait Dieu, et elle parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. ” (Luc 2:36-38). Ainsi il est possible de garder le veuvage et, dans le service de Dieu, cela ne va pas sans récompense. — I Tim. 5:3-5, 9, 10.
14. Quels avantages le célibataire a-t-il sur le marié ?
14 Il y a dix-neuf siècles Paul déclara que “ le temps est court ” et que “ la figure de ce monde passe ”. C’est pourquoi il écrivit : “ Je voudrais que vous fussiez sans inquiétude ”, il conseilla aux chrétiens mariés de veiller à ce que les privilèges conjugaux ne prennent pas le pas sur les occasions et les obligations spirituelles. Au sujet des inquiétudes, il souligna l’avantage d’être dégagé des liens et des devoirs du mariage, disant : “ Celui qui n’est pas marié s’inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur ; et celui qui est marié s’inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme. Il y a de même une différence entre la femme et la vierge : celle qui n’est pas mariée s’inquiète des choses du Seigneur, afin d’être sainte de corps et d’esprit ; et celle qui est mariée s’inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à son mari. Je dis cela dans votre intérêt ; ce n’est pas pour vous prendre au piège, c’est pour vous porter à ce qui est bienséant et propre à vous attacher au Seigneur sans distraction. ” (I Cor. 7:29-35). Ce conseil, donné il y a dix-neuf siècles, était dans l’intérêt des chrétiens d’alors. Il est encore dans notre intérêt, maintenant que le Royaume est né depuis 1914 et que la période déterminée pour le “ temps de la fin ” du présent monde est réduite de plus de quarante années, ce qui ne semble plus laisser beaucoup de temps.
15, 16. Qui est libre de se marier dans la société du Monde Nouveau ? Qui fera mieux de rester célibataire à cause du royaume de Dieu ?
15 Rappelez-vous que le mariage n’est interdit à aucun chrétien, qu’il soit surveillant, serviteur ministériel, proclamateur, veuf ou célibataire. Le célibat n’est imposé à aucune personne en âge de se marier. Tout chrétien capable de réunir assez de maîtrise de soi pour régler sa vie de façon à en exclure le mariage dans le présent monde, cela dans l’intérêt du royaume de Dieu, peut se vouer au célibat. Il prendra garde à tout ce qui est susceptible de le faire revenir sur sa décision, faisant ainsi place au don. “ Que celui qui peut accepter cela l’accepte ”, a dit Jésus. Mais s’il ne peut le faire, il est libre d’agir autrement. Paul écrivit :
16 “ Mais si quelqu’un croit qu’il n’agit pas comme il sied envers sa virginité, si celle-ci passe la fleur de l’âge, et que c’est ainsi que cela doive se passer, qu’il fasse ce qu’il veut, il ne pèche pas. Qu’ils se marient. Mais si quelqu’un reste ferme dans son cœur, n’ayant aucun besoin, mais est maître de sa volonté et a pris cette décision dans son cœur, de garder sa virginité, il fera bien. ” — I Cor. 7:36, 37, NW.
17. Quelle perspective n’avaient pas ceux qui restaient célibataires au temps de Paul ?
17 En ce temps-là, quand Paul écrivit ces paroles, la bataille d’Harmaguédon était éloignée de dix-neuf siècles, bataille à l’issue de laquelle les survivants, les “ autres brebis ”, auront le privilège de se marier. Les chrétiens morts fidèles et célibataires au temps de Paul ne nourrissaient aucun espoir d’un mariage terrestre, car ils espéraient, par une résurrection céleste, faire partie de l’épouse de Jésus-Christ. Ainsi la virginité en ce temps-là n’était pas gardée dans la perspective d’un mariage après Harmaguédon.
18. Que peut-on dire de celui qui se marie ? Mais pourquoi peut-on dire que le célibat est la meilleure voie ?
18 Le chrétien qui, dix-neuf siècles plus tard, contracte mariage en ce temps de la fin parce qu’il en sent le besoin “ ne pèche pas ”. De même le chrétien qui garde sa virginité “ fait bien ”. Cependant les privilèges qui en résultent sont différents, ce qui a conduit Paul à écrire ces paroles : “ En conséquence, celui qui donne sa virginité en mariage fait bien, mais celui qui ne la donne pas en mariage fait mieux. ” Une voie meilleure s’ouvre aussi aux veuves susceptibles de se remarier. Le mari étant mort, la veuve “ est libre de se marier à qui elle veut, seulement que ce soit dans le Seigneur. Mais elle est plus heureuse si elle demeure comme elle est ”, c’est-à-dire non liée à un nouveau mari aussi longtemps que celui-ci vivra fidèle dans ce monde. Nous pouvons avoir foi que le célibat est la meilleure voie, la voie la plus heureuse, car telle était l’opinion de l’apôtre Paul qui croyait certainement avoir l’esprit du Seigneur au moment où il écrivit ces lignes. — I Cor. 7:38-40, NW.
LE MARIAGE APRÈS HARMAGUÉDON
19. a) Quand fut-il publié pour la première fois que le mariage humain continuerait après Harmaguédon ? b) Quelle bénédiction et quel ordre furent donnés aux survivants du déluge ?
19 Déjà en 1885 la Watchtower a donné à ses lecteurs l’assurance que le mariage humain se poursuivrait après que la bataille d’Harmaguédon aurait mis un terme à ce monde et qu’il se prolongerait aussi longtemps que Dieu le jugerait utile conformément à son dessein originel de peupler la terre de fils et de filles terrestres pratiquant la justice.a La mort rompt le lien conjugal. Harmaguédon ne dissoudra pas le lien des témoins mariés qui y survivront, pas plus que le déluge universel n’a dissous les liens conjugaux entre Noé et sa femme et entre leurs trois fils et leurs femmes. Mais après que les passagers de l’arche du salut eurent débarqué et renouvelé le culte de Jéhovah sur la terre, Dieu les bénit et leur dit : “ Soyez féconds, multipliez, et remplissez la terre. ” Noé avait déjà engendré trois fils, et maintenant il était ordonné à ces fils de se multiplier, chacun avec le concours de sa femme. Dans ce drame prophétique, Noé préfigurait le Père éternel Jésus-Christ et son épouse était une figure de l’épouse spirituelle du Christ.
20. Qui réglera les mariages après Harmaguédon ? Pour qui ? Quel en sera le résultat ?
20 Après Harmaguédon, les couples survivants continueront à vivre comme maris et femmes. Ceux qui traverseront la bataille dans un état différent, soit comme veufs, veuves ou vierges, auront le privilège de se marier. Nous n’avons pas à nous inquiéter s’il y aura alors plus de femmes que d’hommes ou inversement. Le mariage sera réglé par le Père éternel dont Jéhovah va se servir pour livrer la bataille d’Harmaguédon et écraser la tête du grand Serpent, le briseur de mariages. Ainsi le Père éternel Jésus-Christ aura racheté ses enfants terrestres à travers Harmaguédon, de même que Jéhovah racheta Noé et sa famille à travers le déluge et qu’il racheta les Israélites hors d’Égypte et à travers la mer Rouge. Tous ces rachetés furent la propriété de Jéhovah ; de même tous les survivants d’Harmaguédon appartiendront à leur Rédempteur Jésus-Christ. En sa qualité de Père éternel pour ses filles terrestres, il les mariera selon son bon plaisir à ceux qu’il choisira. De cette façon, il n’y aura pas d’union mal assortie et personne n’éprouvera de déception après le mariage.
21, 22. Comment sera alors le mariage ?
21 Celui qui recevra une épouse ne versera pas un prix au Père éternel. Étant tous ses enfants, ayant tous un seul Père, ils pourront tous être mariés entre eux, sans égard à la race ou à la couleur, selon le choix du Christ. Le mariage sera alors fécond en enfants, nés de parents justes. Dieu n’augmentera pas les douleurs de la maternité, traitant ainsi les mères autrement que la première femme, Ève, qui mangea du fruit interdit et amena son mari à en consommer aussi. — Gen. 3:16.
22 Les époux coopéreront fidèlement pour demeurer dans le paradis qui sera rétabli par leur travail, le travail de leurs enfants et aussi par la bénédiction divine qui se manifestera par le Père éternel Jésus-Christ. Ils respecteront leurs obligations et leurs rôles respectifs. Outre l’action de l’esprit de Dieu, leur marche progressive vers la perfection aplanira les difficultés. — Luc 23:43.
23. Quels privilèges auront encore les autres brebis qui survivront à Harmaguédon ?
23 Le peuplement de la terre par les enfants des rescapés et les enfants de leurs enfants s’effectuera en tenant compte de la résurrection à venir. Jésus a dit que les captifs des tombeaux commémoratifs entendront sa voix en temps voulu et en sortiront par la résurrection avec l’occasion d’acquérir la vie éternelle sur la terre, dans la perfection humaine (Jean 5:28, 29, NW). Outre les privilèges du mariage, les “ autres brebis ” ayant traversé la bataille d’Harmaguédon se verront offrir des privilèges de service sans nombre à l’occasion de la résurrection des morts, et ces privilèges continueront même après que l’objet du mariage sera rempli, que la procréation aura cessé et que les maris ne seront plus dans l’obligation d’assurer des maternités à leurs épouses. — Actes 24:15.
24. Quelle preuve terrestre et céleste indiquera la parfaite réussite du mariage ?
24 Ainsi le dessein de Jéhovah, celui d’embellir la terre par le mariage humain, sera pleinement accompli. Par Jésus-Christ, le Père éternel, Jéhovah fournira la preuve pour l’éternité que le mariage devait infailliblement réussir sur la terre. Le mariage aura rempli le rôle prévu par Jéhovah lorsqu’il créa la terre et y plaça l’homme, car Dieu voulait peupler une terre édénique d’une famille humaine juste, parfaite, cela pour sa plus grande gloire, Lui qui est l’Auteur du mariage. L’humanité éternellement sauvée se réjouira pour toujours sur la terre paradisiaque, ainsi que Jéhovah, l’éminent Époux, et son épouse bien-aimée, l’organisation universelle céleste sous la conduite de Jésus-Christ. Jéhovah en tant que Grand-Père affectueux et son organisation universelle en tant que Grand-Mère au cœur tendre seront toujours unis pour exprimer leur amour à leurs petits-enfants, leur postérité terrestre.
[Note]
a Voyez La Tour de Garde du 15 juillet 1947 et l’article “ Les conseils de l’apôtre Paul sur le mariage ” et la note au bas de la page 222.