“Je le ressusciterai au dernier jour”
1. À quelle classe de personnes actuellement vivantes les paroles de Jésus: “Je le ressusciterai au dernier jour” ne s’appliquent-elles pas?
ÉTONNANTES paroles, vraiment, que celles prononcées par Jésus en Jean 6:54. Puisqu’elles ne peuvent s’appliquer à la “grande foule” qui traversera vivante la “grande tribulation” (Rév. 7:9-17), à qui donc Jésus pensait-il en les disant, il y a de cela dix-neuf siècles?
2. À qui Jésus parla-t-il ainsi de la résurrection, et à l’approche de quelle fête qui le concernait?
2 Le contexte de Jean 6:54 montre que Jésus s’adressait non seulement à des Juifs en tant que tels, mais aussi à nombre de ses disciples israélites, y compris à ses douze apôtres. La Pâque de l’an 32, “la fête des Juifs”, était proche (Jean 6:4). Les Juifs allaient préparer cette fête en immolant l’agneau pascal au temple de Jérusalem, et les prêtres recueilleraient le sang dans des bols et en aspergeraient la base de l’autel (Voir la Cyclopædia de M’Clintock et Strong, volume 7, sous “Pâque”, p. 738, colonne 1, paragraphe 4, lignes 1-34; voir aussi Le temple et son rituel au temps de Jésus Christ, angl., d’Alfred Edersheim, édition de 1874, pp. 190, 191). Jésus avait l’intention d’assister à cette fête afin de commémorer la première Pâque célébrée en Égypte, en l’an 1513 avant notre ère. Lui-même était en fait l’Agneau pascal antitypique, “l’Agneau de Dieu”. — Jean 1:29, 36.
3. Pourquoi les Juifs poursuivirent-ils Jésus après son miracle de la veille, et comment se justifièrent-ils?
3 Les Juifs, y compris ses disciples, l’avaient vu, la veille de son entretien avec eux à Capernaüm, accomplir un remarquable miracle. Il avait multiplié cinq pains et deux poissons, et nourri des milliers d’auditeurs. Quoi d’étonnant que les patriotes juifs aient voulu faire de lui leur roi, leur chef messianique? Mais Jésus devait être un Roi messianique céleste et il s’éloigna de ces “faiseurs de roi”. Puis, marchant sur les eaux, il rejoignit ses douze apôtres dans un bateau, sur la mer de Galilée (Jean 6:14-21). Mais les Juifs n’allaient pas renoncer si facilement à leur dessein de suivre un messie humain. Ils cherchèrent et retrouvèrent cet homme dont le miracle de la veille était encore présent à leur esprit. Ils voulaient un roi messianique qui puisse pourvoir à leur nourriture comme Jésus s’en était montré capable. Pour se justifier, ils rappelèrent à Jésus que, dans le désert de la Péninsule sinaïtique, Dieu avait donné à manger à leurs ancêtres “du pain venu du ciel”, la manne miraculeuse. — Jean 6:22-31.
4. Qu’a expliqué Jésus quant à savoir si Moïse avait donné à leurs ancêtres le véritable “pain du ciel”?
4 En réponse, Jésus leur dit que Moïse n’avait pas donné à leurs ancêtres le vrai pain du ciel. “Le pain de Dieu, en effet, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde.” — Jean 6:32, 33.
5. Qu’est-ce que les Juifs demandèrent alors à Jésus, et que dit-il pour leur indiquer la manière d’obtenir la vie éternelle?
5 À ces mots, les Juifs lui dirent donc: “Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là.” Alors, Jésus s’identifia à ce pain en disant: “Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura absolument pas faim, et celui qui exerce la foi en moi n’aura jamais soif. (...) Car ceci est la volonté de mon Père: que quiconque voit le Fils et exerce la foi en lui ait la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour.” — Jean 6:34-40.
6. Pourquoi ceux qui, dans le présent système de choses, viennent à Jésus et qui exercent la foi en lui et le reconnaissent comme Messie ont-ils l’assurance d’être ressuscité?
6 Ceux donc qui, dans le présent système de choses, viennent à Jésus, exercent la foi en lui et le reconnaissent comme Messie ont la perspective de vivre éternellement. Pourquoi? Parce que Jésus Christ les relèvera d’entre les morts au dernier jour. Il leur donne l’assurance qu’il les ressuscitera. Notons que Jésus n’a pas dit ici que l’individu devait d’abord ressusciter pour ensuite venir à lui avec foi et se nourrir de sa chair, afin d’avoir la vie éternelle. Il est clair que Jésus ne parlait pas ici des morts qui se trouvaient déjà dans les tombeaux commémoratifs, tels qu’Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, David et Jean le Baptiste. Il faisait plutôt allusion aux Juifs qui étaient alors en vie et parmi lesquels il comptait plusieurs disciples, Juifs qui se trouvaient sous l’alliance de la Loi mosaïque.
7. En réponse aux murmures des Juifs, que dit Jésus à propos de celui que Dieu attirait et qui avait la vie éternelle?
7 La remarque que fit Jésus à ses auditeurs, qui commençaient à murmurer et à débattre de son origine, devrait nous aider à identifier ceux à qui il s’adressait. Nous lisons: “Pour réponse, Jésus leur dit: ‘Cessez de murmurer entre vous. Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire; et moi je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les Prophètes: “Et ils seront tous enseignés par Jéhovah.” Quiconque a entendu de la part du Père [l’Enseignant] et a appris, vient à moi. (...) En toute vérité je vous le dis: celui qui croit a la vie éternelle.’” — Jean 6:41-47.
8. Quelle prophétie Jésus citait-il, et quelle possibilité offrait-il à ses auditeurs juifs?
8 Jésus citait la prophétie d’Ésaïe 54:13 qui dit à l’adresse de la “femme” de Dieu, la Sion céleste: “Et tous tes fils seront des personnes enseignées par Jéhovah, et la paix de tes fils sera abondante.” Voilà les fils spirituels de Jéhovah Dieu! Ce sont eux qu’il attire vers Jésus en raison de la foi qu’ils exercent présentement en lui. Ce sont eux dont Jésus dit qu’ils obtiendront la vie éternelle lorsqu’il les ressuscitera au dernier jour, la vie éternelle au sein de l’organisation spirituelle céleste de Jéhovah. Jésus offrait donc à ses auditeurs juifs, au nombre desquels figuraient ses disciples, la possibilité de devenir fils de la “femme” de Dieu, la Sion céleste.
“MA CHAIR POUR LA VIE DU MONDE”
9-11. a) Quelle question soulève la déclaration de Jésus selon laquelle le “pain” qu’il donne est sa “chair pour la vie du monde”? b) Comment Paul répond-il à cette question en I Corinthiens 10:2-11?
9 Après avoir déclaré plusieurs fois être “le pain de vie”, Jésus ajouta: “Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel, si quelqu’un [d’entre vous qui m’écoutez] mange de ce pain, il vivra à jamais; et, vraiment, le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde.” — Jean 6:51.
10 Jésus était donc la manne véritable et vivifiante venue du ciel. Ce pain symbolique, dit-il, était sa chair, et cette chair était “pour la vie du monde”. Jésus entendait-il par là que les Juifs qui mangèrent de la manne dans le désert aux jours de Moïse préfiguraient le “monde” des hommes durant le règne millénaire du Christ et de sa congrégation glorifiée?
11 Paul lui-même nous répond en ces termes: “Tous ont été baptisés en Moïse au moyen de la nuée et de la mer, et (...) tous ont mangé la même nourriture spirituelle [la manne], et (...) tous ont bu la même boisson spirituelle. Ils buvaient, en effet, à la masse rocheuse spirituelle qui les suivait, et cette masse rocheuse représentait le Christ. (...) Or ces choses sont devenues pour nous [les chrétiens] autant d’exemples, pour que nous ne soyons pas des gens qui désirent des choses mauvaises, comme ils les ont désirées. (...) Or ces choses leur arrivaient comme exemples, et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous [chrétiens engendrés de l’esprit] sur qui sont venues les fins des systèmes de choses.” — I Cor. 10:2-11; Ex. 16:1-35; Nomb. 11:1-9.
12. Quel contraste existe entre la situation des Israélites spirituels dans le présent système de choses et celle de l’humanité durant le règne millénaire?
12 Ainsi, les Israélites dans le désert du Sinaï préfiguraient les Israélites spirituels dans le présent système de choses. Ce dernier est mortel, spirituellement parlant. C’est donc maintenant que les Israélites spirituels se nourrissent de la manne céleste antitypique, Jésus Christ sacrifié. Pendant le règne millénaire du Christ, les ressuscités ne se trouveront pas dans des conditions comparables à celles du Désert sinaïtique. La restauration du paradis sur toute la terre sera alors en cours. En tant qu’Enseignant, Jéhovah n’‘attirera’ pas l’humanité vers Jésus, comme il le fait à présent pour les Israélites spirituels (Jean 6:44). Le Souverain Seigneur Jéhovah établira plutôt son Fils Jésus Christ comme Roi sur l’humanité, et c’est ce Roi qui fera sortir les morts des tombeaux.
13. Comment doit être la “chair” de Jésus pour constituer l’antitype de la manne?
13 Le pain fait avec de la farine est un aliment exempt de sang, tout comme l’antique manne. Or, Jésus déclara que le “pain de vie”, la manne antitypique, était sa chair “pour la vie du monde”. Pour correspondre à la manne, le terme “chair” doit donc ici être pris au sens de chair vidée de son sang. Aux Israélites dans le désert, Jéhovah ne donna pas du sang à boire, mais de l’eau.
14. Pourquoi les auditeurs Juifs de Jésus comprirent-ils que la “chair” dont il parlait était saignée, même s’il s’agissait de chair humaine?
14 C’est d’ailleurs ainsi que le comprirent les Juifs présents en cette occasion, puisque, dans leur discussion sur la signification des propos de Jésus, ils dirent: “Comment [de quelle manière] cet homme peut-il nous donner sa chair à manger?” (Jean 6:52). Ils connaissaient la loi divine relative au sang. Lorsque, après le déluge, Dieu ajouta à l’alimentation humaine la chair des animaux comme nourriture solide destinée à entretenir la vie, il n’y joignit pas le sang en guise de boisson. Il donna aux hommes la chair saignée pour se nourrir et de l’eau pour boire. Quant au sang, il le réclama pour lui-même, en sa qualité de Dispensateur de la vie pour toutes les créatures de chair et de sang (Gen. 9:1-4). Sous la Loi mosaïque, telle qu’elle fut donnée à la nation d’Israël, toute violation du commandement divin sur le sang animal était punie de mort (Lév. 17:10-12; Deut. 12:16, 22-27). Mais les Juifs à qui Jésus parlait répugnaient aussi à manger de la chair humaine, fût-elle saignée. Ils ne voulaient pas devenir cannibales. — II Rois 6:26-31a.
15, 16. a) En quel sens fallait-il se nourrir de la chair de Jésus? b) Comment, selon Jean 6:53-59, Jésus accentua-t-il encore ce point?
15 Jésus désirait leur faire comprendre que c’était dans un sens figuré qu’il fallait manger sa chair. Aussi ajouta-t-il, pour appuyer cette pensée, quelque chose qui, pris au sens littéral, serait encore plus révoltant. Nous lisons:
16 “Sur quoi, Jésus leur dit: ‘En toute vérité je vous le dis: si vous [Juifs qui m’écoutez] ne mangez la chair du Fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas de vie en vous. Celui [d’entre vous] qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour; car ma chair est vraie nourriture et mon sang est vraie boisson. Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang demeure en union avec moi, et moi en union avec lui. De même que le Père vivant m’a envoyé et que je vis à cause du Père, de même celui [d’entre vous] qui se nourrit de moi, celui-là aussi vivra à cause de moi. Voici le pain qui est descendu du ciel. Ce n’est pas comme quand vos ancêtres ont mangé [la manne dans le désert] et pourtant sont morts. Celui qui se nourrit de ce pain vivra à jamais.’ Il dit ces choses alors qu’il enseignait en assemblée publique, à Capernaüm.” — Jean 6:53-59.
17. a) Quel effet les paroles de Jésus eurent-elles sur la synagogue juive et même sur beaucoup de ses disciples? b) À qui s’adressaient principalement les paroles contenues en Jean 6:53, et que devinrent ces personnes?
17 L’expression “en assemblée publique” signifie littéralement, dans le grec original, “en synagogue”. Il s’agit de la même expression que celle utilisée par Jésus en Jean 18:20, où nous lisons: “En synagogue et dans le temple, où se réunissent tous les Juifs.” Jésus s’adressait donc bien à des Juifs soumis à l’alliance de la Loi mosaïque, y compris à nombre de ses disciples. On imagine sans peine l’impact de ces paroles de Jésus, quand il parla non seulement de se nourrir de sa chair, mais encore de boire son sang. “Beaucoup de ses disciples donc, quand ils entendirent cela, dirent: ‘Ce langage est choquant! Qui peut l’écouter?’” (Jean 6:60). Comme le montre ce verset, les disciples de Jésus ne furent pas tous choqués par ses paroles. Il en est certains qu’elles n’indisposèrent pas, et notamment les douze apôtres (Jean 6:61-66). C’est donc en grande partie à ses disciples et, par extension, à ceux qui deviendraient ses disciples avant le “dernier jour”, que Jésus adressa les paroles consignées en Jean 6:53. Tous ceux-là sont devenus des Juifs ou Israélites spirituels. — Rom. 2:28, 29.
18, 19. a) À qui appartient le sang d’une victime sacrificielle, et que signifiait donc le fait de manger la chair et le sang de Jésus? b) Que dit Jésus à propos d’un tel repas après avoir constaté la foi d’un officier non juif, et quelle allusion y fit un Juif en réponse à certaines paroles prononcées par Jésus lors d’un banquet?
18 Les Juifs soumis à l’alliance de la Loi savaient que le sang et la graisse des victimes sacrificielles appartenaient à Jéhovah (Lév. 3:16, 17). Quand Jésus monta au ciel et qu’il parut en la présence de Jéhovah, il lui offrit son “sang” ou, autrement dit, la valeur rédemptrice de ce dernier (Héb. 9:12-14; Jean 6:61-62). Puisque le sang appartient à Jéhovah, boire celui de Jésus et manger sa chair signifierait prendre un repas avec Jéhovah. Dieu partagerait par conséquent le sang de son Agneau Jésus Christ avec les disciples de celui-ci. Jésus parla d’ailleurs d’un tel repas avec Jéhovah, le Grand Abraham, quand il annonça que beaucoup de croyants non juifs (tel l’“officier” qui fit preuve de foi) viendraient de toutes les parties de la terre et ‘s’étendraient à table avec Abraham [Jéhovah] et Isaac [Jésus Christ] et Jacob [la congrégation chrétienne engendrée de l’esprit] dans le royaume des cieux’. — Mat. 8:5-12.
19 Expliquant un jour pourquoi c’étaient les invités qui faisaient la valeur d’un banquet, Jésus dit ceci: “Cela, en effet, te sera rendu à la résurrection des justes.” Cette phrase amena aussitôt quelqu’un à penser au privilège de partager un repas avec Jéhovah Dieu, car la suite du récit nous dit: “Un des compagnons de table, ayant entendu cela, lui dit: ‘Heureux celui qui mange du pain dans le royaume de Dieu!’” (Luc 14:12-15). En réponse à cette exclamation, Jésus donna la parabole du “grand repas du soir” qu’offrait un maître de maison, parabole à travers laquelle il montra que tous n’auraient pas la joie de manger avec Dieu dans le Royaume. — Luc 14:16-24.
‘LA VIE EN VOUS’
20. Dans quelle mesure ceux qui mangent la chair du Christ et boivent son sang ont-ils la ‘vie en eux’? Où et quand useront-ils de leur pouvoir?
20 Jésus déclara en Jean 6:53: “Si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas de vie en vous.” L’expression étant ici la même qu’en Jean 5:26, l’American Translation rend ainsi ce verset: “Je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas de vie se perpétuant de soi-même.” Jésus entendait ici une vie douée d’une propriété particulière, car il dit ensuite: “Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour.” (Jean 6:54). Cette vie éternelle-là, celui qui l’obtiendra en jouira, non pas sur terre, mais aux côtés du Christ dans le Royaume céleste. Jésus la lui donnera quand il le ressuscitera “au dernier jour”. Ceux qui sont ainsi unis à Christ dans les cieux et qui ont cette ‘vie en eux’ pourront communiquer aux autres les bienfaits du sacrifice humain de Jésus. Ils le feront à l’époque où les hommes rachetés seront appelés hors des tombeaux commémoratifs, c’est-à-dire “au dernier jour”. — Jean 5:28, 29.
21, 22. a) Sous quel rapport la chair et le sang de Jésus constituent-ils une “vraie nourriture” pour ceux qui la partagent? b) Quelles relations ces derniers ont-ils avec Jésus, et en quoi dépendent-ils de lui?
21 Quand nous réfléchissons à la qualité de cette “vie éternelle” dans les cieux, nous comprenons mieux les paroles suivantes de Jésus: “Ma chair est vraie nourriture et mon sang est vraie boisson.” (Jean 6:55). Il montra ensuite dans quelles relations privilégiées entreraient ses disciples obéissants, en disant: “Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang demeure en union avec moi, et moi en union avec lui. De même que le Père vivant m’a envoyé et que je vis à cause du Père, de même celui qui se nourrit de moi, celui-là aussi vivra à cause de moi.” (Jean 6:56, 57). Ses disciples demeureraient donc en union avec lui, et lui en union avec eux, termes qu’il reprit d’ailleurs un peu plus tard dans l’illustration que voici:
22 “Demeurez en union avec moi, et moi en union avec vous. Comme le sarment ne peut, de lui-même, porter du fruit, à moins qu’il ne demeure dans la vigne, ainsi vous non plus vous n’en pouvez porter, à moins que vous ne demeuriez en union avec moi. Je suis la vigne, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en union avec moi, et moi en union avec lui, celui-là porte beaucoup de fruit; car hors de moi vous ne pouvez absolument rien faire.” — Jean 15:4, 5.
23. Pourquoi Judas Iscariote ne reçut-il pas la ‘vie en lui’?
23 Bien que Judas Iscariote vécût en compagnie de Jésus pendant plus d’un an encore, il ne demeura pas en union avec son Maître. Il ne se mit donc pas, à partir de la Pentecôte de l’an 33, à se nourrir du corps sacrifié de Jésus et à boire son sang. Il n’obtint pas la ‘vie en lui’. — Jean 6:66-71.
24. a) Pourquoi Jésus pouvait-il être appelé le “pain” qui descend du ciel? b) En quel sens Jésus vit-il à cause du Père, tout comme ceux qui se nourrissent de sa chair vivent à cause de lui?
24 Après avoir rappelé à Judas ainsi qu’à tous les Juifs rassemblés là, à Capernaüm, que leurs ancêtres avaient mangé la manne dans le désert pour entretenir leur vie, Jésus termina son discours par ces mots: “Voici le pain qui est descendu du ciel. (...) Celui qui se nourrit de ce pain vivra à jamais.” (Jean 6:58). Jésus, qui avait été “la Parole” de Dieu dans les cieux, “devint chair” au temps divinement fixé (Jean 1:14). En tant que Fils charnel et parfait de Dieu, il était de ce fait “le pain vivant qui est descendu du ciel”, la manne antitypique, et sa chair, qui servait de manne symbolique pour les Israélites spirituelsb, servirait aussi “pour la vie du monde”. (Jean 6:51.) De même que Jésus Christ a maintenant reçu une vie immortelle dans les cieux grâce à son Père céleste, le “Père vivant” qui l’a ressuscité des morts pour la vie spirituelle, de même le disciple qui “se nourrit” de la manne antitypique (la “chair” de Jésus) avant que vienne le “dernier jour” “vivra à cause de moi”, dit Jésus. Il sera ressuscité par lui “au dernier Jour”. — Jean 6:54, 57, 58.
25. a) Ceux qui se nourrissent du sacrifice du Christ sur la terre continueront-ils à le faire quand ils seront dans les cieux? b) Quel service sacré accompliront-ils, et quels bienfaits en découleront pour le genre humain?
25 Une fois dans les cieux, les Israélites spirituels, qui auront reçu la ‘vie en eux’, n’auront plus besoin de se nourrir de la chair de Jésus ni de boire son sang (Jean 6:53). Ils auront le privilège de servir comme “prêtres de Dieu et du Christ” et seront donc capables de transmettre à l’humanité les bienfaits durables du sacrifice propitiatoire du Christ (Rév. 20:6). Puisqu’ils jouiront aux cieux de la vie éternelle, ils n’auront besoin d’aucun successeur pour perpétuer leur prêtrise. À l’instar du Grand Prêtre Jésus Christ, ils pourront servir comme sous-prêtres d’un bout à l’autre du millénium. De cette façon, ils coopéreront avec Christ à l’élévation de l’humanité vers la perfection.
LES DISPOSITIONS DIVINES EN VUE DE LA VIE HUMAINE PARFAITE
26. Quand la “grande foule” a-t-elle commencé à se rassembler, et quelle utilité le sang de l’Agneau Jésus Christ revêt-il pour ces personnes?
26 Comme nous le savons, depuis le milieu de la quatrième décade de notre vingtième siècle, une “grande foule” d’“autres brebis” du Christ s’est rassemblée (Rév. 7:9, 10; Jean 10:16). Ces personnes aussi profiteront de la prêtrise millénaire. L’apôtre Jean, qui eut la vision apocalyptique de la “grande foule”, constata que ces gens aussi apprécient le sang versé de l’Agneau Jésus Christ. Il est pour eux un moyen de purification, conformément à ce qu’entendit l’apôtre Jean, savoir: “Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation, et ils ont lavé leurs longues robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau.” (Rév. 7:14). Ils sont conscients qu’ils ne peuvent rendre à Dieu un culte acceptable dans son saint temple s’ils restent couverts de vêtements sales. — Voir Zacharie 3:3-10.
27. Bien que n’ayant pas besoin d’une résurrection, de quels services les membres de la “grande foule” ne pourront-ils se passer durant le règne millénaire?
27 Les membres de cette “grande foule” n’attribuent pas à Dieu ni à l’Agneau Jésus Christ leur résurrection des tombeaux commémoratifs, mais leur “salut” ou leur préservation à travers la “grande tribulation”. Eux n’ont pas besoin d’être ‘ressuscités au dernier jour’, comme c’est le cas pour ceux dont il est question en Jean 6:54. Mais ils n’en auront pas moins besoin des bienfaits que procurera le service du Grand Prêtre Jésus Christ et de ses cent quarante-quatre mille sous-prêtres pendant le millénium.
28. Quelle “heure” approche pour les morts rachetés, et quelle occasion leur sera offerte?
28 Une “heure” magnifique est maintenant proche. Nous voulons parler de l’“heure” où Jésus Christ, en sa qualité de juge adjoint à Jéhovah, invitera “tous ceux qui sont dans les tombeaux commémoratifs”, ses rachetés, à sortir. Qu’ils le veuillent ou non, il fera d’eux tous des sujets terrestres de son Royaume céleste. Chacun d’eux se verra offrir la possibilité d’acquérir la vie humaine parfaite sur une terre paradisiaque. — Jean 5:28, 29.
29. De quelle nourriture et de quelle boisson la “grande foule” et les ressuscités disposeront-ils? Quelle possibilité exceptionnelle cette “grande foule” se verra-t-elle offrir?
29 Qu’auront alors à boire ces sujets du Christ? Que mangeront-ils? Dans la Révélation qu’il reçut, l’apôtre Jean vit “un fleuve d’eau de la vie” qui coulait de dessous le trône de Jéhovah Dieu et de dessous celui de l’Agneau Jésus Christ. De part et d’autre de ce fleuve croissaient des “arbres de vie” qui produisaient chaque mois une récolte de fruits, et leurs feuilles étaient pour la guérison des nations. Voilà les dispositions divines dont se nourriront et dont se désaltéreront la “grande foule” et les ressuscités (Rév. 22:1-3). Si elles profitent au maximum de cette faveur imméritée que manifeste Jéhovah Dieu par l’entremise de Jésus Christ, les personnes reconnaissantes et obéissantes feront de leur résurrection “une résurrection de vie”. Quant à la “grande foule” des “autres brebis” du Christ qui, elle, n’aura pas eu besoin de la résurrection, elle verra s’ouvrir devant elle la perspective de vivre indéfiniment, sans jamais mourir, sans jamais retourner à la poussière.
“Ne soyez pas surpris de ceci, car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux commémoratifs entendront sa voix et sortiront, ceux qui ont fait des choses bonnes, pour une résurrection de vie, ceux qui ont pratiqué des choses mauvaises, pour une résurrection de jugement.” — Jean 5:28, 29.
[Notes]
a L’équivalent hébreu du mot “cannibale” est okhel’ ʼadham, qui signifie “mangeur d’homme terrestre” ou okhel’ ben mino’, “mangeur du fils de son espèce”. Josèphe retrace les horreurs du cannibalisme à Jérusalem, en l’an 70 de notre ère, dans “Guerres des Juifs”, chapitre 3, livre 6.
b Notez que selon Révélation 2:9, 17, “la manne cachée” est réservée aux Israélites spirituels qui sont vainqueurs. — Voir Hébreux 9:4.
[Illustration, page 25]
Tout comme la manne soutint les Israélites dans le désert, ainsi Jésus, “le pain de vie”, soutient maintenant les Israélites spirituels.