L’expression de l’amour
“ Or maintenant ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, l’amour ; mais la plus grande de ces choses, c’est l’amour. ” — 1 Cor. 13:13, Lausanne.
1. Qu’est-ce que Dieu espère nous voir exercer et pour être ainsi dans de bonnes conditions pour quoi ?
JÉHOVAH Dieu est la source de l’amour. Lui, le Créateur, il dota ses créatures intelligentes de cette merveilleuse qualité appelée “ amour ”. Sans celle-ci, l’homme parfait n’aurait pas été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. Le grand ennemi invisible de l’homme, le méchant adversaire de Dieu nommé Satan le diable, s’est efforcé durant des milliers d’années de dénaturer et d’effacer cette qualité divine du cœur de l’homme. Il a essayé d’amener toute l’humanité à haïr Dieu ou à l’aimer d’un amour hypocrite. Dieu seul, qui en est la Source, est celui qui peut rallumer ou cultiver le pur amour dans le cœur humain. Par son exemple il nous montre ce qu’est le véritable amour, afin que ceux qui lui sont maintenant dévoués disent avec justesse : “ Nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier. ” (I Jean 4:19) Il n’attend pas de nous une sagesse étonnante ; il ne nous demande pas d’être forts et puissants physiquement ; il n’espère pas que dans notre imperfection nous répondrons exactement aux exigences de la justice, et que nous ne pécherons jamais. Mais il s’attend que nous exercions l’amour avec un cœur pur. Cela est de première importance, si nous voulons prouver que nous sommes dans de bonnes conditions pour la vie éternelle dans le Monde Nouveau de la justice.
2. Comment et à qui des dons furent-ils conférés ? Outre ces dons, que fallait-il encore ?
2 L’esprit de Dieu est sa force active invisible. C’est l’énergie dont il se sert pour accomplir sa volonté et son dessein. Par cet esprit il fait beaucoup de choses qui, même en ce vingtième siècle, paraissent miraculeuses aux hommes. Au premier siècle, par son saint esprit, Jéhovah Dieu accorda de sa puissance à ceux qui devinrent les disciples de son Fils bien-aimé Jésus-Christ. Par cet esprit il répandit sur eux, d’une façon instantanée, des dons variés que notre âge électronique n’arrive pas à copier. Parmi ces dons se trouvaient le pouvoir de guérir les malades et les impotents, oui, même de ramener les morts à la vie ; le pouvoir de prophétiser ou de donner des informations spéciales et la connaissance ; des dons de parler en langues étrangères et de traduire des langues. Ces dons étaient accordés à ceux qui croyaient en Jéhovah Dieu et en Jésus-Christ. Ils consacrèrent leur vie à Dieu pour le servir suivant l’exemple que nous donna son Fils, et Dieu les accepta grâce au sacrifice et à la justice de son Fils. Les dons miraculeux leur furent accordés par l’entremise des douze apôtres de son Fils Jésus-Christ. De tels dons furent employés pour montrer que le christianisme venait du Dieu vivant et véritable, et était la voie permettant de gagner la vie éternelle. Mais en ce temps-là, un chrétien pouvait posséder un ou tous ces dons de l’esprit, et cependant, ce fait par lui-même ne lui garantissait pas la vie éternelle. Il devait utiliser ces dons d’une manière juste, c’est-à-dire avec un motif juste. En employant ces dons, il devait exercer et cultiver la qualité nécessaire entre toutes, l’amour. Autrement, l’usage de ces dons spirituels et l’accomplissement de faits remarquables n’auraient eu aucune valeur devant Dieu. Ce chrétien ne serait rien et n’arriverait à rien. Seul l’amour pourrait faire de lui quelque chose. Qu’est-ce alors que l’amour, non pas ce que les gens du monde désignent par ce mot, mais ce que Jéhovah Dieu appelle l’“ amour ” ?
3. Comment l’amour doit-il être défini et pourquoi est-il important ?
3 Outre la définition du dictionnaire, l’amour a été défini comme étant “ l’expression du parfait désintéressement ”. Nécessairement il est désintéressé, mais il doit aussi être positif, et non négatif. Il doit s’exprimer et non se dérober là où il y a du bien à faire. Tout en étant désintéressé en ne cherchant rien pour lui-même, il doit cependant rechercher activement la gloire de Jéhovah le Créateur et le bien-être durable de ses autres créatures. Autrement, il n’est pas le parfait amour. Ainsi l’amour est cette qualité implantée en nous, qui s’exprime par notre attachement inébranlable à Jéhovah Dieu et à son Organisation Théocratique, ainsi que par nos actions désintéressées envers les autres et par l’intérêt actif que nous portons au bien-être éternel des autres créatures. On peut mieux le définir en disant comment il agit ; en sachant cela, nous pouvons reconnaître si nos paroles, nos actes et nos attitudes sont selon l’amour. Nous devons le cultiver journellement et continuellement, si nous voulons prouver que nous sommes dignes du don que Dieu nous fait de la vie éternelle. L’amour est de première importance pour cette vie. Un égoïsme quelconque ne contribue pas à la vie. Cela est prouvé par le fait que c’est l’égoïsme qui perd le monde et qui, en fin de compte, menace de causer la mort de tous. Ce résultat était finalement inévitable. Seul l’amour de Dieu sauvera les hommes de bonne volonté.
4. À cet égard, comment le vrai christianisme doit-il nous affecter ?
4 Le treizième chapitre de la première lettre de Paul aux Corinthiens est renommé pour la description qu’il donne de ce que l’amour fait et de ce que l’amour ne fait pas. Dans les premiers versets de ce chapitre célèbre, l’apôtre mentionne beaucoup de dons de l’esprit, à savoir les langues, les prophéties, la compréhension de tous les mystères et de toute la connaissance, et la foi. Bien vite il nous assure que leur possession ne nous fait aucun bien durable si nous n’avons pas l’amour. Le christianisme n’est pas seulement un insensible système faiseur de prodiges, qui retient les gens dans l’organisation par des miracles inspirant la crainte. Il change notre vie, nous rendant semblables à Dieu dans cette qualité, par laquelle il s’est distingué le plus dans ses relations avec l’humanité. L’amour n’aime pas simplement des lèvres. Il ne se limite pas simplement à des petits riens charmants tels que “ je t’aime ” et c’est tout. Ce n’est pas simplement une froide expression que nous prononçons. Non, si réellement nous aimons quelqu’un, il y aura toujours une façon active de l’exprimer. L’amour est actif, c’est une force, et il y a mouvement de celui qui aime vers l’objet aimé. Quand nous donnons par amour, il y a un sentiment désintéressé, de la bienveillance, du dévouement et une chaude affection. Si nous nous donnons nous-mêmes par amour, il est plus probable que quelque chose nous soit donné en retour. Cet attribut divin fait que la vie mérite d’être vécue. Le développement de l’amour fait de nous quelque chose aux yeux de Dieu, notre Donateur de vie. Voyons alors ce que Dieu fit dire à l’apôtre, par inspiration, au sujet de l’amour.
5. De quoi l’amour est-il le fruit et comment peut-il être obtenu et perfectionné ?
5 Si nous examinons quelle doit être la manifestation de l’amour en tous temps, au premier siècle comme en ce vingtième siècle, nous voyons qu’il produit dans notre vie ce que l’apôtre Paul appelle par ailleurs les fruits de l’esprit de Dieu. Remarquez quels sont ces fruits selon la description que nous en fait l’apôtre dans Galates 5:22, 23 disant : “ Mais le fruit de l’esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté [la bienveillance], la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance [maîtrise de soi]. Contre ces choses, il n’y a point de loi. ” (Lausanne) Puisque les expressions de l’amour correspondent aux fruits de l’esprit, il s’ensuit que pour aimer nous devons avoir l’esprit de Dieu. Sa force active invisible doit opérer en nous et travailler par nous. Cela ne doit prêter à aucune controverse car il nous a été clairement dit : “ L’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le moyen de l’esprit saint qui nous a été donné. ” (Rom. 5:5, Lausanne) Mais rappelons-nous que cette qualité n’est pas un don miraculeux de l’esprit tel que celui des langues, prophétie, traduction, guérison, etc. Par conséquent nous ne pouvons pas prier Dieu de nous la donner soudainement et de nous la donner dans sa perfection en un instant. C’est un “ fruit ” de l’esprit, cela signifie que si nous avons son esprit, nous avons cette qualité divine. Mais nous pouvons la perdre si nous ne luttons pas contre l’égoïsme inné que Satan voudrait rallumer en nous. Aussi nous devons cultiver l’amour de façon qu’il demeure en nous et croisse en perfection. Nous pouvons certainement espérer, sans désappointement, avoir davantage de cet amour si nous prions pour avoir davantage de l’esprit de Dieu, désirant que cet esprit porte des fruits dans notre vie.
PATIENT, DOUX, GÉNÉREUX
6, 7. Comment l’amour est-il longanime, comme cela nous est montré par Dieu et demandé de nous ?
6 Nous souvenant maintenant de ce que sont les fruits de l’esprit, nous voyons l’esprit de Dieu se manifester lui-même dans l’amour, comme le dit l’apôtre : “ L’amour use de patience, il est plein de bonté ; l’amour n’est pas jaloux ; l’amour ne se vante pas ; il ne s’enfle pas. ” (I Cor. 13:4, Lausanne) Nous pouvons espérer que l’esprit de Dieu nous amènera à nous conduire comme lui et à faire ce qu’il commande. Depuis la chute de l’homme dans le péché et dans la mort, Dieu a toujours fait preuve de longanimité envers nous, et cela en vue du salut éternel de tous ceux dont le cœur est droit. S’il n’avait pas été si longanime et s’il n’avait pas voulu nous supporter si patiemment, pas un de nous ne serait aujourd’hui sur la voie du salut. Nous pouvons considérer sa longanimité et sa patience comme signifiant non seulement notre salut mais aussi le salut de ceux qui entendront encore avant que le temps pendant lequel il exerce sa longanimité ne prenne fin. (II Pi. 3:15) Il s’attend que d’autres changent de conduite, étant donné cette occasion de salut que sa patience accorde.
7 En cela Dieu est notre exemple, et par conséquent si nous avons l’amour, nous aussi nous serons longanimes et patients. Nous le serons également en attendant une amélioration de la conduite des autres, à mesure qu’ils apprennent davantage et deviennent plus attentifs. Nous voulons beaucoup supporter de leur part, car nous avons en vue leur salut final et nous voulons les aider dans ce sens. Nous n’oublions pas combien Dieu a été longanime et patient envers nous, et nous voulons être comme lui envers les autres. Ainsi nous patienterons en attendant quelqu’un d’autre. S’il n’avance pas assez rapidement dans le droit chemin comme nous pensons qu’il devrait le faire, l’amour nous aidera à être patients. Si dans la maison où nous vivons, quelqu’un n’agit pas exactement comme nous le voudrions, nous prendrons patience en attendant le moment où cela ira mieux. Nous ne serons pas exigeants ; nous ne lui imposerons pas notre volonté. Et si certaines personnes ne saisissent pas la vérité aussi vite que nous le voudrions, si dans l’étude elles ne progressent pas aussi rapidement que nous le souhaiterions, nous continuerons quand même à les servir dans la vérité comme nous le pourrons. L’amour nous rend longanimes et patients envers elles. Il nous garde dans la voie juste.
8. Envers qui l’amour doit-il être bienveillant et ceci indépendamment de quoi ?
8 L’amour est bienveillant, et la bienveillance ou la douceur fait partie des fruits de l’esprit. Nombreuses sont les occasions de l’exercer, car quelquefois elle doit être montrée envers nos frères chrétiens aussi bien qu’envers ceux du dehors. Autrement, pourquoi l’apôtre aurait-il écrit : “ Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ. ” (Éph. 4:32) Avec de telles dispositions du cœur nous regarderons nos frères avec bienveillance. Nous nous rappellerons qu’ils sont encore imparfaits, dans la chair encline au péché, comme nous le sommes nous-mêmes, et nous ne pouvons pas être plus exigeants à leur égard que Dieu ne l’est envers nous. Peu importe s’ils ne peuvent apprécier notre bienveillance lorsque nous l’exerçons envers eux. Dieu aussi est bienveillant envers les ingrats, et même envers les méchants. Si nous sommes ses enfants, nous démontrerons cette qualité comme lui. (Luc 6:35) Oui, nous montrons notre gratitude envers Dieu et répondons à son invitation pour le salut ; mais même alors nous ne pouvons pas faire des œuvres parfaites par lesquelles nous gagnerions le salut. Aussi Dieu devait nous traiter avec douceur et miséricorde. Autrement sa justice nous aurait détruits. Voyez quel sentiment se trouve dans les paroles inspirées qui nous disent : “ Mais, lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés, il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde. ” “ Afin de montrer dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ. ” — Tite 3:4, 5 ; Éph. 2:7.
9. Comment la bienveillance devrait-elle nous affecter ? Mais comment pourrions-nous abuser de celle de Dieu ?
9 En observant comment la façon de les traiter influence les gens, nous remarquons que la dureté à leur égard contribue pour beaucoup à les aigrir et à les durcir. Mais la bienveillance et la douceur, spécialement là où la froide justice ou la loi du talion appellerait un autre traitement, tend à adoucir celui envers qui nous montrons ces qualités. Elles réchauffent et attirent et c’est cela qui nous amène à Dieu avec le repentir de nos péchés, désirant être pardonnés par le sacrifice de rachat de son Fils. Si nous entendons parler de ses bienveillantes dispositions et si nous continuons néanmoins à marcher dans la mondanité et la désobéissance, alors nous abusons de lui. Nous pourrions mener l’affaire trop loin et ainsi manquer d’atteindre le but de ses dispositions. Nous faisons bien de prêter attention aux questions qui nous sont posées : “ Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les fais, que tu échapperas au jugement de Dieu ? Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? ” (Rom. 2:3, 4) Étant donné que l’amour de Dieu se révèle à nous de cette façon, nous ne faisons que l’imiter quand nous faisons preuve de bienveillance envers les autres au lieu de faire preuve d’impatience et de dureté.
10. Comment réussirons-nous à nous accorder profitablement avec les autres ?
10 Quand l’apôtre s’adressant au jeune Timothée, qui était surveillant d’une assemblée, lui dit ce qu’il devait faire, ce fut une exhortation à être bienveillant, c’est-à-dire à traiter chacun comme il convient : “ Ne réprimande pas rudement le vieillard, mais exhorte-le comme un père ; exhorte les jeunes gens comme des frères, les femmes âgées comme des mères, celles qui sont jeunes comme des sœurs, en toute pureté. Honore les veuves qui sont véritablement veuves. ” (I Tim. 5:1-3) Là où une réelle affection existe entre les membres d’une même famille, ceux-ci usent entre eux de bienveillance, de douceur et d’indulgence. C’est ainsi que nous devrions nous traiter les uns les autres dans une assemblée chrétienne, certains avec le même respect et la même bienveillance que s’ils étaient nos pères, d’autres comme nos mères, d’autres comme nos frères naturels, d’autres enfin comme nos sœurs naturelles. Il se peut que nous soyons continuellement en contact avec d’autres frères, soit dans un Béthel de la Watch Tower Society, au dans un home de missionnaires ou de pionniers, ou dans un établissement de la filiale, ou dans une assemblée organisée de chrétiens. Mais une telle association étroite et une telle familiarité ne doivent pas nous amener à manquer d’égards les uns envers les autres. Non, nous devons nous traiter avec une considération affectueuse réciproque, si nous désirons continuer à nous maintenir tous ensemble dans le service de Dieu. Si nous sommes longanimes, patients, doux, bienveillants et non exigeants et durs, nous nous entendrons merveilleusement avec ceux qui nous entourent. Peut-être que les autres auront des difficultés pour s’accorder avec nous, mais nous, nous ferons un effort pour nous accorder avec eux. Cette façon de faire nous sera profitable et finalement nous rendra les choses plus faciles.
11. De quoi l’amour n’est-il pas envieux et pourquoi ?
11 L’amour est généreux. Il n’envie pas, car l’envie n’est pas un fruit de l’esprit mais c’est une œuvre de notre chair dépravée. “ Or les œuvres de la chair sont manifestes. Ce sont l’adultère, la fornication, l’impureté, l’impudicité, l’idolâtrie, la sorcellerie, les inimitiés, les disputes, les jalousies, les animosités, les contentions, les divisions, les sectes, l’envie, les meurtres, les ivrogneries, les orgies et les choses semblables à celles-là, au sujet desquelles je vous déclare d’avance, comme aussi je l’ai dit auparavant, que ceux qui font de telles choses n’hériteront pas du royaume de Dieu. ” (Gal. 5:19-21, Lausanne) Le Royaume de Dieu est un domaine d’amour. Il n’y a pas de place pour l’envie. L’amour est content de ce que Dieu a établi des personnes dans son organisation, là où il l’entend. L’amour n’est pas mécontent de la position, de la condition ou des biens d’un autre et ne les désire pas. Il n’est pas bouleversé parce qu’une autre personne les possède, croyant qu’elle ne mérite pas ce qu’elle a et qu’elle n’est pas à sa place. Cette inclination égoïste du cœur vit le jour chez le principal adversaire de Dieu, Satan le diable ; à cause de cet égoïsme tout son amour pour Dieu s’est évanoui. Il envia la position de Dieu et désira être comme lui, non en amour, mais en autorité et quant à sa haute position. L’amour n’imite pas le plus grand ennemi de Dieu.
IL N’EST PAS ORGUEILLEUX, IL NE S’ENFLE PAS
12, 13. De quelles manières l’amour ne se vante-t-il pas ?
12 Une personne peut avoir réellement accompli quelque chose dans le service de Dieu. Elle peut avoir un état de service flatteur, avoir de bonnes capacités et occuper une position importante dans l’organisation du peuple de Dieu. Cependant, si elle possède l’amour, elle ne s’enorgueillira pas et ne s’en vantera pas. “ L’amour ne se vante pas. ” (I Cor. 13:4, Lausanne) Il ne cherche pas à recueillir les applaudissements et l’admiration des créatures. Il ne se place pas au-dessus des autres dans une famille, un home ou une assemblée chrétienne, et il ne parle pas de lui-même avec un sentiment de vaine gloire. La personne qui possède l’amour ne montre pas aux autres la haute opinion qu’elle a d’elle-même, et n’essaie pas d’abaisser d’autres personnes qu’elle envie ou qu’elle méprise. Elle ne se vantera pas de ce qu’un autre a perdu sa position et que c’est maintenant elle qui occupe la place de faveur. Au contraire, elle sera prudente, de peur de perdre elle aussi cette position. (Rom. 11:18) En nous vantant, nous persuaderons peut-être certaines personnes que nous avons réellement autant de valeur que nous le prétendons, mais si nous avons l’amour nous ne nous vanterons pas de nos mérites. Aussi exaltés et effervescents que nous puissions être par nos capacités ou exploits, nous aurons soin d’exercer ce fruit de l’esprit qui est la tempérance ou maîtrise de soi. Ainsi nous maîtriserons toutes tendances à l’orgueil et à la vantardise.
13 Une personne possédant l’amour ne se glorifiera pas des conducteurs humains que d’autres suivent et idolâtrent. (Ps. 97:7) Si nous avons confiance en nous-mêmes et sommes sûrs de nous-mêmes, nous ne parlerons pas avec vantardise de ce que nous ferons demain ou dans notre nouveau service. Nous nous contiendrons, sachant que nous ne savons pas de quoi demain sera fait, et ainsi nous dirons : “ Si Dieu le veut. ” (Prov. 27:1 ; Luc 12:19 ; Jacq. 4:13-16) Si toutefois nous nous glorifions, nous nous glorifierons en Jéhovah Dieu, lui qui accomplit son œuvre par nous par la puissance de son esprit. “ Nous nous glorifions en Dieu chaque jour, et nous célébrerons à jamais ton nom. ” (Ps. 44:9) Cela aura le meilleur effet sur toutes les personnes humbles qui nous écoutent : “ En Jéhovah mon âme se glorifiera : que les humbles entendent et se réjouissent ! ” — Ps. 34:3, Crampon.
14, 15. Comment l’amour ne s’enfle-t-il pas, ni de lui-même ni des autres et pourquoi ?
14 Une autre façon dont l’amour protège une personne et l’amène à une conduite droite est celle consistant à ne pas s’enfler. Vous ne la verrez jamais se donner des airs, parader ou agir d’une façon arrogante. La cause de toute cette mauvaise conduite se trouve dans l’esprit. C’est l’esprit qui est enflé d’orgueil. Quand l’esprit est ainsi disposé, son possesseur se sent plein de suffisance. Se prenant trop au sérieux, il tend à devenir arrogant et demande aux autres plus qu’il ne le faut. Une telle conduite révèle un esprit charnel et non l’esprit de Dieu. (Col. 2:18) Si un chrétien essaie de devenir une nouvelle personne et de faire preuve d’amour, il revêtira l’humilité. Dans cette disposition d’esprit il s’humiliera lui-même sagement, et estimera les autres supérieurs à lui. (Col. 3:12 ; Phil. 2:3) Il le fera dans l’intérêt de l’unité du peuple de Dieu. Il résistera à la tendance de s’enfler d’orgueil à cause d’une connaissance supérieure et, par contre, cherchera à édifier les autres. Il sait que Dieu n’exalte pas les personnes enflées d’orgueil mais les abaisse pour exalter les humbles. (Éph. 4:1-3 ; I Pi. 5:5) Si une personne ne s’enorgueillit pas d’elle-même, il est possible qu’elle s’enorgueillisse d’un chef plutôt que d’un autre.
15 L’apôtre Paul connaissait cette attitude égoïste de quelques-uns à Corinthe et il essaya d’y mettre un frein, non seulement parce que certains s’enorgueillissaient de personnes autres que Paul, et par conséquent contre lui, mais parce que cela était de l’égoïsme et menait à la désunion. Il illustra comment Apollos et lui étaient non des chefs mais des serviteurs du véritable Chef Jésus-Christ ; puis il ajouta : “ C’est à cause de vous, frères, que j’ai fait de ces choses une application à ma personne et à celle d’Apollos, afin que vous appreniez en nos personnes à ne pas aller au delà de ce qui est écrit, et que nul de vous ne conçoive de l’orgueil en faveur de l’un contre l’autre. Quelques-uns se sont enflés d’orgueil, comme si je ne devais pas aller chez vous. Mais j’irai bientôt chez vous, si c’est la volonté du Seigneur, et je connaîtrai, non les paroles, mais la puissance de ceux qui se sont enflés. ” (I Cor. 4:6, 18, 19) Il n’est pas étonnant de constater que, lorsque l’apôtre vint à Corinthe, il craignait de trouver parmi ceux qui se déclaraient chrétiens, de l’orgueil, de l’arrogance, de la vanité, les divisions et la discorde qu’un état d’esprit enflé peut produire. Cet état de choses n’était pas inspiré par l’amour, car l’amour engendre la paix et l’unité. Il maintient les chrétiens ensemble et les pousse à travailler à l’unisson, à combattre l’ennemi commun et non à se combattre l’un l’autre. C’est un lien parfait entre les disciples de Christ, et c’est pourquoi Paul leur demanda de s’en revêtir par-dessus tout. “ Par-dessus toutes ces choses [revêtez-vous] de l’amour qui est le lien de la perfection. ” — Col. 3:14, Lausanne.
NI INCONVENANT, NI ÉGOÏSTE, NI COLÉREUX, NI RANCUNIER
16, 17. Comment l’amour “ n’agit-il pas avec inconvenance ” ?
16 Continuant de décrire comment s’exprime cette qualité divine, Paul dit : “ L’amour... n’agit pas avec inconvenance ; il ne cherche pas son propre intérêt ; il ne s’irrite pas ; il n’impute pas le mal. ” — I Cor. 13:4, 5, Darby.
17 Nous dirons, par conséquent, qu’il n’est pas inconvenant en quoi que ce soit. Quand des personnes commettent des abus sexuels entre elles, elles font ce qui est inconvenant et peuvent être certaines de recevoir finalement le salaire de toutes leurs violations des lois naturelles. D’après l’exposé de Paul, nous devons admettre qu’il y eut, dans une certaine mesure, des abus sexuels dans la première assemblée chrétienne, et l’apôtre s’éleva contre cela. Mais pour nous conduire de façon inconvenante envers nos frères et sœurs ou envers ceux du dehors, il n’est pas nécessaire de commettre des abus sexuels ou des actes immoraux. Nous pouvons être durs, nous pouvons être insolents, grossiers, vulgaires, discourtois, et cela ne serait pas faire preuve d’amour envers les autres, n’est-ce-pas ? Durant les réunions aussi bien qu’après, l’amour nous incitera à nous comporter d’une manière décente et de façon à aider les autres. Pendant les réunions nous éviterons de créer du désordre ou de faire du bruit, empêchant ainsi les autres de retirer tout le bénéfice de ce qui est dit ou démontré. Nous n’essaierons pas d’éclipser le conducteur de l’assemblée ou celui qui parle à juste titre, en attirant sur nous-mêmes l’attention et les pensées des frères et sœurs. “ Que toutes choses se fassent décemment et avec ordre, ” c’est-à-dire dans les assemblées de chrétiens et par ceux qui en font partie. Laissons ceux-ci participer à la réunion dans l’ordre et le respect, répondant aux questions ou parlant et donnant des démonstrations chacun à son tour, afin que chacun puisse retirer un bénéfice entier de la réunion et que le temps puisse être bien employé. — I Cor. 14:40, Lausanne.
18. À l’image de quels membres devons-nous nous traiter les uns les autres et pourquoi ?
18 Ainsi, nous ne serons ni durs, ni irrespectueux envers qui que ce soit, pas même envers le plus faible ou le moins sympathique parmi nous. Nous serons les uns envers les autres ce que sont les membres de notre corps humain les uns avec les autres. Aucun membre de notre corps ne traite intentionnellement un autre membre d’une façon abusive ou honteuse. “ Mais bien plutôt, les membres du corps qui paraissent être les plus faibles sont nécessaires ; et ceux que nous estimons être les moins honorables du corps, nous les entourons d’un plus grand honneur. Ainsi nos membres les moins honnêtes reçoivent le plus d’honneur, tandis que ceux qui sont honnêtes n’en ont pas besoin. Dieu a disposé le corps de manière à donner plus d’honneur à ce qui en manquait, afin qu’il n’y ait pas de division dans le corps, mais que les membres aient également soin les uns des autres. ” (I Cor. 12:22-25) Nous traitant ainsi les uns les autres nous ferons que chacun se sentira à l’aise parmi nous. Quelqu’un qui pourrait blâmer notre assemblée ou qui pourrait être une cause de difficultés ou de honte, nous le cacherons avec bonté afin que ceux du dehors ne puissent en être scandalisés. Nous désirons marcher honorablement devant tous, comme en plein jour, sans quelque chose dont nous puissions être honteux. Nous voulons marcher honorablement devant ceux du dehors. (Rom. 13:13 ; I Thess. 4:12) C’est cette qualité divine qui nous fait désirer agir convenablement.
19, 20. Comment l’amour “ ne cherche-t-il pas son propre intérêt ” et y trouve-t-il cependant un avantage personnel ?
19 En ne recherchant pas son propre intérêt “ l’amour n’est jamais égoïste ”. (d’après Moffatt ; angl.) C’est pourquoi Paul ne se contredit pas lorsqu’il dit en Philippiens 2:4 : “ Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres, ” et dans I Corinthiens 10:24 : “ Que personne ne cherche son propre intérêt, mais que chacun cherche celui d’autrui. ” Puisque l’amour est désintéressé, il ne recherche pas toujours ou seulement son propre intérêt, mais il recherche aussi le bien-être et l’édification des autres. Il désire que les autres gagnent le prix de la vie et qu’ils jouissent maintenant des bénédictions spirituelles aussi bien que des bonnes choses matérielles que Dieu dispense aujourd’hui à ceux qui le servent. Ainsi l’amour cherche non seulement son avantage personnel, mais aussi celui du prochain. Si chacun s’applique cela à lui-même, peu importe où il se trouve, où il travaille, quelle assemblée de chrétiens il fréquente, il fera preuve d’amour à cet égard. Il sera heureux. Il jouira mieux de la vie, et cet amour qu’il manifeste aux autres lui sera rendu en retour par d’autres personnes qui lui manifesteront cette même qualité.
20 Il n’exigera pas égoïstement ses droits, ou n’insistera pas égoïstement sur sa propre façon d’agir. L’amour ne fait pas cela. Quelquefois nous pouvons juger que notre façon d’agir est meilleure qu’une autre, ou que nous avons des droits. Il existe peut-être des règles qui servent de guide pour tous ceux qu’elles concernent et nous confèrent en effet certains droits. Mais l’amour peut renoncer aux droits conférés par ces règles, afin d’être bienveillant, afin de ne pas rendre difficile la continuation de relations amicales et paisibles. Pourquoi insister sur notre propre façon d’agir si celle-ci peut être un obstacle pour les autres ? Pourquoi ne pas nous conformer aux habitudes locales si cela peut aider ceux avec qui nous sommes ? Là où aucun principe de justice n’était en jeu, Paul, dans son travail missionnaire, essayait de plaire à tous ceux qui cherchaient la vérité, et c’est ce qu’il déclare. Il n’a pas dit : “ J’essaie d’obtenir que chacun me soit agréable. ” Non, mais ne cherchant pas son intérêt personnel mais celui de ses auditeurs, il dit : “ Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques-uns. Je fais tout à cause de l’Évangile, afin d’y avoir part. ” (I Cor. 9:22, 23) Il avait la bonne nouvelle, le message de vie, et c’est cela qu’il annonçait au monde. Aussi pour ne pas empêcher les gens de diverses nationalités d’accepter le message, il maintenait, par amour, sa propre façon d’agir et ses droits à l’arrière plan et essayait d’être agréable à ses auditeurs. Cela était un avantage les aidant à accepter le message. En montrant ainsi son amour il ne serait pas lui-même rejeté après avoir prêché à tant d’autres. L’amour nous profite, oui, même si nous renonçons à notre façon d’agir et à nos droits personnels pour le bien des autres.
21, 22 a) Comment l’amour “ ne s’irrite-t-il pas ” et pourquoi ? b) Comment, de même que dans le cas de Paul et de Barnabas, peut-on dire que l’amour “ n’impute pas le mal ” ?
21 Produisant ce fruit de l’esprit appelé tempérance ou maîtrise de soi, l’amour “ ne s’irrite pas ”. Il ne s’irrite pas et ne se met pas en colère. Il n’a pas d’éclats de colère. Galates 5:19, 20 dit que la colère est une des œuvres de la chair déchue. Aussi les parents se garderont-ils de punir des enfants désobéissants en étant sous l’effet de l’emportement ou d’une violente colère, explosant en terribles menaces de corrections contre le désobéissant. Quand nous sommes démontés par la colère ou par l’irritation, nous sommes dans de mauvaises conditions pour agir avec justice ou miséricorde et faire la volonté de Dieu. Nous sommes alors plutôt enclins à manquer d’amour et à agir sans amour. Une grande mesure de l’esprit de Dieu nous aidera à être plus lents à la colère de peur d’être entraînés à faire le mal. Son esprit nous aidera à acquérir ce fruit agréable qu’est l’humilité ou la douceur. Il nous aidera à garder le respect et l’affection des autres, à ne pas les amener à nous craindre ou à nous redouter et à ne pas étouffer leur désir de s’exprimer librement et sans contrainte. Il nous aidera à entretenir des relations amicales et agréables. Une fois, entre Paul et son compagnon missionnaire éclata une grande colère. Barnabas persistait dans son idée d’emmener avec eux son cousin Jean Marc, dans le voyage missionnaire qu’ils avaient en vue. Mais Paul insistait pour emmener un homme plus sûr. Le malentendu entre Paul et Barnabas devint si aigu qu’ils se séparèrent et allèrent chacun de son côté dans le service de Jéhovah. Le lecteur du récit des Actes 15:36-41 jugera par lui-même qui manqua d’amour en cette occasion ; mais, seul l’amour apaisa plus tard le différend entre les deux missionnaires.
22 S’il y avait eu du ressentiment entre Paul et Barnabas, le différend n’aurait pas été apaisé. Mais l’amour vint les aider durant leur séparation, parce qu’il “ n’impute pas le mal ”. L’amour ne se considère pas comme offensé et ne garde pas l’offense comme quelque chose devant être réglé à un moment donné, moment jusqu’auquel ne peut exister aucune relation entre l’offensé et celui qui a offensé. Il ne se met pas en colère contre une personne et ne se venge pas sur elle, tendant les relations jusqu’à la rupture. Il nous est parfois si facile d’attribuer à d’autres de mauvaises intentions, mais l’amour ne fait pas cela sans raisons valables. Il n’imputera pas le mal aux autres et ne leur attribuera pas de mauvaises intentions, mais il tiendra compte des circonstances et acceptera des excuses raisonnables. Il accordera le bénéfice du doute. Agissant ainsi, un chrétien peut être déçu dans certains cas, mais être déçu pour une telle cause ne lui fera pas de réelle blessure, car dans cette expérience il n’aura pas manqué de progresser en développant en lui l’amour.
DISPOSÉ POUR LA JUSTICE ET POUR LA VÉRITÉ
23, 24. De quelles façons l’amour “ ne se réjouit-il pas dans l’injustice ” ?
23 L’injustice sous toutes ses formes règne au sein et à l’extérieur de la chrétienté, et il y a une opposition croissante à la vérité. Mais l’amour ne doit pas avoir part à tout cela. “ Il ne se réjouit pas de l’injustice, mais se réjouit avec la vérité. ” (I Cor. 13:6, Darby) Dans le conflit entre le mal et le bien il se met toujours du côté du bien. Satan le diable se réjouit de l’iniquité et de l’injustice. Ainsi fait ce grand système de la religion organisée qui constitue “ l’homme du péché ”. Mais il n’en est pas ainsi de l’amour. Il ne trouve plaisir en aucune sorte d’injustice, même envers nos ennemis et persécuteurs. Parfois nous pourrions plier dédaigneusement notre lèvre et dire : “ J’espère qu’il aura ce qu’il mérite. ” Il est vrai qu’il a fait quelque chose de mal et qu’il mérite une punition. Cela ne fait aucun doute. Mais le véritable amour ne se réjouira d’aucun abus de justice, ni d’aucune injustice envers le délinquant. Nous ne sommes pas dans l’organisation de Dieu pour combattre les gens avec injustice. Cela ne signifie pas que la justice ne doive pas suivre son cours ; quand Jéhovah Dieu permet le châtiment de ses ennemis, nous reconnaissons sa justice. Mais la justice peut être tempérée par la miséricorde.
24 Considérant que c’est de cette manière que Dieu nous a traités, nous qui nous repentons, nous n’allons pas nous réjouir du châtiment qui s’abat sur les autres. Nous préférerons que celui qui est châtié reconnaisse qu’il l’a été avec justice et qu’il se corrige. Nous n’irons pas vers le châtié en disant : “ Eh bien, ceci n’aurait pas dû arriver. On n’aurait pas dû te parler ou te traiter de la sorte. ” Si le châtié l’a mérité, si la manière de punir était scripturale, alors laissez la lui accepter, car ce sera pour son bien. Ne vous joignez pas à lui dans ses lamentations et ainsi ne blâmez pas et ne critiquez pas la personne ayant autorité pour corriger. Il serait injuste d’agir ainsi, et l’amour ne fera pas cela et il ne suscitera pas en la personne châtiée le sentiment d’avoir été injustement traitée. Supposons que nous ayons eu à subir quelque dommage. Eh bien, dans ce cas l’amour supportera une injustice plutôt que de violer les lois du Seigneur Dieu et rendre le mal. C’est le but de l’argumentation de l’apôtre au sujet des procès entre les membres de l’organisation de Dieu : “ C’est déjà certes un défaut chez vous que d’avoir des procès les uns avec les autres. Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt quelque injustice ? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt dépouiller ? Mais c’est vous qui commettez l’injustice et qui dépouillez, et c’est envers des frères que vous agissez de la sorte ! ” (I Cor. 6:7, 8) Le procès peut avoir été juste, mais il attira l’attention du public sur l’organisation de Dieu d’une manière blâmable. L’amour ne se réjouit pas dans l’injustice quand on lui a causé préjudice, car il considère toutes choses d’une façon désintéressée.
25, 26. En quoi l’amour se réjouit-il, comment et jusques à quand ?
25 L’un des fruits de l’esprit est la joie et, par conséquent, l’amour est joyeux. (Gal. 5:22) Où trouve-t-il donc sa joie ? Mais, dans la vérité et dans la droiture. C’est pourquoi il se réjouit en Jéhovah, parce que ce dernier est le vrai Dieu vivant et la Source éternelle de vérité. L’amour désire ardemment posséder la vérité provenant de la Parole écrite de Dieu et de son dessein. Quand il discerne la vérité, il se réjouit, même si la vérité renverse les anciennes conceptions ou les anciennes croyances que nous avions. Pour prendre part à la justification du nom de Jéhovah, de sa Parole et de sa souveraineté, l’amour démasquera les mensonges forgés contre Jéhovah et son Christ par Satan le diable et ceux qui lui sont soumis. Il n’a aucune relation avec ces conducteurs religieux qui prétendent représenter Dieu et cependant propagent des mensonges religieux contre lui, et combattent la vérité cherchant à empêcher sa proclamation et la supprimer.
26 Désireux de connaître et de garder la vérité, l’amour éprouve toutes choses qui sont prophétisées ou prêchées, ne retenant que ce qui est bon. Il ne relèvera pas méchamment un mensonge contre quelqu’un, ou n’en inventera pas un basé sur des preuves circonstancielles. Mais, si la vérité est découverte et connue, si elle blesse quelqu’un et que ce quelqu’un est châtié à cause d’elle, alors nous nous réjouirons également avec cette vérité. Nous ne pouvons pas changer la Parole de Dieu et son dessein, pas plus que Dieu n’accommodera sa Parole et son dessein à notre goût. Nous devons nous accommoder et nous arranger pour être nous-mêmes en plein accord avec sa Parole et son dessein. Nous désirerons agir ainsi si nous avons l’amour dont il est la source. Si nous agissons de cette façon, alors nous sommes sûrs de jouir de la vie, car avec la vie nous avons l’amour et la vérité, et nous sommes sur la bonne voie. La vérité durera toujours et ainsi l’amour procurera éternellement la joie. Bientôt le bien triomphera sur le mal, justifiant ainsi la souveraineté universelle de Jéhovah Dieu et nous procurant de nouveaux motifs de joie.
FORT, CONFIANT, PLEIN D’ESPOIR
27, 28. Comment se fait-il que l’amour “ supporte tout ” et pourquoi agit-il ainsi maintenant ?
27 Comment Satan le diable pourrait-il le tuer ou le vaincre, quand d’après les paroles de l’apôtre, l’amour “ supporte tout, croit tout, espère tout, endure tout ” ? (I Cor. 13:7, Darby) L’amour étant patient, tout chrétien qui le développe en lui ne se hâtera pas de dévoiler aux autres celui qui a été coupable envers lui. Il suivra la règle donnée en Matthieu 18:15-17 et essaiera d’arranger les choses en privé avec l’offenseur. Ce faisant il ne traduira qu’en dernier ressort l’offenseur impénitent devant les représentants de l’assemblée chrétienne. C’est seulement alors qu’il agira ainsi, parce que cela sera pour le mieux des intérêts de l’offenseur. S’il n’y a rien de trop grave, il excusera l’offense par l’amour, sans faire de troubles. L’amour est clément à cet égard : “ Il sait excuser les fautes. ” (d’après Weymouth ; angl.) Il excusera les offenses. Cela ne signifie pas que l’amour cachera les délits et infractions qui doivent être justement connus de ceux qui exercent l’autorité, qui devraient en savoir quelque chose et agir en conséquence pour le bien de tous ceux qui font partie de l’organisation. Le souci du bien de tous nous incitera à présenter de telles choses à ceux qui doivent en être informés.
28 Celui qui manifeste de l’amour prend garde de ne pas faire honte publiquement à l’offenseur, cherche à rétablir les choses sans éclats, d’une façon plus simple, qui n’amènera pas des querelles et des divisions entre ceux qui pourraient se ranger d’un côté ou de l’autre. Proverbes 10:12 dit : “ La haine excite des querelles, mais l’amour couvre toutes les fautes. ” Si quelqu’un se repent de son péché après que nous lui en avons fait la remarque en particulier, s’il reconnaît ses torts, demande pardon et répare le dommage, pourquoi ébruiterions-nous la chose ? Pourquoi commérer et écrire des lettres à ce sujet ? L’amour ne fera pas cela. De cette façon il prouvera que son pardon est réel, qu’il a complètement couvert la faute, comme Dieu le fait. Étant maintenant parvenus à la fin de ce monde, nous sommes spécialement exhortés à suivre cette voie paisible : “ Mais la fin de toutes choses s’est approchée ; soyez donc sobres et veillez pour prier ; mais, avant toutes choses, ayant entre vous un amour fervent, car l’amour couvre une multitude de péchés. ” — I Pi. 4:7, 8, Darby.
29, 30. Comment l’amour “ croit-il tout ” ? Comment accepte-t-il tout ?
29 Mais nous rendra-t-il crédules, acceptant n’importe quoi de n’importe qui, puisque l’apôtre dit : l’amour “ croit tout ” ? Non, mais il nous fera accepter la vérité, même si celle-ci nous semble plus étrange qu’une fiction ou si tout le monde incrédule s’en moque. Croire signifie avoir la foi, et la foi est un des fruits de l’esprit de Dieu. Ainsi l’amour croit tout ce que Dieu dit dans sa Parole, bien que nous puissions ne pas être capables de la saisir, que certaines choses nous paraissent impossibles étant donné qu’à présent nous ne connaissons pas tous les faits et que nous n’en avons pas d’explication scientifique. L’amour éprouve les esprits ou les déclarations inspirées, et il croit ceux qui sont en harmonie avec sa Parole écrite. Il n’en est pas de même des Israélites sortis d’Égypte dans le désert. Les douze espions envoyés par le prophète Moïse revinrent de leur expédition en Terre promise. Dix d’entre eux firent un faux rapport sur les possibilités d’occuper le pays à la place des païens. Les Israélites ajoutèrent foi aux déclarations de la majorité des espions et se laissèrent aller à la crainte et à la rébellion. Mais Josué et Caleb firent un rapport authentique et fidèle, et les incitèrent à avoir foi en Dieu et en son pouvoir de leur accorder le pays. Devant le rapport de la majorité des espions, cela parut impossible aux Israélites. Aussi refusèrent-ils de croire Josué et Caleb. Ceci prouve qu’il n’aimaient pas Dieu, puisqu’ils refusèrent de le croire capable de vaincre leurs ennemis et d’accomplir son alliance en leur donnant le pays. Ils n’aimaient pas ceux qui disaient la vérité, aussi perdirent-ils la vérité et la Terre promise. (Nomb. 13:1 à 14:12) L’amour n’a pas un cœur incrédule.
30 Naturellement il ne croit pas tout ce qui est prêché et prophétisé, car il sait que l’ennemi Satan le diable a envoyé des personnes fausses de par le monde pour tromper. Aussi fortifie-t-il les chrétiens contre la crédulité en les renvoyant à la Parole de Dieu pour éprouver chaque chose par ce modèle inspiré et infaillible de la vérité. L’amour se réjouit avec la vérité. Il croit tout ce qui est dans la Parole de Dieu parce que c’est la vérité. S’il ne croyait pas toutes choses dans cette Parole, il ne pourrait pas l’employer comme autorité décisive pour déterminer ce qui est vrai. Quand Paul prêcha la Parole aux Béréens sincères des temps anciens, ceux-ci montrèrent qu’ils avaient un amour raisonnable en ce qu’“ ils reçurent la parole avec beaucoup d’empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si tout ce qu’on leur disait était exact. Plusieurs d’entre eux crurent ”. (Actes 17:11, 12) Ainsi, aujourd’hui nous croyons avec amour tout ce qui nous vient par l’Organisation Théocratique de Jéhovah et qui est basé sur sa Parole de vérité.
31. De quelles façons l’amour “ espère-t-il tout ” ?
31 La croyance ou la foi est la substance même ou la base des choses espérées. Croyant tout, l’amour également “ espère tout ”. Ceci comprend toutes les choses que Dieu a promises dans sa Parole et qui sont en harmonie avec ses promesses. Par conséquent nos espoirs ne sont pas faux. À cet égard notre espérance est un casque protégeant notre tête ou notre esprit. (I Thess. 5:8) Nous avons raison de désirer et d’espérer premièrement le Royaume, lequel justifiera son nom et sa souveraineté et bénira tous les hommes de bonne volonté. Aussi cet espoir ne nous décevra jamais et ne nous laissera pas confus. Il nous donne confiance, il nous rend joyeux et il nous soutient. Il nous permet d’attendre patiemment le moment où nous pourrons récolter les fruits, tandis que nous travaillons à la prédication de la vérité. L’amour nous pousse à dire aux autres avec douceur et respect les raisons de l’espérance qui est en nous, et il nous fait espérer le meilleur pour toutes les personnes que nous trouvons et qui sont comparables à des brebis, qui nous sont chères et qui écoutent notre message de vérité. Nous luttons pour ne pas devenir impatients à leur égard, et nous sommes toujours pleins d’espoirs pour ceux qui sont faibles dans la foi. (Héb. 3:6 ; Rom. 12:12 ; I Pi. 3:15) Ainsi nos espoirs nous inciteront à ne pas agir égoïstement car toutes les choses que nous désirons sont celles que l’amour saisit avec confiance.
32. Comment l’amour “ endure-t-il tout ” et pourquoi ?
32 Ainsi affermi et soutenu par la joie, la foi et l’espérance, l’amour “ endure tout ”. L’amour est nécessaire pour garder notre intégrité envers Jéhovah Dieu car l’épreuve d’intégrité envers lui est une épreuve d’endurance. Puisqu’il supporte tout, il n’y a par conséquent rien que le diable puisse faire pour éprouver la force de notre dévouement et de notre fidélité à Dieu, et que l’amour ne puisse supporter de façon à nous maintenir fidèles à Dieu. Les tribulations, un grand combat dans l’affliction, la crucifixion, la contradiction des pécheurs, le châtiment de Dieu, les tentations du diable, les fatigues, les privations, les souffrances injustes que nous subissons par motif de conscience, voilà toutes les choses que la Bible mentionne et que l’amour endurera. L’amour est invincible. Gagner la vie éternelle de la part de Dieu par Christ n’est possible que par l’amour, car il satisfait à toutes les exigences de Dieu. Afin de pouvoir l’exprimer à jamais, Dieu nous donnera la puissance de la vie éternelle. w 1/12/49.