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La grande pyramide de GizèhLa Tour de Garde 1956 | 1er octobre
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un témoignage dans le pays d’Égypte ; quand ils crieront à Jéhovah à cause des oppresseurs, il leur enverra un sauveur et un champion pour les délivrer. ” En traçant ingénieusement une série de lignes, on essaya de montrer comment la Grande Pyramide était à la fois au milieu du pays d’Égypte et en même temps à sa frontière. Mais aucun bâtiment littéral ne pourrait être littéralement à la fois au milieu et à la frontière d’un pays littéral. — És. 19:19, 20, Cr.
Cependant, la Bible emploie le terme Égypte dans un sens figuratif, comme dans Apocalypse 11:7, 8, où la condition des serviteurs de Dieu en 1918 et 1919 est décrite ainsi : “ Quand ils auront achevé leur témoignage, la bête qui monte de l’abîme leur fera la guerre, les vaincra, et les tuera. Et leurs cadavres seront sur la place de la grande ville, qui est appelée, dans un sens spirituel, Sodome et Égypte, là même où leur Seigneur a été (mis sur le bois de torture, NW). ”
Le terme “ autel ”, tel qu’il est employé dans les versets précités, signifie un lieu de sacrifice, et, aujourd’hui, le peuple de Dieu offre des sacrifices à Jéhovah au milieu de l’Égypte antitypique, le monde de Satan. Il sert aussi de colonne, de monument ou témoin pour Jéhovah. Alors qu’il est impossible à un édifice littéral d’être à la fois au milieu et à la frontière d’un pays littéral, cela peut être vrai dans un sens figuratif. On trouve aujourd’hui les témoins de Jéhovah au milieu ou d’un bout à l’autre de l’Égypte moderne, c’est-à-dire du monde de Satan ; cependant, dans un autre sens, on peut dire qu’ils se trouvent à sa frontière en ce qu’ils se tiennent à sa limite, prêts à franchir celle-ci pour entrer dans le monde nouveau, après la bataille d’Harmaguédon. Qu’ils doivent servir de témoins est affirmé à maintes reprises dans les Écritures : “ Vous êtes mes témoins, dit Jéhovah ; c’est moi qui suis Dieu ! ” Et, quant à être un signe, notez les paroles du plus grand Ésaïe, Jésus-Christ, dans lesquelles il parle de ses disciples comme d’enfants qui lui sont donnés : “ Voici que moi et les enfants que Yahweh m’a donnés, nous sommes signes et présages. ” — És. 43:10-12, Cr ; 8:18, Li ; Héb. 2:13.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1956 | 1er octobre
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Questions de lecteurs
● Dans le nouveau livre You May Survive Armageddon into God’s New World, paru en anglais, page 223, paragraphe 7, il est écrit : “ La majorité de la classe de l’épouse n’a jamais vu l’époux. ” Cette explication semble contredire la première partie du paragraphe 14, ainsi conçu : “ La majorité des membres de la classe de l’épouse a terminé sa course terrestre... et a été unie à lui dans le temple. ” Comment faut-il comprendre ces déclarations ? — R. R., États-Unis.
Le paragraphe 7, page 223, dudit livre n’est pas contraire aux faits. L’assemblée des chrétiens, qui voyage à travers ce monde, est comparée à Rebecca se mettant en voyage pour aller à la rencontre d’Isaac, son fiancé, qu’elle n’avait jamais vu. Pierre, écrivant aux chrétiens qui résident comme “ étrangers ” dans les provinces d’Asie, leur dit : “ ... lorsque Jésus-Christ apparaîtra, lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore. ” (I Pi. 1:7, 8). Ils ne l’avaient pas vu sur la terre, tandis que Pierre et Jean, eux, l’avaient vu. Dans I Jean 1:1 il est écrit : “ Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et ce que nos mains ont touché, concernant la parole de vie. ” La classe de l’épouse existe encore aujourd’hui, c’est-à-dire dix-neuf siècles après que Pierre écrivit ces paroles. Le paragraphe 7, page 223, est donc correct en disant : “ La majorité de la classe de l’épouse n’a jamais vu l’époux. Cependant elle l’aime d’un amour qui triomphe de ce monde et garde sa pureté virginale au sein de ce monde. ” Si Pierre a parlé de la contemplation de l’époux glorifié dans les cieux, alors, personne de l’assemblée chrétienne, même pas une minorité, ne l’avait vu, ni même Pierre, Jean ou Paul. Car il est écrit dans I Jean 3:2 : “ Nous savons que lorsqu’Il apparaîtra, nous Lui serons semblables, parce que nous Le verrons tel qu’Il est. ” — Cr 1952.
Le paragraphe susmentionné ne traite pas de la résurrection. Ainsi, si vous sautez six pages du livre et arrivez au paragraphe 14, page 229, vous arrivez sur un thème dont il n’est pas question au paragraphe 7. Il s’agit de la fin de la course terrestre de la classe de l’épouse, durant laquelle la majorité de cette classe n’a jamais vu l’époux en chair (Jean 3:29). Ainsi donc le 14e paragraphe ne contredit pas le 7e susmentionné, ni la quatrième phrase du paragraphe 13, page 228, où il est écrit : “ La majorité des membres de la classe de l’épouse a terminé sa course terrestre et a affermi sa vocation et son élection. Par la première résurrection ils ont été ressuscités à la vie céleste, sont semblables à leur Époux et unis à lui dans le temple. ” La “ majorité ” mentionnée au paragraphe 14 englobe Pierre lui-même, mais non celle dont il est question au paragraphe 7. Pour éviter des contradictions, il ne faut pas sortir des pensées de leur contexte.
● L’apôtre Paul combattit-il contre des bêtes sauvages comme cela semble ressortir de I Corinthiens 15:32, La : “ Si c’est selon l’homme que j’ai combattu contre des bêtes sauvages à Éphèse, quel avantage en ai-je ? ” — M. H., États-Unis.
Dans The Watchtower du 15 avril 1944 il est écrit à ce sujet : “ Il n’existe aucune raison de douter que pendant les années qu’il passa à Éphèse, l’apôtre Paul fut saisi par ses ennemis qui le jetèrent dans l’arène où il dut combattre contre des bêtes sauvages et qu’il fut délivré par le Seigneur, de même que Daniel fut délivré des lions. ”
D’Éphèse Paul écrivit aux Corinthiens : “ Il me semble, en effet, que Dieu nous a exhibés, nous les apôtres, comme les derniers (des hommes), comme des condamnés à mort, car nous sommes devenus un spectacle pour le monde, les anges et les hommes. ” (I Cor. 4:9, Cr 1952). À Éphèse se trouvait un stade dans lequel combattaient les gladiateurs devant des milliers de spectateurs. On y exposait parfois des hommes condamnés à mort et les livrait aux bêtes sauvages pour exécuter ainsi la sentence de mort, les masses assistant à cette scène cruelle. Il est fort possible que l’apôtre Paul ait subi une telle épreuve, mais qu’il ait été miraculeusement préservé des bêtes sauvages, comme, en une autre occasion, il fut guéri d’une morsure de vipère et comme Daniel fut délivré de la fosse aux lions. — Actes 28:3-6.
Nombre de personnes prétendent que Paul parla d’une manière figurée en faisant allusion au combat avec des bêtes à Éphèse et qu’il entendait par là qu’il avait combattu avec des hommes cruels, bestiaux, qui s’opposaient à sa prédication. En sa qualité de citoyen romain Paul n’aurait pas été jeté dans l’arène, disent-ils, ajoutant que, si Paul avait été délivré d’une telle épreuve, il aurait fait ressortir davantage un événement si extraordinaire, et que Luc, lui, l’aurait décrit en détails dans les Actes des apôtres. Il est possible que les paroles de Paul avaient un sens figuré et que les animaux auxquels il pensait étaient des hommes, ses ennemis.
Le silence de Luc ne saurait cependant réfuter la thèse d’une délivrance littérale et l’on ne peut guère affirmer que Paul n’en parle pas eu égard à ce qu’il dit dans I Corinthiens 4:9 et à sa remarque ultérieure au chapitre 15, verset 32. Peut-être n’a-t-il pas donné de détails dans cette lettre parce que les Corinthiens avaient déjà reçu des rapports détaillés. Paul subit certainement une sévère épreuve à Éphèse et les Corinthiens semblent en avoir eu connaissance, car l’apôtre leur écrivit encore en ces termes au sujet de cet événement extraordinaire : “ Nous ne voulons pas, en effet, vous laisser ignorer, frères, au sujet de la tribulation qui nous est survenue en Asie, que nous avons été excessivement accablés, au delà de nos forces, de telle sorte que nous désespérions même de conserver la vie. Et nous regardions comme certain notre arrêt de mort, afin de ne pas placer notre confiance en nous-mêmes, mais de la placer en Dieu, qui ressuscite les morts. C’est lui qui nous a délivrés et qui nous délivrera d’une telle mort, lui de qui nous espérons qu’il nous délivrera encore. ” — II Cor. 1:8-10.
Ces paroles pourraient certainement se rapporter à un combat contre des bêtes, dans l’arène, et à une délivrance opérée par Jéhovah. Elles sont trop vigoureuses, semble-t-il, pour décrire la foule excitée par Démétrius, l’orfèvre, comme quelques-uns le prétendent. Dans ce cas, la contrainte était exercée moins sur Paul que sur ses compagnons de voyage, Gaïus et Aristarque, ainsi que sur Alexandre. Paul était disposé à se rendre au théâtre, mais il en fut empêché par ses disciples, qui ne voulaient pas qu’il coure un tel risque (Actes 19:23-41). Paul ne faisait pas de récit exagéré des persécutions endurées. Il mentionne en passant de nombreuses et dures épreuves sans entrer dans les détails et dit, entre autres, avoir été “ souvent en danger de mort ”. Combattre contre des bêtes sauvages, dans l’arène d’Éphèse, eût pu être un des cas où il frôla la mort. — II Cor. 11:23-27.
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