Profiter du temps qui reste
1. À quelles perspectives terrestres Jésus renonça-t-il en faveur du Royaume ?
JÉSUS ne prêcha pas une chose et en fit une autre. Sa ligne de conduite était en harmonie avec ses paroles. Tout ce qu’il possédait, jusqu’à sa vie même, Jésus l’a abandonné pour l’amour du Royaume. Mais il abandonna beaucoup de choses avant d’offrir sa vie en sacrifice. Tout d’abord il renonça à son existence comme Mandataire et Porte-Parole du Créateur. Considérez alors quelles étaient ses perspectives sur terre. Ce brillant jeune homme (son esprit en effet était parfait) aurait pu consacrer sa vie à l’avancement de la science, à prolonger la durée de la vie du peuple en faisant des recherches médicales et sociales. Il aurait pu édifier de vastes villes avec des habitations modèles ou de puissantes entreprises commerciales. Son corps parfait lui aurait permis de consacrer son temps à des exploits physiques dans lesquels il aurait certainement excellé, chasseur sans pareil, artiste d’un talent inégalé. Oui, quel qu’eut été le but qu’il se serait fixé, il aurait pu sans aucun doute être le meilleur. Il était le seul homme parfait sur la terre. Mais Jésus se détourna de toutes ces choses et sa décision fut concentrée sur ce que lui, avec son jugement parfait, considérait comme l’emploi le plus profitable du temps.
2. Pourquoi Jésus est-il spécialement pour nous un exemple de la manière de racheter le temps ?
2 Ce que Jésus choisit de faire lui-même, c’est également ce qu’il demanda de faire à ses disciples. Il prêcha. Oui, il prêcha le Royaume de Dieu, au bord de la mer, dans le désert, sur les montagnes, dans le temple, dans les rues et de maison en maison, à chaque occasion il glorifia le nom et le dessein de son Père. Pour avoir choisi cette voie il savait que ses jours étaient comptés, mais il racheta le temps, saisissant la moindre occasion pour utiliser avec profit le temps qui lui restait. Étant donné que Jésus a choisi malgré de si nombreuses possibilités dans tous les domaines de l’activité humaine, de consacrer son temps au ministère de Dieu, ne s’ensuit-il pas que notre objectif principal devrait être semblable ? Certainement ! Jésus donna cette instruction à celui qui recherchait sa faveur : “ Qu’il se charge chaque jour de son bois de torture et qu’il me suive. ” (Luc 9:23, d’après une version anglaise) Un service quotidien, oui un service à temps complet devrait être le but de chaque serviteur de Dieu.
3. À quoi devons-nous consacrer notre temps pour avoir l’approbation de Dieu ? Mais quel est l’idéal ?
3 Il est vrai que tous ne seront pas à même d’atteindre ce but. Jésus était célibataire ; il était sans obligations familiales, sans entraves. Dieu connaît la situation de chacun de ses serviteurs et le service de chacun d’eux lui est agréable, aussi petit soit-il, si le serviteur donne tout ce qu’il peut. Jésus montra la véracité de cela lorsqu’il attira l’attention de ses disciples sur le fait que Dieu approuvait la veuve donnant tout ce qu’elle possédait, quand bien même il ne s’agissait que d’une somme très modique. (Marc 12:41-44) Ceci n’enlève rien mais appuie au contraire cette vérité que le service à temps complet est la situation idéale pour chaque chrétien. Chacun peut donc utiliser un peu du temps dont il dispose pour considérer sérieusement et dans la prière sa propre situation ; et déterminer si oui ou non il lui est possible de s’engager dans le service à temps complet.
4. Par quelle attitude constante empêchons-nous des occasions de se perdre ?
4 Pour le proclamateur à temps complet, ou les proclamateurs à temps partiel qui constituent la majeure partie de ceux qui prêchent maintenant le Royaume de Jéhovah, les exigences scripturales sont les mêmes. Dieu ne fait point acception de personnes. Tous n’ont pas les mêmes occasions, mais tous peuvent saisir celles qui se présentent, guettant toujours le moment propice pour éclairer d’autres personnes. C’est non seulement pendant le temps spécialement consacré à la prédication, mais aussi au cours de nos activités de tous les jours, que se présenteront les occasions d’exposer ou de défendre la vérité. Pierre conseille à ce sujet : “ Étant toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous. ” (I Pi. 3:15) Ce constant état d’alerte, n’est-ce pas le seul moyen d’être sûr de ne laisser échapper aucune occasion, et être certain que chaque instant est employé avec profit ? Nous éprouvons souvent une grande joie de parler de la vérité à une personne que nous aurions été enclins à laisser passer sans lui parler de la vérité au cours de notre conversation avec elle. “ Heureux ceux qui observent la loi, qui pratiquent la justice (qui font leur devoir, Moffatt, angl.) en tout temps ! ” — Ps. 106:3.
5. Pourquoi est-ce faux de penser que l’on peut céder à tous ses caprices en dehors du temps passé à la prédication ?
5 “ Observer la loi ” ne veut pas dire simplement que le chrétien devrait prêcher en toute occasion et ensuite se sentir libre de passer son temps d’une façon insouciante. Paul conseille à ce sujet : “ Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même rejeté après avoir prêché aux autres. ” Il dit encore : “ Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber ! ” (I Cor. 9:27 ; 10:12) Ce n’est pas la manière dont nous avons employé notre temps dans le passé qui fait de nous un bon ou un mauvais serviteur, mais la manière dont nous l’employons maintenant et dont nous l’emploierons à l’avenir. On ne peut associer le service de Dieu à une vie désordonnée. Le diable connaît très bien la faiblesse inhérente à la chair humaine ; il connaît plus d’un stratagème astucieux pour faire trébucher l’imprudent. C’est pourquoi Paul a mis l’accent sur la nécessité de tenir le corps constamment assujetti en ne cédant pas aux désirs égoïstes et charnels et en ne permettant pas à l’esprit de s’attarder sur ces choses.
6. Comment le temps que nous avons passé jadis dans le monde peut-il être considéré ?
6 En vérité, certains parmi ceux qui se trouvent maintenant associés aux témoins de Jéhovah, ont jadis consacré tout leur temps soit à se faire leur chemin dans ce monde des grandes affaires, soit à acheter des propriétés, soit à satisfaire leurs désirs égoïstes qui mènent à toutes sortes de péchés. Ayant en vue un changement de leur emploi du temps dans un sens plus profitable, Pierre dit : “ C’est bien assez d’avoir, dans le passé, accompli la volonté des païens, en vivant dans le dérèglement, les convoitises, l’ivrognerie, les excès de table, les orgies et les idolâtries criminelles. Ils trouvent étrange que vous ne couriez plus avec eux à ce débordement de dissolution, et ils vous outragent. Mais ils rendront compte à Celui qui est prêt à juger les vivants et les morts. ” — I Pi. 4:3-5, Vers. syn.
7. Pourquoi serait-ce maintenant une perte de temps que de retourner à cette voie ?
7 Après avoir été affranchis des œuvres de la chair par la connaissance de la vérité, nous devons demeurer fermement attachés à cette vérité. “ Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l’esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ” (Rom. 8:13) Dans la mort nous ne pouvons plus utiliser du temps avec profit ni même d’aucune autre façon. “ Car il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts, où tu vas. ” (Eccl. 9:10) Il vaut mieux s’abstenir maintenant de consacrer du temps aux œuvres de la chair que de passer l’éternité dans la tombe. Chaque pas d’un chrétien devrait être mesuré selon les exigences divines. “ Les pas de l’homme de bien sont affermis par l’ÉTERNEL. ” (Ps. 37:23, Ostervald) Il vaut beaucoup mieux prendre quelques instants pour réfléchir tranquillement et étudier profondément les ordonnances divines, que de se précipiter dans une action qui sera réprouvée par Dieu. “ Il n’est pas bien d’agir sans réflexion et celui qui précipite ses pas pèche. ” — Prov. 19:2, Une Vers. Amér.
PERDRE LE TEMPS QUI RESTE EN FUTILITÉS
8, 9. De quelle manière le temps est-il perdu en ce qui concerne les malentendus entre personnes ?
8 Mais ce ne sont pas seulement les choses importantes ou manifestes qui entravent le travail d’un chrétien ou d’une assemblée de chrétiens. Souvent, ce n’est qu’une chose insignifiante, une futilité qui ne vaut pas le temps qu’elle accapare. De petits malentendus s’élèveront certainement aussi longtemps que l’homme sera imparfait. Et l’adversaire veillera à ce qu’il en soit ainsi. Dans ce cas, rien ne lui fera davantage plaisir que de voir quelqu’un donner plus de signification à une action ou à une remarque que leur auteur ne l’aurait voulu. Pourquoi ? Parce que l’esprit de la personne se divise immédiatement. Au lieu de penser aux moyens de saisir les occasions de servir Dieu, l’esprit s’attache au mal imaginaire. Le temps jadis employé avec profit est maintenant perdu en irritations.
9 Le diable ne se contente pas de laisser la personne offensée couver l’offense. Il est avide de notre temps. Des sympathies sont sollicitées ; d’autres sont mis au courant ; le temps des autres doit aussi être accaparé. Une personne imprudente, après avoir entendu une histoire de médisance peut être encline à prendre parti dans la querelle, et ce qui jadis était une histoire sans importance peut embraser l’assemblée comme un feu, briser le service de Dieu organisé et profitable, et donner lieu à des attaques et contre-attaques étalées publiquement devant tous. Heureusement, ce n’est pas ce qui se passe normalement parmi les témoins de Dieu, mais, s’il était possible qu’une telle chose se produise, les serviteurs soucieux de leur temps et actifs feraient bien de se tenir prêts à parer à toutes les éventualités.
10. Quelles sont les instructions de Jésus au sujet des offenses personnelles ?
10 Quel contraste bienfaisant quand nous considérons tout le temps, tous les soucis et tous les efforts féconds qui peuvent être épargnés lorsqu’est suivie la règle scripturale qui dit : “ Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. Mais, s’il ne t’écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l’affaire se règle sur la déclaration de deux ou trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à l’Église [à ses représentants] ; et s’il refuse aussi d’écouter l’Église, qu’il soit pour toi comme un païen et un publicain. ” — Mat. 18:15-17.
11. Pourquoi est-ce profitable de suivre cette voie en ce qui concerne le temps ?
11 En général, les difficultés peuvent être réglées entre les deux parties intéressées, si chacune s’efforce de reléguer ses propres sentiments à l’arrière-plan et d’aimer son frère comme elle-même. Pas même une nuit d’agitation ne devrait être passée à ressasser le mal, réel ou imaginaire, alors qu’il croît dans l’esprit. “ Que le soleil ne se couche pas sur votre colère. ” (Éph. 4:26) Le sommeil est doux et reposant pour celui qui a confessé son tort à son frère ou retiré son grief à celui qui l’avait blessé, et arrangé l’affaire comme il convient entre frères mûrs. Se levant le lendemain, il va joyeusement dans le service de son Dieu au lieu de traîner avec le cœur chargé.
12. Comment économisons-nous du temps en évitant de nous mêler aux histoires des autres ?
12 Un serviteur de Dieu, occupé des affaires de son maître, ne se laisse pas entraîner dans les controverses des autres. Il sait que “ comme celui qui saisit un chien par les oreilles, ainsi est un passant qui s’irrite pour une querelle où il n’a que faire ”. (Prov. 26:17) Avant de pouvoir se retirer de cette situation il aura dépensé beaucoup de temps, beaucoup plus qu’il n’en avait l’intention, et il est évident qu’il ne l’aura pas employé avec profit. Non, il n’aura pas même le temps de prêter l’oreille aux détails de l’histoire, non, pas même de temps pour l’écouter et encore moins de temps pour la répéter.
13. Pourquoi est-ce une perte de temps que de bavarder et de chercher les défauts des autres ?
13 Une histoire répétée, sans prendre en considération toutes les bonnes raisons qui peuvent en être la cause, devient de l’indiscrétion et du commérage. La langue, un petit membre du corps mais le plus difficile à contrôler, ne se contentera pas longtemps d’une simple répétition. Prenez garde alors : Veille sur tes voies de peur de pécher par ta langue. (Ps. 39:2) La même source ne peut donner à la fois de l’eau douce et de l’eau amère. (Jacq. 3:11) La langue ne peut louer Dieu et en même temps dire du mal d’un frère ; de la même façon que nous ne pouvons consacrer notre temps à louer Dieu et penser et parler en même temps de la faute que quelqu’un a commise. Le temps peut être employé avec plus de profit si nous examinons nos propres défauts que nous sommes à même de corriger, plutôt que de nous mêler des manquements d’un autre, ce que nous ne pouvons pas changer. Jésus dit en outre : “ Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère : Laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ? ” (Mat. 7:3, 4) Évidemmenent c’est perdre son temps et il en résultera plus de mal que de bien.
14. Comment utilisons-nous notre esprit d’une manière profitable ? Pourquoi ?
14 Les choses auxquelles nous permettons à notre esprit de s’attacher, déterminent finalement si nous suivons une voie profitable ou ruineuse. “ Car il est tel que sont les pensées dans son âme, ” disent les Proverbes. (23:7) Un esprit rempli de choses mauvaises conduira le corps à des actions mauvaises. Un esprit rempli d’offenses imaginaires est disposé à rechercher des occasions de dispute, de médisance ou de vengeance. Coupez à la racine les sautes d’humeur et les motifs de perte de temps, en contrôlant votre esprit, en le disposant à un travail profitable et en le guidant dans des voies droites. “ Au reste, frères, ” écrivit Paul, “ que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi, et ce que vous avez vu en moi, pratiquez-le. Et le Dieu de paix sera avec vous. ” (Phil. 4:8, 9) Un esprit rempli de vérité et de pensées concentrées sur le service de Dieu ne devient pas une proie facile pour les forces funestes lancées par le diable.
15. Quelles sont les discussions qui constituent une perte de temps, et lesquelles sont profitables ?
15 Des argumentations sur des sujets sans importance, de longues discussions sur des situations hypothétiques et des théories personnelles, ces choses aussi demandent un temps précieux à tous ceux qui sont assez insensés pour se les permettre. “ Repousse les discussions (spéculations, Moffatt) folles et inutiles, sachant qu’elles font naître des querelles. Or, il ne faut pas qu’un serviteur du Seigneur ait des querelles ; il doit, au contraire, avoir de la condescendance pour tous (qu’il soit doux avec tout le monde, Rilliet), ” dit Paul à Timothée. (II Tim. 2:23, 24) “ Ferme ton esprit à toute controverse folle et populaire. ” (Moffatt, angl.) Il y a des personnes, insensées dans leur suffisance, qui désirent uniquement faire étalage de leur propre sagesse et ne désirent pas acquérir la vraie sagesse de la Parole de Dieu. Des heures entières pourraient être passées à discuter avec elles de leurs théories favorites ; mais elles n’ont pas de temps du tout pour prêter l’oreille au témoignage. Celui qui “ rachète les occasions ” pour prêcher, s’efforcera de diriger la conversation ou la discussion vers un but profitable, mais il ne perdra pas son temps avec ceux qui “ veulent ignorer ” les desseins de Dieu. “ Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu’ils ne les foulent aux pieds, ne se retournent et ne vous déchirent. ” (Mat. 7:6) Il y a trop de gens de par le monde avec lesquels nous pouvons passer notre temps profitablement et qui sont plus désireux d’écouter et d’apprendre que de parler. C’est en recherchant de tels humbles que le prédicateur peut passer son temps avec profit car “ il conduit les humbles dans la justice, il enseigne aux humbles sa voie ”. — Ps. 25:9.
16. L’indifférence et les attaques des hommes nous poussent souvent à souhaiter quoi ?
16 Beaucoup de ceux qui haïssent la vérité ne se contentent pas de l’ignorer, elle et ceux qui consacrent leur temps à la proclamer. Souvent, ils se précipitent littéralement, comme des bêtes féroces, sur les témoins de Jéhovah pour tenter de les fouler aux pieds et de les réduire au silence. Leurs assauts malveillants et l’indifférence de la majorité de cette génération méchante et perverse à l’égard du message d’avertissement, constituent souvent des épreuves pour les serviteurs de Dieu. Ils pourraient être enclins à s’écrier : “ Seigneur jusques à quand ? ” et désirer que le temps durant lequel ils doivent continuer à prêcher connaisse une fin prochaine. Envisageant les nombreuses bénédictions du Royaume, ils aimeraient hâter sa venue et espérer le déchaînement prochain de la fureur d’Armaguédon.
PROFITER DE LA PATIENCE DIVINE
17. Pourquoi, dans de telles conditions, ne devrions-nous pas être fatigués d’accomplir de bonnes œuvres ?
17 Mais aucun serviteur de Dieu, même ceux qui s’impatientent, n’aura le sentiment que son travail de prédication de l’évangile a été fait en pure perte. Ils voient les résultats de leur travail, des hommes qui écoutent et se détournent pour obéir aux commandements de Dieu, une multitude sans cesse croissante de prédicateurs de l’évangile utilisant avec profit le temps qui reste. Ils voient et apprennent que Dieu approuve leurs actions et leur donne l’assurance qu’ils ont bien agi. Dieu récompense tout homme selon ses œuvres, et la vie éternelle est accordée à ceux qui continuent patiemment dans les bonnes œuvres. (Rom. 2:7, Darby) Aussi l’apôtre donne cet avertissement : “ Ne nous lassons pas de faire le bien ; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. ” — Gal. 6:9.
18. Quel est l’exemple qui devrait faire cesser notre impatience ?
18 Toutes choses prises en considération, nous n’avons pas lieu d’être impatients. C’est Dieu qui fixe le temps pour toutes choses, et le fait de nous préoccuper indûment du moment où éclatera Armaguédon ne le hâtera nullement. Jéhovah est beaucoup mieux averti que nous de la méchanceté des hommes. C’est avant tout son nom qu’ils sont en train de diffamer, c’est sa création qu’ils ont corrompue pendant des siècles. S’il est assez patient pour accorder aux hommes un peu plus de temps pour leur permettre de se laisser avertir et se détourner de leurs voies qui font perdre le temps et la vie, nous devrions certainement avoir la patience de leur donner cette occasion, sachant que, s’il était possible, Dieu voudrait que tous les hommes crussent et fussent sauvés. — I Tim. 2:4.
19. Pourquoi, nous lecteurs, avons-nous une raison de nous réjouir de la patience de Dieu ?
19 La grande majorité de tous ceux qui lisent cette page ont une raison de se réjouir de la patience de Dieu. La justice eût été satisfaite si la guerre que Christ déclencha contre le diable en le précipitant hors des cieux, avait continué jusqu’à ce que la terre soit débarrassée de tous les méchants. (Apoc. 12:7-13) Mais l’amour et la patience de Dieu ont travaillé à notre profit. Comme Jésus le fit remarquer : “ Et, si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais, à cause des élus (du peuple de Dieu, Une Vers. Amér.), ces jours seront abrégés. ” (Mat. 24:22) Nous vivons maintenant la période intermédiaire entre le début de la ruine du monde méchant et son accomplissement final, période de grâce rendue possible parce que Dieu a abrégé “ ces jours ”. Le peuple de Dieu ne se tourmente pas mais se réjouit de la patience divine.
20. Puisque le temps qui reste est si long, Dieu tarde-t-il ? Pourquoi ?
20 Le fait que le temps qui reste dure si longtemps ne veut pas dire que Dieu tarde, qu’il a oublié la date qu’il a fixée pour la fin définitive. “ Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient ; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous viennent à la repentance. Le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre et les œuvres qu’elle renferme sera consumée. Puis donc que toutes ces choses doivent se dissoudre, quels ne devez-vous pas être par la sainteté de la conduite et par la piété, attendant et hâtant l’avènement du jour de Dieu. ” — II Pi. 3:9-12.
21. De quelle manière pouvons-nous hâter la venue du jour de Dieu ?
21 Non, Dieu, “ pour qui mille ans sont comme un jour ”, ne tarde pas lorsqu’il permet que ces quelques années intermédiaires soient utilisées pour le dessein profitable de la prédication de l’évangile. Pour lui ce ne sont que quelques moments ; et les jours qui restent peuvent aussi passer rapidement pour vous. Vous pouvez “ hâter l’avènement du jour de Dieu ” en jouant un rôle dans le dessein pour lequel ces jours ont été réservés. “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors [et pas avant] viendra la fin. ” Si ces jours qui restent sont employés à servir avec profit, ils ne vous pèseront pas ; ils s’enfuieront comme s’ils avaient des ailes.
22. De quelle manière les nouveaux auditeurs du message peuvent-ils faire immédiatement l’usage le plus profitable de leur temps ?
22 Si vous êtes une de ces personnes de bonne volonté envers Dieu, qui n’a pas encore entendu parler des bénédictions du Royaume, l’usage immédiat et le plus profitable que vous puissiez faire de votre temps, c’est étudier et connaître ce Royaume, maintenant que le Seigneur tient encore en suspens le déclenchement de la destruction. Ne vous laissez pas bercer et endormir par l’illusion de sécurité de ce monde, et ne pensez pas que la patience de Dieu continuera à jamais. Bien que la majorité des humains se moquent à la pensée d’un changement d’une telle envergure, ou méprisent ceux qui mettent à profit le temps qui reste en prêchant un tel message, cette majorité peut se tromper.
23. Quelle est l’illustration montrant qu’une majorité peut se tromper en employant mal son temps ?
23 Autrefois la majorité des hommes n’eurent pas le temps d’écouter ce que Noé leur disait, et encore moins le temps de se détourner de leur obstination et de se joindre à lui pour ce qu’ils considéraient comme une énorme perte de temps — construire un grand navire et prêcher la condamnation de leur génération. Vous pouvez juger vous-mêmes qui a employé son temps avec le plus de profit. De nouveau une génération est “ trop occupée ” pour cesser d’utiliser le temps qui reste comme elle l’a fait jusqu’ici. Au moment où leurs vies seront annihilées par la juste colère de Dieu, beaucoup paieront cher pour apprendre qu’ils ont perdu les jours qui leur restaient.
24. De quelle manière les ministres emploient-ils leur temps maintenant pour ne jamais le regretter ?
24 Chaque jour raccourcit le “ temps marqué ”. Chaque jour présente des occasions de proclamer le nom et le dessein de Dieu, occasions qui ne se répéteront plus. Et chaque jour, des serviteurs fidèles saisissent leurs occasions de service et il en résulte qu’une multitude de personnes — multitude toujours croissante — cessent de suivre la course qui plonge les nations tête baissée dans l’abîme de la destruction. Au fur et à mesure qu’elles s’arrêtent, écoutent et s’instruisent, elles consacrent joyeusement leur vie au service de Jéhovah et prennent part à l’activité la plus profitable qui ait jamais été offerte aux hommes. Pour eux, le temps qui reste ne semble pas trop long ; il est plutôt extrêmement court pour arriver à accomplir l’œuvre qui doit encore être faite. “ La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. ” (Luc 10:2) Mais bien que le temps soit court, Jéhovah promet ceci : “ Le plus petit deviendra un millier, et le moindre une nation puissante. Moi, l’Éternel [Jéhovah], je hâterai ces choses en leur temps. ” (És. 60:22) Une multitude dont on ne connaît pas encore le nombre tiendra compte du message d’avertissement et joindra sa voix pour louer le nom de Jéhovah, et ce peut être votre lot de les aider joyeusement à connaître la vérité. Durant les milliers d’années à venir pendant lesquelles vous jouirez des bénédictions que Jéhovah tient en réserve pour ceux qui le servent, vous n’aurez jamais lieu de regretter d’avoir été parmi ceux qui ont pris garde, de se conduire avec circonspection, non comme des insensés, mais comme des sages, rachetant le temps, car les jours sont mauvais et près de finir. W 1/2/50.