VIE
Le principe de vie ou le fait d’exister; la vie se définit comme l’existence animée ou la durée de l’existence animée d’un individu. Pour ce qui est de la vie terrestre physique, tout ce qui vit présente trois phénomènes bien distincts: le développement par le métabolisme, la reproduction et la faculté d’adaptation à l’environnement grâce à des modifications internes. Le mot hébreu utilisé dans les Écritures est ḥayyah et le vocable grec est zôê. Les termes hébreu nèphèsh et grec psukhê, qui signifient tous deux “âme”, servent également à désigner la vie, non pas au sens abstrait, mais en tant que personne ou animal. (Voir les mots “âme” et “vie” tels qu’ils sont employés en Job 10:1; Psaume 66:9; Proverbes 3:22.) La végétation est dotée de vie, le principe de vie opérant en elle; toutefois, elle n’a pas la vie en tant qu’âme.
JÉHOVAH DIEU EN EST LA SOURCE
La vie a toujours existé, car Jéhovah est le Dieu vivant, la Source de la vie, et il n’a ni commencement ni fin (Jér. 10:10; Dan. 6:20, 26; Jean 6:57; II Cor. 3:3; 6:16; I Thess. 1:9; I Tim. 1:17; Ps. 36:9; Jér. 17:13). La première de ses créatures reçut de lui la vie; il s’agit de son Fils unique, la Parole (Jean 1:1-3; Col. 1:15). Par l’entremise de ce Fils, d’autres fils de Dieu dotés de la vie, les anges, furent créés (Job 38:4-7; Col. 1:16, 17). Par la suite, l’univers physique vint à l’existence (Gen. 1:1, 2), et durant le troisième des “jours” de création apparurent sur la terre les premières formes de vie physique, à savoir l’herbe, la végétation et les arbres fruitiers. Le cinquième jour furent créées les âmes vivantes terrestres, les créatures marines et volantes, et le sixième jour ce furent les animaux terrestres et enfin l’homme. — Gen. 1:11-13, 20-23, 24-31; Actes 17:25.
Aucune trace d’évolution
En conséquence, la vie sur la terre n’a pas eu à attendre une réaction chimique fortuite à la faveur de conditions bien déterminées. On n’a encore jamais observé un tel phénomène; en fait, il est impossible. La vie terrestre est apparue sur l’ordre direct de Jéhovah Dieu, la Source de la vie, et sous l’action directe de son Fils, qui exécuta cet ordre. Seule la vie peut engendrer la vie. D’après le récit biblique, dans chaque cas la chose créée a produit une descendance selon sa ressemblance ou “selon son espèce”. (Gen. 1:12, 21, 25; 5:3.) Les savants ont découvert qu’il y a effectivement discontinuité entre les différentes ‘espèces’, si bien que, mis à part la question de l’origine de la vie, ce fait est le principal obstacle à leur théorie évolutionniste.
La force de vie et le souffle
Les créatures terrestres ou “âmes” ont en elles l’“esprit”, c’est-à-dire la force de vie ou force agissante qui les anime, ainsi que le souffle qui entretient cette force vitale. L’esprit (force de vie) comme le souffle proviennent de Dieu qui peut détruire la vie en retirant l’un ou l’autre (Ps. 104:29; És. 42:5). Au déluge, les humains et les animaux furent noyés; le souffle leur fut ôté, et la force de vie s’éteignit en eux. Elle disparut. “Tout ce en quoi le souffle de la force de vie était en action dans les narines [littéralement “en quoi le souffle de l’esprit (ou force agissante) de vie était”], c’est-à-dire tout ce qui était sur le sol ferme, mourut.” — Gen. 7:22, NW, éd. 1953, note en bas de page; voir la traduction de Young (angl.) et l’article ESPRIT.
L’organisme
Tout ce qui a vie, spirituelle ou matérielle, possède un organisme ou corps. La vie elle-même est impersonnelle ou incorporelle puisqu’elle n’est que le principe de vie. Parlant du genre de corps avec lequel les ressuscités reviendront, l’apôtre Paul explique que ceux qui ont été créés pour vivre dans des milieux différents ont des corps différents. À propos des créatures qui vivent sur la terre, il dit: “Toute chair n’est pas la même chair; mais autre est celle des humains, autre la chair des bovins, autre la chair des oiseaux, autre celle des poissons.” Il dit aussi qu’“il y a des corps célestes et des corps terrestres; mais différente est la gloire des corps célestes, et différente celle des corps terrestres”. — I Cor. 15:39, 40.
Voici ce que dit l’Encyclopédie britannique à propos de la différence de chair des corps terrestres: “Une autre particularité est l’unicité chimique partout manifeste, car chaque type d’organisme semble comporter des protéines qui lui sont propres et une vitesse de métabolisme particulière. Ainsi, sous la permanence du métabolisme continu, on distingue trois faits: 1) la synthèse qui compense la dégradation des protéines, 2) l’apparition de ces protéines à l’état colloïdal et 3) la spécificité de chaque type.” [C’est nous qui soulignons.] — Éd. 1942, vol. XIV, p. 42.
TRANSMISSION DE LA FORCE DE VIE
La force de vie qui anime les créatures et que Jéhovah mit en action dans la première créature de chaque espèce (par exemple dans le premier couple humain) pouvait ensuite se transmettre à une descendance par le moyen de la procréation.
La vie de l’homme et des animaux dépend, en premier lieu, de la force vitale donnée à l’origine au premier couple et, en second lieu, du souffle qui entretient cette force vitale. La biologie confirme ce fait. Témoin la façon dont les biologistes décrivent le processus de la mort. Il y a d’abord la mort somatique ou systémique (aussi appelée mort clinique), qui est l’arrêt absolu des fonctions cérébrales, circulatoires et respiratoires (le corps en tant qu’unité organisée est mort). Ensuite vient la mort tissulaire (aussi appelée mort biologique), qui est la cessation complète des activités vitales des constituants de base de l’organisme. Ainsi, bien que la personne soit morte et qu’il ne soit pas possible de la réanimer par les moyens techniques humains (mort somatique), la force vitale demeure encore dans les cellules des tissus jusqu’à ce que finalement chaque cellule meure complètement (mort tissulaire).
Contrairement aux animaux, l’homme a été créé capable d’avoir une vie spirituelle, faculté qui a engendré un besoin chez Adam. La nourriture physique ne lui suffisait pas; il lui fallait une nourriture spirituelle. Sa spiritualité devait s’exercer en vue de son bonheur mental et physique.
En conséquence, en dehors de Jéhovah Dieu et des dispositions spirituelles qu’il a prises, la vie ne peut se perpétuer indéfiniment. Voici d’ailleurs ce que Jésus a dit à propos de la vie éternelle: “Ceci signifie la vie éternelle: qu’ils apprennent à te connaître, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.” — Jean 17:3.
Adam a perdu la vie pour lui-même et pour sa descendance
À la création d’Adam, Dieu plaça “l’arbre de vie” dans le jardin d’Éden (Gen. 2:9). De toute évidence, le fruit de cet arbre ne possédait aucune propriété de nature à donner la vie; non, cet arbre représentait plutôt la garantie d’une vie “jusqu’à des temps indéfinis” pour quiconque serait autorisé par Dieu à manger de son fruit. Dieu ayant placé là cet arbre dans un dessein particulier, il ne fait pas de doute qu’Adam aurait pu manger de son fruit après qu’il aurait montré une fidélité satisfaisante et suffisante du point de vue de Dieu. Lorsqu’Adam désobéit, Jéhovah l’empêcha d’avoir accès à l’arbre pour en manger du fruit; il dit: “Maintenant, afin qu’il n’avance pas sa main et ne prenne aussi du fruit de l’arbre de vie, et ne mange, et ne vive jusqu’à des temps indéfinis, —” Puis Jéhovah passa à l’action. Il n’allait pas permettre à une créature indigne de la vie de demeurer dans le jardin conçu pour des hommes justes, et de manger de l’arbre de vie. — Gen. 3:22, 23.
Adam, qui avait joui d’une vie parfaite dont la perpétuation était fonction de son obéissance à Dieu (Gen. 2:17; Deut. 32:4), allait désormais éprouver dans sa chair les conséquences du péché et récolter son fruit, savoir la mort. Sa vitalité était néanmoins grande. Même dans sa triste condition, c’est-à-dire coupé de Dieu et de la vraie spiritualité, il vécut 930 ans, puis la mort l’emporta. Pendant toutes ces années il put transmettre à ses descendants non pas la plénitude de vie, mais une mesure de vie, nombre d’entre eux ayant vécu entre 700 et 900 ans (Gen. 5:3-32). Voici comment Jacques, demi-frère de Jésus, a décrit ce qui s’est passé dans le cas d’Adam: “Chacun est éprouvé quand il se laisse entraîner et séduire par son propre désir. Puis le désir, lorsqu’il a été fécondé, enfante le péché, et le péché, lorsqu’il a été consommé, engendre la mort.” — Jacq. 1:14, 15.
Il convient de signaler en passant le raisonnement que certains tiennent. D’après eux, même si le corps humain a la faculté de se guérir lui-même et de réparer son usure, il est hors de question que l’homme puisse vivre éternellement. C’est là un fait, disent-ils, car les cellules du système nerveux central éventuellement détruites ne sont pas renouvelées. Les expériences faites à notre époque semblent leur donner raison. Toutefois, un nerf endommagé peut se guérir lui-même; même un nerf sectionné, s’il est convenablement suturé, peut se régénérer, bien que la régénération des nerfs soit plus lente que celle des autres tissus. Donc, si les cellules nerveuses ne s’usent pas et ne sont pas remplacées de la même manière que celles de la peau, par exemple, il n’en demeure pas moins qu’elles se réparent et se régénèrent. Nous en avons pour preuve l’étonnante longévité des humains avant le déluge. Leur système nerveux central était capable de supporter les ravages de centaines d’années de vie même sous l’action néfaste du péché et de la mort.
La régénération
Pour que l’humanité soit rétablie dans la perfection avec la perspective de vivre éternellement, Jéhovah a pourvu à la vérité, “la parole de vie”. En l’observant, l’homme obéissant parviendra à la perfection (Jean 17:17; Phil. 2:16). En suivant la vérité, on parvient à la connaissance de Jésus Christ, l’envoyé de Dieu, “qui s’est donné lui-même en rançon correspondante pour tous”. (I Tim. 2:5, 6.) C’est seulement par ce moyen que l’homme peut être rétabli dans la spiritualité complète et la perfection physique. — Actes 4:12; I Cor. 1:30; 15:23-26; II Cor. 5:21; voir RANÇON.
C’est donc par Jésus Christ que viendra la régénération pour la vie. Il est appelé “le dernier Adam (...) un esprit donnant la vie”. (I Cor. 15:45.) La prophétie dit qu’il est “Père éternel” (És. 9:6) et celui qui a “répandu son âme jusqu’à la mort”, son âme servant d’“offrande de culpabilité”. En tant que “Père”, il a le pouvoir de régénérer l’humanité et ainsi de donner la vie à ceux qui exercent la foi dans le sacrifice de son âme et qui se montrent obéissants. — És. 53:10-12.
L’espérance des hommes du passé
Les fidèles d’autrefois nourrissaient l’espérance de la vie. C’est ce que souligna l’apôtre Paul. Se référant au temps de la postérité d’Abraham avant que la Loi ne fût donnée, il parle de lui-même, un Hébreu, comme s’il vivait alors, en ce sens qu’il était dans les reins de ses ancêtres. Il dit: “J’étais vivant jadis, en dehors de la loi; mais quand le commandement est arrivé, le péché a repris vie, tandis que moi je suis mort. Et le commandement qui devait mener à la vie, celui-là s’est trouvé pour moi mener à la mort.” (Rom. 7:9, 10; voir Hébreux 7:9, 10). Des hommes comme Abel, Hénoch, Noé et Abraham espéraient en Dieu. Ils croyaient en la “postérité” qui écraserait la tête du serpent, ce qui signifierait la délivrance (Gen. 3:15; 22:16-18). Ils attendaient “la ville qui a de vrais fondements”. Ils croyaient en la résurrection des morts. — Héb. 11:10, 16, 35.
Quand vint la Loi, les Israélites et l’humanité en général ont pris conscience de leur état de pécheurs. De surcroît, la Loi condamnait les Juifs à la mort (Gal. 3:19; I Tim. 1:8-10). L’apôtre dit: “Si en effet une loi avait été donnée, qui ait le pouvoir de communiquer la vie, la justice serait vraiment venue grâce à la loi.” (Gal. 3:21). Étant condamnés par la Loi, les Juifs n’étaient pas seulement déclarés pécheurs en tant que descendants d’Adam, mais ils se trouvaient dans une position désavantageuse sous un autre rapport. Voilà pourquoi Christ mourut sur un poteau de supplice, comme le dit Paul: “Christ nous a, par achat, libérés de la malédiction de la Loi en devenant malédiction à notre place, car il est écrit: ‘Maudit quiconque est pendu à un poteau.’” (Gal. 3:13). En supprimant cet obstacle, à savoir la malédiction qui reposait sur les Juifs à cause de leur transgression de la Loi, Jésus Christ a ôté cette barrière qui leur interdisait la vie; désormais la vie allait leur être accessible. La rançon qu’il a offerte leur serait profitable à eux ainsi qu’à d’autres humains.
La vie éternelle est la récompense de Dieu aux hommes fidèles
D’un bout à l’autre de la Bible, il ressort que l’espérance des serviteurs de Jéhovah a été de recevoir de lui la vie éternelle. Cet espoir, qui n’a rien d’égoïste, les a encouragés à demeurer fidèles. L’apôtre écrit: “Or, sans la foi il est impossible de lui plaire, car celui qui s’approche de Dieu doit croire qu’il est et qu’il se fait le rémunérateur de ceux qui le cherchent réellement.” (Héb. 11:6). Tel est Dieu; c’est là une de ses qualités pour lesquelles il est digne de l’attachement absolu de ses créatures.
L’immortalité, l’incorruptibilité et la vie divine
La Bible dit de Jéhovah qu’il possède l’immortalité et l’incorruptibilité (I Tim. 1:17). Il en a d’abord revêtu son Fils. Quand l’apôtre Paul écrivit à Timothée, Christ était le seul à avoir reçu l’immortalité (I Tim. 6:16). Mais elle est promise à d’autres hommes, à ceux qui deviennent les frères spirituels du Christ (Rom. 2:7; I Cor. 15:53, 54). Ils auront également part à la “nature divine” et seront des esprits à l’image de Dieu, le Divin, qui est esprit (II Pierre 1:4; Josué 22:22; II Cor. 3:17). Les anges sont des créatures spirituelles, mais ils ne possèdent pas l’immortalité, car ceux d’entre eux qui devinrent des démons seront détruits. — Mat. 25:41; Luc 4:33, 34; Rév. 20:10, 14; voir IMMORTALITÉ; INCORRUPTIBILITÉ.
La vie terrestre exempte de corruption
Qu’en est-il du reste de l’humanité qui ne reçoit pas la vie céleste? Faisant référence aux paroles de Jésus, l’apôtre Jean dit: “Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque exerce la foi en lui ne soit pas détruit, mais ait la vie éternelle.” (Jean 3:16). Dans sa parabole des brebis et des chèvres, les gens des nations séparés et placés à la droite de Jésus en tant que “brebis” vont “à la vie éternelle”. (Mat. 25:46.) Paul parle des “fils de Dieu” et “cohéritiers de Christ” et dit que “l’attente impatiente de la création attend la révélation des fils de Dieu”. Puis il ajoute: “La création elle aussi sera libérée de l’esclavage de la corruption pour jouir de la liberté glorieuse des enfants de Dieu.” (Rom. 8:14-23). Quand il fut créé homme parfait, Adam était un “fils [ou enfant] de Dieu”. (Luc 3:38.) La vision prophétique de Révélation 21:1-4 annonce le temps où seront établis un “nouveau ciel” et une “nouvelle terre”; elle dit qu’alors “la mort ne sera plus; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus”. Puisque cette promesse est faite non aux créatures spirituelles, mais spécifiquement aux “humains”, elle donne l’assurance que des humains constituant une nouvelle société placée sous la domination du “nouveau ciel” seront rétablis dans une santé parfaite, de corps et d’esprit, et jouiront de la vie éternelle, comme des ‘enfants terrestres de Dieu’.
Dans l’ordre qu’il donna à Adam, Dieu laissait entendre que si l’homme se montrait obéissant il ne mourrait pas (Gen. 2:17). Il en sera de même pour l’humanité obéissante; quand la mort sera réduite à néant en tant que dernier ennemi de l’homme, le péché ne sera plus à l’œuvre dans les corps pour entraîner la mort. Les hommes n’auront plus à mourir pour des temps indéfinis (I Cor. 15:26). Cet anéantissement de la mort aura lieu à la fin du règne du Christ qui, selon la Révélation, doit durer 1 000 ans (Rév. 20:4-6). Il y est dit de ceux qui sont appelés à être rois et prêtres avec Christ qu’ils “sont venus à la vie et ont régné avec le Christ pendant mille ans”. Le “reste des morts”, qui ne reviennent pas à la vie “jusqu’à ce que les mille ans fussent terminés”, doivent être ceux qui se montrent fidèles et qui sont jugés dignes de vivre éternellement sur la terre, sous la domination de ces rois. Ils ont passé avec succès l’épreuve à la fin des mille ans et reçu la récompense, ce en quoi Adam avait échoué, se voyant refuser l’accès à l’arbre de vie. Maintenant, pour la première fois, ils ont vraiment la vie aux yeux de Dieu. — Rév. 20:7-10.
LE CHEMIN DE LA VIE
Jéhovah, la Source de la vie, a révélé le chemin de la vie par le moyen de sa Parole de vérité. Le Seigneur Jésus Christ “a éclairé la vie et l’incorruptibilité grâce à la bonne nouvelle”. (II Tim. 1:10.) Il a dit à ses disciples: “C’est l’esprit qui donne la vie; la chair ne sert absolument de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie.” Peu après, Jésus demanda à ses apôtres s’ils avaient l’intention de le quitter comme certains disciples l’avaient fait. Alors Pierre lui répondit: “Seigneur, à qui irions-nous? Tu as des paroles de vie éternelle.” (Jean 6:63, 66-68). L’apôtre Jean appela Jésus “la parole de vie” et dit: “Par son moyen était vie.” — I Jean 1:1, 2; Jean 1:4.
Des paroles de Jésus, il ressort que sont vains les efforts des hommes visant à prolonger indéfiniment la vie ou les théories selon lesquelles tel régime pourrait donner la vie à l’humanité. Au mieux, ils peuvent améliorer temporairement la santé. L’unique chemin de la vie est l’obéissance à la “bonne nouvelle”, “la parole de vie”. (Phil. 2:16.) Pour obtenir la vie, il faut garder l’esprit fixé “sur les choses d’en haut et non sur celles qui sont sur la terre”. (Col. 3:1, 2.) À ses auditeurs, Jésus a dit: “Celui qui entend ma parole et qui croit celui qui m’a envoyé a la vie éternelle, et il ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.” (Jean 5:24; 6:40). Il n’est plus un pécheur condamné, sur le chemin de la mort. L’apôtre Paul écrivit: “Pas de condamnation donc pour ceux qui sont en union avec Christ Jésus. Car la loi de l’esprit qui donne la vie en union avec Christ Jésus t’a libéré de la loi du péché et de la mort.” (Rom. 8:1, 2). Jean dit qu’un chrétien sait qu’il “est passé de la mort à la vie” s’il aime ses frères. — I Jean 3:14.
Puisqu’“il n’y a pas sous le ciel d’autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devons être sauvés”, celui qui cherche la vie doit suivre Christ (Actes 4:12). Jésus montra que cet homme-là doit être conscient de ses besoins spirituels, qu’il doit avoir faim et soif de justice (Mat. 5:3, 6). Non seulement il lui faut entendre la bonne nouvelle, mais il doit encore exercer la foi en Jésus Christ et, par lui, invoquer le nom de Jéhovah (Rom. 10:13-15). Suivant l’exemple de Jésus, cet homme sera baptisé dans l’eau (Mat. 3:13-15; Éph. 4:5). Il lui faudra alors continuer à chercher le Royaume et la justice de Jéhovah. — Mat. 6:33; voir CŒUR.
LA VIE PRÉSENTE
Après avoir goûté à tout ce que la vie présente peut offrir en matière de richesses, de maisons, de jardins et de distractions, le roi Salomon arriva à la conclusion suivante: “Je me suis mis à haïr la vie, car l’œuvre qui se fait sous le soleil était funeste à mon point de vue, parce que tout est vanité et poursuite de vent.” (Eccl. 2:17). Salomon ne haïssait pas la vie en elle-même, car c’est ‘un beau don et un présent parfait qui vient d’en haut’. (Jacq. 1:17.) Non, Salomon haïssait la vie malheureuse et vaine que mènent les hommes du monde actuel, qui est soumis à la futilité (Rom. 8:20). À la fin de son livre, Salomon exhorte le lecteur à craindre le vrai Dieu et à garder ses commandements, car tel est le chemin de la vie véritable (Eccl. 12:13, 14; I Tim. 6:19). Parlant de lui-même et de ses compagnons dans la foi, l’apôtre Paul dit qu’après avoir prêché avec zèle et rendu témoignage à Christ et à la résurrection, ‘si c’est dans cette vie seulement qu’ils ont espéré en Christ, ils sont les plus à plaindre de tous les hommes’. Ils n’auraient rien obtenu de durable dans cette vie futile, et de plus ils se seraient reposés sur une fausse espérance. “Mais, dit Paul, maintenant Christ a été relevé d’entre les morts.” Et il conclut par ces mots: “Ainsi donc, mes frères bien-aimés, devenez fermes, inébranlables, ayant toujours beaucoup de travail dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre labeur n’est pas en vain pour ce qui est du Seigneur.” — I Cor. 15:19, 20, 58.
LES ARBRES DE VIE
Outre l’arbre de vie en Éden (Gen. 2:9) dont nous avons déjà parlé, l’expression “arbre[s] de vie” apparaît dans d’autres passages des Écritures, toujours au sens figuré ou symbolique. La sagesse est appelée “un arbre de vie pour ceux qui la saisissent”, parce qu’elle leur fournit ce qui est nécessaire pour obtenir la vie, à savoir la connaissance de Dieu, la perspicacité et le bon sens pour obéir à ses commandements. — Prov. 3:18; 16:22.
“Le fruit du juste est un arbre de vie, et celui qui gagne des âmes est sage”, dit un autre proverbe (Prov. 11:30). Le juste, par la parole et l’exemple, gagne des âmes, en ce sens qu’en l’écoutant ses auditeurs sont nourris spirituellement et amenés à servir Dieu et à recevoir la vie. Pareillement, “le calme de la langue est un arbre de vie, mais la déformation en elle signifie effondrement de l’esprit”. (Prov. 15:4.) La langue apaisante de l’homme sage affermit et rafraîchit l’esprit de son auditeur, incitant celui-ci à cultiver de bonnes qualités; elle l’aide à marcher sur le chemin de la vie. En revanche, la langue perverse est comme un fruit mauvais; elle suscite le trouble et le découragement. Elle a un effet destructeur chez ceux qui prêtent l’oreille.
Voici ce que nous lisons en Proverbes 13:12: “L’attente différée rend le cœur malade, mais la chose désirée, quand elle arrive, est un arbre de vie.” La satisfaction d’un désir longtemps entretenu affermit et rafraîchit, donnant une vigueur nouvelle.
Jésus Christ glorifié promet au chrétien victorieux de lui donner à manger “de l’arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu”. (Rév. 2:7.) Et dans les derniers versets du livre de la Révélation nous lisons de nouveau: “Si quelqu’un retranche quelque chose aux paroles du rouleau de cette prophétie, Dieu retranchera sa part des arbres de vie et de la ville sainte, choses qui sont écrites dans ce rouleau.” (Rév. 22:19). D’après le contexte de ces deux passages des Écritures, Christ s’adresse aux vainqueurs, à qui il ne “sera pas fait de mal par la seconde mort”. (Rév. 2:11.) Il leur sera donné “pouvoir sur les nations” (Rév. 2:26), ils deviendront des ‘colonnes dans le temple de Dieu’ (Rév. 3:12) et ils s’assiéront avec Christ sur son trône céleste (Rév. 3:21). Par conséquent, l’arbre ou les arbres de vie ne peuvent être pris au sens propre, car les vainqueurs qui en mangent sont ceux qui ont part à l’appel céleste (Héb. 3:1), et leur place est réservée dans le ciel (Jean 14:2, 3; II Pierre 1:3, 4). L’arbre ou les arbres symboliseraient donc ce que Dieu a prévu pour que la vie soit entretenue, en l’occurrence la vie céleste immortelle accordée aux fidèles qui ont vaincu avec Christ.
Il est également question d’“arbres de vie” dans un contexte différent en Révélation 22:1, 2. Selon ce passage, les nations prennent les feuilles de ces arbres pour leur effet curatif. Ces arbres se dressent de part et d’autre du fleuve qui jaillit du temple-palais de Dieu, là où se trouve son trône. Cette description suit celle qui dépeint l’établissement du nouveau ciel et de la nouvelle terre et vient aussi après la déclaration selon laquelle “la tente de Dieu est avec les humains”. (Rév. 21:1-3, 22, 24.) Symboliquement parlant, ces arbres seraient donc les dispositions qui guériront les humains et entretiendront leur vie, afin qu’ils parviennent finalement à la vie éternelle. Étant des “arbres” célestes, ils peuvent représenter les justes qui portent du fruit et servent avec Christ dans les cieux, dispensant la nourriture spirituelle vivifiante à l’humanité. Ces arbres symboliques prennent également de l’“eau de la vie”.
LE LIVRE DE VIE
À plusieurs reprises il est fait allusion au “rouleau de vie” ou au “livre” de Dieu. Il semble que ce livre renferme les noms de tous ceux qui sont dignes de recevoir de Dieu la vie. Il contient apparemment les noms des justes, à commencer par Abel. Moïse plaida auprès de Jéhovah en faveur d’Israël, disant: “Maintenant si tu pardonnes leur péché..., sinon, efface-moi, s’il te plaît, de ton livre que tu as écrit.” Et Jéhovah répondit: “Celui qui a péché contre moi, c’est lui que j’effacerai de mon livre.” (Ex. 32:32, 33). Ceci indiquerait que les noms ne sont pas prédestinés; ils sont portés temporairement sur le livre et y demeurent inscrits aussi longtemps que ceux qu’ils désignent sont obéissants. Il apparaît donc que la liste serait modifiée en raison de la désobéissance de certains; mais finalement les noms portés dans le “livre” ou “rouleau” seraient inscrits de façon permanente. C’est Dieu qui ‘déclare juste’, et c’est lui qui décide quand le nom d’une personne doit être inscrit de manière indélébile. — Rom. 8:33.
Dans la scène du jugement dépeinte en Révélation 20:11-15, le rouleau de vie est ouvert pour recevoir les noms de ceux qui sont jugés. À la fin de la période de jugement, les noms portés sur le rouleau le sont, de toute évidence, de façon permanente, car la description même du jugement indique qu’il s’agit du dernier. Ceux dont les noms ne figurent pas dans le livre seront détruits dans le lac de feu ou seconde mort. À ce moment-là disparaîtront aussi tous les effets du péché sur ceux qui ont victorieusement passé le jugement, la mort étant anéantie dans le lac de feu. — Voir I Corinthiens 15:26.
‘Le rouleau de l’Agneau’
“Le rouleau de vie de l’Agneau” (Rév. 21:27) est un rouleau différent; il semble qu’il ne contienne que les noms de ceux qui sont adjoints à l’Agneau Jésus Christ et avec qui il partage sa domination royale (voir Révélation 14:1, 4). Il semble que leurs noms soient également inscrits sur l’autre rouleau, savoir le “livre” de Dieu, car ils sont dignes de la vie (Phil. 4:3). Il est dit de ceux qui figurent dans le ‘rouleau de l’Agneau’ qu’ils entrent dans la ville, la Nouvelle Jérusalem, en la présence de Dieu et de l’Agneau. — Rév. 21:2, 22-27.
“Depuis la fondation du monde”, c’est-à-dire depuis que le monde a commencé à être peuplé par les fils nés à Adam, Dieu avait décidé qu’aucune personne qui adorerait la bête sauvage ou son image n’aurait son nom porté sur le rouleau de l’Agneau (Rév. 13:8) ou sur le livre de Dieu ou rouleau de vie, dans lequel le nom du juste Abel serait le premier à être inscrit. — Rév. 17:8; Mat. 23:35; Luc 11:50, 51; Héb. 11:6.
LE FLEUVE D’EAU DE LA VIE
Dans sa vision qu’il rapporte en Révélation, Jean a vu “un fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui, jaillissant du trône de Dieu et de l’Agneau, coulait au milieu de la grande artère” de la ville sainte, la Nouvelle Jérusalem (Rév. 22:1, 2; 21:2). L’eau est indispensable à la vie. Selon la vision, l’époque se situe après l’établissement d’‘un nouveau ciel et d’une nouvelle terre; car l’ancien ciel et l’ancienne terre ont disparu’. (Rév. 21:1.) Le contexte indique que ce fleuve se met à couler après la destruction du présent système de choses. Il est question dans la vision d’arbres qui se dressent de part et d’autre du fleuve; ils produisent du fruit et leurs feuilles servent à la guérison des nations. Ainsi, les eaux qui donnent la vie représenteraient les dispositions que Jéhovah prend par l’entremise de l’Agneau Jésus Christ pour tous ceux qui hériteront de la vie.
La description ramène ensuite le lecteur à l’époque de Jean (Rév. 22:6, 7, 16). Elle parle de l’esprit et de l’épouse qui disent: “Viens!”, ordonnant à quiconque entend de dire: “Viens!”; puis quiconque a soif est invité à ‘prendre l’eau de la vie, gratuitement’. L’esprit et l’épouse offrent à tous de commencer à boire aux dispositions divines menant à la vie éternelle par l’entremise de l’Agneau de Dieu. Ceux qui reçoivent cette invitation peuvent aussi envisager de boire au fleuve d’eau de la vie, qui leur apportera la guérison complète par le moyen de l’Agneau et de son épouse, après l’instauration du nouveau ciel et de la nouvelle terre.
‘LA SÈVE DE LA VIE’
En Psaume 32:1-5, David décrit le bonheur qui découle du pardon tout en révélant aussi la détresse qu’il a éprouvée avant de confesser ses transgressions à Jéhovah et de recevoir son pardon. Avant de se confesser, et alors qu’il tentait de cacher sa faute, le psalmiste fut tourmenté dans sa conscience; il dit: “La sève de ma vie s’est changée comme dans la chaleur sèche de l’été.” Ses efforts pour étouffer les reproches d’une mauvaise conscience l’épuisaient, et l’angoisse rongeait sa vigueur, tout comme un arbre peut être privé de sève vivifiante à cause de la sécheresse ou de la chaleur ardente et desséchante de l’été. Les paroles de David semblent indiquer qu’il eut à subir les effets pernicieux de sa faute, tant sur le plan mental que physique, ou qu’à tout le moins il perdit en grande partie sa joie de vivre pour n’avoir pas confessé son péché. Seule la confession à Jéhovah pouvait apporter pardon et soulagement. — Prov. 28:13.
“LE SAC DE VIE”
Quand Abigaïl pria David de renoncer à se venger de Nabal, empêchant ainsi David de se charger d’une dette de sang, elle dit: “Quand l’homme se dressera pour te poursuivre et pour chercher ton âme, l’âme de mon seigneur sera assurément enveloppée dans le sac de vie auprès de Jéhovah, ton Dieu; mais quant à l’âme de tes ennemis, il la lancera comme d’au-dedans du creux de la fronde.” (I Sam. 25:29-33). De même qu’on enveloppe un objet précieux pour le protéger et le préserver, pareillement la vie de l’homme David était entre les mains du Dieu vivant, qui la protégerait contre ses ennemis aussi longtemps que David ne chercherait pas le salut de par sa propre main, mais s’en remettrait à Jéhovah. En revanche, Dieu lancerait au loin l’âme des ennemis de David.