Questions de lecteurs
● Le texte de Galates 4:15 montre-t-il quel doit être le point de vue des chrétiens sur la transplantation des organes ?
Dans ce texte, nous lisons : “Si cela avait été possible, vous vous seriez arraché les yeux pour me les donner.” L’apôtre Paul utilisait ici une image. Les chrétiens de Galatie avaient tant de considération et d’affection pour Paul, qu’ils auraient été disposés à sacrifier pour lui une chose qui leur était très utile, aussi précieuse et indispensable que leurs yeux, afin de l’aider. Jésus-Christ fit également allusion à l’œil pour parler de la façon de regarder quelque chose quand il dit : “Si donc ton œil droit est pour toi une cause d’achoppement, arrache-le et jette-le loin de toi.” (Mat. 5:29). Il faut renoncer à utiliser sa vue à regarder quelque chose, si cela risque d’être une pierre d’achoppement pour autrui. Ni Jésus ni Paul ne parlaient ici de la transplantation des organes.
● Quelle doit être la tenue d’une femme lorsqu’elle se fait baptiser ?
La Bible ne dit pas qu’un homme ou une femme doit revêtir un vêtement spécial pour se faire baptiser. Il appartient donc à une chrétienne de décider elle-même ce qui convient. De nombreuses femmes ont jugé qu’un maillot de bain modeste convenait très bien. Dans certaines régions du monde, les femmes portent une robe ou une tunique. Évidemment, en choisissant le vêtement qu’elle portera pour son baptême, une femme doit garder présent à l’esprit le caractère sérieux de cette cérémonie. Il ne serait pas convenable de porter un maillot de bain qui pourrait être jugé extrémiste ou indécent. Une femme chrétienne ne portera pas non plus un vêtement qui, une fois mouillé, moulerait son corps de façon immodeste. En harmonie avec I Timothée 2:9, son choix devrait refléter sa ‘modestie et sa pondération d’esprit’.
● Pourquoi les femmes sont-elles autorisées a parler lors des réunions des témoins de Jéhovah alors que dans I Corinthiens 14:34 Paul dit qu’“il ne leur est pas permis de parler” ?
L’application du commandement inspiré donné par l’apôtre Paul doit être compris à la lumière de son contexte. Quand Paul écrivit à la congrégation de Corinthe, les réunions de celle-ci, y compris les réunions auxquelles assistaient des incroyants, se déroulaient dans le désordre. Plus d’une personne à la fois se mettait à prophétiser ou à parler en langues (I Cor. 14:22-32). Des femmes se levaient pour poser des questions embarrassantes aux hommes établis pour enseigner la congrégation ou pour discuter leur enseignement. Ces femmes s’attribuaient donc le rôle d’enseignant et ne tenaient pas compte de l’autorité confiée à l’homme. — I Cor. 11:3.
Pour corriger la situation, Paul attira l’attention sur le fait que “Dieu est un Dieu, non de désordre, mais de paix”. (I Cor. 14:33.) À propos des femmes, il écrivit : “Que les femmes se taisent dans les congrégations, car il ne leur est pas permis de parler, mais qu’elles soient soumises, ainsi que le dit aussi la Loi. Et si elles veulent apprendre quelque chose, qu’elles questionnent leurs maris à la maison, car il est honteux pour une femme de parler dans une congrégation.” (I Cor. 14:34, 35). Cette exhortation est en harmonie avec ce que Paul écrivit plus tard dans sa première lettre à Timothée, savoir : “Que la femme apprenne en silence, en toute soumission. Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni d’exercer l’autorité sur l’homme mais qu’elle demeure dans le silence.” — I Tim. 2:11, 12.
Le commandement ordonnant aux femmes de ne pas parler s’applique donc dans le cas où par leurs paroles elles nuiraient à l’autorité exercée par les hommes dans la congrégation. Cela ne leur interdit pas toute possibilité de s’exprimer, car dans I Corinthiens 11:5, nous lisons : “Toute femme qui prie ou prophétise la tête découverte fait honte à celui qui est son chef.” Toutefois, il aurait été honteux pour les femmes de poser des questions embarrassantes aux hommes réunis, de s’élever au-dessus d’eux ou de commencer à les enseigner. En agissant ainsi, elles auraient jeté l’opprobre sur leurs maris.
Se conformant au modèle apostolique, les chrétiennes présentes aux réunions publiques organisées par les témoins de Jéhovah n’enseignent pas la congrégation. Elles n’exercent pas l’autorité sur les hommes. Chaque fois qu’elles parlent, elles le font sous la direction des hommes établis pour présider les réunions. Ainsi, à aucun moment leurs paroles ne s’opposent à l’autorité que les hommes exercent dans la congrégation.
● L’exemple biblique dans lequel Jéhovah exprime sa désapprobation envers Onan, qui avait gaspillé sa semence, n’indique-t-il pas qu’il est mal d’utiliser des contraceptifs ?
Non, car un examen du récit concernant Onan révèle que celui-ci n’a pas été mis à mort pour avoir pratiqué la contraception.
Après la mort de son frère Er, Onan reçut l’ordre de son père Juda d’épouser Tamar, en tant que beau-frère de celle-ci, afin de ‘susciter une progéniture à son frère’ décédé. Il n’avait pas le droit d’avoir des relations avec elle autrement que pour cela. Le récit biblique nous rapporte en ces termes comment Onan a réagi au commandement de Juda : “Onan savait que la progéniture ne deviendrait pas sienne ; et il advint, lorsqu’il lui arrivait d’avoir des rapports avec la femme de son frère, qu’il laissait perdre sa semence à terre, afin de ne pas donner de progéniture à son frère. Or, ce qu’il faisait fut mauvais aux yeux de Jéhovah.” (Gen. 38:8-10, NW). Le mariage par droit de beau-frère fut inclus plus tard par ordre de Jéhovah dans l’alliance de la Loi. — Deut. 25:5, 6.
En agissant contrairement au dessein de ce mariage par droit de beau-frère, Onan manqua de respect envers son père. Désobéissant au commandement de celui-ci, il s’abstint égoïstement de perpétuer la lignée familiale d’Er. Par là, Onan manifestait également de la haine envers Er, car il agissait contre les intérêts de son frère décédé. Avec dureté, Onan déshonorait la veuve de son frère. Avec égoïsme, il découvrait sa nudité, mais la privait de son droit légitime à la maternité. Il montrait également qu’il n’attachait aucune valeur aux “choses sacrées”, car il était possible que le Messie promis descende de la progéniture qu’il pouvait engendrer avec Tamar (voir Hébreux 12:16). Tout cela indique qu’Onan était un homme méchant qui n’avait aucun égard pour les intérêts des autres quand les siens semblaient être en jeu. C’est à cause de la bassesse des raisons pour lesquelles Onan s’abstint de donner une progéniture à son frère décédé que Jéhovah le fit mettre à mort.
Le cas d’Onan, concernant le mépris égoïste de la raison d’être du mariage par droit de beau-frère, ne peut être invoqué pour condamner la contraception. Il est bien de remarquer que nulle part dans la Bible il n’est question de l’emploi de contraceptifs ou de la régulation des naissances dans le cadre du mariage. Elle ne dit pas non plus que les chrétiens sont obligés d’engendrer des enfants. Par conséquent, pour ce qui est de la contraception, les couples chrétiens doivent se laisser diriger par leur conscience éduquée par la Bible.