Chapitre 3
Le Libérateur — un fils de Dieu
1. Quand le premier homme et la première femme entendirent s’approcher Dieu en Éden, qu’est-ce qui s’empara d’eux, et pourquoi ?
LA CRAINTE s’empara du premier homme et de la première femme lorsqu’ils entendirent Dieu s’approcher, et ils essayèrent de se cacher parmi les arbres du jardin d’Éden. Au lieu d’être très heureux de saluer leur Père aimant qui les avait unis dans le mariage, ils avaient maintenant peur de sa présence. Jusque-là, la nudité de leurs corps n’avait pas éveillé en eux un sentiment de gêne l’un devant l’autre, ni devant Dieu qui les avait créés ainsi (Genèse 2:25). Certes, ils s’étaient couverts un peu avec des pagnes faits de feuilles de figuier, il n’empêche qu’ils avaient peur. Leur conscience était désormais troublée. Dieu était invisible pour eux, et pourtant ils se sentaient nus devant lui, comme des transgresseurs, des pécheurs, parce qu’ils avaient violé volontairement son commandement, pourtant très simple, leur interdisant de manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais (Genèse 3:7-13, NW). Depuis ce temps-là, l’homme a été asservi à la crainte, car Adam et Ève manquèrent de faire preuve d’amour envers Dieu leur Créateur. En effet, la Parole de Dieu déclare à ce sujet :
2. En quels termes les passages de I Jean 4:18 et 5:3 expliquent-ils la cause et les effets de la crainte ?
2 “Il n’y a pas de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte, parce que la crainte exerce une contrainte [ou : implique une répression, une correction, un châtiment]. En fait, celui qui est dans la crainte n’a pas été rendu parfait dans l’amour. (...) Car voici ce que signifie l’amour de Dieu : que nous observions ses commandements ; et cependant ses commandements ne sont pas pesants.” — I Jean 4:18 ; 5:3 ; cf. NW, éd. de 1950, note en bas de page.
3. Par quelle déclaration symbolique qu’il fit en Éden, Jéhovah donna-t-il à l’humanité l’espoir d’être libérée ?
3 Cette rébellion jeta une ombre sur la création humaine. Mais un petit rayon de lumière vint percer cette obscurité quand Dieu déclara que le Serpent qui avait induit nos premiers parents à pécher, serait puni. En trompant la femme Ève et en l’amenant à pécher, le Serpent l’avait gagnée à sa cause. Mais maintenant Dieu fit mention d’une autre “femme” et annonça qu’il créerait un état d’hostilité, une inimitié entre cette “femme” et le Serpent, et aussi entre la postérité du Serpent et la postérité de la femme. “Celle-ci [c’est-à-dire la postérité de la femme] te meurtrira à la tête, et tu la meurtriras au talon.” (Genèse 3:14, 15, AC). Bien que courte et symbolique, cette déclaration offrit à l’humanité asservie une grande espérance, celle d’être libérée du grand Trompeur symbolisé par le serpent en Éden. Cette prophétie indiquait également que Jéhovah Dieu était contre le grand Serpent et sa postérité, et qu’il susciterait pour l’humanité un libérateur victorieux, capable d’infliger à la tête du Serpent une meurtrissure mortelle. À condition de croire à la promesse que Dieu fit en Éden, les enfants d’Adam et Ève pouvaient espérer en ce Libérateur, et celui-ci pouvait faire l’objet d’une attente ardente de leur part.
4, 5. a) Quand ceux qui croyaient à la promesse divine donnée en Éden résolurent-ils la question de l’identité du Libérateur, la postérité de “la femme” ? b) Dans Luc 1:1-4, qu’écrivit l’un de ces croyants à propos de ses propres recherches à ce sujet ?
4 Mais qui est ce Libérateur, cette postérité de “la femme” ? Environ 4 057 années après que Jéhovah Dieu eut annoncé qu’il susciterait un libérateur, la postérité de la femme, cette question avait été complètement résolue, et il n’y avait plus de mystère à ce sujet. En effet, il y a dix-neuf siècles, des hommes fidèles qui croyaient à la promesse faite par Dieu en Éden trouvèrent une réponse satisfaisante à cette question et identifièrent la postérité promise issue de la femme. Grâce aux preuves irréfutables dont ils disposaient, ils savaient qui était fondamentalement la postérité destinée à apporter la libération. Voici ce qu’écrivit l’un de ces hommes convaincus qui croyaient en Jéhovah Dieu, à propos des recherches qu’il avait effectuées en Orient :
5 “Tandis que beaucoup ont entrepris de compiler une relation des faits qui ont trouvé pleine créance parmi nous, de même que nous les ont transmis ceux qui, dès le commencement, sont devenus témoins oculaires et servants du message, j’ai décidé, moi aussi, étant remonté à l’origine de toutes choses, avec exactitude, de te les écrire en ordre logique, très excellent Théophile, afin que tu saches pleinement la solidité des choses qu’on t’a enseignées oralement.” — Luc 1:1-4 ; texte rédigé vers 56/58 de notre ère.
6. D’après le récit de Luc, quelle prophétie sur la libération un certain jeune homme lut-il et appliqua-t-il à lui-même dans une salle de réunion à Nazareth ?
6 Au quatrième chapitre de son récit, le docteur Luc (il était en effet médecin et avait l’habitude de faire des recherches) parle d’un homme qui, le septième jour de la semaine, se rendit au lieu des réunions publiques dans la ville de Nazareth en Galilée, district gouverné alors par un chef nommé Hérode Antipas (Luc 3:1). Ce jeune homme, âgé de trente ans, ou un peu plus, se leva pour lire. Luc 4:17-21 nous présente le récit suivant : “Et on lui remit le rouleau du prophète Ésaïe, et ayant ouvert le rouleau, il trouva l’endroit où il est écrit : ‘L’esprit de Jéhovah est sur moi, parce qu’il m’a oint pour déclarer la bonne nouvelle aux pauvres, il m’a envoyé pour prêcher la libération aux captifs et le recouvrement de la vue aux aveugles, pour renvoyer libres ceux qu’on écrase, pour prêcher l’année favorable de Jéhovah.’ Après quoi il roula le rouleau, le rendit au servant et s’assit ; et tous ceux qui étaient dans la synagogue fixaient sur lui des yeux attentifs. Alors il se mit à leur dire : ‘Aujourd’hui est accomplie cette écriture que vous venez d’entendre.’”
7. D’après les assistants, qui était ce jeune homme ?
7 Qui était ce jeune homme qui s’appliqua à lui-même cette prophétie de libération et de remise, consignée dans Ésaïe 61:1, 2 ? Ses auditeurs le reconnaissaient bien. Luc 4:22, 23 déclare à ce sujet : “Et tous lui rendaient un témoignage favorable et s’étonnaient des paroles captivantes qui sortaient de sa bouche et ils disaient : ‘Celui-ci est un fils de Joseph, n’est-ce pas ?’ Alors il leur dit : ‘Sans aucun doute, vous m’appliquerez cette comparaison : “Médecin, guéris-toi toi-même ; les choses que nous avons entendu dire s’être passées à Capernaüm [située à une trentaine de kilomètres au nord-est], fais-les également dans ton propre territoire.”’” Ces Nazaréens le prenaient pour un vrai fils de Joseph.
8. Que révèle le médecin Luc quant aux ancêtres de celui qu’on prenait pour “un fils de Joseph” ?
8 Dans la deuxième partie du chapitre précédent, le médecin Luc donne une liste complète des ascendants humains de celui qu’on prenait pour “un fils de Joseph”, lignée remontant plus de quatre mille années en arrière, non jusqu’au premier homme, mais jusqu’au Créateur de celui-ci, Dieu. Le docteur Luc commence cette généalogie par ces mots : “Et Jésus, quand il commença son œuvre, avait environ trente ans, étant, d’après l’opinion, fils de Joseph, fils d’Héli.” Après avoir énuméré 70 autres ancêtres, Luc conclut cette généalogie terrestre de Jésus en disant : “Fils d’Énos, fils de Seth, fils d’Adam, fils de Dieu.” — Luc 3:23-38.
9. a) Jésus était-il un vrai fils de Joseph ? b) Avant que Joseph et Marie ne fussent unis comme époux, que déclara un ange de Dieu relativement à l’identité du père de Jésus ?
9 Cependant, contrairement à l’“opinion”, le jeune homme Jésus n’était pas le vrai fils de Joseph, mais simplement son fils adoptif. Par son mariage avec Marie, fille d’Héli, Joseph était devenu le gendre de ce dernier. Mais si le charpentier Joseph n’était pas le vrai père de Jésus, qui l’était ? D’après Luc, alors que Joseph et Marie n’étaient encore que fiancés et avant qu’ils ne fussent unis dans leur propre foyer, Gabriel, un ange de rang élevé, fut envoyé par Dieu à Nazareth et apparut à Marie, encore vierge. Il lui dit : “Voici, tu concevras dans ton sein et tu donneras naissance à un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus. Celui-ci sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut ; et Jéhovah Dieu lui donnera le trône de David son père, et il régnera sur la maison de Jacob à jamais, et il n’y aura pas de fin à son royaume.”
10. D’après l’explication donnée par l’ange, comment cela fut-il possible ?
10 Quand Marie lui demanda : “Comment cela se fera-t-il, puisque je n’ai pas de relations avec un homme ?”, l’ange Gabriel lui répondit : “L’esprit saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pour cette raison encore que ce qui naîtra sera appelé saint, Fils de Dieu. (...) Pour Dieu aucune déclaration ne sera une impossibilité.” Marie accepta de faire l’objet de ce miracle. — Luc 1:26-38.
11. Comment Joseph devint-il le père adoptif de Jésus ?
11 “Par la suite, un ange de Dieu informa le charpentier Joseph que sa fiancée Marie était enceinte par un miracle. Il lui dit : “Car ce qui a été engendré en elle l’est par l’esprit saint.” L’ange dit encore à Joseph de prendre Marie pour épouse et de lui donner un foyer. Joseph obéit, et un peu plus tard Jésus naquit, non à Nazareth, mais à Bethléhem, à plus de cent kilomètres au sud (Matthieu 1:18-25). Ainsi Joseph devint simplement le père adoptif de Jésus, mais Jéhovah Dieu, “le Très-Haut”, était son vrai Père.
“LA FEMME” EST IDENTIFIÉE
12. a) Pourquoi Marie ne pouvait-elle être “la femme” mentionnée dans Genèse 3:15? b) Selon le témoignage d’un ange envoyé par Dieu, qui est le Libérateur promis ?
12 Le docteur Luc nous informe que la nuit où Jésus naquit un ange envoyé par Jéhovah Dieu annonça que Jésus était le Libérateur promis, la postérité principale de la “femme”. Or, cette postérité promise devait compter beaucoup d’autres membres ; en fait, elle devait comprendre toute la congrégation du Membre principal de la postérité. Par conséquent, la vierge Marie ne pouvait être la “femme” dont Jéhovah Dieu parlait dans le jardin d’Éden (Genèse 3:15). Cependant, lorsque l’ange glorieux envoyé par Dieu identifia le Libérateur dans la nuit de la naissance humaine de ce dernier, il déclara aux bergers veillant dans les champs près de Bethléhem : “N’ayez pas de crainte, car, voici, je vous déclare la bonne nouvelle d’une grande joie qu’aura tout le peuple, parce qu’il vous est né aujourd’hui un Sauveur, qui est Christ le Seigneur, dans la ville de David.” Cette nuit-là, les bergers visitèrent le lieu où l’enfant Jésus devait naître et devinrent des témoins oculaires de la naissance du “Sauveur”, le Libérateur promis, celui qui allait devenir “Christ le Seigneur”. — Luc 2:1-20.
13. Dans nos efforts pour identifier “la femme” de Genèse 3:15, qui pouvons-nous éliminer, mais quelles questions se posent encore ?
13 Puisque ni la pécheresse Ève ni la vierge juive Marie n’est la “femme” dont Jéhovah Dieu parlait dans Genèse 3:15, qui est cette “femme”, la vraie mère de la postérité promise ? Jésus possédait-il une autre “mère” ? La naissance humaine de Jésus était-elle vraiment le commencement de son existence, ou avait-il déjà vécu ailleurs sous une autre forme, avec son Père céleste, Jéhovah Dieu le Très-Haut ? De quelle “femme” était-il réellement la postérité ?
14, 15. Comment le langage imagé employé par l’apôtre Paul à propos de la congrégation chrétienne nous aide-t-il à comprendre qui compose la “femme” qui est la mère de la postérité promise ?
14 Tout comme la Parole de Dieu identifie la postérité promise, elle nous permet aussi d’élucider le mystère de la “femme”. Il ne s’agit pas d’une “femme” au sens usuel du terme. Pour nous aider à comprendre qui la compose, citons une comparaison employée par l’apôtre Paul. Dans II Corinthiens 11:2 il écrit : “Je suis jaloux à votre égard d’une jalousie selon Dieu, car je vous ai personnellement promis en mariage à un seul mari, afin que je puisse vous présenter au Christ comme une vierge chaste.” Dans ce passage, l’apôtre Paul s’adresse à une congrégation composée de nombreux membres, et pourtant il dit que ceux-ci sont promis en mariage à une personne céleste, Jésus-Christ ressuscité et glorifié. Comparant de nouveau la congrégation chrétienne à une femme, Paul écrit à la congrégation d’Éphèse :
15 “Un mari est chef de sa femme comme le Christ est, lui aussi, chef de la congrégation, étant sauveur de ce corps. Or tout comme la congrégation est soumise au Christ, les femmes aussi doivent l’être en tout à leurs maris. Maris, continuez d’aimer vos femmes, tout comme le Christ aussi a aimé la congrégation et s’est livré pour elle, afin de la sanctifier, la purifiant par le bain d’eau au moyen de la parole, pour qu’il pût se présenter à lui-même la congrégation dans sa splendeur, n’ayant ni tache, ni ride, ni aucune chose semblable, mais afin qu’elle fût sainte et sans défaut.” — Éphésiens 5:23-27.
16. Quelle image Jean-Baptiste employa-t-il pour illustrer les rapports entre le Christ et l’ensemble de ses disciples ?
16 Bien qu’il ne fût pas chrétien, Jean-Baptiste était un cousin charnel de Jésus-Christ, et il compara la congrégation des disciples de ce dernier à une femme. En expliquant à certains Juifs, qui étaient encore de ses disciples, pourquoi le nombre des disciples de Jésus-Christ devait s’accroître, Jean-Baptiste déclara : “Je ne suis pas le Christ, mais : J’ai été envoyé devant lui. Celui qui a l’épouse, c’est l’époux. Cependant l’ami de l’époux, lorsqu’il se tient là et l’entend, a beaucoup de joie à cause de la voix de l’époux. Cette joie donc, qui est la mienne, est complète. Lui, il faut qu’il croisse, mais moi, il faut que je décroisse.” (Jean 3:28-30). Ainsi Jean-Baptiste ne se rangea pas dans la classe de l’“épouse” symbolique du Christ, l’époux ; mais en dirigeant ses propres disciples vers Jésus-Christ, Jean-Baptiste agirait comme un “ami de l’époux”, en sorte que de nombreux disciples deviendraient membres de l’“épouse”.
17. Qui est l’“Agneau de Dieu” symbolique, et selon Révélation 19:6-9, à qui est-il uni ?
17 Jean-Baptiste appela son cousin Jésus-Christ “l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde”. (Jean 1:29.) Ce terme symbolique est appliqué à Jésus-Christ dans le dernier livre de la sainte Bible, où Jésus est appelé de nombreuses fois “l’Agneau”. Dans une vision que reçut le rédacteur de ce livre, une grande foule s’écrie dans les cieux : “Louez Jah, parce que Jéhovah notre Dieu, le Tout-Puissant, a commencé à régner. Réjouissons-nous et soyons remplis de joie et donnons-lui gloire, parce que le mariage de l’Agneau est arrivé et sa femme s’est préparée. Oui, il lui a été donné de se parer de fin lin, éclatant, pur, car le fin lin représente les actes justes des saints.” Puis un ange ajoute : “Écris. Heureux ceux qui sont invités au repas du soir du mariage de l’Agneau.” — Révélation 19:6-9.
18. Que vit le rédacteur de la Révélation quand on lui montra “la femme de l’Agneau” ?
18 Ensuite, un ange vint parler au rédacteur de la Révélation et lui dit : “Viens ici, je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau.” L’écrivain biblique vit-il alors au ciel une femme charnelle ? Voici ce qu’il écrivit : “Il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu (...). Elle avait une grande et haute muraille ; elle avait douze portes et aux portes douze anges, et il y avait des noms inscrits, qui étaient ceux des douze tribus des fils d’Israël. (...) La muraille de la ville avait aussi douze pierres de fondement, et sur elles les douze noms des douze apôtres de l’Agneau.” — Révélation 21:9-14.
19. a) Quelle sorte de “femme” constitue l’“épouse” du Christ ? b) Est-elle la “femme” mentionnée dans Genèse 3:15?
19 La signification de ce qui précède est très claire. L’“épouse” ou “femme” du Christ n’est ni une femme terrestre ni une seule créature du sexe féminin dans les cieux, mais il s’agit de toute une ville, dans laquelle entrent les “douze tribus des fils d’Israël”, posées sur le fondement des “douze apôtres de l’Agneau”. On voit donc que la femme de l’Agneau est une ville chrétienne au ciel, la céleste “ville sainte, Jérusalem”. Elle finit par englober la congrégation chrétienne tout entière, sur laquelle Jésus-Christ ressuscité dans les cieux exerce son autorité en tant que chef et époux. Il s’agit donc d’une organisation spirituelle et céleste. Ainsi, en tant qu’“épouse” du Christ, l’ensemble des membres de la congrégation chrétienne composeront une “femme” symbolique dans les cieux invisibles. Cette “femme” est une organisation. Mais elle n’est pas “la femme” dont il est question dans Genèse 3:15.
20. Au douzième chapitre de la Révélation, quelle autre “femme” est décrite, et s’agit-il d’une femme terrestre ?
20 Toutefois, cette même Révélation parle d’une autre “femme”, qu’elle situe au ciel. D’après la description donnée, il ne peut s’agir d’une femme terrestre, pas même de Marie, la vierge qui enfanta Jésus. Nous y lisons : “On vit un grand signe dans le ciel : une femme parée du soleil, et la lune était sous ses pieds, et sur sa tête était une couronne de douze étoiles, et elle était enceinte. Et elle crie dans ses douleurs et dans son angoisse pour enfanter. (...) Et elle enfanta un fils, un enfant mâle, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut emporté auprès de Dieu et de son trône. (...) Et le dragon fut courroucé contre la femme, et il s’en alla faire la guerre au reste de sa postérité, à ceux qui observent les commandements de Dieu et ont l’œuvre de rendre témoignage à Jésus.” — Révélation 12:1, 2, 5-17.
21. Quelles questions se posent au sujet de cette femme ?
21 Cette “femme” au ciel n’est pas identique à l’“épouse, la femme de l’Agneau”. Qui est donc cette “femme parée du soleil”, ayant la lune sous ses pieds et sur sa tête une couronne de douze étoiles, symbolisant que jour et nuit elle est parée d’une lumière céleste ? Qui est cette “femme” enceinte que vit le rédacteur de la Révélation ? Qui est responsable de sa grossesse, c’est-à-dire qui fait qu’en temps voulu elle donne naissance à un chef qui est emporté auprès de Dieu et installé sur le trône de ce dernier, recevant l’autorité de paître toutes les nations de la terre, non pas avec un bâton de bois, mais avec une infrangible “verge de fer” ? Et enfin, de qui est-elle la “femme” ?
22. Qui est la “femme” enceinte mentionnée dans Révélation 12:1, 2?
22 Dans le langage imagé de la sainte Bible, tout comme l’“Agneau de Dieu” aura une “épouse” ou “femme”, de même son Père céleste Jéhovah Dieu a une épouse, une “femme” symbolique. Or, la “femme de l’Agneau” est une congrégation, une organisation composée de nombreux membres ; pareillement, la “femme” ou “épouse” symbolique de son Père céleste est une organisation, une organisation spirituelle et céleste. C’est elle qui est la “femme” enceinte mentionnée dans Révélation 12:1, 2.
23, 24. a) Est-il permis de dire que Jéhovah Dieu possède une “épouse” ? b) Que déclara sous inspiration le prophète Ésaïe concernant les rapports entre Jéhovah Dieu et une certaine femme symbolique ?
23 Ce n’est ni blasphématoire ni ridicule de dire que Jéhovah Dieu possède une “femme” ou “épouse”. Jéhovah est lui-même l’Auteur de cette image et des termes qui l’expriment. Plus de 800 ans avant que l’apôtre Jean ne reçût sa vision de la femme décrite dans Révélation 12:1, 2, Jéhovah Dieu inspira son prophète Ésaïe et lui fit dire à une femme symbolique :
24 “Pousse des cris de joie, stérile, qui n’enfantais pas ! Éclate de joie et d’allégresse, toi qui n’as pas été en travail ! Car les fils de la délaissée sont plus nombreux que les fils de celle qui avait un époux, dit Jéhovah. (...) Car ton époux, c’est ton Créateur ; Jéhovah des armées est son nom ; et ton Rédempteur est le Saint d’Israël ; il s’appelle le Dieu de toute la terre. Car Jéhovah te rappelle comme une femme délaissée et affligée, comme une épouse de la jeunesse qui a été répudiée, dit ton Dieu.” — Isaïe 54:1, 5, 6, AC.
25. Comment Jéhovah montre-t-il que cette femme symbolique est une ville ?
25 Puis, montrant qu’il s’adresse symboliquement et prophétiquement à une ville, Jéhovah Dieu poursuit, s’exprimant toujours par la bouche du prophète Ésaïe : “Malheureuse, battue de la tempête, sans consolation, voici que je coucherai tes pierres dans l’antimoine, et que je te fonderai sur des saphirs ; je ferai tes créneaux de rubis, tes portes d’escarboucles et toute ton enceinte de pierres précieuses. Tous tes fils seront disciples de Jéhovah et grande sera leur paix.” — Isaïe 54:11-13, AC.
26. a) De qui la “femme” mentionnée dans la prophétie d’Ésaïe est-elle l’“épouse”, et comment cela est-il confirmé dans d’autres passages de l’Écriture ? b) Comment Jésus-Christ fut-il enfanté par cette “femme” céleste comme par une mère ?
26 Notre esprit sera encore éclairé en apprenant que Jésus-Christ lui-même cita ces paroles d’Ésaïe 54:13 et les appliqua à ses disciples en ces termes : “Il est écrit dans les Prophètes : ‘Et ils seront tous enseignés par Jéhovah.’ Quiconque a entendu de la part du Père, et a appris, vient à moi.” (Jean 6:45). Par cette affirmation, Jésus montra que la “femme” à qui s’adresse cette prophétie d’Ésaïe n’est pas la congrégation chrétienne, sa future “épouse” ou “femme”. Il s’agit plutôt de la “femme” de son Père céleste, Jéhovah Dieu. Le Père de Jésus est celui qui déclare à cette “femme” ou ville : “Ton époux, c’est ton Créateur ; Jéhovah des armées est son nom.” (Isaïe 54:5, AC). De tout cela il ressort très clairement que Jésus-Christ et son Père céleste sont les époux de deux femmes symboliques différentes. Il s’ensuit que Jéhovah Dieu et Jésus-Christ ne sont pas la même personne, des membres coégaux d’une “trinité” de trois personnes en un seul Dieu. Alors qu’il se trouvait encore au ciel, Jésus-Christ faisait partie de cette sainte organisation ou “femme” de Jéhovah Dieu. Voilà comment elle a pu produire ce Fils de Dieu en vue de l’œuvre messianique qu’il devait accomplir sur la terre. Jésus-Christ sortit du sein de cette organisation céleste comme d’une mère, pour naître en tant qu’enfant humain sur la terre.
27, 28. Comme l’indique le prophète Jérémie, comment Dieu considérait-il la nation d’Israël ?
27 De par sa naissance de la vierge juive Marie, qui appartenait à la maison royale de David, Jésus était membre de la nation d’Israël selon la chair et de la tribu de Juda. Il était donc littéralement Judéen ou Juif. Depuis le temps où Jéhovah Dieu libéra la nation d’Israël du joug de l’Égypte et lui donna les Dix Commandements et les autres lois de l’alliance conclue au mont Sinaï, en Arabie, jusqu’à l’époque du séjour terrestre de Jésus-Christ, Jéhovah Dieu traita la nation d’Israël comme sa femme secondaire. Cela ressort des paroles qu’il fit dire à son prophète Jérémie. Dans Jérémie 3:14 (Da), Dieu parla à la nation d’Israël comme à une épouse infidèle, en disant : “Revenez, fils infidèles, dit l’Éternel [Jéhovah], car moi je vous ai épousés ; et je vous prendrai, un d’une ville, et deux d’une famille, et je vous ferai venir à Sion.” Et dans Jérémie 31:31, 32 (AC), Dieu accusa les Juifs d’avoir violé l’alliance de la Loi, et ajouta :
28 “Des jours viennent, dit Jéhovah, où je ferai avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda une alliance nouvelle, non comme l’alliance que je conclus avec leurs pères le jour où je les pris par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte, alliance qu’eux ont rompue, quoique je fusse leur époux.”
29. En quels termes l’apôtre Paul compara-t-il la nation d’Israël à une servante ?
29 En accord avec ce qui précède, l’apôtre Paul compare la nation d’Israël à l’Égyptienne Agar, la servante de Sara, l’épouse libre du patriarche Abraham. Écrivant aux congrégations chrétiennes de la province de Galatie, l’apôtre déclare : “Abraham acquit deux fils, un de la servante et un de la femme libre ; mais celui de la servante naquit vraiment selon la manière de la chair, l’autre [Isaac], de la femme libre, par une promesse [de Dieu]. Ces choses se tiennent comme un drame symbolique ; car ces femmes signifient deux alliances, l’une du mont Sinaï, qui donne naissance à des enfants pour l’esclavage, et qui est Agar. Or cette Agar signifie le Sinaï, montagne en Arabie, et elle correspond à la Jérusalem de maintenant [le premier siècle de notre ère, avant l’an 70], car elle est dans l’esclavage avec ses enfants. Mais la Jérusalem d’en haut est libre, et elle est notre mère.”
30, 31. a) Comment l’apôtre Paul nous aide-t-il à comprendre que Jéhovah est l’époux de la Jérusalem céleste ? b) Par qui cette femme symbolique fut-elle préfigurée ? c) De qui est-elle la mère céleste, et que déclare Paul à ce propos dans sa lettre aux Galates ?
30 Aussitôt après, l’apôtre Paul cite les paroles d’Isaïe 54:1, imprimées ci-dessus (paragraphe 24), et les applique à la “Jérusalem d’en haut”. Par suite, lorsque la prophétie d’Isaïe 54:5 (AC) déclare à cette femme symbolique : “Car ton époux, c’est ton Créateur ; Jéhovah des armées est son nom”, elle affirme que Jéhovah des armées est l’époux de la Jérusalem céleste, et, par voie de conséquence, que cette dernière est la femme symbolique de Jéhovah Dieu. Cette ville-céleste symbolique ou organisation spirituelle céleste est l’épouse symbolique de Jéhovah des armées. Ce sont les enfants de cette “femme” ou organisation céleste qui devaient être “disciples de Jéhovah”, c’est-à-dire enseignés par le Père céleste, exactement comme Jésus-Christ devait l’affirmer plus tard (Isaïe 54:13, AC ; Jean 6:45). Cette femme symbolique était figurée par la femme libre Sara, épouse légitime d’Abraham et mère d’Isaac. Elle est aussi la mère céleste de la congrégation chrétienne et du chef de celle-ci, Jésus-Christ, ce dernier ayant été figuré principalement par Isaac, fils d’Abraham et de Sara. Voilà pourquoi Paul ajoute :
31 “Or nous, frères, sommes enfants appartenant à la promesse, comme Isaac. (...) C’est pourquoi, frères, nous sommes enfants, non d’une servante [la Jérusalem terrestre], mais de la femme libre. C’est pour une telle liberté que Christ nous a libérés.” — Galates 4:22 à 5:1.
32. a) Ainsi donc, qui est la “femme” mentionnée par Jéhovah Dieu dans Genèse 3:15, et pourquoi est-ce à juste titre qu’elle est appelée la “Jérusalem d’en haut” et l’épouse de Dieu ? b) Compte tenu de ce qui précède, d’où devait venir la postérité, le Libérateur ?
32 Le mystère est donc éclairci ! La “femme” à laquelle Jéhovah Dieu fit allusion au jardin d’Éden (Genèse 3:15) n’est ni Ève ni la vierge juive Marie, mais bien la femme symbolique céleste de Dieu, laquelle, quatre mille ans plus tard, a été appelée “la Jérusalem d’en haut”. (Galates 4:26.) Elle existait déjà à l’époque où Jéhovah Dieu promit que la “postérité” de cette femme meurtrirait la tête du Serpent et ferait ainsi mourir le grand Menteur, le Calomniateur et Trompeur figuré par le serpent en Éden. Il s’ensuit que, tout comme Jérusalem, la “femme” symbolique qui est l’épouse de Dieu et qui enfante la postérité promise, est une organisation, à savoir l’organisation universelle composée des saintes créatures célestes de Dieu qui, en tant qu’organisation, sont inséparablement unies au Tout-Puissant, à l’Être suprême, se soumettant à lui comme à un Époux et Chef. Cette organisation spirituelle céleste devait produire la postérité promise, et, par suite, cette “postérité” qui doit libérer les hommes du pouvoir du grand Serpent devait descendre du ciel. Est-il vrai que ce Libérateur descendit du ciel ? Oui !
SON EXISTENCE PRÉHUMAINE ET POSTHUMAINE
33. a) La naissance humaine de Jésus marqua-t-elle le commencement de son existence sous quelque forme que ce soit ? b) Comment la réponse est-elle confirmée par plusieurs déclarations que Jésus fit pendant son séjour terrestre ?
33 À la lumière de ces renseignements bibliques, revenons à la question déjà posée : La naissance de Jésus était-elle vraiment le commencement de son existence, ou avait-il déjà vécu ailleurs sous une autre forme, avec son Père céleste, le Dieu très-haut Jéhovah ? Non, la naissance humaine de Jésus n’était pas le commencement de son existence. Il avait déjà vécu comme Fils de Dieu auprès de son Père céleste Jéhovah, dans les sphères spirituelles invisibles. Telle une mère, l’organisation universelle de Jéhovah, composée des saints fils célestes de ce dernier, sortit de son sein ce bien-aimé Fils de Dieu, pour qu’il devînt l’homme Jésus-Christ sur la terre. Dès lors, on comprend pourquoi, pendant son séjour terrestre, Jésus-Christ prononça ces paroles qui choquèrent certains de ses auditeurs : “Et si vous voyiez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant ?” (Jean 6:62). Nous comprenons aussi pourquoi, dans une prière qu’il adressa à Jéhovah Dieu devant ses apôtres, Jésus déclara : “Père, glorifie-moi auprès de toi de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde [des hommes] fût. (...) Père, quant à ce que tu m’as donné, je désire que, là où je suis, ils soient aussi avec moi, pour qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.” (Jean 17:5, 24). Nous saisissons également pourquoi, le jour de sa résurrection d’entre les morts, Jésus déclara à Marie Madeleine, qui se tenait près de la tombe vide : “Va-t’en chez mes frères et dis-leur : ‘Je monte vers mon Père et votre Père et vers mon Dieu et votre Dieu.’” (Jean 20:17). Le quarantième jour, à compter de celui de sa résurrection, il remonta au ciel. — Actes 1:1-11.
34. Qu’apprenons-nous dans Philippiens 2:5-11 à propos du transfert de la vie du Fils de Dieu du ciel sur la terre ?
34 L’apôtre Paul expliqua brièvement à la congrégation chrétienne de Philippes, en Macédoine, comment la vie du Fils de Dieu fut transférée du ciel sur la terre, pour lui permettre de devenir l’homme parfait Jésus-Christ. Paul écrivit : “Gardez cette attitude mentale qui était aussi en Christ Jésus qui, bien qu’existant en forme de Dieu, ne songea pas à une usurpation, à savoir qu’il fût égal à Dieu. Non, mais il se vida de lui-même et, prenant la forme d’un esclave, il devint selon la ressemblance des hommes. De plus, quand il se trouva en figure d’homme, il s’humilia lui-même et devint obéissant jusqu’à la mort, oui la mort sur un poteau de torture. C’est pour cette raison aussi que Dieu l’a élevé à une position supérieure et lui a donné avec bonté le nom qui est au-dessus de tout autre nom, pour qu’au nom de Jésus fléchisse tout genou de ceux qui sont dans les cieux, de ceux qui sont sur la terre et de ceux qui sont sous le sol [les morts], et que toute langue reconnaisse ouvertement que Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père.” — Philippiens 2:5-11.
35. À quelle position le Christ ressuscité fut-il élevé lorsqu’il remonta au ciel ?
35 Dix jours après qu’il vit le Christ ressuscité remonter au ciel depuis le mont des Oliviers, l’apôtre chrétien Pierre rendit le témoignage suivant à des milliers de Juifs réunis dans la Jérusalem terrestre : “Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, fait dont nous sommes tous témoins. Et parce qu’il a été élevé à la droite de Dieu et a reçu du Père l’esprit saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez. En fait, David [un ancêtre terrestre de Jésus] n’est pas monté au ciel, mais lui-même a dit : ‘Jéhovah a dit à mon Seigneur : “Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je place tes ennemis comme tabouret pour tes pieds.”’ Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu l’a fait et Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez mis au poteau.” — Actes 2:32-36.
36. En analysant ces passages de l’Écriture, que voyons-nous clairement quant aux positions respectives de “Dieu le Père” et de son Fils et quant à l’attitude du Fils à l’égard de la position qu’occupe son Père ?
36 Le Dieu très-haut Jéhovah ne pouvait élever son Fils Jésus-Christ plus haut que la place située à sa droite, en lui donnant un nom qui est au-dessus de celui de toute autre créature. Cette élévation suprême récompensa Jésus d’avoir accepté de subir l’humiliation suprême. Au ciel, il avait été “en forme de Dieu”, mais il n’était pas “Dieu le Père” lui-même. Il n’essaya pas d’usurper la position de son Père céleste ; il “ne songea pas à une usurpation, à savoir qu’il fût égal à Dieu”. Le texte grec original de ce passage est rendu comme suit dans la Bible Segond : “Lequel (...) n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu.” La Bible du Centenaire porte : “Il n’a pas considéré l’égalité avec Dieu comme une proie à saisir.” Enfin, la Bible de Darby traduit ainsi cette phrase : “Lequel (...) n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu.”
37. a) Quels faits nous aident à comprendre que pendant son séjour terrestre Jésus n’était ni un homme-Dieu ni l’incarnation d’une personne céleste ? b) Cependant, pourquoi Dieu était-il toujours le Père direct de l’homme Jésus ?
37 Tout au contraire, il “se vida” de ce qu’il possédait au ciel, et il le fit de son plein gré, conformément à la volonté de son Père céleste, de sorte qu’il ne lui restait que son droit à la vie. Étant donné qu’il “se vida” de toutes les choses célestes quand il prit “la forme d’un esclave, (...) [et] devint selon la ressemblance des hommes”, il est évident qu’il ne possédait pas ces choses célestes alors qu’“il se trouva en figure d’homme” sur terre. Il s’ensuit qu’il n’était pas un homme-Dieu sur la terre ; il n’était pas moitié esprit moitié homme ; il n’était pas une créature hybride, à la fois céleste et terrestre. C’était un homme authentique, dont la force vitale avait été transférée du ciel par l’opération miraculeuse de l’esprit (ou force agissante) du Dieu tout-puissant. Il n’était pas l’incarnation d’une personne céleste, la “Parole de Dieu”, mais selon les termes très clairs de Jean 1:14, “la Parole devint chair et résida parmi nous, et nous avons eu une vue de sa gloire, une gloire telle qu’elle appartient à un fils unique de la part d’un père”. Puisque Jésus n’avait pas un père humain sur la terre et qu’il reçut son corps charnel de la vierge juive Marie, il continuait d’être le Fils de Dieu en ligne directe, le Fils unique de son Père céleste.
38, 39. En quelle occasion Dieu fit-il entendre du ciel pour la première fois une voix déclarant que Jésus-Christ était son Fils ?
38 À deux occasions, Jéhovah Dieu déclara ouvertement que Jésus-Christ était son Fils. La première occasion se présenta quand Jésus, à l’âge de trente ans, “s’humilia” en se faisant baptiser dans le Jourdain par son cousin Jean-Baptiste. Jean pensait que par un tel baptême d’eau, Jésus risquait de passer pour un pécheur, mais au ciel, Dieu ne considérait pas ainsi ce baptême. Cet événement nous est relaté comme suit dans Matthieu 3:13-17 :
39 “Alors [en l’an 29 de notre ère] Jésus vint de la Galilée au Jourdain vers Jean, pour être baptisé par lui. Mais celui-ci voulait l’en empêcher, en disant : ‘C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et toi, tu viens à moi ?’ Jésus lui répondit : ‘Laisse faire maintenant car c’est ainsi qu’il nous convient d’exécuter tout ce qui est juste.’ Alors, il ne l’empêcha plus. Après avoir été baptisé Jésus remonta aussitôt de l’eau ; et voici, les cieux s’ouvrirent et il vit descendre comme une colombe l’esprit de Dieu qui venait sur lui. Voici, il y eut aussi une voix des cieux qui disait : ‘Celui-là est mon Fils, le bien-aimé, que j’ai approuvé.’” (Jean-Baptiste entendit Dieu faire cette déclaration.)
40, 41. Quelle confession de foi l’apôtre Pierre fit-il à propos de Jésus, et comment, environ une semaine plus tard Jéhovah Dieu confirma-t-il lui-même la véracité de ce que Pierre avait dit ?
40 La seconde occasion où Dieu reconnut Jésus-Christ comme son Fils s’offrit presque trois ans plus tard. Jean-Baptiste était déjà mort, décapité. Une semaine environ avant cette déclaration divine, Jésus avait demandé à ses douze apôtres de dire, à leur avis, qui il était, et l’apôtre Simon Pierre avait répondu : “Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.” (Matthieu 16:16). Jésus approuva cette réponse de Pierre, mais un peu plus tard Jéhovah Dieu lui-même confirma la véracité de ce que Pierre avait dit. À cette occasion, Jésus emmena Pierre et deux autres apôtres, Jacques et Jean, sur une haute montagne, seuls. Là, ils eurent une “vision” centrée sur Jésus et celui-ci fut glorieusement transfiguré. Bien des années plus tard, l’apôtre Pierre relata ce qu’il avait vu et entendu. Écrivant à ses frères dans la foi, il déclara :
41 “Ce n’est pas en suivant de fausses histoires ingénieusement imaginées que nous vous avons fait connaître la puissance et la présence de notre Seigneur Jésus-Christ, mais c’est en devenant témoins oculaires de sa magnificence. Car il a reçu de Dieu le Père honneur et gloire, quand des paroles telles que celles-ci lui furent apportées par la gloire magnifique : ‘Celui-ci est mon Fils, mon bien-aimé, que moi-même j’ai approuvé.’ Oui, ces paroles nous les avons entendues, apportées du ciel, alors que nous étions avec lui sur la montagne sainte.” — II Pierre 1:16-18 ; Matthieu 17:1-9.
42. Selon Romains chapitre premier Ro 1, que confirma la résurrection de Jésus d’entre les morts ?
42 Après la transfiguration de Jésus, celui-ci avait dit aux apôtres Pierre, Jacques et Jean : “Ne parlez à personne de cette vision jusqu’à ce que le Fils de l’homme soit ressuscité des morts.” Les paroles de Pierre citées ci-dessus furent rédigées à peu près trente ans après la résurrection de Jésus d’entre les morts. Cette résurrection était, à elle seule, une preuve que Jésus était le Fils de Dieu. C’est pourquoi l’apôtre Paul parle de “la bonne nouvelle de Dieu, qu’il a promise dans le passé par ses prophètes dans les saintes Écritures, concernant son Fils, qui est issu de la postérité de David selon la chair, mais qui avec puissance a été déclaré Fils de Dieu selon l’esprit de sainteté au moyen d’une résurrection d’entre les morts — oui, Jésus-Christ notre Seigneur”. — Romains 1:1-4.
43. Dans une synagogue d’Antioche de Pisidie quel rapport l’apôtre Paul établit-il entre le Psaume 2 et la résurrection de Jésus ?
43 De même, dans la synagogue juive d’Antioche, dans la province de Pisidie, en Asie Mineure, l’apôtre Paul prit la parole et dit :. “Nous vous déclarons la bonne nouvelle quant à la promesse faite aux pères, que Dieu l’a entièrement accomplie pour nous, leurs enfants, en ce qu’il a ressuscité Jésus ; oui, suivant ce qui est écrit au psaume second : ‘Tu es mon fils, je suis devenu ton père aujourd’hui.’” (Actes 13:14-33). L’apôtre Paul lui-même avait rencontré personnellement le Christ ressuscité et glorieux, après quoi il était devenu un disciple de Jésus-Christ, qu’il reconnaissait désormais comme “le Fils de Dieu”. — Actes 9:1-20.
44. a) Pourquoi citons-nous toutes ces preuves établissant que Jésus-Christ est le Fils de Dieu ? b) Comment l’apôtre Pierre montra-t-il que pendant son séjour terrestre Jésus ne cessa d’agir comme un libérateur, comme cela avait été annoncé à son sujet dans Isaïe 61:1, 2?
44 Si nous citons tant de preuves que Jésus-Christ était et est encore le Fils de Dieu, c’est pour démontrer que ce même Jésus est le Libérateur promis, la postérité principale de la “femme”, annoncée par Jéhovah Dieu dans le jardin d’Éden voici presque six mille ans (Genèse 3:15). Pendant son séjour sur la terre, Jésus s’appliqua à juste titre la prophétie d’Isaïe 61:1, 2 (AC) : “L’esprit du Seigneur, de Jéhovah, est sur moi, parce que Jéhovah m’a oint pour porter la bonne nouvelle aux malheureux ; il m’a envoyé pour panser ceux qui ont le cœur brisé, pour annoncer aux captifs la liberté et aux prisonniers le retour à la lumière ; pour publier une année de grâce de Jéhovah.” Jésus agit sans cesse comme un libérateur. À ce sujet, un témoin oculaire, l’apôtre Pierre, attesta ce qui suit : “(...) Jésus qui était de Nazareth, comment Dieu l’a oint d’esprit saint et de puissance, et qu’il est allé par le pays faisant le bien et guérissant tous ceux qui étaient opprimés par le Diable ; parce que Dieu était avec lui.” — Actes 10:38, 39.
SON ŒUVRE DE LIBÉRATEUR
45, 46. Comment Jésus libéra-t-il une femme asservie depuis longtemps à une maladie physique, et que répliqua-t-il à ses détracteurs ?
45 Oui, les paroles et les œuvres terrestres de Jésus l’identifièrent à la postérité principale de la “femme” de Dieu, qui doit meurtrir la tête du grand Serpent et libérer tous les hommes du pouvoir invisible de cette créature inique. La “femme” de Dieu, son organisation universelle composée de ses fils spirituels célestes, fut figurée sur la terre par Sara, l’épouse libre du patriarche Abraham. Dès lors, on saisit tout l’à-propos des paroles que Jésus prononça un certain jour de sabbat, dans une synagogue juive, après qu’il eut guéri une femme qui était courbée en deux depuis dix-huit ans et incapable de se redresser. Lorsque le président de la synagogue exprima son indignation parce que Jésus-Christ avait opéré ce miracle de libération le jour du sabbat, Jésus répliqua :
46 “Hypocrites, est-ce que chacun de vous, le sabbat, ne détache pas son âne ou son taureau de l’étable pour le mener boire ? Et ne fallait-il pas que cette femme, qui est une fille d’Abraham, et que Satan a tenue liée voici dix-huit ans, fût déliée de ce lien le jour du sabbat ?” — Luc 13:10-16.
47, 48. a) De quel patriarche Jésus était-il un descendant ? b) Selon Hébreux 2:14, 15, quel affranchissement ce descendant d’Abraham devait-il effectuer ?
47 De par sa chair et son sang, Jésus lui-même était devenu fils du patriarche Abraham, à qui Jéhovah Dieu avait déclaré : “Je rendrai ta postérité aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable qui est sur le bord de la mer, et ta postérité conquerra la porte de ses ennemis. Par ta postérité se béniront toutes les nations de la terre.” (Genèse 22:17, 18, Jé). La naissance de Jésus dans la lignée issue d’Abraham était, par conséquent, un pas en avant vers la meurtrissure de la tête du grand Serpent. Cette pensée est exposée très clairement dans Hébreux 2:14, 15, en ces termes :
48 “Donc, puisque les ‘petits enfants’ ont part au sang et à la chair, lui aussi participa pareillement aux mêmes choses, afin que par sa mort il pût anéantir celui qui a le moyen de causer la mort, à savoir le Diable ; et pour qu’il pût affranchir tous ceux qui par crainte de la mort étaient tenus en esclavage toute leur vie.” — Voir aussi Matthieu 1:1-16 ; Luc 3:23-34.
49, 50. a) Que procurent à la congrégation chrétienne puis au reste du monde des hommes la mort et la résurrection de Jésus ? b) À ce sujet, que déclara l’apôtre Paul dans sa première lettre aux chrétiens de Corinthe ?
49 Tout d’abord, par sa mort en tant que sacrifice rédempteur, suivie de sa résurrection d’entre les morts, Jésus-Christ affranchit de l’esclavage de Satan le Diable la congrégation de ses fidèles disciples. Mais dès que cette congrégation sera complétée et incorporée avec lui dans la postérité de la “femme” de Dieu et dans la postérité d’Abraham comparée à des étoiles, le Christ libérera tout le reste du monde des hommes au moyen de son Royaume. Voilà ce qu’entendait l’apôtre Paul quand, en expliquant tout ce que la congrégation chrétienne doit à Dieu, il écrivit : “C’est par lui que vous êtes en union avec Christ Jésus, qui, pour nous, est devenu sagesse de Dieu, ainsi que justice et sanctification et libération par la rançon.” (I Corinthiens 1:30). Puis, après avoir fourni une description détaillée de la résurrection de la congrégation chrétienne d’entre les morts, Paul écrivit dans cette même lettre adressée à la congrégation de Corinthe :
50 “Alors aura lieu la parole qui est écrite : ‘La mort est engloutie pour toujours.’ ‘Mort, où est ta victoire ? Mort, où est ton aiguillon ?’ L’aiguillon qui produit la mort est le péché, mais la puissance du péché est la Loi. Mais grâces à Dieu, car il nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ !” — I Corinthiens 15:54-57.
51. Comment a-t-il été prouvé que le Libérateur divin est un fils de Dieu ?
51 Saluons donc le Libérateur envoyé par Jéhovah Dieu ! Saluons la postérité promise qui est en inimitié déclarée avec le grand Serpent et qui doit le meurtrir à la tête ! Ce Libérateur est le Membre principal de la postérité de la “femme”. Puisque cette femme symbolique est l’“épouse”, ou “femme” de Dieu, sa postérité principale destinée à accomplir l’œuvre de libération doit obligatoirement être un fils de Dieu. En fait, il s’agit de Jésus-Christ, le “Fils unique” de Dieu. Quand Jésus remonta au ciel, il alla rejoindre la mère céleste de la “postérité” promise, la “femme” ou épouse de Dieu. Elle reçut de nouveau dans son sein le Membre principal des fils célestes de Dieu.