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La véritable assemblée chrétienneLa Tour de Garde 1955 | 15 août
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plan politique en se salissant lors des campagnes électorales, et sur le plan international en ce qu’ils se tuent réciproquement en temps de guerre, un méthodiste tuant un méthodiste, un luthérien tuant un luthérien, des catholiques tuant d’autres catholiques. Aucun de ces groupements ne saurait être la véritable assemblée chrétienne, car ces hommes ne s’aiment pas comme le Christ aimait ses disciples en donnant sa vie pour eux. — Jean 13:34, 35.
Les paroles de Jésus selon lesquelles ses disciples ne seraient pas du monde nous aident aussi à identifier la véritable assemblée chrétienne : “ Mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. ” Et selon le disciple Jacques la pure adoration consiste à se préserver des souillures du monde car “ celui... qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu ”. — Jean 15:19 ; Jacq. 1:27 ; 4:4.
La véritable assemblée chrétienne devait non seulement être impopulaire et ne pas faire partie du monde, mais elle devait subir de violentes persécutions : “ Tous ceux qui désirent vivre avec un pieux dévouement en association avec le Christ Jésus seront également persécutés. ” Tous ceux donc qui se mêlent de la politique et des hautes affaires de ce monde et jouissent auprès de lui d’une grande considération ne peuvent composer la véritable assemblée chrétienne. — II Tim. 3:12, NW.
Pendant son séjour terrestre Jésus prêcha la bonne nouvelle du royaume de Dieu. Il prophétisa qu’au temps de sa seconde venue et de la fin de ce mauvais ordre de choses “ cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans la terre habitée tout entière, pour servir de témoignage à toutes les nations ”. Cela élimine des groupes prétendant être la véritable assemblée chrétienne tous ceux qui mettent les gouvernements des hommes à la place du royaume de Dieu ou s’attendent que des systèmes tels que l’organisation des Nations unies ou le mouvement en faveur d’une Fédération mondiale réalisent des conditions équitables et paisibles. Cela élimine également tous ceux dont le message n’est pas prêché dans le monde entier. — Mat. 24:14, NW.
Enfin la véritable assemblée chrétienne doit pouvoir démontrer que Dieu la bénit. Malgré les tentations et l’oppression dont le Diable se sert contre elle, elle doit croître et prospérer en qualité et en nombre. Cela nous rappelle les mots que Gamaliel adressa à ses collègues du sanhédrin : “ Si cette entreprise ou cette œuvre vient des hommes, elle se détruira ; mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez la détruire. ” Oui, loin de rechercher des faveurs spéciales auprès des gouvernements du monde, la véritable assemblée chrétienne prospérera en dépit de la persécution de la part de ces gouvernements. — Actes 5:38, 39.
Connaissant maintenant la structure de la véritable assemblée chrétienne, sachant comment elle a été choisie, étant instruit sur son origine, son but, sa destinée et son identité, quiconque désire obtenir l’approbation de Dieu et la vie éternelle doit déterminer laquelle des organisations se disant chrétiennes est “ l’Assemblée du Dieu vivant, la colonne et le ferme appui de la vérité ”. — I Tim. 3:15, La.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1955 | 15 août
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Questions de lecteurs
● Dans Ésaïe 54:1 il est écrit : “ Les fils de la délaissée seront plus nombreux que les fils de celle qui est mariée. ” Qui est la “ mariée ” dont il est question ici ? — M. F., États-Unis.
“ Pousse des cris de joie, stérile, qui n’enfantais pas ! Éclate de joie et d’allégresse, toi qui n’as pas été en travail ! Car les fils de la délaissée sont plus nombreux que les fils de celle qui avait un époux, dit Jéhovah. ” Le récit se poursuit par un appel à la délaissée, qui doit élargir sa tente et se préparer pour l’accroissement, car la honte de sa jeunesse et de son veuvage sera oubliée : “ Car ton époux, c’est ton Créateur ; Jéhovah des armées est son nom. ” Dans sa colère Jéhovah lui avait caché un moment son visage et l’avait abandonnée pour un instant, mais maintenant il accueille cette délaissée, semblable à une veuve, avec bonté et compassion, la bénit en lui donnant de nombreux descendants et la rend dans ce sens plus heureuse que la mariée. — És. 54:1-8, Cr 1905.
Paul parla de ces deux femmes symboliques et les compara à Sara et à Agar : “ Il est écrit qu’Abraham eut deux fils, l’un de la servante, l’autre de la femme libre. Mais le fils de la servante naquit selon la chair, et celui de la femme libre en vertu de la promesse. Ces choses ont un sens allégorique ; car ces femmes sont deux alliances. L’une, du mont Sinaï, enfantant pour la servitude : c’est Agar, — car Sine est une montagne en Arabie — qui correspond à la Jérusalem actuelle, laquelle est esclave, elle et ses enfants. Mais la Jérusalem d’en haut est libre : c’est elle qui est notre mère ; car il est écrit : “ Réjouis-toi, stérile, toi qui n’enfantes point ! Éclate en cris de joie et d’allégresse, toi qui ne connais pas les douleurs de l’enfantement ! Car les enfants de la délaissée seront plus nombreux que les enfants de celle qui a un époux. ” Pour vous, frères, vous êtes, à la manière d’Isaac, enfants de la promesse. Mais de même qu’alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l’esprit, ainsi en est-il encore maintenant. Mais que dit l’Écriture : “ Chasse l’esclave et son fils, car le fils de l’esclave ne saurait hériter avec le fils de la femme libre. ” C’est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de la servante, mais de la femme libre. ” — Gal. 4:22-31, Cr 1905.
Agar représentait la disposition de l’alliance de la loi, instituée au mont Sinaï, et qui engendra l’Israël selon la chair en qualité de nation pour le nom de Jéhovah, avec son temple, où, selon les prescriptions de l’alliance, étaient présentés les sacrifices. La loi rappelait constamment à la Jérusalem terrestre qu’elle se trouvait sous la servitude du péché et de la mort. Les enfants engendrés sous cette disposition étaient en esclavage comme l’était le fils de la servante Agar. Pendant longtemps ce furent cependant les seuls enfants qui naquirent. Bien qu’étant libre et qu’un fils lui ait été promis, Sara n’avait pas de descendant. Plus tard elle eut un fils, Isaac. Elle représentait la nouvelle alliance et la Jérusalem d’en haut qui attendit longtemps avant d’avoir des enfants. Jusqu’à ce moment elle était abandonnée comme une jeune femme rejetée, semblable à une veuve, non mariée ou sans époux en ce qui a trait aux descendants. C’est la Jérusalem correspondant à Agar qui semblait être réellement mariée et mère d’enfants.
En hébreu, comme en français, le terme ville est féminin, on parle d’elle comme d’une femme et de ses habitants comme de ses enfants. La Jérusalem céleste, la Jérusalem d’en haut, l’organisation invisible de Jéhovah, comme Sara, donna finalement naissance à la postérité de la promesse mentionnée dans Genèse 3:15. Après une période d’attente de quatre mille ans, elle l’engendra au moment où Jésus vint au monde en qualité de Fils de Jéhovah, lorsqu’il fut baptisé et engendré de l’esprit. D’autres enfants libres de la promesse naquirent à la Pentecôte et plus tard, non sous la loi de servitude d’Agar, mais de la femme libre ; ils furent engendrés de l’esprit pour devenir partie intégrante du corps du Christ ou de son assemblée céleste. Ils furent persécutés par le système religieux juif et ses chefs, ce qui correspond aux persécutions d’Isaac par Ismaël, le fils d’Agar. La descendance de la Jérusalem d’en haut s’accrut néanmoins tandis que celle de la Jérusalem terrestre, infidèle, fut rejetée en tant qu’enfants du grand Père et Époux Jéhovah. Sara vivant dans une tente, celle-ci devait être agrandie quand la famille s’accroissait ; c’est pourquoi il a été dit à l’organisation de la femme, correspondant à Sara, que le moment viendrait où elle devrait agrandir sa tente. Avec le temps elle aurait davantage de descendants que ne produisit l’alliance de la loi comparée à Agar et qui donna naissance à la nation d’Israël, de laquelle tous, sauf un petit reste, furent infidèles et demeurèrent sous la servitude du péché et de la mort. Ainsi donc l’épouse mentionnée dans Ésaïe 54:1 est la Jérusalem infidèle, dont les habitants ou enfants ont été rejetés, tandis que
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