Vivez-vous pour la vie présente ?
“Si les morts ne doivent pas être ressuscités, ‘mangeons et buvons, car demain nous mourrons.’ Ne vous abusez pas. Les mauvaises compagnies corrompent les habitudes utiles.” — I Cor. 15:32, 33.
1. Comment les créatures humaines montrent-elles leur attachement à la vie, mais qu’est-ce qui attend chaque créature vivante ?
LA VIE ! Quel bien précieux ! Le corps et l’esprit humains sont merveilleux. Toute personne sensée veut vivre, même devant les pressions et les problèmes toujours plus nombreux à notre époque. Les hommes désirent vivement garder ce don précieux et continuer à s’instruire sur tout ce qui les entoure et à s’en réjouir. Beaucoup d’efforts sont faits pour repousser la mort et pour jouir d’une bonne santé et d’un grand bonheur. Toutefois, la mort ne cesse de traquer chaque homme durant sa courte vie de soixante-dix ans environ. La tombe réclame le juste comme l’injuste, l’ascète comme le débauché — Ps. 89:49 89:48, NW.
2. Quelle attitude de nombreuses personnes ont-elles adoptée, et comment cela se manifeste-t-il dans leur conduite ?
2 Devant l’ironie du sort et la sinistre réalité de la mort, l’homme adopte un raisonnement charnel et paradoxal : une vie moralement pure n’a pour lui aucun sens et n’offre aucune récompense. Pour un nombre toujours plus grand de personnes, la vie après la mort n’est qu’un mythe. S’il n’y a d’autre vie que celle-ci, pourquoi ne pas en profiter au maximum avant de mourir ? Si un bon jugement vous fait dire : “Maîtrisez-vous et abstenez-vous de choses agréables mais nuisibles”, un raisonnement charnel s’y oppose en disant qu’il est préférable de jouir de ces choses et de permettre à vos émotions d’être pleinement satisfaites plutôt que de mener une vie de privations et de frustrations, car, comme tout le monde, vous connaîtrez la mort, la décomposition et l’oubli. Quels bienfaits retire-t-on à se priver ? Bien sûr, on peut préserver sa santé et éviter certains problèmes en rejetant les pratiques moralement impures. On peut se rappeler également que la vie, déjà bien courte, peut l’être davantage encore par la pratique de certains vices ; mais, diront beaucoup, il est préférable de jouir de ces choses quand on le peut plutôt que de vivre quelques années de plus dans la vieillesse et la misère.
3. a) Étant donné la contradiction entre la philosophie de ce monde et la Bible, quelles questions se posent ? b) Comment Paul parle-t-il du genre de vie ne consistant qu’à satisfaire ses plaisirs égoïstes ?
3 À cela, la Bible répond : “Un homme fidèle est comblé de bénédictions.” (Prov. 28:20). En est-il vraiment ainsi ? La Bible est-elle réaliste en établissant des règles morales très élevées pour diriger la conduite de l’homme ? Quand on s’efforce de les suivre, en retire-t-on des bienfaits ? Autre chose encore : quand survient la mort, peut-on espérer en toute confiance une vie meilleure en raison de ses actions fidèles ? Si l’homme était simplement le produit de l’évolution et n’avait à rendre compte de sa conduite à personne sinon à la société dont il fait partie, la critique des principes et des promesses de la Bible aurait un certain poids. C’est ce que montre l’apôtre Paul quand, écrivant aux chrétiens de Corinthe, il dit : “Si les morts ne doivent pas être ressuscités, ‘mangeons et buvons, car demain nous mourrons.’” Mais après avoir fait allusion à ce point de vue purement égoïste, Paul ajoute cet avertissement : “Ne vous abusez pas. Les mauvaises compagnies corrompent les habitudes utiles. Réveillez-vous dégrisés, d’une manière juste, et ne pratiquez pas le péché, car quelques-uns sont sans connaissance de Dieu. Je vous parle pour vous faire honte.” — I Cor. 15:32-34.
4. a) Quelle était la philosophie des épicuriens ? b) Comment Abraham et d’autres hommes fidèles ont-ils montré qu’ils ne partageaient pas ce point de vue concernant la vie et l’avenir ?
4 Durant son séjour en Grèce, Paul s’opposa à la philosophie des épicuriens qui croyaient que l’on doit vivre de manière à jouir le plus possible des plaisirs de la vie, tout en agissant avec une certaine modération pour éviter les souffrances qui résultent des excès. Ils ne s’inquiétaient nullement de l’avenir, sinon pour continuer à jouir des plaisirs de la vie jusqu’à leur mort. Mais tel n’était pas le point de vue des hommes fidèles comme Abraham. À leur propos, Paul écrivit : “C’est dans la foi que tous ceux-là moururent, sans avoir obtenu l’accomplissement des promesses, mais ils les ont vues de loin et accueillies avec joie et déclaré publiquement qu’ils étaient étrangers et résidents temporaires dans le pays.” Ils n’ont pas perdu la foi et n’ont pas participé aux pratiques corrompues de leurs semblables. Ils sont bien vivants dans la mémoire de Dieu qui les ressuscitera bientôt pour la vie réelle sur une terre paradisiaque dirigée par son Royaume. — Héb. 11:13 ; Mat. 22:31, 32 ; Jean 6:39, 40.
5. Comment la Bible oppose-t-elle les résultats d’une vie consistant à satisfaire la chair à ceux d’une vie ayant l’esprit en vue ?
5 Il est facile de se tromper soi-même en cultivant dans son cœur le désir de faire le mal ou en n’ayant pas la volonté de se discipliner pour obtenir les bienfaits durables qui résultent d’une bonne conduite. Le rationalisme est très courant. Paul nous donne cet autre conseil : “Ne vous abusez pas”, puis ajoute : “On ne se moque pas de Dieu. Car ce que sème un homme, c’est aussi ce qu’il récoltera ; parce que celui qui sème ayant sa chair en vue, récoltera de sa chair la corruption, mais celui qui sème ayant l’esprit en vue, récoltera de l’esprit la vie éternelle.” (Gal. 6:7, 8). Ceux qui se sont joints aux témoins de Jéhovah et qui ont conformé leur vie à l’enseignement de la Bible peuvent témoigner qu’ils en ont retiré de grands bienfaits. Ne menant pas une vie effrénée, ils évitent les terribles conséquences qui en résultent, au nombre desquelles figure bien souvent une mort prématurée. Qui plus est, la vie éternelle leur est réservée s’ils se montrent toujours fidèles. — Rom. 6:23.
6. Pourquoi est-il encore plus urgent aujourd’hui de veiller sur notre conduite ?
6 Quand on compare les Écritures aux événements qui se déroulent autour de soi, on ne peut douter que le temps de la fin du présent système inique est bien avancé. Les chrétiens peuvent affirmer que la Bible a raison quand elle nous dit que durant cette époque-là il serait encore plus difficile de demeurer dans la voie étroite qui conduit à la vie. Les attraits du monde moderne sont puissants, et le Diable n’a rien perdu de son habileté pour tromper et attirer à lui les gens irréfléchis. Nous risquons constamment de retourner à des formes de pensées et de conduite antérieures ou de permettre à de nouveaux désirs déplaisant à Jéhovah de se développer en nous. Le cœur est tortueux, la chair est faible, et il n’est pas facile d’être maître de soi. Dans sa prophétie sur la fin du présent système, Jésus donna cet avertissement : “Mais faites attention à vous-mêmes, que vos cœurs ne s’appesantissent pas par l’excès du manger et l’abus du boire et les soucis de la vie, et que soudain ce jour ne soit à l’instant sur vous comme un piège. Car il viendra sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre.” — Luc 21:34, 35.
7. Comment les pensées et les actions du présent monde peuvent-elles influencer subtilement un chrétien ? De quoi devons-nous constamment nous souvenir ?
7 Pour nous assurer que nous ne sommes pas trompés ou que nous ne tombons pas dans un piège, nous devons nous poser certaines questions, afin d’éprouver nos mobiles profonds, nos désirs secrets et nos affections cachées. Pourquoi vivons-nous ? Autre chose est de dire que nous vivons en ayant en vue la vie dans l’ordre nouveau promis par Dieu, autre chose est de vivre réellement chaque jour en harmonie avec les exigences divines. Les chrétiens ne peuvent permettre à la philosophie épicurienne subtile du présent monde de les tromper et, avant de s’en rendre compte, commencer à vivre pour les plaisirs présents de peur d’être morts demain. Ou bien, doutant de pouvoir entrer dans l’ordre nouveau, ils pourraient commencer à jouir des plaisirs qu’offre le présent monde, afin de ne pas tout perdre. Nous devons constamment nous demander : Pourquoi vivons-nous ? Pour les plaisirs qu’offre le présent monde ou pour la “vie réelle” que nous offrira l’ordre nouveau promis par Dieu ? — I Tim. 6:17-19.
Vivez-vous pour les plaisirs de la boisson ?
8, 9. a) Pourquoi de nombreuses personnes se laissent-elles aller à la boisson ? b) Quelles sont les tristes conséquences de l’ivrognerie ?
8 Des millions d’épicuriens modernes ne se sont pas contentés de boire avec modération, mais sont devenus des ivrognes. Ils ont goûté aux effets de la consommation excessive d’alcool, et c’est ce qu’ils désirent malgré les ennuis et les risques que cela comporte quant à leur santé, leur emploi et leur famille. Ils oublient les interdictions et leurs frustrations, et se sentent étrangement affranchis de leurs soucis. La dure réalité cède la place à un monde de rêves. Les soucis disparaissent. Les querelles cessent, et les responsabilités sont écartées. C’est en fait un “voyage”, un congé durant lequel ils oublient les soucis pesants de la vie. Mais ces gens vivent-ils vraiment ? Quand nous considérons leur état d’abrutissement, leur conduite et leurs paroles honteuses, leur triste état quand ils se dégrisent et les conséquences fâcheuses pour leurs relations avec autrui, nous répondons logiquement et avec force : Non ! — Prov. 20:1 ; 23:20-35.
9 Il est donc normal que Dieu interdise l’ivrognerie. Quand une personne est ivre, son esprit fonctionne mal et elle se livre souvent à des actes honteux. Elle a une confiance excessive en ses capacités, alors qu’en réalité ses réflexes et son jugement sont diminués. Des dizaines de milliers de gens meurent chaque année parce que, quoique ivres, ils pensent être suffisamment dégrisés pour rentrer chez eux au volant de leur voiture ou parce qu’ils se battent pour des questions de peu d’importance. Des millions d’humains meurent de cirrhose, de delirium tremens et d’autres maladies résultant de l’alcoolisme. Dans de nombreux pays, l’alcoolisme est devenu dans l’ordre d’importance la troisième cause de mortalité, après les maladies cardiaques et le cancer.
10. a) Quel danger menace celui qui abuse de boissons alcooliques sans pour autant être un ivrogne ? b) Que doit-on considérer avant d’offrir de l’alcool à ses invités ?
10 Toutefois, on peut ne pas être ivre, mais boire de façon excessive. C’est un danger pour les chrétiens. Tous les alcooliques ne sont pas des ivrognes. L’alcoolique éprouve un besoin morbide d’alcool. Une bonne épreuve consiste à se demander : Est-ce que je vis pour ce plaisir et est-ce que j’aspire jour après jour à éprouver cette agréable sensation de détente que procurent les boissons alcooliques ? Bien que, pour autant qu’il ne s’enivre pas, il appartienne à chaque chrétien de déterminer personnellement la quantité qu’il peut boire, l’alcool risque néanmoins de devenir un soutien psychologique sur lequel il aime s’appuyer, quelque chose d’apparemment nécessaire dont il ne peut se passer. En outre, il y a également le risque de choquer d’autres personnes par une consommation immodérée d’alcool. Quand des amis passent une soirée chez vous, insistez-vous pour qu’ils boivent en votre compagnie, même s’ils ne le désirent pas ? Ce serait là un manque d’hospitalité et, chose plus grave, une tentative pour amener d’autres personnes à se laisser aller à une faiblesse en votre compagnie. On ne devrait jamais insister pour que quelqu’un prenne une boisson s’il ne le désire pas (Rom. 14:17-21). Des réunions entre amis ne seront pas ennuyeuses parce qu’on ne servira pas de boissons alcooliques. Il est certain que celui qui boit modérément, ou pas du tout, et qui ne vit pas dans le but de connaître des plaisirs illicites grâce aux boissons alcooliques, recevra de nombreux bienfaits.
Vivez-vous pour les plaisirs qu’offre la compagnie des gens du monde ?
11. Quel désir Jéhovah a-t-il implanté en l’homme, et à quoi devons-nous penser quand il s’agit de satisfaire ce besoin ?
11 Quand Jéhovah créa l’homme, il implanta en lui le puissant désir de fréquenter ses semblables. Après avoir été seul pendant un certain temps, l’homme recherche tout naturellement la compagnie des autres, afin de parler, de manger, de jouer et de travailler avec eux, ou tout simplement pour être avec d’autres humains qui, comme lui, ont besoin de compagnie. L’emprisonnement cellulaire est un châtiment inhumain. Cependant, les chrétiens doivent choisir leurs fréquentations. Ce n’est pas par hasard que l’apôtre Paul déclara : “Les mauvaises compagnies corrompent les habitudes utiles”, quand il s’opposa à la philosophie épicurienne très populaire à son époque et dont le principe était : “Mangeons et buvons, car demain nous mourrons.” Comment un chrétien pourrait-il partager ce point de vue sinon en fréquentant ceux qui l’ont adopté et le mettent en pratique ? Les chrétiens doivent reconnaître qu’il existe aujourd’hui deux sphères d’influence : l’une chrétienne, théocratique et juste, l’autre non chrétienne et attachée au monde.
12. Que faut-il reconnaître quant à la fréquentation des gens du monde, mais quand est-il nécessaire de cesser de les fréquenter ?
12 Évidemment, les chrétiens sont dans l’atmosphère du présent monde et sont entourés par des gens ayant l’esprit de celui-ci. Dans la prière qu’il adressa à Jéhovah en faveur de ses disciples, Jésus déclara : “Je te sollicite, non pas de les sortir du monde, mais de veiller sur eux à cause du mauvais. Ils ne font pas partie du monde, tout comme je ne fais pas partie du monde.” (Jean 17:15, 16). Si l’on voulait éviter tout contact avec les gens du monde, il faudrait vivre en ermite, à l’écart de la société humaine (I Cor. 5:9-13). Toutefois, en dehors des contacts humains absolument nécessaires à notre travail profane, à l’école, quand nous effectuons notre ministère chrétien ou en d’autres circonstances, nous ne devrions pas avoir le désir de nous exposer à l’influence des pensées nuisibles et de la conduite souvent pervertie des gens du monde. — Deut. 7:3, 4.
13. a) Quel raisonnement pourrait tenir un frère ayant un commerce qui exige de sa part certains contacts avec les gens du monde ? b) Comment une sœur peut-elle raisonner si un homme incroyant s’intéresse à elle ? c) Pourquoi le conseil biblique préconisant de se marier “seulement dans le Seigneur” est-il bon ?
13 C’est là un avis juste et logique pour notre esprit, mais le danger réside dans les situations où les fréquentations des gens du monde paraissent désirables au cœur. Par exemple, un frère peut avoir un commerce et juger nécessaire de fréquenter librement et de recevoir des gens du monde. Il peut raisonner en disant que ces fréquentations sont indispensables à la bonne marche de son commerce, qui lui permet de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Considérez également le cas d’une sœur qui désire se marier. Peut-être n’y a-t-il pas beaucoup de frères en âge de se marier parmi ses amis chrétiens. Elle se rend bien compte que les années passent. Dans le même temps, un homme dont elle a fait connaissance quelques mois plus tôt à son lieu de travail peut s’intéresser à elle. Si elle se laisse séduire, son esprit et son cœur commenceront aussitôt à lui fournir des arguments. C’est un bel homme, ayant de bonnes manières. Il ne boit pas et ne fume pas. Sur le plan religieux, il est tolérant. Elle se dira même qu’il est mieux que certains frères chrétiens de sa connaissance. Ou encore, elle pensera au cas exceptionnel d’une autre sœur qui s’est mariée avec un incroyant et qu’elle a aidé ensuite à devenir chrétien. Peut-être croira-t-elle pouvoir l’imiter. Cependant, les moments pénibles qu’ont connus de nombreuses autres sœurs confirment la Bible en montrant que les chances d’arriver à un tel résultat sont bien minces. Au contraire, il est fort possible que l’incroyant amène la chrétienne à faire des compromis et à gâcher sa vie. Pour obéir au commandement biblique ordonnant aux chrétiens de se marier “seulement dans le Seigneur”, il faut faire preuve de maîtrise de soi et de patience, mais on peut être sûr que Jéhovah sait ce qui est bien pour son peuple. Non seulement il désire le préserver des nombreux chagrins qui résultent d’une conduite peu sage, mais il désire également qu’il soit heureux. — I Cor. 7:39, 40.
14. De quelles tentations de ce monde les jeunes gens sont-ils particulièrement l’objet ?
14 Les jeunes chrétiens sont fortement tentés de fréquenter les jeunes gens de leur âge. On les incite souvent à entrer dans un club sportif ou à se joindre à un groupe de jeunes. Les jeunes désirent être acceptés et, pour cela, certains font des choses inconsidérées, voire contraires aux Écritures. Il est facile de suivre les engouements du monde quant à la manière de se vêtir et de se coiffer, ou de céder à la tentation de prendre dans une librairie un roman dont la couverture excite les désirs charnels. Il y a également l’attrait des programmes de télévision ou des films qui glorifient la violence, le sadisme et le sexe. Il y a également des écrivains, auteurs d’ouvrages philosophiques ou de critique rationaliste, que nous ne voudrons pas fréquenter. Lire ce genre de livres reviendrait à s’asseoir devant ces hommes et à permettre à notre esprit de se nourrir de leurs idées sur la vie. — I Cor. 3:18-20 ; I Tim. 6:20, 21.
15. Quel excellent conseil les Écritures donnent-elles sur les fréquentations, et en quoi cela est-il un bienfait et une protection pour les chrétiens ?
15 Les fidèles chrétiens ont foi en la Bible quand elle dit : “Celui donc qui veut être ami du monde se constitue ennemi de Dieu.” (Jacq. 4:4). Ils reconnaissent la saine logique du commandement suivant : “Ne vous mettez pas sous un joug inégal avec les incroyants. Car quelle participation ont la justice et l’iniquité ? Ou quelle communion la lumière a-t-elle avec les ténèbres ? De plus, quelle harmonie y a-t-il entre Christ et Bélial [ou Satan] ? Ou quelle part une personne fidèle a-t-elle avec un incroyant ? “‘C’est pourquoi sortez du milieu d’eux, et séparez-vous,” dit Jéhovah, “et cessez de toucher la chose impure”’ ; ‘“et je vous recevrai.”’” (II Cor. 6:14, 15, 17). Suivant ce conseil, les chrétiens ne se laissent pas entraîner dans des fréquentations étroites avec des incroyants et s’évitent ainsi bien des douleurs. Ils trouvent leur joie dans la compagnie de leurs frères chrétiens et en développant une amitié sincère et durable avec eux. De telles fréquentations édifient au lieu de détruire. Elles aident le chrétien à marcher vers le but de la “vie réelle” dans l’ordre nouveau promis par Dieu. — Héb. 11:24, 25.
Vivez-vous pour pratiquer l’impureté sexuelle ou jouer avec elle ?
16. a) Que faut-il entendre par ‘jouer avec l’impureté sexuelle’ ? b) Pourquoi les rendez-vous avec une personne de l’autre sexe ne sont-ils pas une simple récréation ?
16 On “joue” avec un objet ou à un jeu pour occuper son temps. Certaines personnes jouent avec l’impureté sexuelle sans aller vraiment jusqu’à commettre la fornication ou l’adultère. Les organes sexuels ne sont pas des jouets, mais ont été donnés par Jéhovah pour permettre la procréation et pour être utilisés par les conjoints dans le cadre du mariage. La Bible condamne l’inconduite. Or il est clair que celui qui joue avec l’impureté sexuelle se livre à l’inconduite, ce qui peut être une cause d’exclusion (Gal. 5:19 ; Marc 7:21-23). Quiconque pense qu’une telle conduite impure est acceptable tant qu’il n’y a pas de relations sexuelles se trompe lui-même. Sortir seul avec une personne de l’autre sexe n’est pas une simple récréation mais doit avoir le mariage pour but. Si quelqu’un n’envisage pas le mariage ou est trop jeune pour assumer les responsabilités que cela implique, il doit alors examiner les mobiles qui l’incitent à donner des rendez-vous à une personne de l’autre sexe. Quelle voie suit-il ou, pour parler autrement, pour quelles choses commence-t-il à vivre ?
17. Quelles choses, incitant à jouer avec l’impureté sexuelle, les chrétiens doivent-ils rejeter ?
17 Bien souvent, celui qui joue avec l’immoralité sexuelle a commencé par avoir de mauvaises fréquentations. Cette pratique est très courante dans le monde. Vivant dans celui-ci, nous sommes entourés de tentations. Les conversations des gens du monde, les films, les livres, les revues pornographiques, les plaisanteries obscènes et les vêtements suggestifs, tout cela contribue à engendrer puis à nourrir de mauvais désirs dans le cœur. Flirter avec une autre personne que son conjoint peut sembler bien innocent, mais cela entraîne très souvent de graves conséquences. — Éph. 5:3-5.
18. Quelles questions un chrétien peut-il considérer pour connaître les mobiles qui le poussent à fréquenter l’autre sexe ?
18 Voici quelques questions que chacun peut considérer pour examiner ses mobiles, mais à propos desquelles la Société Watch Tower n’a pas à formuler de règles : Bien que n’étant pas marié, prenez-vous la main d’une personne de l’autre sexe parce que vous trouvez cela agréable ? Dansez-vous parce que vous aimez le contact physique d’une personne de l’autre sexe ? Bien que n’étant pas marié, embrassez-vous quelqu’un de l’autre sexe pour lui souhaiter le bonsoir parce que cela est excitant ? Le courrier reçu par la Société révèle que ceux qui ont joué avec l’impureté sexuelle ont bien souvent commencé par ces choses.
19. Bien que les organes sexuels soient utilisés dans le péché, pourquoi ne peut-on reprocher à Dieu de les avoir créés ?
19 La Bible déclare nettement : “Il est bon pour l’homme de ne pas toucher de femme.” (I Cor. 7:1). Ce n’est pas la faute des organes sexuels dont Dieu a doté l’homme et la femme si ces derniers les utilisent pour pécher. Ces organes ont été conçus de sorte qu’ils restent calmes si aucune impulsion reçue de l’esprit ou du cœur ne vient les exciter. Si un homme et une femme ont décidé de se marier et le soient effectivement, il est tout à fait normal qu’ils jouissent de la compagnie l’un de l’autre et se témoignent leur amour par des gestes intimes. Cela leur procure du plaisir, et, s’ils le désirent, ces gestes amoureux les amèneront à avoir des relations sexuelles. Toutefois, un homme ou une femme célibataire ne peut espérer déclencher cette réaction en chaîne sans graves conséquences. Leur corps renferme un pouvoir de réaction qui dort tant qu’il n’est pas excité. Loin d’être satisfaisante, l’émotion qui résulte de contacts physiques peut facilement susciter le désir de contacts plus intimes : des baisers, des caresses de certaines parties intimes du corps et finalement la fornication ou l’adultère. Tout cela peut ne pas se produire à la première occasion, mais le désir peut croître en intensité au fur et à mesure que la personne pense au plaisir ressenti et espère une nouvelle occasion de l’éprouver, allant même jusqu’à ébaucher un plan pour provoquer celle-ci.
20. Comment une personne peut-elle ‘faire mourir’ les membres de son corps pour ce qui est des pratiques mauvaises ?
20 La Bible donne ce sage conseil aux chrétiens : “Faites donc mourir vos membres du corps qui sont sur la terre en ce qui concerne la fornication, l’impureté, l’appétit sexuel, le désir mauvais, et la convoitise, qui est une idolâtrie. C’est à cause de ces choses que le courroux de Dieu vient.” (Col. 3:5, 6). Le médecin vous fait une piqûre pour insensibiliser la partie à opérer. Nous pouvons insensibiliser ou faire mourir nos membres pour ce qui est des mauvais désirs en veillant à les neutraliser dans notre cœur et notre esprit, et en cultivant de bons désirs, dont le plus important doit être de faire la volonté de Dieu. — I Thess. 4:3-7 ; I Pierre 4:2-5.
21. Face aux pensées et aux actions du présent monde, quelle détermination le chrétien doit-il prendre ?
21 Que les épicuriens modernes disent, s’ils le veulent, que le christianisme n’est ni pratique ni réaliste ! Quant à nous, nous savons qu’il l’est quand l’application des principes bibliques dans notre vie contribue au bonheur de la famille ; il nous évite les conséquences mortelles des maladies vénériennes et de l’alcoolisme, nous rapproche de ceux qui constituent une compagnie édifiante et nous aide à garder une bonne conscience et une bonne réputation devant Dieu. Nous apprécions le don de la vie et désirons en jouir éternellement dans la paix et le bonheur. Nous ne voulons pas la perdre pour quelques brefs instants de plaisir charnel. Nous avons pleinement confiance que Dieu nous accordera la vie éternelle dans son nouveau système en récompense de notre fidélité. L’amour de nos semblables nous pousse à leur faire part de cette merveilleuse espérance, tandis que nous continuons à faire de grands efforts pour vivre avec l’ordre nouveau de Dieu en vue.
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Nombreux sont ceux qui vivent pour le plaisir de la boisson. Pour quelles choses vivez-vous ?
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La fréquentation des gens du monde pour des raisons d’affaires comporte des dangers subtils. De telles compagnies peuvent paraître désirables au cœur.
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Les rendez-vous entre adolescents peuvent paraître innocents, mais ils risquent facilement de conduire à l’immoralité.