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Voyage en Afrique — Sierra-Leone, première étapeLa Tour de Garde 1953 | 15 juin
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“ On les entendait répéter souvent le mot kusheh qui est très expressif et a le sens de “ très bien ”. Ils étaient dans un très bon état d’esprit. En petits groupes ils quittèrent la salle et s’en allèrent dans la nuit, et pendant que nous descendions la rue Westmoreland qui conduit au home des missionnaires, nous pûmes entendre des congressistes chanter des cantiques dans le lointain. Avec une aussi forte dose de gaieté dans le cœur, ils iront certainement de l’avant dans la bonne œuvre de la prédication de la bonne nouvelle dans les jours qui viennent.
“ Lorsque, le mercredi matin du 26 novembre, je quittai le dock de Freetown pour me rendre à l’aéroport de Lungi, quelques frères et missionnaires de l’endroit étaient présents pour prendre congé. Tous tinrent à manifester encore une fois leur profonde appréciation pour la réunion et toutes les dispositions que la Société a prises pour eux et leur travail. Ils firent part de leur désir que le président de la Société veuille bien les visiter bientôt, visite qui serait marquée par une assemblée plus grande encore. Il sera intéressant d’observer les progrès que réalisera l’œuvre en Sierra-Leone. ”
Pendant que frère Henschel servait ainsi les frères en Sierra-Leone, je me trouvais chez les frères du pays voisin, de la République de Libéria. Une édition prochaine de La Tour de Garde contiendra un rapport sur cette visite.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1953 | 15 juin
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Questions de lecteurs
● Comment convient-il d’expliquer Luc 22:44 concernant la sueur de Jésus, qui devint du sang ? — L. G., France.
Dans le jardin de Gethsémané, Jésus était sous le coup d’une émotion intense et cet événement extraordinaire se produisit lorsqu’il priait. Dans Luc 22:44 il est dit : “ Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre. ” Il n’est pas dit que sa sueur devint littéralement du sang, mais “ comme des grumeaux de sang ”. Sous le titre “ Gethsémané — Veiller et prier ”, on pouvait lire dans l’édition anglaise de La Tour de Garde du 15 février 1901 : “ Luc, qui était médecin, dit qu’il (le Christ) était en agonie, qu’il luttait. Les mots employés dans le texte grec trahissent une lutte qui se renforçait et devenait de plus en plus violente, de telle sorte que sa sueur devint comme des grumeaux de sang ; cette sueur sanguinolente n’est, à l’heure actuelle, pas inconnue des médecins, bien qu’elle s’observe très rarement. Elle caractérise une extrême tension des sentiments, une agonie proche de la mort. ”
La science moderne nous apporte davantage de lumière sur ce que cela avait bien pu être ; loin de contredire ce que la Bible dit à ce sujet, elle démontre que la sueur de Jésus a effectivement pu devenir “ comme des grumeaux de sang ”. Le périodique Science News Letter du 30 août 1952 rapporte par exemple ce qui suit : “ Certaines personnes semblent réellement suer du sang. La couleur rouge de leur sueur provient d’un pigment, sécrété par certaines glandes (saprocrines). Ces glandes cutanées sécrètent normalement une quantité imperceptible de liquide laiteux, blanc, mais elles produisent parfois un pigment ou une matière colorante qui se mêle au liquide normalement incolore. Quand la sueur sèche, le pigment reste et attire l’attention... Le fait de suer rouge ou n’importe quelle autre teinte, est connu sous le nom de chromhidrose (maladie de la peau). Certains cas sont notoirement causés par des matières chimiques ou des drogues qui ont pénétré dans le corps. On sait depuis des centaines d’années que les ouvriers travaillant dans des mines de cuivre ont parfois une sueur verte, et que des malades peuvent présenter une sueur rouge après avoir pris certains médicaments. Dans ces cas cependant, la sueur colorée apparaît sur tout le corps, et l’origine de la coloration provenant de l’extérieur est connue depuis longtemps. La forme de la chromhidrose qui n’a pas encore été expliquée jusqu’ici, se limite à de petites surfaces du corps. On l’observe d’habitude au creux de l’aisselle, mais elle peut aussi se présenter partout ailleurs sur la peau. Elle n’atteint que les personnes adultes, souvent à la suite de fortes émotions. La sueur peut être verte, bleue, noire, jaune, brune ou rouge sang. Sous cette dernière forme, elle a parfois été considérée par des profanes comme étant littéralement une exhalation de sang. ”
On ignore naturellement si cette explication correspond exactement au cas de Jésus. Mais elle renferme certainement des preuves scientifiques selon lesquelles la sueur peut être “ comme des grumeaux de sang ”. Cette communication scientifique démontre également que l’événement extraordinaire en question se produit “ souvent à la suite de fortes émotions ”. Il est certain qu’au moment où Jésus, en proie à la détresse, priait en Gethsémané, son émotion était suffisamment intense pour qu’il entrât en sueur “ qui devint comme des grumeaux de sang ”.
● Quelques savants prétendent que l’épître aux Éphésiens n’a pas été adressée aux habitants d’Éphèse, mais que cette épître était destinée aux Laodicéens, que c’est celle mentionnée dans Colossiens 4:16 et que cette opinion se justifie en quelque sorte, dit-on, par le fait que les mots “ qui sont à Éphèse ”, qui se trouvent dans Éphésiens 1:1 dans plusieurs versions, seraient une adjonction au texte. Leur manière de voir est-elle exacte ? — H. J., Chili.
Le passage dans Colossiens 4:16 semble confirmer qu’une épître aux Laodicéens a réellement existé à une certaine époque. La possédons-nous aujourd’hui ? Ou bien en possédons-nous une copie ? Peut-être en avons-nous une, peut-être n’en avons-nous pas. Elle peut avoir été inspirée ou non. Mais si elle ne l’a pas été, cela ne signifie pas forcément qu’elle était fausse, pas plus que n’importe quelles déclarations que nous faisons aujourd’hui, uniquement parce qu’elles ne sont pas inspirées. Une déclaration peut être absolument véridique, même si elle n’est pas inspirée. Donc, si l’épître aux Laodicéens n’était pas inspirée, cela n’en ferait néanmoins pas une fausse épître. Le fait à lui seul qu’elle ne figure pas dans le canon biblique ne démontre pas qu’elle était fausse. Si elle n’y a pas été introduite, c’est certainement parce qu’elle ne nous est pas nécessaire aujourd’hui ; d’autres épîtres qui y figurent peuvent traiter pour nous les mêmes sujets. En l’y introduisant, elle aurait peut-être inutilement fait double emploi.
L’idée d’un double emploi nous amène à une observation sur l’épître aux Éphésiens. L’introduction est libellée comme il suit : “ Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, aux saints qui sont à Éphèse et aux fidèles en Jésus-Christ. ” (Éph. 1:1). Cependant, de nombreux manuscrits omettent l’expression “ à Éphèse ”, et le texte grec n’indique que : “ aux saints qui sont ”, sans nommer un lieu. La Traduction du Monde Nouveau (angl.) libelle ainsi ce verset Éph. 1:1 : “ Paul, apôtre du Christ Jésus, de par la volonté de Dieu, aux saints qui sont aussi des fidèles dans le Christ Jésus. ” Elle omet “ à Éphèse ”, et la note au pied du texte dit que les mots “ qui sont ” correspondent aux manuscrits suivants : le Sinaiticus, le Vaticanus no 1209 et le Chester Beatty Papyrus no 2, qui portent les symboles א, B, P46. Toutefois l’expression “ qui sont à Éphèse ” se trouve dans les manuscrits connus sous les noms de Alexandrinus, Bezae, Vulgate et Peschitta (version syriaque).
On a déduit de ces faits que l’épître aux Éphésiens était une formule de lettre et que Paul en avait fait établir plusieurs copies, ménageant un espace libre après les mots “ qui sont —————— ”, espace dans lequel il fallait inscrire l’adresse à laquelle devait être envoyée une copie. Nous savons qu’à l’heure actuelle, de nombreux organismes, y compris la Watch Tower Bible and Tract Society, utilisent des formules de lettres, dans lesquelles un espace libre a été ménagé, qui doit être rempli suivant la destination de la lettre. Il se peut qu’une de ces formules d’épître ait été envoyée par Paul à Éphèse et qu’une autre ait été expédiée à Laodicée,
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