Un gain durable pour les familles qui suivent la Bible
1. Qu’est-ce qui prouve que des millions de familles ont de graves problèmes ?
À NOTRE époque, des millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont de sérieux problèmes pour vivre ensemble en tant que familles. Dans beaucoup de pays, le nombre des séparations, des divorces et des foyers désunis augmente d’une façon alarmante. Tout en cohabitant, de nombreux maris et femmes ne font que se supporter. Le mari, la femme et les enfants font souvent peu de choses ensemble, chacun menant sa vie de son côté. N’est-il pas évident que dans toutes les parties du monde les hommes ont grand besoin d’un guide sûr ?
2. Quel est un des buts principaux de la Bible ?
2 Un des buts principaux de la Bible est de donner des conseils sur la vie qui procurent des bienfaits durables à tous ceux qui les suivent. Dans tous les domaines de la vie sans exception, il est possible de suivre les conseils de la Bible et d’en retirer de réels bienfaits. “Toute Écriture est (...) utile pour enseigner, pour reprendre, pour remettre les choses en ordre, pour discipliner dans la justice, pour que l’homme de Dieu soit tout à fait qualifié, parfaitement équipé pour toute œuvre bonne.” — II Tim. 3:16, 17.
3. Pourquoi pouvons-nous dire que les conseils de la Bible sont réalistes ?
3 Les conseils que donne la Bible sont très réalistes. En effet, elle ne nous laisse pas entendre que ceux qui s’efforcent de les suivre n’auront aucun problème. Au contraire, elle reconnaît franchement qu’ils en auront. Mais elle ne se contente pas de nous encourager à accepter les choses telles qu’elles sont et à ne pas nous en irriter. La Bible montre que nous pouvons faire quelque chose pour résoudre nos problèmes et entretenir de bonnes relations avec nos semblables, notamment avec les membres de notre famille.
LA RÈGLE BIBLIQUE SUR LE MARIAGE
4. Qui est l’Auteur du mariage, et pourquoi l’a-t-il prévu ?
4 Le premier livre de la Bible nous apprend que Jéhovah Dieu est l’Auteur du mariage (Gen. 2:22-24). Étant un Dieu d’amour, il désirait que le mariage contribue au bonheur tant du mari que de la femme, et qu’il soit aussi un cadre stable pour élever des enfants. Le mariage devait être une union permanente. C’est ce que montra clairement Jésus Christ quand il répondit à des Pharisiens qui l’interrogeaient sur le divorce : “N’avez-vous pas lu que celui qui les créa, dès le commencement les fit mâle et femelle, et qu’il a dit : ‘C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et les deux seront une seule chair’ ? Si bien qu’ils ne sont plus deux, mais une seule chair. En conséquence, ce que Dieu a mis sous le même joug, que l’homme ne le sépare pas !” (Mat. 19:4-6). Il est évident que le respect de cette règle donnée au départ aurait évité bien des blessures et des problèmes d’ordre affectif que les divorces et les foyers désunis ont provoqués.
5. Pourquoi la Loi que Dieu donna aux Israélites tolérait-elle la polygamie ainsi que le divorce pour d’autres motifs que l’infidélité ?
5 Certes, Jéhovah a toléré chez les Israélites la polygamie et le divorce pour d’autres motifs que l’infidélité. Mais cela ne signifiait pas qu’il avait abandonné la règle originelle pour le mariage. À l’époque où Dieu donna la Loi par l’intermédiaire de Moïse, la polygamie et le divorce étaient devenus des pratiques courantes. Connaissant les inclinations des Israélites, et en raison de la situation qui existait alors, Jéhovah Dieu donna avec sagesse les commandements les plus judicieux pour éviter les abus. C’est ce que montra Jésus Christ par ces mots : “Moïse, en raison de votre dureté de cœur, vous a fait une concession en vous permettant de divorcer avec vos femmes, mais dès le commencement il n’en était pas ainsi.” — Mat. 19:8.
6. Quelle fut la réaction des disciples quand les conditions originelles du mariage furent rétablies, et pourquoi ?
6 Cependant, ces paroles de Jésus Christ laissaient entendre que ses disciples chrétiens allaient devoir suivre la règle que Dieu avait établie à l’origine. Comment les disciples ont-ils réagi ? Ont-ils reconnu qu’il s’agissait de la meilleure disposition qui soit ? Leur réponse révèle qu’ils n’avaient pas un point de vue très équilibré sur la question. Ils dirent : “Si telle est la condition de l’homme avec sa femme, il n’est pas expédient de se marier.” (Mat. 19:10). Les disciples n’ignoraient pas les problèmes qui pouvaient découler du mariage à cause de l’imperfection humaine. Ils pensaient donc qu’il était préférable de rester célibataire plutôt que de risquer de vivre constamment avec un conjoint qui serait difficile à supporter. Toutefois, s’il recommanda le célibat, Jésus Christ ne condamna pas pour autant le mariage. — Mat. 19:11, 12.
7. Pourquoi est-il bien de réfléchir sérieusement au mariage ?
7 Les disciples de Jésus faisaient bien de réfléchir sérieusement à la règle qui avait été prévue à l’origine pour le mariage. En effet, on ne peut ignorer les difficultés qui résultent du mariage entre personnes imparfaites. La Bible dit franchement à ceux qui décident de se marier qu’ils “auront des tribulations dans leur chair”. (I Cor. 7:28.) Le mariage s’accompagne de responsabilités, d’inquiétudes et de soucis importants (I Cor. 7:32-35). Par exemple, une famille peut devoir supporter un fardeau très lourd et connaître de grandes difficultés à cause d’un accident ou de la maladie.
8. Que peuvent faire ceux qui envisagent de se marier s’ils ont le point de vue biblique sur le caractère sérieux du mariage ?
8 Celui qui se laisse guider par la Bible comprendra donc que le mariage est un état pour lequel un homme et une femme doivent être prêts mentalement et affectivement. Ceux qui envisagent de se marier doivent se demander sérieusement s’ils sont capables d’être de bons maris et de bons pères ou de bonnes épouses et de bonnes mères. Avant le mariage, ils devront discerner les principales faiblesses de la personne qu’ils souhaitent épouser et se demander s’ils pourront les supporter avec amour et compréhension toute leur vie. Ils se demanderont aussi s’ils sont vraiment prêts à consentir à certains sacrifices personnels et à faire tout ce qui sera en leur pouvoir pour contribuer au bonheur de leur futur conjoint. Beaucoup d’hommes et de femmes auraient pu s’épargner et épargner à leur conjoint beaucoup de chagrin et de peine s’ils avaient réfléchi sérieusement à ce que dit la Bible sur les problèmes que doivent s’attendre à rencontrer les futurs conjoints. Au lieu de se précipiter dans un état pour lequel ils n’étaient pas préparés, ils auraient pu attendre d’être bien équipés pour assumer les responsabilités qui découlent du mariage et d’avoir le discernement nécessaire pour choisir un conjoint pour toute la vie. Une telle attitude leur aurait procuré des bienfaits durables.
9. Selon la Bible, les humains imparfaits peuvent-ils connaître le bonheur dans le mariage ?
9 La Bible attire notre attention sur ces aspects négatifs. Toutefois, cela ne signifie pas pour autant que les humains imparfaits ne peuvent pas connaître le bonheur dans le mariage. Bien au contraire, les Écritures révèlent qu’une bonne épouse est un véritable trésor et une grande bénédiction pour son mari. Nous lisons : “A-t-on trouvé une bonne épouse ? On a trouvé une bonne chose, et l’on obtient la bienveillance de Jéhovah.” (Prov. 18:22). “Une épouse capable, qui peut la trouver ? Sa valeur est bien plus grande que celle des coraux.” (Prov. 31:10). La Bible donne encore cet encouragement au mari : “Réjouis-toi avec l’épouse de ta jeunesse.” (Prov. 5:18). Malgré l’imperfection, des conjoints peuvent trouver ensemble le contentement, la satisfaction et la joie, surtout s’ils s’efforcent de suivre les principes bibliques.
LE RÔLE DU MARI
10. Qu’implique pour un mari exercer l’autorité en imitant Jésus Christ ?
10 Les Écritures encouragent les maris à exercer l’autorité en suivant l’exemple parfait de Jésus Christ. L’autorité du mari ne lui donne pas le droit de dominer, d’abaisser ou de mépriser sa femme. Au contraire, elle lui confie la responsabilité de lui témoigner un amour désintéressé en faisant passer le bonheur et les intérêts de sa femme avant ses désirs personnels. L’apôtre Paul écrivit sous l’inspiration de Dieu : “Maris, continuez à aimer vos femmes, tout comme le Christ a aimé la congrégation et s’est livré lui-même pour elle.” (Éph. 5:25). Jésus Christ exerce l’autorité sur la congrégation sans pour autant se montrer cruel ou tyrannique. Par son amour désintéressé pour les membres de la congrégation et par la confiance qu’il leur accorde, il les “contraint” à lui témoigner de l’amour en retour et à faire tout leur possible pour lui plaire. — II Cor. 5:14, 15 ; voir I Jean 5:2, 3.
11. Comment les maris peuvent-ils montrer qu’ils aiment leur femme comme leur propre corps ?
11 Pour montrer le genre d’amour que les maris doivent témoigner à leurs femmes, l’apôtre Paul ajouta : “C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes, comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même, car jamais personne n’a haï sa propre chair ; au contraire, il la nourrit et l’entoure de soins, tout comme le Christ fait pour la congrégation.” (Éph. 5:28, 29). En général, les hommes ne dénigrent pas ce qu’ils font. S’ils sont incompétents dans certains domaines, ils n’aiment pas le laisser paraître. Ils ne soumettent pas leur corps à des traitements cruels et ne se privent pas du repos et de la détente dont ils ont besoin. Ils ne veulent pas passer pour des “incapables” auprès des autres, mais désirent plutôt avoir une réputation honorable à leurs yeux. S’ils appliquent ce conseil de la Bible, ils accorderont donc à leurs femmes le même honneur et les mêmes égards que ceux qu’ils désirent pour eux-mêmes.
12. Que doit faire un mari pour ‘assigner de l’honneur à sa femme comme à un vase plus faible’ ?
12 Pour aimer sa femme comme lui-même, un mari doit bien la connaître. C’est exactement ce que la Bible recommande aux maris par ces mots : “Continuez à demeurer avec [vos femmes] selon la connaissance, leur assignant de l’honneur comme à un vase plus faible, le vase féminin.” (I Pierre 3:7). Quand un mari connaît les sentiments de sa femme ainsi que ses limites, — physiques, affectives ou autres, — il peut la traiter délicatement comme un vase de prix. Pour qu’une femme ait le sentiment que son mari lui assigne de l’honneur au sein du foyer, celui-ci doit être disposé à parler avec elle des questions familiales d’une manière calme et raisonnable, afin de connaître ses pensées. La femme devrait s’exprimer franchement et avoir l’assurance que ses remarques sur des questions importantes seront prises en considération. D’autre part, un mari doit être prompt à remarquer toute réaction, même muette, de sa femme. Des sentiments intérieurs profonds peuvent se traduire par le ton de la voix, par des expressions du visage ou encore par l’absence d’enthousiasme ou de spontanéité. Un mari qui connaît bien sa femme ne négligera pas ces choses et ne continuera pas aveuglément dans une voie qui pourrait provoquer une irritation inutile.
13. Quand un mari doit-il rester ferme malgré les réactions sentimentales de sa femme, et quels bienfaits en résulteront ?
13 Évidemment, un chef de famille ne cédera pas à sa femme s’il a la certitude que les intérêts de toute la famille en pâtiraient. Il sait que selon les Écritures il a le devoir de soutenir ce qui est juste, quelles que soient les réactions sentimentales de sa femme. S’il cédait aux désirs de sa femme au lieu de suivre son propre jugement, qui en l’occurrence est meilleur, il déshonorerait Dieu qui lui a confié la responsabilité de chef de famille (I Cor. 11:3). Si pareille attitude créait ensuite des difficultés à sa famille, il risquerait de s’irriter contre sa femme. Par contre, s’il reste fermement attaché à ce qu’il croit vraiment être la bonne façon de faire, sa famille en retirera des bienfaits. Quand sa femme se rendra compte de la sagesse de la décision prise par son mari, elle se réjouira de son attitude ferme, elle ne lui témoignera que plus de respect et elle aura moins tendance à user de son influence féminine pour l’inciter à agir comme elle le souhaiterait.
LE RÔLE DE LA FEMME
14. Quel est le rôle de la femme selon la Bible ?
14 Quant au rôle des femmes, la Bible déclare : “Soyez soumises à vos propres maris, afin que, s’il en est qui n’obéissent pas à la parole, ils soient gagnés, sans parole, par la conduite de leurs femmes, ayant été témoins oculaires de votre conduite chaste accompagnée d’un profond respect. Que votre parure (...) soit la personne cachée du cœur, dans le vêtement incorruptible de l’esprit calme et doux.” — I Pierre 3:1-4.
15. Comment une femme peut-elle montrer qu’elle est soumise à son mari, et quels bienfaits en retirera-t-elle ?
15 Pour les choses essentielles, telles que des achats importants, une offre d’emploi, etc., la femme qui s’efforce de suivre ce conseil biblique consultera son mari avant d’agir. Elle cherchera à connaître son avis sur les affaires du ménage, afin de s’en occuper d’une façon qui lui sera agréable. Elle en retirera un grand gain. Son mari ne jugera pas nécessaire de lui imposer des règles pour éviter qu’elle agisse d’une manière insensée. Il lui fera confiance et lui permettra d’utiliser pleinement ses capacités et de prendre des initiatives pour s’occuper du foyer. — Prov. 31:11-31.
16. Quels bienfaits une femme retirera-t-elle si elle suit les conseils de la Bible, même quand son mari ne les suit pas ?
16 Pour une femme, se soumettre n’est pas toujours facile, surtout si son mari manque d’égards, est déraisonnable ou même fuit ses responsabilités. Cependant, une chose est sûre : la situation ne s’améliorera pas si la femme cherche à exercer l’autorité, harcèle ou critique constamment son mari et s’attend à ce qu’il fasse des choses qui sont au-dessus de ses possibilités (Prov. 21:9, 19 ; 27:15, 16). Au lieu de s’emporter à cause d’une négligence de son mari, une femme obtiendra de meilleurs résultats si elle s’efforce de l’encourager et de rester calme et d’une humeur égale dans les moments difficiles. “L’esprit calme et doux” de sa femme est peut-être exactement ce dont il a besoin pour se mettre à réfléchir sérieusement sur sa façon d’agir et pour commencer à opérer des changements dans sa vie. Même si les progrès de son mari sont très lents, la femme qui suit le conseil de la Bible en retire des bienfaits. Elle évite les tensions d’ordre affectif, les rancunes et autres désagréments que ne manqueraient pas de provoquer des querelles avec son mari. — Prov. 14:29, 30 ; I Pierre 3:10, 11.
17. Pourquoi une femme agira-t-elle sagement en ne faisant pas toute une histoire quand son mari commet une erreur de jugement ?
17 De même, si son mari prend une mauvaise décision, une femme ne gagnera pas grand-chose à en faire toute une histoire. Les humains ont tendance à se justifier même s’ils ont tort. C’est pourquoi, si une femme accorde une importance exagérée au mauvais jugement de son mari, elle risque de le faire réagir d’une manière tout à fait contraire à ce qu’elle souhaitait. Il sera peut-être encore plus résolu à ne pas tenir compte de ce qu’elle dit, afin de lui prouver qu’il n’a pas besoin de ses conseils. En revanche, si par sa façon de réagir une femme montre qu’elle comprend qu’en raison de notre imperfection nous ne pouvons éviter de commettre des erreurs de jugement, son mari sera beaucoup plus enclin à tenir compte de son avis la prochaine fois (Jacq. 3:2). De cette façon, l’orgueil de son mari ne sera pas aussi vivement touché par cette affaire.
L’ÉDUCATION DES ENFANTS
18. Dans quelle mesure le respect ou le non-respect des conseils bibliques par leurs parents influence-t-il les enfants ?
18 Les enfants seront influencés en bien ou en mal selon que leurs parents suivront ou non les conseils bibliques sur le rôle du père et de la mère. Si une femme affaiblit l’autorité de son mari, autorité qui lui est donnée par Dieu, les enfants risquent par la suite de manquer de respect envers leurs parents. Ils peuvent même les monter l’un contre l’autre pour essayer d’obtenir ce qu’ils veulent. En revanche, quand, par la parole ou l’exemple, une femme encourage ses enfants à respecter le jugement de leur père, ceux-ci apprécient les bienfaits qui découlent de leur obéissance aux conseils paternels (Prov. 12:4). Quant au père, il contribuera beaucoup à créer une ambiance familiale chaleureuse s’il a la franchise de reconnaître ses erreurs et s’il est disposé à tenir compte des suggestions et des sentiments de sa famille. S’il montre nettement qu’il accorde beaucoup de valeur au jugement de sa femme, de leur côté les enfants respecteront leur mère et apprécieront ses conseils (Prov. 6:20-23 ; 31:28, 29). Effectivement, si les relations entre un mari et sa femme sont caractérisées par la chaleur, l’amour et le respect mutuel, ce que la Bible encourage, la famille sera unie et les enfants accepteront volontiers l’instruction de leurs parents.
19. Pourquoi n’est-il pas facile d’éduquer les enfants ?
19 Il n’est pas facile de bien éduquer les enfants. Dès leur plus jeune âge ils manifestent des traits de caractère mauvais, tels que l’obstination, la rébellion et l’égoïsme. Les parents doivent donc remarquer promptement leurs mauvaises inclinations et prévoir des mesures appropriées pour les discipliner avec patience (Prov. 22:15 ; 29:15). Ils doivent aussi remarquer les problèmes qui peuvent naître de choses qui ne semblent pas mauvaises en elles-mêmes. Il s’agit souvent de discerner à partir de quel moment telle attitude n’est plus bonne.
20. Pourquoi l’isolement est-il dangereux et à éviter ?
20 Par exemple, il y a une différence entre l’intimité et l’isolement. Une certaine intimité est utile pour méditer, pour réfléchir d’une manière constructive ou pour faire certains projets. En revanche, l’isolement est dangereux, car il prive celui qui s’isole de l’effet stabilisateur des pensées, de l’expérience et du jugement des autres. Celui qui s’isole risque de se montrer égoïste et indifférent aux besoins et aux sentiments d’autrui. Ne pensant qu’à lui, il peut s’apitoyer sur son propre sort ou devenir exclusif, insensible et dur. Un proverbe biblique dit : “Celui qui s’isole cherchera son désir égoïste ; il se déchaînera contre toute sagesse pratique.” — Prov. 18:1.
21. Comment les parents peuvent-ils aider leurs enfants à ne pas s’isoler ?
21 Il faut faire comprendre aux enfants qui ont tendance à s’isoler qu’ils sont des membres de la famille désirés et appréciés, et que leurs pensées, leurs sentiments et ce qu’ils font ont de l’importance pour leurs parents. Par exemple, ceux-ci doivent démontrer à leurs enfants que c’est en donnant de soi pour le bien des autres que l’on parvient au vrai bonheur (Actes 20:35). Ils peuvent prouver cela non seulement en exprimant l’intérêt sincère qu’ils portent à ceux qui sont dans le besoin ou la compassion qu’ils éprouvent pour eux, mais aussi en faisant quelque chose pour leur venir en aide. On peut aider des personnes âgées, infirmes ou handicapées tout simplement en faisant leurs courses, leur ménage ou d’autres tâches. Il est possible de montrer à un enfant même tout petit comment il peut participer à ce genre d’activité. Cela l’aidera beaucoup à comprendre qu’il est important de s’intéresser au bonheur des autres.
22. Comment des enfants risquent-ils de s’isoler des adultes, et qu’est-ce qui peut en résulter ?
22 Les enfants risquent encore de s’isoler dans leurs distractions ou leur imagination, ou encore avec leurs amis et leurs idées. Les parents veilleront à ne pas les encourager dans ce sens ni à leur permettre d’agir ainsi. Pour entretenir une bonne communication entre eux, les membres d’une famille doivent faire les choses ensemble. Les parents veilleront à ne pas seulement donner l’impression que les membres de leur famille font tout ensemble. Par exemple, lorsque des visiteurs viennent dans cette famille ou quand celle-ci rend visite à une autre famille, les enfants ont-ils l’habitude de se retirer de la compagnie des adultes et de rester à l’écart pendant toute la durée de la visite ? Peut-être même leur dit-on d’agir ainsi. Si les enfants finissent par ne fréquenter que d’autres enfants, comment pourront-ils apprécier la sagesse qui vient avec l’âge et l’expérience (Prov. 1:20, 21 ; 8:1-11) ? Comment pourront-ils apprendre à entretenir une conversation sérieuse avec des adultes et comment comprendront-ils les aspirations, les soucis, les sentiments et les besoins des personnes plus âgées qu’eux (Lév. 19:32) ? En regardant les choses avec leurs yeux inexpérimentés, ne développeront-ils pas un point de vue étroit ? De leur côté, les parents ne se feront-ils pas non plus une opinion étroite en ignorant les pensées de leurs enfants ? Un tel foyer ne risque-t-il pas alors de connaître le fossé des générations ?
23. Pourquoi certains parents ne discernent-ils pas les pensées et les sentiments réels de leurs enfants ?
23 Dans d’autres domaines encore les parents peuvent ne pas discerner les pensées et les sentiments véritables de leurs enfants, ce qui aboutit à la rupture des communications avec eux. Comment cela arrive-t-il ? Trop absorbés par les efforts qu’ils font pour atteindre leurs objectifs personnels, certains parents ne prennent pas le temps d’écouter leurs enfants et ne tiennent pas compte de leurs réactions (voir Prov. 27:23). Certes, ils demandent peut-être à leurs enfants comment les choses se passent à l’école ou ce qu’ils pensent des cigarettes, de la drogue, de l’attitude à adopter envers les personnes de l’autre sexe, etc. Bien qu’ayant parfois l’impression de ne pas connaître les véritables pensées de leurs enfants, ces parents se contentent néanmoins des réponses ou des commentaires brefs que leur font ceux-ci. N’ayant pas su discerner les sentiments plus profonds de leurs enfants, tels qu’ils ont pu les manifester maintes fois par le ton de leur voix, les expressions de leur visage ou par le degré de leur enthousiasme ou de leur spontanéité, ces parents en arrivent à ne pas même remarquer l’attitude ou les actions par lesquelles leurs enfants montrent qu’ils ne pensent pas ce qu’ils disent. Certains parents peuvent croire que tout va bien pour leurs enfants puisqu’ils subviennent largement à leurs besoins matériels. Pourtant, leurs enfants peuvent être tout à fait mécontents et penser que leurs parents ne se soucient pas de leur bonheur. Bref, les négligences des parents dans ce domaine finissent par provoquer la rupture des communications entre eux et leurs enfants, communications pourtant vitales dans la vie d’une famille.
24. Quelle recommandation Paul fait-il aux pères dans Éphésiens 6:4, et que peut-il se passer s’ils n’en tiennent pas compte ?
24 Les parents s’efforceront donc toujours de connaître les pensées et les sentiments de leurs enfants. Mais ils doivent aussi savoir comment les discipliner. La Bible donne cette instruction aux pères : “N’irritez pas vos enfants, mais continuez à les élever dans la discipline et l’éducation mentale de Jéhovah.” (Éph. 6:4). Comment un père peut-il irriter ses enfants en les disciplinant ? En manquant d’équilibre dans les instructions qu’il leur donne, en étant inutilement sévère ou en étant illogique dans sa manière d’agir. Il peut aussi les punir sous le coup de la colère. Étant donné que la colère engendre la colère, les enfants risquent de s’irriter et de cultiver intérieurement de la rancune envers leur père. Peut-être se soumettent-ils à sa discipline uniquement parce qu’ils sont obligés de s’incliner devant plus fort qu’eux. Si c’est le cas, cette discipline ne les incitera pas à faire le bien. Au contraire, elle risque de faire ressortir chez eux ce qu’il y a de pire : la rancune, l’amertume et la rébellion.
25. Que doit faire un père pour que la discipline qu’il impose à ses enfants leur soit bénéfique ?
25 Un père qui s’efforce de montrer à ses enfants qu’il les aime sincèrement et de les convaincre que le mode de vie défini par la Bible est juste et précieux, obtiendra des résultats tout à fait différents. Certes, les enfants ne reconnaîtront peut-être pas tout de suite que la discipline imposée par leur père est bonne. Cependant, ils s’apercevront plus tard qu’elle est la preuve que leur père les aime et qu’il s’intéresse sincèrement à eux. — Héb. 12:5-11.
26. Pourquoi est-il important qu’un père passe un temps raisonnable avec ses enfants ?
26 En disciplinant ou en corrigeant ses enfants, un père n’assume qu’une partie de la responsabilité que lui confient les Écritures. Il doit aussi passer un temps raisonnable avec ses enfants, afin que par son exemple et par son enseignement il puisse neutraliser les mauvaises influences qu’ils subissent à l’école ou ailleurs. Un père qui s’acquitte sérieusement de sa responsabilité ne pensera pas qu’il fait tout son devoir parce qu’il conduit une étude biblique chaque semaine avec sa famille. Il comprend qu’élever ses enfants “dans la discipline et l’éducation mentale de Jéhovah” est une responsabilité qu’il doit assumer chaque jour si cela est possible. — Deut. 6:6, 7.
27. Comment un père peut-il instruire chaque jour ses enfants ?
27 Pour instruire ses enfants, un père ne doit pas constamment leur citer des textes des Écritures. Cependant, il doit connaître la Bible et transmettre à ses enfants l’esprit du message qu’elle contient. Sa conduite, ses paroles et ses actions doivent être en harmonie avec les Écritures. Chaque fois que ses enfants ont besoin d’être conseillés, il doit être capable de les aider à voir les choses selon le point de vue de la Bible. De cette façon, la Parole de Dieu aura une grande importance à leurs yeux. Une femme peut faire beaucoup pour aider son mari à donner cette instruction vitale aux enfants. — Prov. 1:8 ; 6:20 ; 31:26.
28. Que doit faire une femme dont le mari ne suit pas les conseils de la Parole de Dieu ?
28 Mais que fera une femme dont le mari n’accorde pas d’importance à la Parole de Dieu, et qui est donc seule à apprécier la valeur des conseils de la Bible ? Dans un tel cas, c’est à elle qu’incombe la responsabilité d’élever ses enfants dans l’“éducation mentale de Jéhovah”. (Voir Proverbes 31:1.) La situation n’est pas idéale, mais elle n’est pas désespérée. Beaucoup de femmes ont pu ainsi aider leurs enfants à devenir des serviteurs exemplaires de Jéhovah Dieu.
29. Comment l’exemple de Timothée montre-t-il qu’une mère peut donner une bonne éducation biblique à ses enfants même si son mari est non croyant ?
29 Prenons l’exemple de Timothée, au premier siècle de notre ère. Il apprécia la valeur des Écritures grâce aux efforts de sa mère Eunice et sans doute aussi de sa grand-mère Loïs. Sa mère a dû avoir des difficultés, car son mari était non croyant. Cependant, elle enseigna les Écritures à son fils dès sa plus tendre enfance. C’est pourquoi l’apôtre Paul a pu écrire plus tard à Timothée : “Depuis la plus tendre enfance tu connais les saintes lettres.” (II Tim. 3:15). Aussi loin que pouvaient remonter ses souvenirs, Timothée n’avait jamais ignoré les Saintes Écritures. Cette excellente éducation contribua beaucoup à faire de lui un jeune adulte qui donnait un bel exemple. Tous ceux qui le connaissaient parlaient de lui en bien (Actes 16:1, 2). À propos de Timothée, l’apôtre Paul écrivit à la congrégation de Philippes : “Je n’ai personne d’autre qui soit de bonne volonté comme lui, pour prendre réellement souci de ce qui vous concerne. (...) Vous savez qu’il a fait ses preuves : comme un enfant avec son père, avec moi il a servi en tant qu’esclave la cause de la bonne nouvelle.” — Phil. 2:20-22.
30. Comment les parents doivent-ils considérer l’éducation de leurs enfants, même s’ils n’apprécient la Bible que depuis peu ?
30 Il est indiscutable que l’éducation des enfants comme le préconise la Bible exige du temps et des efforts. Mais cela n’en vaut-il pas la peine ? Les parents ne sont-ils pas récompensés quand leurs enfants leur font honneur ? Même si des parents n’ont pas agi ainsi dans le passé parce qu’ils ne reconnaissaient pas alors la valeur de la Bible, il est peut-être encore temps de réparer les dommages causés par le manque d’éducation et de discipline appropriées. La mise en pratique des principes bibliques peut même toucher le cœur des enfants plus âgés s’ils se rendent compte que leurs parents se soucient sincèrement de leurs intérêts.
31. Que doit faire celui qui désire vivre en harmonie avec la Bible, et quels bienfaits en retire-t-il ?
31 Le mode de vie conforme à la Bible procure manifestement un gain durable. Pour cela, nous devons bien connaître les Écritures et nous laisser guider par l’esprit de leur enseignement dans tout ce que nous faisons. Cela ne peut se faire en un jour. Il faut étudier continuellement la Parole de Dieu et désirer sincèrement suivre ses sages conseils. En retour, nous connaîtrons le vrai bonheur, la sécurité, le contentement et la paix. C’est ce que montre le livre biblique des Proverbes par ces mots : “Heureux l’homme qui a trouvé la sagesse, et l’homme qui acquiert le discernement, car la posséder comme gain vaut mieux que posséder comme gain l’argent, et la posséder comme produit vaut mieux que l’or. Elle est plus précieuse que les coraux, et toutes tes autres délices ne sauraient l’égaler. La longueur des jours est dans sa droite ; dans sa gauche il y a la richesse et la gloire. Ses voies sont des voies pleines de charme, et toutes ses routes sont paix. Elle est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent, et ceux qui la tiennent ferme doivent être proclamés heureux.” — Prov. 3:13-18.