Ne restez pas sous le ‘cèdre du Liban’ !
1. En quel sens les nations, comparables à des arbres, envient-elles le ‘cèdre du Liban’ ?
COMME le “cèdre au Liban” que Jéhovah décrivit dans le Éz chapitre trente et un de la prophétie d’Ézéchiel, la structure politique du présent système, structure édifiée par les hommes, paraît plus belle que toute autre chose. Ainsi que Jéhovah le déclara selon Ézéchiel 31:8, 9, “aucun autre arbre dans le jardin de Dieu ne lui ressemblait quant à sa beauté. Je l’avais rendu beau [le cèdre proprement dit, qui sert d’illustration] par l’abondance de son feuillage, et tous les autres arbres d’Éden, qui étaient dans le jardin du vrai Dieu, l’enviaient”. Ce système politique mondial a produit de nombreuses branches pour supporter son feuillage qui donne beaucoup d’ombre, autrement dit pour protéger toutes les nations ou pourvoir à leurs besoins. Chaque nation, comparable à un arbre, aimerait être une puissance mondiale, afin de dominer toutes les autres et de devenir ainsi une organisation enviable.
2. Comment le monde des hommes montre-t-il qu’il juge le ‘cèdre du Liban’ plus beau que toute autre chose ?
2 Tous les humains qui croient l’homme capable de se diriger lui-même indépendamment de Jéhovah Dieu, admirent ce ‘cèdre [symbolique] du Liban’ qu’ils considèrent comme le summum de la beauté. Pour s’en rendre compte, il suffit à toute personne sensée d’observer avec quelle passion on parle dans le monde entier du nationalisme et des souverainetés nationales. Ajoutons à cela la formidable lutte qui oppose les grands blocs de nations pour la domination du monde, ainsi que le culte de l’État que l’on observe dans le monde entier et qui est exigé des habitants de toute la terre. Cette forme d’admiration pour ce ‘cèdre symbolique du Liban’ peut être comparée à l’admiration idolâtrique qui fut annoncée dans le dernier livre de la Bible, en Révélation 13:3, 4, 15, où nous lisons :
3. En quels termes le culte de l’État politique est-il décrit en Révélation 13:3, 4, 15 ?
3 “Toute la terre a suivi la bête sauvage avec admiration. Et ils ont adoré le dragon parce qu’il avait donné l’autorité à la bête sauvage, et ils ont adoré la bête sauvage par ces mots : ‘Qui est semblable à la bête sauvage, et qui peut lutter contre elle ?’ Et on lui a donné de donner le souffle à l’image de la bête sauvage, afin que l’image de la bête sauvage parle et fasse en même temps que tous ceux qui n’adoreraient pas de quelque façon l’image de la bête sauvage soient tués.”
4. Pourquoi les adorateurs du seul vrai Dieu vivant ne peuvent-ils pas participer à ce culte ?
4 Dans cette description prophétique des choses qui devaient arriver, nous remarquons l’ampleur qu’allait prendre ce culte forcé et le caractère extrême qu’il revêtirait finalement : il aurait lieu sur toute la terre et l’humanité adorerait non pas Jéhovah Dieu, mais une créature terrestre et son “image” idolâtrique. Les adorateurs du Créateur, le seul vrai Dieu vivant qui exige un attachement exclusif, peuvent-ils participer au culte de cette créature ? Non (Ex. 20:1-6). Voilà d’ailleurs ce que le Créateur déclara à propos de lui-même : “Je suis Jéhovah. C’est là mon nom ; et je ne donnerai ma gloire à nul autre, ni ma louange à des images taillées.” — És. 42:8.
5. Sous ce rapport, de quel homme pouvons-nous suivre l’exemple en toute tranquillité et pourquoi ?
5 Alors que nous vivons dans un monde nationaliste, allons-nous personnellement prendre à cœur ces paroles, même si elles ont été prononcées il y a plus de 2 700 ans ? Sous ce rapport, Jésus Christ nous a donné le meilleur exemple qui soit, exemple que nous pouvons suivre en toute tranquillité. Quand Satan le Diable, le dragon symbolique, lui offrit la domination du monde à condition seulement qu’il accomplît devant lui un acte d’adoration, Jésus lui répondit : “C’est Jéhovah, ton Dieu, que tu devras adorer, et c’est lui seul que tu devras servir par un service sacré.” — Mat. 4:8-10.
6. Comment Dieu considère-t-il le ‘cèdre du Liban’, et devant quelle alternative nous trouvons-nous ?
6 En rejetant la proposition de Satan, Jésus montrait qu’à ses yeux le “cèdre au Liban” n’était pas “beau”. Pareillement, les vrais disciples du Christ ne jugent la structure politique d’origine humaine de l’actuel système de choses ni ‘belle’ ni digne d’être adorée. Il est vrai que Jéhovah Dieu qualifie de “beau” le ‘cèdre symbolique du Liban’, mais s’il est “beau”, c’est aux yeux du monde. Pour Dieu, ce que représente ce “cèdre au Liban” (Pharaon, roi d’Égypte, et sa multitude) est loin d’être “beau” ; il est méchant. C’est pourquoi Jéhovah ajouta : “Selon sa méchanceté je le chasserai.” (Ézéch. 31:11). Voyons-nous aujourd’hui le “cèdre” symbolique comme Jéhovah le voit ? Croyons-nous que l’accomplissement final des paroles de Dieu aura lieu à coup sûr prochainement ? Notre conviction à ce sujet nous permettra de répondre à cette autre question Suivrons-nous les nations et irons-nous habiter sous ce “cèdre” symbolique, ou nous éloignerons-nous de dessous lui sans plus attendre ?
SA CHUTE EST CERTAINE
7, 8. En raison de quelle résolution prise par Jéhovah est-il urgent que nous prenions une décision ?
7 Il est vraiment urgent de prendre la bonne décision, car la chute brutale du “cèdre” symbolique (ce qui correspond aujourd’hui à Pharaon et à sa multitude) est absolument certaine. Jéhovah tient à ce que cet événement d’importance mondiale ait bel et bien lieu. D’ailleurs, après avoir décrit la “beauté” enviable du “cèdre au Liban”, ce cèdre symbolique, la prophétie d’Ézéchiel se poursuit en ces termes :
8 “C’est pourquoi voici ce qu’a dit le Souverain Seigneur Jéhovah : ‘Parce que tu es devenu haut de taille, de sorte qu’il a mis sa cime parmi les nuages et que son cœur s’est élevé à cause de sa hauteur, je le livrerai alors en la main du despote des nations. Vraiment, il agira contre lui. Selon sa méchanceté je le chasserai. Et des étrangers, les tyrans des nations, le couperont, et on l’abandonnera sur les montagnes ; et, à coup sûr, son feuillage tombera dans toutes les vallées, et ses rameaux seront brisés parmi tous les lits des cours d’eau de la terre. Et tous les peuples de la terre descendront [de la montagne] hors de son ombre et l’abandonneront. Sur son tronc tombé résideront toutes les créatures volantes des cieux, et sur ses rameaux se trouveront toutes les bêtes sauvages des champs ; c’est afin qu’aucun des arbres arrosés ne devienne haut par la taille ou ne mette sa cime parmi les nuages, et afin qu’aucun de ceux qui s’abreuvent d’eau ne se dresse contre eux dans sa hauteur, car, assurément, ils seront tous livrés à la mort, au pays d’en bas, au milieu des fils des humains, à ceux qui descendent dans la fosse.’” — Ézéch. 31:10-14.
9. En quels termes Jéhovah a-t-il parlé de ceux qui allaient couper le ‘cèdre du Liban’, et quelle a dû être la réaction des nations qui s’abritaient sous ce “cèdre” ?
9 Ce “cèdre au Liban” qui, depuis le versant de la montagne, dressait sa cime jusqu’au ciel, allait donc être coupé par une équipe de bûcherons. “Impossible !”, s’exclamèrent peut-être les “nations populeuses” qui avaient élu domicile sous son ombre, mais Jéhovah allait veiller à ce que ses paroles se réalisent bel et bien. Il enverrait contre cet “arbre” symbolique ce qu’il appelle le “despote des nations”. Ce “despote”, considéré dans un sens collectif, serait composé de nations étrangères qui n’habitaient pas sous le “cèdre” symbolique, “des étrangers, les tyrans des nations”. Toutes les “nations populeuses” qui habitaient sous ce “cèdre” seraient incapables d’empêcher ces tyrans internationaux d’abattre cette structure qui leur servait d’abri. Comme ces abatteurs d’arbres sont appelés le “despote des nations” et “les tyrans des nations”, leur seule mention a dû frapper de terreur tous ceux qui habitaient sous les branches largement étalées du grand “cèdre”.
10. Qui était ce “despote des nations” dont Jéhovah se servit comme d’une “cognée”, et que ne tenta plus jamais de faire le “cèdre” ?
10 Le Dieu Tout-Puissant, qui ne ment pas, a accompli sa prophétie sur ce “cèdre” symbolique du passé. Il envoya contre “Pharaon, roi d’Égypte, et (...) sa multitude” l’Empire babylonien, la nouvelle puissance mondiale. Ce “despote des nations” n’était pas l’ami de Pharaon et de sa multitude ; il était composé d’“étrangers” hostiles qui agirent envers le “cèdre” égyptien à la manière des “tyrans des nations”. Ils s’étaient mis en campagne pour dominer le monde d’une manière tyrannique, et Jéhovah s’en servit comme d’une “cognée” pour exécuter ses jugements. Quand le pharaon d’Égypte et sa multitude de soldats répondirent à l’appel du roi Sédécias et tentèrent de porter secours à Jérusalem assiégée, ils furent vaincus et repoussés par les Babyloniens tyranniques. C’est ainsi qu’en 607 avant notre ère, Pharaon et ses armées furent témoins de la destruction de Jérusalem et de son saint temple. Environ seize ans plus tard, Jéhovah donna l’Égypte au roi Nébucadnezzar comme salaire de ses services en tant qu’exécuteur de ses jugements (Ézéch. 29:17-20). Ainsi, les bras puissants de Pharaon furent bel et bien brisés. Ils ne furent jamais guéris et ne purent jamais plus tenter de reconquérir la domination mondiale. — Ézéch. 30:20-26.
11, 12. À quel bloc de nations pensons-nous, mais pourquoi ne constitue-t-il pas à notre époque le “despote des nations” dont se sert Jéhovah ?
11 Mais ce sont là des événements historiques vieux de plus de 2 500 ans. Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est de savoir qui est, à notre époque, “le despote des nations” et qui sont les “étrangers, les tyrans des nations”. S’agit-il ou non du bloc des nations communistes qui inspire tant de crainte ?
12 À cette question nous répondons catégoriquement : Non. En effet, les nations communistes, tout comme les autres nations démocratiques et libérales, habitent elles-mêmes sous les branches largement étalées du ‘cèdre symbolique du Liban’. Elles font partie du monde et agissent en harmonie avec la structure politique d’origine humaine du présent système de choses. Elles sont nationalistes, elles adorent l’État politique et elles sont déterminées à dominer toute la terre grâce à leur idéologie et à leurs méthodes politiques. Nous ne nous attendons donc pas qu’elles abattent le ‘cèdre symbolique du Liban’, ce qui correspond aujourd’hui à l’ancien pharaon d’Égypte et à sa multitude. Elles ne provoqueront jamais leur propre destruction. Le livre de Daniel (11:40 à 12:1) nous révèle que les nations communistes, comme toutes les autres nations, seront surprises par “un temps de détresse tel qu’il n’en est pas survenu depuis qu’il existe une nation jusqu’à ce temps-là”.
13. Pourquoi les Témoins de Jéhovah ne sont-ils pas l’instrument dont Dieu se servira pour effectuer une action comme celle du “despote” ou des “tyrans” des nations ?
13 Qui donc servira d’instrument à Jéhovah pour couper le ‘cèdre symbolique du Liban’, œuvre comparable à celle qu’effectua aux jours du prophète Ézéchiel le “despote des nations”, les “étrangers, les tyrans des nations” ? Ce ne seront pas les témoins chrétiens de Jéhovah qui ne sont qu’environ deux millions dans 210 pays. Ils ne sont ni despotiques ni tyranniques, et ils ne provoquent aucune terreur chez les humains. C’est pourquoi la minorité religieuse sans défense qu’ils constituent est l’objet d’une persécution ouverte. Jéhovah ne se servira pas d’un instrument terrestre fragile, mais d’un instrument céleste puissant.
14, 15. Comme l’indique Matthieu 24:29-31, de qui Jéhovah se servira-t-il ?
14 Cet instrument, c’est Jésus Christ glorifié et ses armées angéliques célestes. Cette idée peut faire sourire les chefs politiques obstinés. Sennachérib, le roi de l’ancienne Assyrie, aurait peut-être souri lui aussi si on lui avait dit que l’ange de Jéhovah tuerait en une seule nuit 185 000 de ses meilleurs soldats (II Rois 19:35, 36). Dans sa prophétie sur la “conclusion du système de choses”, Jésus Christ déclara :
15 “Les puissances des cieux seront ébranlées. Et alors apparaîtra dans le ciel le signe du Fils de l’homme, et alors toutes les tribus de la terre se frapperont la poitrine en gémissant, et elles verront le Fils de l’homme venir sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire. Et il enverra ses anges avec un grand son de trompette.” — Mat. 24:29-31.
16. À qui Dieu a-t-il livré le “cèdre” et ceux qui s’abritent sous ses branches ? Que devons-nous faire pour ne pas être détruits avec lui ?
16 Jéhovah a donc livré aux mains de Jésus Christ, le “Seigneur des seigneurs et Roi des rois”, le “système de choses” mondial avec toutes les nations qui ont cherché refuge auprès de lui. C’est Jésus qui, avec ses anges, coupera le “cèdre au Liban” qui paraissait pourtant si “beau”. (Rév. 11:15 ; 17:14 ; 19:11-16.) Comme mémorial de la victoire divine à Har-Maguédon, “la guerre du grand jour de Dieu le Tout-puissant”, il y aura, couché sur le sol, le “tronc tombé” du ‘cèdre symbolique du Liban’, de ce qui correspond aujourd’hui à “Pharaon, roi d’Égypte, et à sa multitude”. (Rév. 16:13-16.) Ces derniers seront comme ceux qui sont “livrés à la mort, au pays d’en bas”, oui, “dans la fosse”, c’est-à-dire la tombe (Ézéch. 31:14). La question suivante se pose donc : Désirons-nous, nous qui vivons au milieu du présent “système de choses”, aller “au pays d’en bas” avec eux ? Si nous ne le voulons pas, alors nous devons sans faute quitter tout abri sous cet “arbre” voué à la destruction. Que sa chute n’entraîne pas notre destruction !
LA CHUTE DE L’“ARBRE” PROVOQUE LE DEUIL
17, 18. D’après Ézéchiel 31:15-17, pourquoi le monde sera-t-il prochainement en deuil ?
17 Le monde entier connaîtra sous peu un jour de deuil. Ce sera à cause de la chute de quelque chose de beaucoup plus important qu’un “cèdre au Liban”, aussi beau soit-il et admiré par une foule de touristes. Il s’agira de la chute du présent système de choses mondial et de ses dirigeants, c’est-à-dire de ce qui correspond aujourd’hui à “Pharaon, roi d’Égypte, et à sa multitude”. Nous n’avons aucun doute à avoir à ce sujet, car la prophétie divine se poursuit en ces termes :
18 “Voici ce qu’a dit le Souverain Seigneur Jéhovah : ‘Le jour de sa descente au Schéol, je ferai assurément mener le deuil. À cause de lui, je couvrirai les flots de l’abîme, pour arrêter ses courants et pour que les nombreuses eaux soient retenues ; et à cause de lui, j’assombrirai le Liban, et à cause de lui, tous les arbres des champs défailliront. Au bruit de sa chute je ferai osciller les nations, quand je le ferai descendre au Schéol avec ceux qui descendent dans la fosse, et dans le pays d’en bas seront consolés tous les arbres d’Éden, l’élite et les meilleurs du Liban, tous ceux [les arbres] qui s’abreuvent d’eau. Eux aussi sont descendus avec lui au Schéol, vers ceux qui ont été tués par l’épée, et ceux qui, étant sa postérité, habitaient dans son ombre, au milieu des nations.’” — Ézéch 31:15-17.
19. D’après Jésus, que vont faire toutes les tribus de la terre quand elles verront le “signe de sa venue, et qu’est-ce qui leur fera ressentir un choc terrible ?
19 À en juger d’après l’esprit de ces paroles prononcées par Jéhovah Dieu, le Seigneur Jésus Christ ne se trompait pas en disant que lorsqu’on verrait dans le ciel le “signe” de sa venue en tant qu’instrument de Jéhovah pour exécuter la vengeance divine sur les méchants, toutes les tribus de la terre se frapperaient la poitrine en gémissant (Mat. 24:30). Grâce à des signes plus révélateurs encore que la prédication des témoins chrétiens de Jéhovah dans le monde entier, toutes les tribus de la terre se rendront compte que l’actuel système de choses est voué à une destruction imminente. Elles seront finalement convaincues que malgré tous leurs efforts pour le sauvegarder, elles ne peuvent empêcher sa chute. Elles ressentiront un choc terrible quand elles comprendront que la destruction de ce système vient du Créateur du ciel et de la terre. Elles s’affligeront à la pensée que ce qu’elles ont admiré, le trouvant si “beau” dans sa structure majestueuse, est sur le point d’être détruit. Elles seront très affligées à la pensée de le perdre sous peu.
20. En quel sens le “cèdre” symbolique s’est-il considérablement ‘abreuvé d’eau’ ?
20 Les tribus, c’est-à-dire les gens des nations, sont comme des eaux pour le ‘cèdre symbolique du Liban’, comme les flots de l’abîme qu’on canalise jusqu’aux racines du présent système de choses mondial. Les racines de ce système puisent abondamment dans ce que les hommes peuvent offrir pour contribuer à la prospérité du système. Sous ce rapport, le ‘cèdre symbolique du Liban’ s’est considérablement ‘abreuvé d’eau’. En cela, il ressemble à l’empire mondial de la fausse religion, Babylone la Grande, que les Écritures représentent “assise sur de nombreuses eaux”. Mais il ne s’agit pas d’eaux proprement dites, car l’ange dit à l’apôtre Jean : “Les eaux que tu as vues, là où est assise la prostituée, représentent des peuples et des foules et des nations et des langues.” (Rév. 17:1, 15). Aujourd’hui, les peuples, c’est-à-dire la population mondiale, sont plus de quatre milliards. Le ‘cèdre symbolique du Liban’ dispose donc des “flots de l’abîme” où il puise ce dont il a besoin.
21. Comment Jéhovah arrêtera-t-il les courants symboliques de l’abîme et retiendra-t-il les nombreuses eaux auxquelles s’abreuvait le “cèdre” ?
21 L’immense majorité de la population pourra-t-elle faire subsister le “système de choses”, comparé à un cèdre, par la seule loi du nombre ou par ce qu’on appelle la dictature du “prolétariat”, c’est-à-dire des masses populaires ? Jéhovah, qui exerce sa souveraineté sur les cieux et sur toute la terre, répond : Non. Il dit qu’il ‘arrêtera ses courants’, ceux de l’abîme, et que “les nombreuses eaux” seront “retenues”. (Ézéch. 31:15.) Comment cela ? En faisant en sorte que le ‘cèdre symbolique du Liban’ soit coupé, en dépit de toutes les protestations des peuples.
22. Les “îlots de l’abîme” sous le tronc coupé du “cèdre” lui seront-ils alors de quelque utilité ?
22 Cependant, quand un arbre est coupé, de quelle utilité les “flots de l’abîme” en dessous de lui sont-ils pour le “tronc tombé” ? Les courants de l’abîme ne peuvent arriver jusqu’au tronc couché de l’arbre, car celui-ci est coupé de ses racines. Les nombreuses eaux ne peuvent donc atteindre l’arbre géant abattu ; elles sont retenues. C’est la volonté de Jéhovah, et non celle des peuples, qui l’emporte. L’adage romain Vox populi, vox Dei (voix du peuple, voix de Dieu) est donc faux.
23. Pourquoi la chute du “cèdre” provoquera-t-elle la consternation parmi les organisations de moindre importance qui se sont constituées dans le présent système de choses ?
23 L’écroulement du “présent système de choses méchant”, quand il sera coupé par l’instrument prévu par Jéhovah, provoquera la consternation dans le monde, car toutes les nations, les peuples, les tribus et les langues seront concernés. Pourquoi en serait-il autrement ? En effet, quand ce système tout entier s’écroulera sous le coup mortel que Dieu lui portera, comment les organisations de moindre importance, qui se sont constituées à l’intérieur même de ce système, pourront-elles espérer rester debout et survivre (Gal. 1:4) ? Si le plus grand et le plus beau de tous les arbres est incapable de rester debout et de continuer à dominer la terre, comment les autres arbres pourraient-ils espérer rester debout, alors qu’ils ne bénéficieront plus de la protection du système comparé au cèdre ? Ils “défailliront”. Ils s’évanouiront et seront frappés de syncope. Les paroles suivantes de Jéhovah montrent bien à quel sort ils doivent s’attendre : “À cause de lui, tous les arbres des champs défailliront.” — Ézéch. 31:15.
24. Que signifiera pour les nations leur ébranlement lorsque s’abattra le ‘cèdre du Liban’ ?
24 Gardant présent à l’esprit que le “cèdre au Liban” représente “Pharaon, roi d’Égypte, et (...) sa multitude”, Jéhovah ajoute : “Au bruit de sa chute je ferai osciller les nations, quand je le ferai descendre au Schéol avec ceux qui descendent dans la fosse.” (Ézéch. 31:16). La chute du ‘cèdre symbolique du Liban’ provoquera en quelque sorte un tel fracas qu’elle fera trembler la terre et que les ondes de choc se propageront dans toutes les nations. L’ébranlement des nations qui ont préféré la souveraineté du “présent système de choses méchant” signifiera la chute pour elles aussi. Elles seront abattues, réduites en un tas de ruines et disparaîtront. Il n’y aura plus ni prétentions territoriales ni souverainetés nationales (Héb. 12:26, 27 ; Aggée 2:6, 7). C’est ainsi que l’orgueilleux “cèdre au Liban” sera inévitablement abandonné. — Ézéch. 31:12.
25. Quand les nations abandonneront-elles le ‘cèdre du Liban’ ?
25 Quand cela aura-t-il lieu ? En un temps de guerre, non pas au cours d’une troisième guerre mondiale, un conflit nucléaire, qui opposerait deux blocs de nations rivales puissamment armées, mais durant “la guerre du grand jour de Dieu le Tout-puissant”, la bataille d’Har-Maguédon. La guerre est symbolisée ici par “l’épée”. Le ‘cèdre symbolique du Liban’ sera couché avec les nations et les puissances mondiales qui auront péri par l’épée. C’est ce que montre Jéhovah quand il dit : “Et dans le pays d’en bas seront consolés tous les arbres d’Éden, l’élite et les meilleurs du Liban, tous ceux [les arbres] qui s’abreuvent d’eau. Eux aussi sont descendus avec lui [le cèdre symbolique] au Schéol, vers ceux qui ont été tués par l’épée, et ceux qui, étant sa postérité, habitaient dans son ombre, au milieu des nations.” — Ézéch. 31:16, 17, MN ; Septante grecque [LXX] ; Version syriaque.
26. Pourquoi peut-on parler des nations qui s’abritent à l’ombre du “cèdre” comme de sa “postérité” ?
26 “Sa postérité”, qui habitait à l’ombre du ‘cèdre du Liban’ au milieu des nations, représente les organisations nationales politiques et militaires qui, telle une postérité, ont été engendrées par le “présent système de choses méchant”. Elles se sont évidemment édifiées et agrandies avec le soutien du système de choses mondial. Un grand nombre de ces organisations nationales ont déjà disparu ; elles sont descendues dans la mort, dans le pays d’en bas, le domaine des morts.
27. Comment les organisations nationales qui sont déjà dans le pays d’en bas seront-elles consolées quand s’abattra le ‘cèdre du Liban’ ?
27 Elles ont donc cessé d’exister en tant qu’arbres symboliques, bien que le système de choses dans son ensemble subsiste encore, s’approchant de plus en plus de sa propre destruction. Quand il sera lui-même coupé et qu’il tombera de façon définitive, c’est alors que seront consolés tous les autres arbres symboliques qui seront déjà dans le pays d’en bas, dans la “fosse”, le Schéol ou royaume des morts. On dit que “les malheurs d’autrui nous consolent des nôtres”. Ces “arbres” symboliques qui ont déjà été coupés par “l’épée” de la violence puiseront consolation dans le malheur du ‘cèdre du Liban’, quand celui-ci viendra les rejoindre dans la mort. Ils seront consolés quand ils constateront que ce système de choses qui domine le monde se révélera aussi faible qu’eux face à “l’épée” de Jéhovah, l’exécution ordonnée par lui. — Voir Ésaïe 14:9-12.
28. Quel jardin de Dieu le ‘cèdre du Liban’ ne pourra-t-il plus couvrir de son ombre ?
28 Le présent système de choses ne se révélera donc pas plus puissant que ses partisans qui se réfugient sous son ombre protectrice. Jéhovah ne veut pas que ce ‘cèdre symbolique du Liban’ couvre de son ombre “le jardin de Dieu”, le véritable “jardin de Dieu” qu’il restaurera sur la terre après avoir achevé la guerre d’Har-Maguédon et lié et jeté dans l’abîme Satan le Diable, le “dieu de ce système de choses”. — II Cor. 4:4.
SA “BEAUTÉ” NE LE SAUVERA PAS
29, 30. D’après les paroles de Jéhovah, où le présent “système de choses méchant” ira-t-il finalement, bien qu’il ressemble au plus beau des cèdres du Liban ?
29 Les humains, qui sont enclins à idolâtrer la créature, ont succombé au culte du bel “arbre” symbolique, le ‘cèdre symbolique du Liban’. Le présent système de choses mondial se croit plus beau et plus désirable que le Royaume de Dieu qui a à sa tête le Messie Jésus Christ, le Fils de Dieu. Aux yeux des humains, ce système a effectivement la beauté d’un immense ‘cèdre du Liban’. Mais cela est parfaitement égal à Celui qui a planté les cèdres du Liban et qui s’exprime ainsi, à l’adresse de ce système de choses mondial :
30 “‘À qui as-tu fini par ressembler ainsi en gloire et en grandeur parmi les arbres d’Éden ? Mais [malgré cela] on te fera assurément descendre avec les arbres d’Éden vers le pays d’en bas. Au milieu des incirconcis tu te coucheras avec ceux qui ont été tués par l’épée. C’est là Pharaon et toute sa multitude’, telle est la déclaration du Souverain Seigneur Jéhovah.” — Ézéch. 31:18.
31. La justice hypocrite de ‘Pharaon et de toute sa multitude’ avait-elle de la valeur aux yeux de Dieu, et de qui allaient-ils partager le sort ?
31 Peut-être “Pharaon et toute sa multitude” pratiquaient-ils la circoncision, auquel cas ils s’imaginaient être un peuple pur et juste, tout comme les Israélites, les descendants d’Abraham l’Hébreu. Peut-être ont-ils pensé qu’ils ne subiraient jamais le sort des nations et des puissances mondiales incirconcises : la descente dans la fosse. Mais cette forme de justice hypocrite n’avait aucune valeur aux yeux de Jéhovah Dieu. C’est pourquoi, en temps voulu, la domination chamitique sur le pays du Nil, l’ancienne Égypte, allait cesser. Ni la circoncision de “Pharaon et [de] toute sa multitude” ni la beauté, selon les critères du monde, de leur organisation d’origine humaine n’allaient donc leur éviter de connaître le même sort que toutes les autres organisations moins puissantes.
32. En quel sens le “beau” système de choses actuel va-t-il subir le même sort que “Pharaon et toute sa multitude” ? Pourquoi ?
32 Le Souverain Seigneur Jéhovah décréta que “Pharaon et toute sa multitude” seraient exécutés par son instrument et iraient prendre place aux côtés des autres humains impurs déjà morts. L’organisation politique de Pharaon étant mauvaise, Jéhovah déclara : “Selon sa méchanceté je le chasserai.” (Ézéch. 31:11). Il en va de même pour ce qui correspond aujourd’hui au “Pharaon et à sa multitude”, c’est-à-dire le présent système de choses. Celui-ci est jugé méchant par Jéhovah Dieu, peu importe si le monde des hommes qui l’adore le juge “beau”. Ce système mérite d’être traité comme le ‘cèdre du Liban’, pourtant remarquablement beau, c’est-à-dire d’être coupé par “l’épée” qui représente la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, Har-Maguédon (Rév. 16:13-16). Quand surviendra la chute du système mondial, toutes les nations de la terre seront ébranlées, car elles se rendront bien compte qu’elles seront incapables de survivre au “système de choses” mondial tout entier. Celui-ci sera coupé pour s’être obstinément opposé au Royaume messianique de Dieu.
IL EST URGENT DE PRENDRE UNE BONNE DÉCISION
33. En quel sens la cognée se trouve-t-elle maintenant “à la racine” du beau ‘cèdre du Liban’ ?
33 Ayant présent à l’esprit le système juif de son temps, Jean le Baptiste déclara : “Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres ; tout arbre donc qui ne produit pas de beau fruit va être coupé.” (Mat. 3:10). Tel sera le sort du ‘cèdre du Liban’. Le temps fixé par Jéhovah est proche où les “étrangers, les tyrans des nations”, se serviront de la cognée contre le “présent système de choses méchant”. Malgré toute sa “beauté” aux yeux du monde des hommes, ce système, qui n’a pas été planté par Jéhovah, ne fait pas partie de son organisation. Il constitue la partie visible de l’organisation de Satan le Diable. C’est pourquoi Jéhovah lui dit : “Selon sa méchanceté je le chasserai.” — Ézéch. 31:11, 12.
34. De qui les dirigeants du “présent système de choses méchant” sont-ils la “postérité” ?
34 Dans le présent système méchant, les éléments dirigeants du monde, qui correspondent aujourd’hui à “Pharaon et à sa multitude”, et qui existent maintenant depuis plus de quatre mille ans, depuis la fondation de l’antique Babylone aux jours de Nimrod, ces éléments n’ont pas reçu leur fonction du Souverain Seigneur Jéhovah. Ils ne sont donc pas sa “postérité” ni la “postérité” de sa “femme”, à propos de laquelle Jéhovah fit une promesse pleine d’espérance au “jardin d’Éden”. Non, ils sont plutôt la “postérité” du grand Serpent, Satan le Diable (Gen. 3:15). Ces propos peuvent paraître durs, mais ils sont dans l’esprit même de ceux que tint Jésus quand il déclara aux hommes qui s’opposaient à lui sur la terre : “Vous venez, vous, de votre père, le Diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Ce fut un homicide quand il commença, et il n’a pas persisté dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui.” (Jean 8:44). Cette “postérité” moderne du grand adversaire de Dieu ne sert pas plus Dieu que ne l’ont servi l’ancien Pharaon et sa multitude. Cette “postérité”, qui leur ressemble, est l’“Égypte” dans un sens spirituel. — Rév. 11:8.
35. À la lumière de ces révélations, que devons-nous faire, et comment pouvons-nous le faire ?
35 À la lumière de ces révélations et dans la perspective de la réalisation prochaine de la prophétie d’Ézéchiel sur le “cèdre au Liban”, que devons-nous faire ? Qu’avons-nous intérêt à faire ? Nous éloigner de dessous cet “arbre” symbolique. Nous ne désirons certainement pas subir éternellement les conséquences désastreuses de sa chute. Alors il nous faut abandonner le “présent système de choses méchant”, ce qui correspond aujourd’hui à “Pharaon, roi d’Égypte, et à sa multitude”, pour nous ranger du côté de l’organisation de Jéhovah. Tant que nous faisions partie du présent monde de pécheurs, nous étions comme morts aux yeux de l’organisation de Jéhovah. ‘Nous étions morts dans nos fautes et nos péchés, dans lesquels nous marchions jadis, selon le système de choses de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air [Satan le Diable].’ (Éph. 2:1, 2). Il nous faut cesser de marcher “selon le système de choses de ce monde”, cesser d’habiter dans l’ombre protectrice de ce qui a été préfiguré par “Pharaon et toute sa multitude”.
36. Une fois sortis de l’organisation visible de Satan, de quelle façon suivrons-nous le conseil donné en Ésaïe 31:1 ?
36 Une fois sortis de l’organisation visible du grand adversaire de Dieu, nous ne devons plus faire appel à son aide et à sa protection. Nous ferons preuve de bon sens et de sagesse, celle qui vient de Dieu, en tenant compte de ces paroles divinement inspirées : “Malheur à ceux qui descendent en Égypte pour de l’aide, ceux qui comptent sur de simples chevaux et qui mettent leur confiance dans les chars de guerre, parce qu’ils sont nombreux, et dans les coursiers, parce qu’ils sont très puissants, mais qui n’ont pas regardé vers le Saint d’Israël et n’ont pas recherché Jéhovah lui-même !” — És. 31:1.
37, 38. Quel exemple d’avertissement nous a été laissé par le reste des Juifs qui étaient demeurés en Juda après la destruction de Jérusalem ?
37 En guise d’avertissement contre la tentation de demander de l’aide à l’Égypte alors qu’elle est vouée à la destruction, nous pouvons citer un exemple rapporté dans la Bible. Ézéchiel prononça sa prophétie la onzième année de sa captivité, le premier jour du troisième mois (Ézéch. 31:1). Le neuvième jour du quatrième mois (le 9 Tammuz 607), le “despote des nations”, l’Empire babylonien, prit Jérusalem. Le mois suivant, il la détruisit et emmena captifs à Babylone la plupart des survivants. Le septième mois (Tischri), le gouverneur qui avait été établi sur les Israélites laissés en Juda fut assassiné.
38 Par crainte de représailles de la part des Babyloniens, le reste de ces Juifs décida de quitter Juda et de s’enfuir en Égypte pour chercher refuge sous le ‘cèdre symbolique du Liban’. Le prophète Jérémie déconseilla aux Juifs d’agir ainsi. Il les avertit que le roi de Babylone allait conquérir l’Égypte et qu’ainsi, de toute façon, ils tomberaient sous sa coupe. Ces Juifs n’écoutèrent pas Jérémie. Ils s’enfuirent en Égypte, emmenant avec eux le prophète. Cependant, l’Égypte ne réalisa pas leur espérance, car quelques années plus tard le roi de Babylone annexa le pays du Nil à son empire. Comme dans le passé, l’Égypte avait une nouvelle fois déçu les Juifs infidèles. Par contre, la Parole de Dieu, elle, se réalisa bel et bien. — II Rois 25:1-26 ; Ézéch. 29:17-20 ; Jér. 40:7 à 43:13.
39. Quelle est l’espérance de l’humanité, et pourquoi ?
39 Le système de choses mondial vit maintenant ses derniers jours. Tout comme le ‘cèdre symbolique du Liban’, l’Égypte, qui déçut les espoirs de ceux qui s’étaient réfugiés sous ses longues branches, de même le système mondial décevra ceux qui continuent à mettre leur confiance en lui et qui se placent sous sa domination pour obtenir son aide militaire et économique. Sa domination sur les affaires de la terre doit être abattue. Elle le sera par le Royaume de Jéhovah, avec à sa tête Jésus Christ, son Fils. L’espérance de l’humanité repose sur ce Royaume, car il instaurera un nouveau système de choses juste qui, lui, sera vraiment “beau”. Il rétablira le “jardin d’Éden”, un paradis édénique proprement dit sur toute la terre, et il rendra glorieuse et belle la planète tout entière.
40. Pourquoi n’est-ce pas le moment de nous attacher au présent monde, et comment adopterons-nous la même attitude que le Christ et ses apôtres ?
40 Alors que la situation internationale est désespérée, ce n’est pas le moment de nous attacher au présent monde d’impies, qui est voué à la destruction. Si nous voulons plutôt avoir part aux bénédictions éternelles que le Roi Jésus Christ accordera à ses sujets, il nous faut adopter la même attitude que Jésus et ses apôtres, attitude définie par ces paroles du Seigneur : “Ils ne font pas partie du monde, comme je ne fais pas partie du monde.” (Jean 17:14, 16). Si nous adoptons cette attitude, nous ne serons pas détruits avec ce “monde d’impies”. (II Pierre 2:5 ; 3:6.) Nous survivrons à sa destruction et nous aurons le bonheur de vivre éternellement sous un nouveau système de choses juste dans lequel ni Pharaon ni sa multitude, mais Jésus Christ et ses cohéritiers glorieux serviront en tant que rois et prêtres pour Dieu et pour le bonheur éternel de l’humanité. — Rév. 20:4, 6.