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Royaume de DieuAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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délivrés du pouvoir des ténèbres et nous a transférés dans le royaume du Fils de son amour.” — Col. 1:13; voir Luc 22:53.
Cependant, Jésus Christ n’allait pas agir tout de suite envers ceux qui ne se soumettaient pas volontairement à lui. Il devait plutôt attendre à la droite de Dieu “jusqu’à ce que ses ennemis soient placés comme un escabeau pour ses pieds”. (Héb. 10:12, 13; Actes 2:34-36; voir Hébreux 2:8.) Il avait d’ailleurs annoncé qu’il y aurait un intervalle entre son ascension au ciel et le temps où il rendrait son jugement à l’égard de ses sujets et de ses ennemis. Il s’était pour cela comparé à un homme “de haute naissance” qui se rendait “dans un pays lointain pour se faire investir du pouvoir royal et revenir”. À son retour, il récompenserait ses fidèles serviteurs et exécuterait ses ennemis. — Luc 19:11-27.
LE ROYAUME PREND TOUT SON POUVOIR
Vers la fin du Ier siècle de notre ère, l’apôtre Jean a entrevu dans une révélation divine le temps futur où la royauté de Jéhovah connaîtrait une nouvelle expression par l’entremise de son Fils. Comme à l’époque où David avait fait monter l’Arche à Jérusalem, on pourrait alors dire que Dieu ‘a pris sa grande puissance et a commencé à régner’. Il en serait ainsi parce que son Fils et Représentant royal entrerait dans une phase spéciale et plus complète de son règne. D’où cette proclamation: “Le royaume du monde est devenu le royaume de notre Seigneur et de son Christ, et il régnera à tout jamais.” Jésus Christ prendrait dès lors les mesures nécessaires pour supprimer tout ce qui, au ciel et sur la terre, s’oppose à la souveraineté de Dieu. — Rév. 11:15.
La première de ces mesures touche le ciel. Il s’agit d’une victoire sur Satan et ses démons, qui sont relégués dans le voisinage de la terre. Il en résulte cette nouvelle déclaration: “Maintenant sont arrivés le salut et la puissance et le royaume de notre Dieu et l’autorité de son Christ!” (Rév. 12:1-10). Pendant la courte période de temps qui lui reste, Satan, l’Adversaire principal de Dieu, continue à réaliser la prophétie de Genèse 3:15 en faisant la guerre au “reste” de la “postérité” de la femme, aux “saints” appelés à gouverner avec le Christ (Rév. 12:13-17; voir 13:4-7; Daniel 7:21-27). Les “justes décrets” de Jéhovah sont néanmoins manifestés, et ses jugements s’abattent comme autant de plaies sur ceux qui s’opposent à lui. Elles aboutissent d’abord à la destruction de la Babylone mystique, la principale persécutrice terrestre des serviteurs de Dieu (Rév. 15:4; 16:1 à 19:6). Par la suite, le Royaume de Dieu dirigé par le Messie Jésus envoie ses armées célestes contre les rois de tous les royaumes et leurs armées dans la guerre d’Har-Maguédon, qui s’achève par leur destruction (Rév. 16:14-16; 19:11-21). C’est ainsi qu’est enfin exaucée la requête: “Que ton royaume vienne! Que ta volonté se fasse, comme dans le ciel, aussi sur la terre!” (Mat. 6:10). Satan est alors jeté dans l’abîme, après quoi commence un règne de mille ans au cours duquel Jésus Christ et ceux qui sont unis à lui remplissent les fonctions de rois et de prêtres en faveur des habitants de la terre. — Rév. 20:1, 6.
L’apôtre Paul a aussi décrit la façon dont le règne du Christ s’exercerait durant la présence de celui-ci. Après avoir ressuscité ses disciples d’entre les morts, le Christ “réduit à néant tout gouvernement et toute autorité et puissance [en toute logique ceux qui s’opposent à la volonté souveraine de Dieu]”. Cela fait, “il remettra le royaume à son Dieu et Père”, en se soumettant lui-même “à Celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout pour tous”. — I Cor. 15:21-28.
Après cet événement, l’intégrité et la soumission de tous les sujets terrestres du Royaume subiront une dernière épreuve. L’adversaire de Dieu sera relâché de l’abîme. Comme en Éden, c’est la légitimité de la souveraineté divine qui sera remise en cause. C’est ce qui ressort du fait que ceux qui se laisseront séduire attaqueront “le camp des saints et la ville bien-aimée”. Puisque la question de la souveraineté aura été définitivement tranchée, le Tribunal céleste ne laissera pas la rébellion se prolonger. Tous ceux qui ne seront pas restés fidèlement attachés à Dieu ne pourront recourir à l’assistance rédemptrice de Jésus Christ. Jéhovah Dieu sera aussi “tout” pour eux, car son jugement sera sans appel et sans médiation. Tous les rebelles, hommes ou esprits, subiront la peine de la “seconde mort”, la destruction. — Rév. 20:7-15.
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RubenAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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RUBEN
(“vois, un fils!”).
1. Le premier des douze fils de Jacob. Sa mère, Léa, était la femme de Jacob la moins favorisée; c’est elle qui nomma son fils Ruben. “C’est que, dit-elle, Jéhovah a regardé ma misère, parce que maintenant mon mari commencera à m’aimer.” (Gen. 29:30-32; 35:23; 46:8; Ex. 1:1, 2; I Chron. 2:1). Comme Jéhovah continua à montrer de la faveur à Léa, Ruben et ses cinq frères germains (Siméon, Lévi, Juda, Issacar et Zabulon) constituèrent la moitié des premiers chefs de tribu d’Israël; les six autres (Joseph, Benjamin, Dan, Nephtali, Gad et Aser) étaient les demi-frères de Ruben. — Gen. 35:23-26.
Ruben manifesta certaines de ses qualités quand il persuada ses neuf frères de jeter Joseph dans une citerne vide plutôt que de le tuer. Ruben se proposait d’aller secrètement délivrer Joseph (Gen. 37:18-30). Plus de vingt ans après, ces mêmes frères se trouvaient en Égypte, accusés d’espionnage. Ils pensaient alors que leur détresse était la conséquence du mal qu’ils avaient fait à Joseph. Ruben leur rappela qu’il n’avait pas participé à leur complot contre la vie de Joseph (Gen. 42:9-14, 21, 22). Quand Jacob refusa de laisser Benjamin accompagner ses frères lors de leur deuxième voyage en Égypte, ce fut encore Ruben qui offrit ses deux fils comme garants et dit: “Tu pourras [les] faire mourir (...) si je ne te (...) ramène pas [Benjamin].” — Gen. 42:37.
Étant le fils premier-né de Jacob, Ruben avait naturellement les droits du premier-né de la famille. Il pouvait prétendre à deux parts des biens que son père laisserait. Peu avant la mort de Jacob, quand celui-ci bénit ses fils, la question suivante se posait: Ruben allait-il pouvoir jouir de ces droits de premier-né? En outre, comme chef de famille, le patriarche Jacob faisait fonction de prêtre pour sa maisonnée tout entière. Il offrait des sacrifices sur l’autel familial et dirigeait les siens pour la prière et pour l’instruction religieuse. En tant que père, il était aussi l’administrateur de toute la famille, de tous ses serviteurs, de son bétail et de ses propriétés. Ruben allait-il assumer ces responsabilités?
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