Annonçons la bonne nouvelle qui porte du fruit dans le monde entier
1. Quel a été l’événement le plus effroyable du premier siècle, et, avant qu’il ne soit connu dans le monde entier, qu’est-ce qui avait été prêché dans le monde entier ?
AU PREMIER siècle de notre ère, l’événement le plus effroyable ne fut pas l’incendie de Rome en l’an 64, mais le siège et la destruction de Jérusalem en 70. À son retour à Rome en l’an 71, le général romain Titus fut récompensé par une procession pour sa victoire remarquable face à cette ville puissamment fortifiée, et un arc de triomphe fut érigé en son honneur. Toutefois, la guerre sanglante opposant les Romains aux Juifs rebelles ne se termina pas avant la prise en 73 de Massada, la dernière forteresse judéenne, qui surplombait la mer Morte. Les Juifs du monde entier connurent la honte, l’opprobre et des frustrations d’ordre religieux, et des dizaines de milliers d’entre eux furent vendus comme esclaves. Cependant, des années avant que cette mauvaise nouvelle pour les Juifs circoncis fût connue dans le monde entier, la bonne nouvelle d’une joie éternelle avait été répandue dans tout le monde connu d’alors. Il s’agissait de l’évangile du Royaume messianique de Dieu, qui ne dépend pas de la Jérusalem terrestre.
2. a) Au premier siècle, qui étaient les porteurs de cette bonne nouvelle b) Avant l’incendie de Rome, dans quelle mesure le christianisme était-il répandu ?
2 Au premier siècle, qui étaient les porteurs de cette bonne nouvelle ? Pas les Juifs, qui considéraient Jérusalem comme leur centre religieux, mais plutôt ceux que l’empereur Néron avait faussement accusés d’avoir incendié Rome, les disciples pacifiques et sans malice de Jésus Christ que l’on avait appelés pour la première fois “chrétiens” à Antioche, ville syrienne (Actes 11:26). Déjà à cette époque-là, ces chrétiens comptaient parmi eux des milliers de croyants juifs, tels les apôtres Simon Pierre et Paul. Avant l’incendie de Rome, Pierre se trouvait à Babylone, en Mésopotamie, d’où il écrivit une lettre aux chrétiens d’Asie Mineure. De son côté, et tout au moins pendant les deux premières années de son séjour à Rome, Paul était en résidence surveillée ; il était retenu là pour être entendu par l’empereur Néron, à qui il avait fait appel afin de défendre le christianisme (I Pierre 5:13 ; Actes 28:30, 31). De Babylone, proche de la limite orientale de l’Empire romain, à Rome, il y avait environ trois mille kilomètres. Le christianisme était vraiment très répandu !
3, 4. a) Avant que Paul écrive sa lettre aux Colossiens, comment la vérité avait-elle pénétré jusqu’en Afrique et ailleurs ? b) Selon la lettre de Paul, dans quelle mesure la “bonne nouvelle” portait-elle du fruit ?
3 Grâce à la conversion de l’eunuque éthiopien au service de la reine Candace par l’évangélisateur Philippe, le christianisme avait également pénétré loin vers le midi, jusqu’en Éthiopie, au sud de l’Égypte (Actes 8:26-39). Ainsi, la bonne nouvelle du Royaume messianique de Dieu s’était considérablement répandue en Afrique, en Asie et en Europe. Parmi les chrétiens de cinq provinces d’Asie Mineure à qui Pierre écrivit sa première lettre générale, figuraient ceux de Colosses, de Laodicée et de Hiérapolis, dans la province romaine d’Asie (I Pierre 1:1). À peu près à la même époque, l’apôtre Paul écrivit directement à la congrégation chrétienne de Colosses, tout en mentionnant une autre lettre qu’il avait adressée à celle de Laodicée (Col. 4:16). C’est à ces chrétiens de Colosses que Paul parla de “l’annonce de la vérité de cette bonne nouvelle” dans le monde entier, cela des années avant la destruction de la Jérusalem terrestre en l’an 70. Cette bonne nouvelle s’accompagnait d’une espérance pour ceux qui l’acceptaient. À ce propos, Paul écrivit :
4 “Cette espérance, vous en avez entendu parler auparavant par l’annonce de la vérité de cette bonne nouvelle qui s’est présentée à vous, de même qu’elle porte du fruit et croît dans le monde entier comme elle fait aussi parmi vous, depuis le jour où vous avez entendu parler de la bonté imméritée de Dieu, dans la vérité.” — Col. 1:4-6.
5. Dans Colossiens 1:23, comment Paul souligne-t-il le fait que la prédication de la bonne nouvelle s’était étendue au monde entier ?
5 En poursuivant sa lettre aux Colossiens, Paul souligna le fait que l’espérance du Royaume céleste de Dieu avait été étendue au monde entier, en disant : “Pourvu, évidemment, que vous demeuriez dans la foi, établis sur le fondement et fermes, sans vous laisser détourner de l’espérance de cette bonne nouvelle que vous avez entendue et qui a été prêchée dans toute la création qui est sous le ciel. De cette bonne nouvelle, moi, Paul, je suis devenu ministre.” — Col. 1:23.
6. a) Outre Paul, qui était ministre de la bonne nouvelle ? b) Comment ces ministres partageaient-ils leur espérance ?
6 À cette époque-là, l’apôtre Paul n’était pas le seul ministre de la bonne nouvelle. Tous les fidèles chrétiens au premier siècle l’étaient également, y compris le disciple Épaphras de Colosses, qui visita Paul pendant sa résidence surveillée à Rome (Col. 1:7, 8 ; 4:12, 13). Tous ces ministres de la bonne nouvelle partageaient leur espérance non pas tellement en faisant des copies manuscrites des évangiles inspirés relatant la vie du Christ, et des lettres rédigées par ses disciples inspirés, mais surtout oralement, en prêchant à qui voulait les entendre et en enseignant oralement tous ceux qui s’intéressaient à leur message. Si nous songeons aux conditions dans lesquelles ces chrétiens du premier siècle exerçaient leur ministère, nous nous rendrons compte de l’énorme quantité de travail qu’ils accomplirent. Ces ministres chrétiens possédaient la seule bonne nouvelle à communiquer au monde d’alors. Bien loin de garder le silence, ils annoncèrent publiquement le Royaume.
7. a) La “semence” de la bonne nouvelle n’ayant pas été semée dans un sol improductif, que produisit-elle dans la congrégation de Colosses et dans les autres ? b) La “bonne nouvelle” ayant ‘porté du fruit’, qu’est-ce qui a été accompli en trente ans, depuis que Jésus commença à prêcher ?
7 La “semence” de la “parole du royaume” qui leur avait été annoncée n’était pas tombée sur un sol improductif, mais sur un sol de qualité, c’est-à-dire dans des cœurs bons et honnêtes, où elle poussa et produisit des grains semblables à ceux qui avaient été semés. Les graines de la bonne nouvelle du Royaume messianique de Dieu se multiplièrent parce qu’elle fut annoncée à tous ceux qui pouvaient ou voulaient l’entendre. Voilà pourquoi l’apôtre Paul pouvait écrire aux chrétiens de Colosses : “L’annonce de la vérité de cette bonne nouvelle (...) porte du fruit et croît dans le monde entier comme elle fait aussi parmi vous.” (Col. 1:5, 6). L’“annonce de la vérité de cette bonne nouvelle” portait du fruit et croissait non seulement dans la congrégation de Colosses, mais aussi dans toutes les autres congrégations d’Europe, d’Asie et d’Afrique. La “semence” qu’elles produisaient était utilisée pour semer le message du Royaume dans d’autres cœurs encore. Dès lors, est-il étonnant qu’en l’espace de trente ans à partir du moment où Jésus Christ commença à semer en prêchant le Royaume de Dieu, le témoignage du Royaume ait été donné sur “la terre habitée tout entière” ? — Mat. 4:12-17 ; 24:14.
Une œuvre semblable à notre époque
8. Quel est le pouvoir de croissance d’une graine plantée dans un sol fertile, et la semence de la “parole de Dieu” a-t-elle le même pouvoir au vingtième siècle ?
8 Le pouvoir de croissance d’une graine plantée dans un sol fertile est étonnant. Le pouvoir de la “semence” et de la “parole du Royaume” étonna le monde il y a dix-neuf cents ans. Cette semence de la “parole de Dieu” a-t-elle perdu son pouvoir au vingtième siècle ? Il ne devrait pas en être ainsi et, effectivement, elle n’a rien perdu de sa force ! Les paroles suivantes adressées aux Hébreux christianisés voilà dix-neuf siècles sont toujours vraies, à savoir : “La parole de Dieu est vivante et exerce un pouvoir et elle est plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants.” — Héb. 4:12.
9. a) Les années ont-elles diminué le pouvoir de croissance de la “semence” de la Parole de Dieu ? b) Pourquoi considérons-nous ici l’augmentation du nombre des membres de la chrétienté ?
9 Les années n’ont pas diminué son pouvoir de croissance. Quels faits le prouvent ? Sont-ils fournis par le domaine religieux de la chrétienté ? D’après les estimations publiées sur le nombre des membres des Églises de la chrétienté, après avoir atteint un point culminant dans les années soixante, leur nombre a baissé de plusieurs dizaines de millions. Cependant, les dernières estimations indiquent que la chrétienté a atteint un nouveau chiffre de pointe de 985 363 400 membres. — Voir The 1973 World Almanac and Book of Facts, page 343, sous le titre “La population religieuse du monde”.
10, 11. a) Quelle question se pose à propos de l’accroissement enregistré dans la chrétienté, et l’accroissement numérique qu’elle enregistre prouve-t-il qu’elle ne vit vas ses “derniers jours” ? b) Quelles conditions annoncées par Paul comme devant caractériser les “derniers jours” peuvent être la cause des difficultés religieuses de la chrétienté ?
10 Admettons que le nombre de ceux qui se disent membres des Églises de la chrétienté n’ait pas baissé. Mais peut-on dire que la spiritualité de leurs membres a augmenté, et qu’elles ont produit davantage de vrais chrétiens ? Comparons-les avec le genre de chrétiens à qui Paul se sentit poussé à écrire, à Colosses. Les chrétiens de Colosses étaient bien différents de la plupart de ceux qui prétendent servir Dieu actuellement, “dans les derniers jours”. Après plus de seize siècles d’existence, la chrétienté a beau connaître un accroissement, cela ne change rien au fait qu’elle vit ses “derniers jours”. Incontestablement, elle traverse “des temps critiques, difficiles à affronter”. D’après l’apôtre Paul, quelle en serait la raison, et cela explique-t-il les difficultés religieuses actuelles de la chrétienté ? Paul déclara :
11 “Mais sache ceci : que dans les derniers jours il y aura des temps critiques, difficiles à affronter. [Pourquoi ?] Car les hommes seront amis d’eux-mêmes, amis de l’argent, présomptueux, hautains, blasphémateurs, désobéissants aux parents, ingrats, déloyaux, sans affection naturelle, fermés à toute entente, calomniateurs, sans maîtrise de soi, cruels, sans amour du bien, traîtres, obstinés, enflés d’orgueil, amis des plaisirs plus qu’amis de Dieu, ayant une forme de pieux dévouement mais reniant ce qui en est la force.” — II Tim. 3:1-5.
12, 13. a) Quelle est la situation de la chrétienté comparée à celle de l’ancienne congrégation de Colosses ? b) Comment la chrétienté explique-t-elle la réalisation du Notre Père en rapport avec le Royaume du Père céleste ?
12 Qui peut nier que cette description prophétique explique les difficultés que connaît la chrétienté aujourd’hui, après seize siècles de croissance numérique ? Puisque cette prophétie inspirée s’accomplit en elle, la chrétienté se montre diamétralement opposée à la congrégation de Colosses. Pendant tous ces siècles la chrétienté a utilisé régulièrement ce qu’elle appelle le Notre Père. Cette prière modèle donnée par le Seigneur Jésus Christ dans son Sermon sur la montagne, commence par ces mots : “Notre Père qui es dans les cieux, que ton Nom soit sanctifié, que ton Règne arrive, que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel.” (Mat. 6:9, 10, Bible de Jérusalem). Aujourd’hui, la chrétienté explique que le Règne ou Royaume du Père céleste vient par son établissement dans les cœurs des croyants. Par exemple, dans son commentaire sur Matthieu 6:10, Adam Clarke écrivit :
13 “Lorsque le royaume de justice, de paix et de joie s’établit dans le cœur par le Saint-Esprit, la Volonté divine peut s’accomplir très largement.” — Commentary, tome V, page 86, col. 1.
14. a) Puisque le nombre des membres de la chrétienté n’augmente pas au même rythme que la population, comment le clergé explique-t-il la venue du Royaume ? b) Quelle question le fait qu’il y ait eu deux guerres mondiales en l’espace de trente-deux ans soulève-t-il pour ce qui est de la venue du Royaume dans la chrétienté ?
14 Pendant longtemps, la chrétienté pensait que le Royaume de Dieu viendrait par la conversion de tous les hommes à ses Églises. Mais à présent que l’accroissement de la chrétienté est inférieur à celui de la population du monde, le clergé prétend que le Royaume ne vient que dans le cœur des croyants. Il n’enseigne pas que le Royaume messianique de Dieu viendra contre le système de choses de ce monde pour le détruire et qu’ensuite ce Royaume gouvernera réellement tous les habitants de la terre et remplira celle-ci de justice, de paix et de bonheur pendant toute l’éternité (Dan. 2:44 ; 7:13, 14). Jésus Christ a dit : “Un homme bon, du bon trésor de son cœur, tire ce qui est bon.” Et encore : “Là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur.” (Luc 6:45 ; 12:34). Mais où est la preuve que le Royaume de Dieu a été établi même dans le cœur des membres des Églises de la chrétienté, ou que ce Royaume est le trésor de leur cœur ? Deux guerres mondiales en l’espace de trente-deux années de notre vingtième siècle prouvent-elles que le “royaume de justice, de paix et de joie (...) par le Saint-Esprit” a été établi dans le cœur des centaines de millions de membres des Églises de la chrétienté ?
15. a) Entre les deux conflits mondiaux, quelle organisation a été un trésor pour la chrétienté ? b) Que fait l’organisation qui a succédé à la Société des Nations pour arrêter la course aux armements ?
15 Pendant les vingt années qui ont séparé les deux conflits mondiaux, la Société des Nations, établie pour le maintien de la paix et de la sécurité internationales, constituait le trésor de la chrétienté, car ses Églises déclarèrent que la S.D.N. était “l’expression politique du Royaume de Dieu sur la terre”. Mais où est la Société des Nations aujourd’hui ? Et que font les Nations unies qui lui ont succédé, pour arrêter la course aux armements où les nations se sont engagées afin de parvenir à la supériorité militaire dans l’éventualité d’une troisième guerre mondiale qui menace l’existence de tous les hommes ? La fabrication d’autres armes meurtrières fournit la réponse.
16. Le Royaume de Dieu vient-il malgré la situation de la chrétienté, et comment les hommes en sont-ils informés aujourd’hui ?
16 Toutes ces choses prouvent que le Royaume de Dieu n’a pas été établi dans les cœurs du clergé ou des membres des Églises de la chrétienté, et que ce Royaume n’a aucune place dans leurs cœurs. Il est inutile de s’attendre à ce que le Royaume de Dieu vienne de cette façon-là. Pourtant, le Royaume de Dieu et du Christ viendra conformément au Notre Père, et ce gouvernement théocratique est actuellement à notre porte. C’est là la “bonne nouvelle du royaume” qui, conformément à la prophétie de Jésus Christ, est aujourd’hui prêchée par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations avant la fin (Mat. 24:14). Cette bonne nouvelle, “la parole du royaume”, est semée comme des graines dans le monde entier, dans 208 pays et îles, et elle produit du fruit tout comme aux jours de l’apôtre Paul. Comme il l’a dit à la congrégation chrétienne de Colosses, “elle porte du fruit et croît dans le monde entier comme elle fait aussi parmi vous”. (Col. 1:6.) Au-dedans et au-dehors de la chrétienté, ces graines de la bonne nouvelle sont en train d’être semées.
17. a) Puisque ce n’est pas le Royaume, qu’est-ce qui est semé dans le cœur des hommes, et comment ? b) Comme aux jours de Paul, et malgré la chrétienté comment la bonne nouvelle porte-t-elle du fruit et croît-elle ?
17 En ce qui concerne le rapport entre le Royaume de Dieu et le cœur humain, ce n’est pas le Royaume, mais la semence de la bonne nouvelle du Royaume messianique de Dieu qui pénètre dans le cœur. Cette “semence” s’y établit, y prend racine et porte du fruit. Elle est semée par la prédication de la bonne nouvelle à tous ceux qui sont disposés à l’écouter et à la recevoir. Ces graines de la bonne nouvelle portent du fruit en incitant ceux chez qui elles ont été plantées à ouvrir leur bouche et à parler de l’abondance du cœur. Ainsi, l’implantation de la “semence” chez quiconque a le cœur favorable fait de lui un nouveau proclamateur de la bonne nouvelle. Voilà comment la semence s’accroît, grâce à la proclamation de la bonne nouvelle par un nombre croissant de prédicateurs du Royaume. Et tandis que la chrétienté s’efforce d’empêcher que la semence du Royaume soit implantée dans les cœurs humains, les témoins chrétiens de Jéhovah ne cessent de répandre les graines de la bonne nouvelle par toute la terre. Tout comme à l’époque de l’apôtre Paul, ces graines ont porté du fruit et ont crû dans le monde entier, n’en déplaise à la chrétienté.
Elles portent du fruit
18. Outre un plus grand nombre de proclamateurs, qu’a produit cette “semence”, et quelles qualités identifient aujourd’hui les témoins chrétiens de Jéhovah ?
18 Les graines de la bonne nouvelle du Royaume ont porté du fruit et ont crû abondamment, mais non pas seulement en produisant un plus grand nombre de proclamateurs du Royaume. Elles ont également produit du fruit dans le cœur de ceux chez qui elles ont été semées et qui proclament le Royaume. Ce fruit est tout le contraire de ce que l’apôtre Paul annonça concernant la chrétienté dans II Timothée 3:1-5. Ce fruit ressemble à ce qui fut produit dans le cœur et dans la vie des membres de la congrégation chrétienne de Colosses, à qui Paul adressa sa lettre. Cette semence a produit les qualités chrétiennes mentionnées par Paul dans son épître, à savoir : l’amour, l’espérance et la foi. Des pouvoirs miraculeux identifiant la vraie congrégation chrétienne ont pu disparaître après la mort des apôtres chrétiens, mais, d’après Paul, “maintenant, cependant, il reste la foi, l’espérance, l’amour, ces trois ; et le plus grand de ces trois est l’amour”. (I Cor. 13:13.) Ces choses restent, non au sein de la chrétienté affligée par la guerre, mais chez les témoins chrétiens de Jéhovah. Ils sont identifiés par leur foi, leur espérance et leur amour.
19. a) Qu’a pu écrire Paul à propos de la foi, de l’amour et de l’espérance des chrétiens de Colosses ? b) Quelle sorte d’amour incite les témoins de Jéhovah à prêcher ?
19 Paul écrivit aux Colossiens : “Nous avons entendu parler de votre foi relativement à Christ Jésus et de l’amour que vous avez pour tous les saints, à cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux. Cette espérance, vous en avez entendu parler auparavant par l’annonce de la vérité de cette bonne nouvelle (...). Épaphras, notre bien-aimé compagnon d’esclavage, (...) nous a aussi révélé votre amour qui est selon l’esprit.” (Col. 1:4, 5, 7, 8). Non pas le sexe, la passion ni l’amour charnel qui caractérisaient le monde païen d’expression grecque du temps de l’apôtre Paul, mais l’“amour qui est selon l’esprit”, — voilà ce qui a été produit par la bonne nouvelle semée dans le cœur des témoins chrétiens de Jéhovah de nos jours. Cet amour chrétien véritable fait partie des fruits de l’esprit de Dieu, selon les paroles de Paul consignées dans Galates 5:22. Cet amour spirituel dans leur cœur les incite à ouvrir leur bouche, à prêcher.
20. Comme cela a été annoncé, que devient l’amour au sein de la chrétienté, et en harmonie avec quelle prière de Paul les témoins doivent-ils agir ?
20 La prophétie de Jésus relative à la clôture du système de choses de ce monde s’accomplit aujourd’hui sur la chrétienté, à savoir : “À cause de l’accroissement de l’iniquité, l’amour du grand nombre se refroidira.” (Mat. 24:12). En revanche, la prière exprimée par l’apôtre Paul lorsqu’il écrivit aux Colossiens s’accomplit sur les témoins chrétiens de Jéhovah, à savoir : “Pour qu’ils aient le cœur réconforté, pour qu’ils soient harmonieusement unis dans l’amour.” (Col. 2:1, 2). Cependant, ils doivent agir en harmonie avec cette prière apostolique, en agissant conformément à cette autre parole que l’apôtre adressa aux Colossiens : “Revêtez-vous de l’amour, qui est un parfait lien d’union.” — Col. 3:14.
21. Comment cet amour influence-t-il les relations des témoins les uns envers les autres, bien qu’ils aient des origines très diverses ?
21 Il n’est donc pas étonnant qu’aujourd’hui les témoins chrétiens de Jéhovah, quoique venant “de toutes nations, et de toutes tribus, et de tous peuples, et de toutes langues”, ne reconnaissent aucune barrière raciale, nationale ou tribale. Non seulement ils ne se combattent pas au sein de leurs congrégations et de leurs assemblées générales, mais ils refusent de participer à toute guerre internationale non théocratique. De tels conflits obligeraient les témoins chrétiens d’un pays à tuer leurs frères chrétiens d’un autre pays. — Rév. 7:9.
22. En quoi doivent-ils avoir foi pour adopter une telle attitude dans le présent monde, et comment doivent-ils imiter les Colossiens pour ce qui est de leur foi ?
22 Il faut une grande foi pour adopter cette ligne de conduite dans un monde affligé par la guerre. Mais, à l’exemple de la congrégation de Colosses, les témoins de Jéhovah du vingtième siècle croient pleinement à l’équité des lois et des règles de conduite énoncées dans la sainte Bible. Ils croient que Dieu est l’Auteur de la Bible et que celle-ci est le Livre théocratique auquel ils doivent une obéissance absolue. Ils croient que Jésus Christ, le Fils de Dieu, est leur Seigneur et qu’ils doivent écouter ses paroles et suivre son exemple en toutes circonstances. Afin de ne donner “prise à aucune accusation”, ils imitent les Colossiens en demeurant “dans la foi, établis sur le fondement et fermes”. L’apôtre Paul déclara aux chrétiens de Colosses qu’il se réjouissait en voyant “la fermeté de votre foi envers Christ”. (Col. 1:22, 23 ; 2:5.) Pour la même raison, nous pouvons nous réjouir des témoins de Jéhovah d’aujourd’hui.
23. a) Alors qu’il y a actuellement de nombreux seigneurs politiques, en quel Seigneur ont-ils foi ? b) Qu’est-ce qui leur donne la force d’endurer, même jusqu’à la mort par les mains de persécuteurs ?
23 Il existe actuellement sur la terre de nombreux seigneurs politiques, mais les témoins de Jéhovah s’abstiennent de participer à la politique du monde. Pourquoi ? Parce qu’ils ont “accepté Christ Jésus le Seigneur”. Logiquement, ils obéissent à cette exhortation que l’apôtre Paul adressa aux Colossiens : “Continuez de marcher en union avec lui [le Christ], étant enracinés et édifiés en lui et étant stabilisés dans la foi, comme vous l’avez appris, débordant de foi dans les actions de grâces.” (Col. 2:6, 7 ; I Cor. 8:5, 6). Il existe en ce vingtième siècle des milliers d’exemples prouvant que des adorateurs chrétiens de Jéhovah Dieu garderont cette foi en leur Seigneur Jésus Christ jusqu’à la mort, même une mort violente par les mains de leurs persécuteurs. Leur croyance en la résurrection des morts leur donne la force de tenir bon. Ils ont la foi des chrétiens de Colosses, qui, d’après l’apôtre Paul est la “foi dans l’opération de Dieu, qui l’a ressuscité [le Christ] des morts”. — Col. 2:12.
24. a) Quelle autre chose fortifiait les Colossiens, et que devaient-ils faire sous ce rapport ? b) Pourquoi vivaient-ils une époque merveilleuse pour ce qui était de la foi, et pourquoi pensaient-ils être très favorisés ?
24 Quelle merveilleuse “espérance” ces Colossiens avaient il y a dix-neuf siècles ! Elle constituait un facteur important pour les aider à conserver la faveur de Dieu, par l’intermédiaire du Christ. Pour cette raison primordiale l’apôtre Paul rappela aux chrétiens de Colosses qu’ils ne devaient pas se laisser “détourner de l’espérance de cette bonne nouvelle que vous avez entendue et qui a été prêchée dans toute la création qui est sous le ciel”. (Col. 1:22, 23.) Ces chrétiens de Colosses, dont beaucoup avaient sans doute été convertis parmi les nations païennes, vivaient à une époque vraiment merveilleuse, où des aspects secrets des desseins de Dieu étaient révélés pour la première fois, ce qui permettait aux croyants qui craignaient Dieu de profiter de ces révélations. Assurément, ces croyants de Colosses ont dû se sentir extrêmement favorisés sous ce rapport lorsque l’apôtre Paul leur écrivit en leur disant qu’il avait été fait ministre “pour prêcher pleinement la parole de Dieu, le saint secret qui a été caché depuis les systèmes de choses passés et les générations passées. Mais maintenant il a été rendu manifeste à ses saints, à qui il a plu à Dieu de faire connaître ce que sont les glorieuses richesses de ce saint secret parmi les nations. C’est Christ en union avec vous, l’espoir de sa gloire”. — Col. 1:25-27.
25. Que voulait dire cette déclaration de Paul concernant les croyants de cette époque-là, et quelles qualités chrétiennes cette espérance a-t-elle produites chez les Colossiens ?
25 Cela voulait dire que pour la première fois, conformément à ce saint secret, Christ était “en union avec” non seulement les croyants juifs, mais encore avec ceux de toutes les nations non juives, païennes ou gentiles. Le fait que le Christ était désormais en union avec tous ces chrétiens, fournissait la base d’une espérance remarquable, “l’espoir de sa gloire”. Cette espérance était donc celle de participer avec Christ le Messie à son Royaume céleste, en vue de la bénédiction éternelle de tous les hommes. Songez un peu aux excellentes qualités chrétiennes qu’une telle espérance peut produire ! L’apôtre Paul déclara que l’amour et la foi des Colossiens étaient “à cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux”. (Col. 1:4, 5.) Une telle espérance merveilleuse existe encore aujourd’hui !
26. À notre époque, quelle est l’espérance des témoins de Jéhovah pour ce qui est du gouvernement, et dans quel dessein ?
26 Quelle est donc l’espérance des témoins chrétiens de Jéhovah à cette époque de bouleversement mondial et de confusion politique ? Espèrent-ils devenir le roi ou la reine d’Angleterre, le président de la république française, le premier ministre de l’Allemagne de l’Ouest, le premier secrétaire du parti communiste de l’Union soviétique, le gouverneur de l’État de New York ou d’une autre partie des États-Unis de l’Amérique ? Absolument pas ! L’espérance des témoins chrétiens n’est pas de remplir de telles fonctions politiques dans un des gouvernements du présent système de choses condamné. Que les politiciens ambitieux de la chrétienté et des nations païennes remplissent de telles fonctions sur la terre jusqu’à la fin ! Ceux des témoins de Jéhovah qui ont reçu l’appel céleste comme les Colossiens du premier siècle, espèrent occuper la position gouvernementale qui leur est réservée dans les cieux, en union avec Jésus Christ, le “Roi des rois et Seigneur des seigneurs”. Dans ce Royaume céleste, ils serviront Dieu et contribueront à la bénédiction de tous les hommes.
27. Quant aux témoins qui désirent vivre dans le paradis terrestre, quelle est leur espérance en matière de gouvernement, et à quelle condition seront-ils parmi ceux que Dieu protégera et fera entrer dans l’ordre nouveau ?
27 En ce qui concerne les témoins chrétiens de Jéhovah qui désirent vivre sur une terre paradisiaque, non polluée et paisible, ils n’espèrent vivre éternellement ni sous “la bannière étoilée”, ni sous “la faucille et le marteau”, ni sous aucun autre emblème d’une nation du présent système de choses. Leur espoir est de vivre éternellement sur la terre sous le Royaume céleste de Jéhovah Dieu, le Souverain de tout l’univers. Dans ce gouvernement théocratique, Jésus Christ et sa congrégation glorifiée régneront en tant que rois et prêtres, pour le bien éternel de tous les hommes, les vivants et les morts. C’est uniquement vers ce gouvernement que se tournent tous ceux qui espèrent vivre dans le paradis terrestre, pour être délivrés de la mauvaise administration que Satan le Diable et tous ses agents, hommes et démons, ont imposée à l’humanité. En raison de cette merveilleuse espérance incomparable, ils n’ambitionnent aucune fonction politique au sein des nations de la terre. Ils ne désirent nullement participer à la responsabilité collective des péchés et de la corruption qui caractérisent la politique. Ils savent que ceux qui se gardent purs des choses du monde seront préservés par Dieu et entreront dans son ordre nouveau.
28. Qui devons-nous remercier pour cette “bonne nouvelle”, et quelles qualités a-t-elle produites qui incitent les prédicateurs à persévérer jusqu’à la fin ?
28 Grâces soient rendues à Jéhovah Dieu par Jésus Christ pour cette “bonne nouvelle” incomparable ! C’est là la bonne nouvelle qui est prêchée aujourd’hui dans toute la création qui est sous le ciel. L’annonce de cette bonne nouvelle porte du fruit et croît, grâce au pouvoir victorieux du Dieu tout-puissant. En conséquence, ceux qui reçoivent les graines de cette bonne nouvelle cultivent en eux-mêmes la foi, l’espérance et l’amour, bien qu’ils se trouvent dans un monde affligé par la guerre. Seule la vraie “bonne nouvelle” peut produire de telles qualités chrétiennes. Animés par ces qualités, les témoins chrétiens de Jéhovah continueront à prêcher la bonne nouvelle du Royaume messianique de Dieu dans toute la création qui est sous le ciel, jusqu’à la fin de cette saison des semailles productives.