L’amour est un signe caractéristique
“À ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous.” — Jean 13:35, MN.
1. Peut-on affirmer que l’amour est éternel ? Pourquoi ?
“L’AMOUR est éternel.” Telle était l’inscription gravée sur l’alliance qu’Abraham Lincoln donna à son épouse. Nous ignorons exactement ce qu’il entendait par cette phrase, toujours est-il qu’elle exprime une vérité. En effet, selon I Jean 4:8 (MN), “Dieu est amour”, et Dieu a toujours existé. À son sujet, il est écrit : “Le nombre de ses années est impénétrable.” (Job 36:26). Ainsi, Jéhovah et l’amour ont un passé infini. Qui plus est, l’amour continuera à exister pendant toute l’éternité, car Dieu n’a pas eu de commencement et il n’aura pas de fin. — Ps. 90:1, 2 ; Apoc. 10:6 ; Hab. 1:12.
2. Qu’est-ce qui permet aux chrétiens de témoigner de l’amour ? Pendant combien de temps les fidèles chrétiens pourront-ils manifester cette qualité ?
2 L’homme, créé à l’image de Dieu, possède comme attribut l’amour (Gen. 1:26). Il va de soi que tous les hommes ne manifestent pas cette qualité en vaquant à leurs occupations quotidiennes. Les chrétiens, en revanche, sont conduits par l’esprit de Dieu. Ils témoignent de l’amour “parce que l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’esprit saint qui nous a été donné”. (Rom. 5:5, MN.) En fait, puisque les chrétiens ont l’espérance de vivre éternellement s’ils restent fidèles à Dieu, ils pourront manifester le vrai amour pendant toute l’éternité. Mais cette qualité les différencie du présent monde dépourvu d’amour, et les caractérise comme étant les disciples du Christ.
3. a) Quelle qualité caractérise les disciples du Christ, et quel témoignage de Tertullien prouve qu’elle existait parmi les premiers chrétiens ? b) En quels termes les témoins de Jéhovah ont-ils exprimé leur détermination de manifester l’amour fraternel ?
3 Jésus déclara : “À ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous.” (Jean 13:35, MN). L’amour régissait les opinions et le comportement des premiers chrétiens. Cela était tellement vrai que parmi les païens, les chrétiens étaient connus tout particulièrement pour leur amour fraternel. Dans son Apologétique, Tertullien cite cette remarque de la part des gens du monde, au sujet des premiers chrétiens : “Voyez, dit-on, comme ils s’aiment les uns les autres, (...) voyez, dit-on, comme ils sont prêts à mourir les uns pour les autres.” Ce même amour fraternel est visible aujourd’hui parmi les vrais disciples du Christ. C’est la qualité qui les caractérise. À l’occasion de l’assemblée internationale “La volonté divine”, tenue en 1958, des milliers de témoins de Jéhovah adoptèrent une Résolution qui déclare, entre autres, à tout ce présent monde troublé et dépourvu d’amour : “Nous nous unissons tous pour déclarer (...) que, d’une manière figurée, nous avons forgé nos glaives en hoyaux et nos lances en serpes et que, malgré nos diverses nationalités, nous ne lèverons pas l’épée l’un contre l’autre parce que nous sommes tous des frères chrétiens, membres de la seule famille de Dieu ; que nous n’apprendrons plus à faire la guerre l’un contre l’autre, mais que nous voulons marcher sur les sentiers de Dieu dans la paix, l’unité et l’amour fraternel.” Les témoins de Jéhovah ont agi conformément à cette ferme résolution et en harmonie avec cette exhortation de Paul : “Dans l’amour fraternel, ayez une tendre affection l’un pour l’autre.” (Rom. 12:10, MN). L’amour qu’ils ont les uns pour les autres, prouve qu’ils sont les disciples du Christ. Mais sous quels autres rapports ressemblent-ils aux premiers chrétiens ?
MANIFESTATIONS DE L’AMOUR FRATERNEL
4. Citez une façon dont les premiers chrétiens et ceux des temps actuels ont prouvé qu’un lien d’amour les unissait.
4 Dans les petites choses comme dans les grandes, les premiers chrétiens témoignèrent d’un amour véritable les uns pour les autres. Par exemple, lorsque Pierre, Paul ou Jean écrivirent sous inspiration des lettres aux autres croyants, oublièrent-ils de leur envoyer leurs salutations chrétiennes ? Bien au contraire ! Et qu’en était-il des autres chrétiens ? Ceux de Rome, de Corinthe, de Philippes et d’ailleurs, demandèrent aux écrivains divinement inspirés de transmettre l’expression de leur amour à leurs compagnons de service travaillant pour Dieu dans d’autres parties du monde (Rom. 16:21-23 ; I Cor. 16:19-21, 24 ; Phil. 4:21, 22 ; I Pierre 5:13 ; III Jean 14). Ce qui précède révèle qu’un lien d’amour existait parmi les premiers chrétiens. Ce lien ne différait pas de celui qui unit les témoins de Jéhovah des temps modernes. N’arrive-t-il pas souvent qu’une congrégation envoie ses salutations et l’expression de son amour chrétien à une autre congrégation située parfois à l’autre bout du monde ? Assurément ! Ainsi, tout comme aux temps anciens, les vrais chrétiens de nos jours s’aiment intensément. — I Pierre 1:22, MN.
5. a) D’après certains, en quoi consistaient les “agapes” ? Étaient-elles obligatoires ? b) Quelles occasions les chrétiens actuels ont-ils de se réunir avec amour ?
5 Les premiers chrétiens tenaient quelquefois ce qu’ils appelaient des “agapes”. (Jude 12.) La Bible elle-même n’en donne pas une description. D’après certains auteurs, il s’agissait de banquets offerts par des chrétiens prospères aux croyants pauvres. Les orphelins, les veuves, les riches et les moins fortunés partageaient tous la même table abondante, dans un esprit de fraternité. Il semble que ces “agapes” étaient très populaires même parmi les chrétiens apostats puis, finalement, à cause des abus auxquels elle donnait lieu, cette pratique disparut complètement. Quoi qu’il en soit, pour les vrais chrétiens du premier siècle, il est certain que ces repas étaient des manifestations de l’amour fraternel. Ils n’étaient pas obligatoires. Les Écritures ne donnent aucune instruction à leur sujet ; c’est pourquoi l’“agape” n’est pas pratiquée de nos jours parmi les vrais chrétiens. Néanmoins, les congrès des témoins de Jéhovah fournissent l’occasion aux frères et sœurs spirituels de se réunir avec amour, de manger ensemble aux cafétérias et surtout de prendre en commun une abondante nourriture spirituelle. — Mal. 3:10.
6. a) Décrivez les réunions des premiers chrétiens. b) Quel double avantage les chrétiens se procuraient-ils en se fréquentant ?
6 Les premiers chrétiens tenaient des réunions au sein de leurs congrégations et s’y encourageaient mutuellement (Héb. 10:24, 25, MN). À ces réunions, la compagnie des frères était agréable et très profitable. Tertullien, qui se convertit au christianisme vers l’an 190, écrivit ce qui suit concernant les chrétiens de son époque : “Nous nous assemblons pour prier Dieu (...). Nous nous assemblons pour lire les Écritures.” Il est évident que les premiers chrétiens voyaient l’importance de se fréquenter aux réunions et à d’autres occasions. Que serait-il arrivé aux chrétiens de Corinthe s’ils avaient fréquenté les nombreux habitants dissolus de cette ville ? À propos de Corinthe, l’Encyclopédie britannique déclare : “La débauche et la sensualité traditionnelles qui se rattachaient au culte d’Aphrodite (...) accentuèrent les penchants naturels de cette grande ville pour l’iniquité et la luxure.” (Onzième édition, tome VII, page 151). Voilà ce qu’était Corinthe à l’époque de Paul. Les chrétiens véritables qui voulaient agir avec sagesse, écoutèrent à coup sûr ces paroles divinement inspirées, écrites par l’apôtre : “Ne vous abusez pas. Les mauvaises compagnies corrompent les habitudes utiles.” (I Cor. 15:33, MN). Ces chrétiens se fréquentaient les uns les autres, et cela leur procurait un double avantage. D’une part, la compagnie de leurs frères les protégeait, d’autre part, elle créait une chaleureuse ambiance familiale et fraternelle.
7. a) Pourquoi les chrétiens doivent-ils veiller à leurs fréquentations ? Quels bienfaits les bonnes compagnies procurent-elles à la congrégation chrétienne ? b) Citez des suggestions qui aideront les chrétiens à passer une soirée profitable ensemble.
7 Aujourd’hui, les congrégations des témoins chrétiens de Jéhovah se réunissent régulièrement pour examiner les saintes Écritures. Ce faisant, les chrétiens s’aident et s’encouragent mutuellement. Et puisqu’ils vivent dans un monde dissolu, ils veillent à leurs fréquentations. Alors que les mauvaises compagnies corrompent les habitudes utiles, les saines fréquentations favorisent les bonnes mœurs. Les bonnes compagnies nous protègent et produisent au sein de la congrégation chrétienne une chaleureuse ambiance familiale. Lorsque les chrétiens passent une soirée ensemble, ils devraient parler de choses édifiantes. Pourquoi se rendre visite si c’est pour regarder la télévision ? Ne serait-il pas plus profitable de se livrer à de petits jeux de société basés sur la Bible ou à des devinettes bibliques ? Vraisemblablement, les chrétiens mariés, jeunes et vieux, et leurs enfants aiment passer une agréable soirée ensemble de temps à autre. C’est bien ! Mais quelle occasion merveilleuse d’étudier la Parole de Dieu en commun, peut-être en préparant l’étude hebdomadaire de La Tour de Garde ! Ils peuvent ainsi passer une excellente soirée qui les unira plus que jamais dans l’amour chrétien. De telles soirées ne devraient jamais dégénérer en des parties de plaisir qui déshonorent Dieu. — I Cor. 10:31 ; Éph. 5:3-5.
8. a) Quel facteur favorise l’amour fraternel et une chaleureuse ambiance familiale parmi les témoins de Jéhovah ? b) Quel incident dans la vie de Paul prouve que l’amour fraternel règne parmi les chrétiens ?
8 Il y a un autre facteur qui favorise l’amour fraternel et une chaleureuse ambiance familiale parmi les chrétiens. Lequel ? Tous les serviteurs de Jéhovah adressent des prières au seul vrai Dieu. Où qu’ils soient sur la terre, ils élèvent leurs pensées vers le même Père céleste. Est-il étonnant qu’ils soient tous unis (Éph. 4:4-6) ? Ils prient tous de la même façon, par l’intermédiaire du Christ, concernant des choses qui sont approuvées par Dieu (Jean 14:6, 14). Nous sommes ainsi assurés que “quoi que nous demandions selon sa volonté, il nous écoute”. (I Jean 5:14, MN.) Les chrétiens des temps modernes font mention de leurs frères dans leurs prières, à l’exemple des premiers chrétiens (Col. 1:9 ; II Thess. 1:11 ; II Cor. 9:14 ; Phil. 1:3-5 ; Philém. 4 ; Rom. 1:9, 10). Non seulement Paul mentionnait d’autres croyants dans ses prières, mais il adressa à ses frères cette requête : “Continuez de prier pour nous.” (Héb. 13:18 ; II Cor. 1:11 ; Rom. 15:30). Bien entendu, tout comme les chrétiens de nos jours, les premiers chrétiens disaient des prières en commun lors de leurs réunions. Par exemple, quand Paul rencontra les aînés de la congrégation d’Éphèse, “il se mit à genoux avec eux tous et pria”. Notez à présent l’amour profond qui existait parmi eux : “Et il se versa beaucoup de larmes parmi eux tous, et se jetant au cou de Paul, ils l’embrassèrent tendrement, parce qu’ils étaient surtout peinés de la parole qu’il avait dite, qu’ils ne verraient plus son visage.” Peut-on dire que les chrétiens témoignent d’un amour fraternel ? L’incident précité répond éloquemment à cette question. Ces surveillants chrétiens firent preuve d’un amour profond à l’égard du fidèle apôtre Paul. — Actes 20:16-18, 36-38, MN.
L’AMOUR VAINC LES SOUFFRANCES
9. Parmi les premiers chrétiens, quel amour occupait la première place ? De quoi étaient-ils sûrs ?
9 Grâce à l’amour et à la prière, les premiers chrétiens restèrent unis et forts malgré les persécutions et les épreuves. L’amour figurait dans les prières qu’ils adressaient à Jéhovah, témoin ces paroles que Paul écrivit aux Philippiens : “Car Dieu m’est témoin que je soupire après vous tous dans cette tendre affection qu’avait Christ Jésus. Et je ne cesse de demander ceci dans la prière : que votre amour abonde encore de plus en plus avec la connaissance exacte et un entier discernement.” (Phil. 1:8, 9, MN). L’amour abonda réellement parmi les fidèles chrétiens du premier siècle ; c’est là un fait incontestable. Mais se préoccupaient-ils de leur famille et de leurs amis plus que de leur intégrité envers Dieu et de leur constance dans l’accomplissement de sa volonté ? Absolument pas ! Leur amour pour Dieu primait tout. Ils étaient prêts même à sacrifier leur vie, s’il le fallait, pour rester fidèles. Ce n’était pas agréable de voir ses frères chrétiens bien-aimés être livrés au carnage ou aux flammes et de savoir qu’on subirait peut-être le même sort. Mais au milieu de leurs souffrances, les premiers chrétiens étaient sûrs de l’amour de leurs frères et, avant tout, de l’amour de leur fidèle Dieu, Jéhovah.
10. Quelles conséquences l’incendie de Rome eut-il pour les chrétiens ?
10 Le peuple en général tenait Néron pour responsable de l’incendie qui ravagea Rome en l’an 64 de notre ère. L’empereur, à son tour, essaya d’incriminer les chrétiens méprisés. Dans ses Annales, Tacite écrivit à ce propos : “[Néron] supposa des coupables et infligea des tourments raffinés à ceux que leurs abominations faisaient détester et que la foule appelait chrétiens. (...) On commença donc par se saisir de ceux qui confessaient leur foi, puis, sur leurs révélations, une multitude d’autres, qui furent convaincus moins du crime d’incendie que de haine contre le genre humain. On ne se contenta pas de les faire périr : on se fit un jeu de les revêtir de peaux de bêtes pour qu’ils fussent déchirés par la dent des chiens ; ou bien ils étaient attachés à des croix [ou enduits de matières inflammables, et], quand le jour avait fui, ils éclairaient les ténèbres comme des torches.”
11. Quel amour les fidèles chrétiens ne pouvaient-ils perdre ? En quels termes Paul exprima-t-il cette pensée ? Qu’en est-il des chrétiens de nos jours ?
11 Voilà un seul exemple des terribles persécutions subies au premier siècle par les disciples du Christ. Ils souffrirent et ils moururent, mais ces fidèles chrétiens gardèrent leur amour pour Dieu et ainsi ils conservèrent l’amour de Dieu. C’est à eux et à leurs frères et sœurs réunis en ce vingtième siècle au sein de la famille chrétienne, que s’appliquent les paroles suivantes que Paul adressa aux croyants de Rome quelque huit années avant le grand incendie : “Car je suis convaincu que ni mort, ni vie, ni anges, ni gouvernements, ni choses ici présentes, ni choses à venir, ni puissance, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre création ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Christ Jésus notre Seigneur.” (Rom. 8:38, 39, MN). Aujourd’hui encore, les chrétiens doivent supporter des souffrances. Ils rencontrent de l’opposition au sein de leur famille, ils languissent dans les prisons, ils peinent dans les camps de travail en Sibérie et ils sont traités brutalement par leurs persécuteurs. Mais au milieu de telles souffrances, ils reçoivent du monde entier des témoignages d’amour de leurs compagnons de service ; et du ciel, ils reçoivent l’assurance que Dieu les aime. Même la mort ne peut les séparer de l’amour de Dieu, à condition qu’ils restent fidèles. Dès lors, quel adversaire peut les vaincre ? — Mat. 10:28.
12. Comment les chrétiens considèrent-ils leurs frères ? Que déclara Tertullien à ce sujet ?
12 Toutefois, ce n’est pas seulement lorsqu’ils se trouvent dans le creuset de la persécution que les chrétiens font preuve d’amour les uns pour les autres. Dans les affaires courantes et en toute circonstance, ils témoignent d’un amour réciproque et d’une affection fraternelle. Les premiers chrétiens se considéraient comme frères et sœurs (Actes 9:17 ; 21:20 ; I Cor. 1:1 ; 16:12 ; Rom. 16:1 ; Jacq. 2:15 ; Héb. 13:23). Commentant l’indignation qu’éprouvaient les non-croyants à l’égard des chrétiens, Tertullien écrivit : “Quant au nom de frères que nous nous donnons, ils ne le décrient que parce que chez eux, tous les noms de parenté ne sont que des expressions trompeuses d’attachement.” Tout comme dans les premiers temps du christianisme, de même aujourd’hui, les vrais disciples du Christ se considèrent comme frères et sœurs. Ils témoignent du respect pour leurs frères chrétiens, qu’ils soient jeunes ou âgés (I Tim. 5:1, 2). Parmi eux, la nationalité et la race ne constituent pas des barrières. Vraiment, ils ont “un intense amour les uns pour les autres”. — I Pierre 4:8, MN.
COMMENT L’AMOUR ÉDIFIE
13. a) Comment le mari chrétien fera-t-il preuve d’amour ? Qu’en résultera-t-il ? b) À quoi le mari chrétien pourvoira-t-il ?
13 “L’amour édifie.” C’est ce qu’écrivit l’apôtre Paul (I Cor. 8:1, MN). Considérons à présent de quelles façons il édifie. Au foyer, le mari chrétien sera exemplaire pour ce qui est de l’amour, de la vertu et de la spiritualité. S’il aime la droiture, il sera vertueux. Il ne sera pas malhonnête, sinon il serait un mauvais exemple pour sa femme et ses enfants. Si vraiment il aime Jéhovah et les justes principes de sa Parole, il aura un penchant pour les choses spirituelles. Ses opinions et ses décisions seront basées sur les commandements et principes bibliques. Sa maison baignera dans une atmosphère de spiritualité. Le mari aimant fera preuve de considération à l’égard de sa femme. Il ne fera pas de remarques désobligeantes à son sujet, à l’exemple de certains hommes du monde qui dénigrent leurs femmes publiquement. Au contraire, le mari chrétien cherchera à édifier sa femme. Il la félicitera quand elle prépare un repas particulièrement appétissant et à d’autres occasions. Il tiendra compte des limites de la force physique de sa compagne. Il veillera à son bien-être et s’efforcera de lui faire faire les mêmes progrès spirituels que lui-même. Il ne sera pas tellement occupé à préparer ses discours, à accomplir son ministère et à s’acquitter d’autres devoirs théocratiques, qu’il néglige sa femme et ses enfants. Mû par un amour constant, il pourvoira convenablement aux choses matérielles et spirituelles. — I Tim. 5:8 ; Éph. 5:25-29.
14. Comment le chrétien peut-il subvenir aux besoins spirituels de sa famille ? Quel résultat sera ainsi obtenu ?
14 Comment un mari et père chrétien peut-il subvenir aux besoins spirituels de sa femme et de sa famille ? Une méthode consiste à organiser et à appliquer un programme d’étude familiale qui est à la fois raisonnable et pratique. Qu’y a-t-il de plus édifiant dans un foyer qu’une réunion familiale paisible ayant pour objet l’étude de la Parole de Dieu ? Cette pratique est à coup sûr en harmonie avec les conseils de l’Écriture (Deut. 6:4-9 ; Éph. 6:4). L’étude familiale de la Bible et d’autres publications chrétiennes, accompagnée de prières, favorisera l’unité et conduira au bonheur véritable. L’amour abondera au sein de la famille et celle-ci sera vraiment joyeuse.
15. Comment l’épouse chrétienne peut-elle prouver son amour ?
15 L’épouse aimante est dévouée et fidèle. S’il s’agit d’une vraie chrétienne, elle suivra ce conseil de Paul : “Tout comme la congrégation est soumise au Christ, les femmes aussi doivent l’être en tout à leurs maris (...) ; d’autre part, la femme doit avoir un profond respect pour son mari.” (Éph. 5:24, 33, MN). Une bonne épouse prouve son amour en s’occupant diligemment de son ménage. Elle le prouve également en coopérant avec son mari dans l’éducation des enfants. L’étroite collaboration des parents dans ce domaine fait croître l’amour entre eux. Cette qualité régnera au sein du foyer, au profit des intérêts spirituels de la famille. — Prov. 31:10-31.
16. De quelles façons les enfants chrétiens peuvent-ils édifier leurs parents ? Comment peuvent-ils démontrer leur amour pour Dieu et leur respect pour sa Parole ?
16 Mais l’amour peut aussi aider les enfants à édifier leurs parents. Ils peuvent accomplir de menues besognes sous la direction de leur père et de leur mère. Une telle collaboration sera une manifestation de leur amour. Pensez à la joie qu’ils procureront à leurs parents s’ils préparent les bibles et les publications chrétiennes en vue de l’étude en famille ! Les enfants peuvent prouver combien ils aiment Jéhovah en obéissant à leurs parents. Ils démontrent ainsi qu’ils aiment et respectent Dieu et sa Parole. Par conséquent, “enfants, soyez obéissants en tout envers vos parents, car cela plaît au Seigneur”. — Col. 3:20, MN.
17. a) En ce qui concerne les réunions chrétiennes, qu’est-ce que l’amour nous incitera à faire ? Pourquoi ? b) Quelle devrait être notre réaction si, lors d’une réunion, quelqu’un passe à côté de nous sans dire bonjour ?
17 L’amour édifie également la congrégation. Il nous incite à assister aux réunions et à y prendre part. Pourquoi ? Aux réunions, nous pouvons nous stimuler spirituellement les uns les autres. Notre présence encourage les autres assistants. Nos réponses les fortifient et les édifient (Prov. 27:17, Da ; Eccl. 4:9-12 ; Mat. 18:20). Mais si, lors d’une réunion de la congrégation, quelqu’un passe à côté de nous sans dire bonjour, serons-nous immédiatement contrariés ou ferons-nous preuve d’amour ? Il se peut que cette personne soit préoccupée par un problème difficile. Elle est peut-être toute à ses pensées. Dans ce cas, de quoi a-t-elle besoin ? De notre chaleur et de notre amour ; il ne faut pas que nous soyons froids et distants à son égard. Faisons preuve d’amour et de compréhension. N’est-il pas préférable d’agir ainsi que de penser ou de dire du mal de nos frères ? — Col. 3:12, 13.
18. Faut-il posséder beaucoup de biens matériels pour exercer l’hospitalité ? Comment pouvons-nous édifier nos frères par notre hospitalité ?
18 Nous pouvons aussi manifester l’amour en aidant matériellement nos frères nécessiteux. L’hospitalité est un autre moyen de témoigner notre amour. Pour être hospitaliers, nous n’avons pas besoin de posséder beaucoup de biens matériels. Songez un peu au plaisir qu’on peut procurer à quelqu’un qui souffre en tant que chrétien, si on lui rend visite. Nous n’avons pas besoin d’aborder des questions personnelles. Il nous suffit de relater nos joies et de parler des bénédictions actuelles et futures accordées par Dieu. Cette forme d’hospitalité ne coûte rien. Et pourtant, qu’y a-t-il de plus précieux que l’amour exprimé envers un frère ? De même, certains peuvent se trouver spirituellement faibles. En faisant preuve d’amour à leur égard, il se peut que nous puissions faire naître dans leur cœur le désir d’apprécier leurs privilèges. Nous aurons peut-être l’occasion d’étudier avec eux la Bible et d’autres publications chrétiennes, ou bien de les former dans le ministère. Guettons donc les occasions de manifester l’amour fraternel. — Héb. 13:1, 2.
NE CESSONS DE MANIFESTER L’AMOUR
19. Pourquoi faut-il rester attaché à l’organisation de Dieu ? Qui imiterons-nous sous ce rapport ?
19 Avant tout, il nous faut garder un amour fidèle pour Dieu. Nous devrions rester attachés à l’organisation dont il se sert. Ne l’abandonnez jamais car, vraiment, vous ne pourrez vous réfugier nulle part ailleurs. Il n’y a pas d’autre organisation qui possède la vérité divine. Que notre attitude soit celle de Pierre au moment où nombre de disciples abandonnèrent le Christ. Le récit biblique déclare à ce propos : “À cause de cela, beaucoup de ses disciples s’en allèrent vers les choses qui sont en arrière et ils ne marchaient plus avec lui. Jésus dit alors aux douze : ‘Vous ne voulez pas vous en aller aussi, n’est-ce pas ?’ Simon Pierre lui répondit : ‘Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as des paroles de vie éternelle ; et nous avons cru et pu savoir que tu es le Saint de Dieu.’” (Jean 6:66-69, MN). Soyez fidèle, manifestez l’amour et continuez de favoriser une chaleureuse ambiance familiale au sein de l’organisation chrétienne. Les membres d’une famille qui s’aiment prennent plaisir à être ensemble et à agir de concert. Ne convient-il donc pas que de nos jours les vrais chrétiens travaillent, prient et demeurent ensemble avec amour, comme une seule famille heureuse, soumise à Dieu ?
20. Que nous faudra-t-il faire dans les jours difficiles à venir ?
20 Le présent monde approche de sa fin et dans les jours difficiles qui nous attendent, les chrétiens devront élever leur cœur vers Jéhovah et l’élargir à l’égard de leurs frères anciens et nouveaux. Paul écrivit ce qui suit aux Corinthiens : “Notre bouche s’est ouverte pour vous, Corinthiens, notre cœur s’est élargi. Vous n’êtes pas à l’étroit au dedans de nous, mais vous êtes à l’étroit dans vos propres tendres affections. Ainsi, comme une récompense en retour — je parle comme à des enfants — vous aussi, élargissez-vous.” (II Cor. 6:11-13, MN). Puissions-nous tous faire preuve d’amour et élargir notre cœur !
21. D’après la Sulamithe, l’amour est-il précieux et durable ?
21 Souvenons-nous de la belle et prophétique histoire d’amour concernant la Sulamithe et son berger, dont le récit est consigné dans le Cantique des Cantiques. Que de belles paroles Salomon fit dire à cette jeune fille ! Certes, elles s’appliquent à l’amour que le reste des disciples oints du Christ éprouve à l’égard de ce dernier, néanmoins elles expriment des idées qui sont profitables pour tous les chrétiens. En effet, les paroles suivantes de la Sulamithe chantent les louanges d’un amour fidèle et inébranlable : “Mets-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras ; car l’amour est fort comme la mort, la jalousie est inflexible comme le séjour des morts. Ses ardeurs sont des ardeurs de feu, une flamme de Jéhovah. Les grandes eaux ne sauraient éteindre l’amour, ni les fleuves le submerger. Qu’un homme veuille acheter l’amour au prix de toutes les richesses de sa maison, il ne recueillera que la confusion.” (Cant. 8:6, 7, AC). Combien l’amour est précieux et durable !
22. Quelle dette chaque chrétien a-t-il contractée ? Arrivera-t-il jamais à s’en acquitter complètement ? Pourquoi ?
22 Chaque chrétien doit quelque chose à ses semblables, et il s’agit d’une dette qu’il ne pourra jamais régler entièrement. Paul déclara : “Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer l’un l’autre ; car celui qui aime son semblable a accompli la loi.” (Rom. 13:8, MN). Pendant toute votre vie, vous devrez de l’amour à votre prochain. Marchez dans les sentiers de l’amour, qui est la qualité qui caractérise les vrais chrétiens. N’oubliez pas que l’amour existera toujours. En tant que chrétien, faites preuve d’amour dès maintenant, alors vous pourrez manifester cette qualité éternellement dans le merveilleux ordre nouveau promis par le Dieu aimant, Jéhovah.
“Si je parle les langues des hommes et des anges, mais que je n’aie pas l’amour, je suis devenu un morceau d’airain qui sonne ou une cymbale qui retentit (...) et si j’ai toute la foi de manière à transporter des montagnes, mais que je n’aie pas l’amour, je ne suis rien (...).” — I Cor. 13:1, 2, MN.