Questions de lecteurs
● Puisque des millions d’habitants de la Chine et d’autres lieux n’ont jamais entendu parler du message du Royaume, ces gens passeront-ils à travers la destruction de Babylone la Grande et la guerre d’Harmaguédon, ou seront-ils ressuscités plus tard ?
Il est important de comprendre ce que la Bible dit de la destruction qui surviendra à la fin du présent système de choses. Dans sa comparaison des brebis et des boucs, Jésus indiqua qu’une œuvre de séparation s’accomplirait “quand le Fils de l’homme arrivera dans sa gloire”, et que les personnes seraient classées en “brebis” et en “boucs”. (Mat. 25:31-46.) Cette séparation s’opérerait en partie en fonction de la réaction des gens devant la prédication de la bonne nouvelle du Royaume établi. Les témoins de Jéhovah accomplissent actuellement cette œuvre de prédication. Jésus fit comprendre que les habitants de la terre qui accueilleraient favorablement le message et traiteraient ses porteurs avec bonté, seraient classés parmi les “brebis” et iraient à “la vie éternelle”. Les autres humains qui n’accueilleraient pas favorablement l’œuvre de prédication et n’offriraient pas leur aide à ceux qui leur apporteraient le message du Royaume, seraient classés parmi les “boucs” et iraient, non pas vers une mort temporaire, mais vers le “retranchement éternel” au moment de l’exécution du jugement.
Mais certaines personnes, comprenant que des millions de gens seront ressuscités et auront l’occasion de servir Dieu, se demandent si les millions d’individus qui vivent actuellement et qui, semble-t-il, n’ont jamais entendu parler du message du Royaume, seront éternellement détruits sans avoir reçu un témoignage concernant Dieu. Il est vrai qu’il y a actuellement un grand nombre d’habitants de la terre qui n’ont jamais entendu la prédication du Royaume. D’après ce que dit la Bible, et eu égard aux conditions qui règnent dans le monde, nous savons aussi que nous sommes dans les “derniers jours”. Mais nous ignorons dans quelle mesure la prédication du Royaume s’accomplira encore avant la fin (II Tim. 3:1-5 ; Mat. 24:3-13). Si, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, quelqu’un avait dit que plus d’un million de proclamateurs seraient engagés dans l’œuvre de prédication du Royaume, dans plus de 190 pays, y compris les pays communistes, beaucoup l’auraient cru difficilement. Pourtant, Jéhovah a béni son peuple, et cela s’est réalisé. Par conséquent, si c’est la volonté de Jéhovah que ce message parvienne individuellement à ces millions de personnes qui n’en ont, semble-t-il, jamais entendu parler, sa volonté s’accomplira. Il pourrait, s’il le voulait, faire en sorte que le message soit répandu par des moyens qu’il ne nous est pas encore possible d’imaginer. Jésus a prédit que “cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations, et alors la fin viendra”. (Mat. 24:14.) Nous pouvons être sûrs que Dieu veillera à ce que l’œuvre de prédication soit faite à son gré, et alors “la fin” viendra.
Dès lors, ceux qui sont représentés par les “boucs” en Chine ou ailleurs, seront déclarés “maudits”, et il ne leur sera pas permis de survivre à cette “fin” pour entrer dans le nouveau système de choses de Dieu. Puisqu’ils iront dans le “feu” symbolique (comme le Diable et ses anges), leur châtiment sera éternel. Ils ne seront jamais ressuscités. — Mat. 25:41-46.
● Dans II Thessaloniciens 3:14, 15, l’apôtre Paul parlait-il de l’exclusion ?
Il semble que non. Il disait à la congrégation chrétienne comment elle devait se comporter à l’égard de prétendus chrétiens qui, sans mériter d’être complètement retranchés de la congrégation, n’étaient pas de bonne compagnie. Cela est confirmé par le contexte.
Paul dit au 2Th 3 verset 6 : “Or nous vous donnons des ordres, frères, au nom du Seigneur Jésus-Christ, vous enjoignant de vous retirer de tout frère qui marche dans le désordre et non selon la tradition que vous avez reçue de nous.” En quoi consistait ce désordre ? Selon l’apôtre Paul, ces frères ‘ne travaillaient pas du tout, mais se mêlaient de ce qui ne les regardait pas’. Il les encourageait en leur qualité de membres de la congrégation à ne pas être paresseux, attendant que les autres pourvoient à leurs besoins matériels, et employant leur temps à se mêler de ce qui ne les regardait pas. Au contraire, ils devaient se montrer disposés à travailler et à subvenir eux-mêmes à leurs besoins.
Il dit ensuite aux fidèles de Thessalonique : “Quant à vous, frères, ne renoncez pas à faire le bien. Mais si quelqu’un n’est pas obéissant envers notre parole par cette lettre, notez-le, cessez de le fréquenter, afin qu’il ait honte. Et cependant ne le considérez pas comme un ennemi, mais continuez de le reprendre comme un frère.” (II Thess. 3:13-15). Si quelqu’un, se prétendant chrétien, n’obéissait pas aux enseignements de la congrégation chrétienne, mais préférait s’attacher à ses idées personnelles et se conduisait de manière à poursuivre ses voies égoïstes, les responsables de la congrégation devaient surveiller cette personne ; ils devaient la “noter”. Ils ne lui confieraient pas des tâches qui l’obligeraient à se présenter en tant qu’enseignant ou exemple à suivre pour la congrégation.
Un chrétien attaché aux choses spirituelles ne choisirait pas une telle personne pour amie intime. Ses idées ne seraient pas édifiantes, et à la fréquenter, on risquerait de prendre ses mauvaises habitudes. Aussi l’apôtre encourageait-t-il les frères à éviter pareille compagnie, tant pour se protéger eux-mêmes, que pour faire comprendre à cette personne que les chrétiens fidèles n’approuvaient pas sa conduite.
Cependant, Paul ne conseillait pas aux frères de ne pas lui dire de salutation, comme l’apôtre Jean le fit en parlant des personnes qui abandonnaient les enseignements chrétiens (II Jean 9-11). Non, c’était toujours un frère, et ils devaient continuer “de le reprendre comme un frère”, en l’encourageant à renouveler son esprit en harmonie avec la Parole de Dieu.
Toutefois, que fallait-il faire si cette personne s’obstinait à répandre ses idées dans la congrégation, provoquant ainsi la désunion ? Dans sa lettre à Tite, l’apôtre Paul donna le conseil suivant : “Quant à l’homme qui suscite une secte, rejette-le après un premier et un second avertissement ; sachant qu’un tel homme a été mis hors de la voie et qu’il pèche, s’étant condamné lui-même.” — Tite 3:10, 11.
La congrégation ne tient donc pas à expulser certains membres de son sein. Elle s’efforce, si possible, de les aider. Mais quand ils persistent à suivre une conduite catégoriquement condamnée par les Écritures, alors, par respect pour Jéhovah Dieu et pour assurer la protection de son peuple, les serviteurs responsables doivent prendre des mesures pour garder la pureté de l’organisation.