Les serviteurs du troupeau heureux doivent posséder les qualités de chef
“Celui qui entre par la porte est berger des brebis. C’est à lui qu’ouvre le portier, et les brebis écoutent sa voix, et il appelle ses propres brebis par leur nom et les mène dehors.” — Jean 10:2, 3.
1. a) Pourquoi la qualité de chef est-elle essentielle pour un surveillant, et qu’implique le mot “surveillant” lui-même ? b) Quel est le seul moyen pour un surveillant d’assumer sa tâche ?
POUR que le troupeau de Dieu prospère et soit heureux, il est indispensable que le surveillant de la congrégation chrétienne possède les qualités de chef. Le mot “surveillant” lui-même signifie celui qui visite et inspecte. Il lui faut donc surveiller et servir les intérêts de la congrégation. Il ressort du conseil renfermé dans Actes 20:28 que pour assumer cette tâche avec efficacité, les surveillants doivent d’abord ‘faire attention à eux-mêmes’ et à “tout le troupeau” de Dieu, pour “paître la congrégation de Dieu”. S’ils s’acquittent fidèlement de ce devoir, le troupeau sera heureux.
2. En veillant sur lui-même, que fera le surveillant, et pourquoi ?
2 La vie de berger est souvent pénible. C’est une fonction qui l’occupe à plein temps ; il doit veiller raisonnablement sur lui-même et prendre convenablement soin des brebis. On s’attend aussi à ce que le surveillant soit fort spirituellement. Les brebis se tournent vers lui pour recevoir force et encouragement. C’est la raison pour laquelle il doit bien connaître sa Bible, afin d’être à même de réconforter les frères lorsque cela est nécessaire. Il doit étudier personnellement la Parole de Dieu chaque jour. Il méditera sur les sages conseils prodigués par celle-ci et cherchera à en appliquer les principes dans sa vie. Il priera pour recevoir la sagesse et la direction divines, sachant qu’il est impossible de posséder les excellentes qualités de chef sans la bénédiction de Jéhovah. Il se rappellera toujours que “Jéhovah donne la sagesse, de sa bouche sortent la science et la prudence”. Il gardera constamment présent à l’esprit que “la sagesse d’en haut est tout d’abord chaste, puis pacifique, raisonnable, prête à obéir, pleine de miséricorde et de bons fruits, ne faisant pas de distinctions partiales, non hypocrite”. (Prov. 2:6, AC ; Jacq. 3:17.) Lorsqu’une telle sagesse les anime, la foi, les qualités de chef et autres aptitudes recherchées par les surveillants deviennent évidentes pour le troupeau de Dieu.
3. Que fera un serviteur pour montrer les qualités de chef ?
3 Pour montrer les qualités de chef, le surveillant sera toujours avec son troupeau ou en tête de celui-ci ; il ne sera jamais à l’arrière ou là où les brebis ne sont pas. Il sera présent à toutes les réunions et prendra une part active à celles-ci avec les autres membres de la congrégation. Il ne traitera pas des affaires de la congrégation avec ses assistants pendant que se déroulent les réunions. Il fera ce qu’il voudrait que le troupeau fasse, c’est-à-dire écouter attentivement ce qui est dit. C’est lui qui doit montrer l’exemple à la congrégation.
4. Comment le surveillant pourra-t-il encore se qualifier afin d’être à même de bien guider le troupeau ?
4 Veiller sur soi-même en tant que surveillant signifie également bien connaître ses devoirs et responsabilités de berger des brebis de Dieu. Le surveillant ne négligera pas la lecture et l’étude des instructions fournies régulièrement par l’organisation que Jéhovah emploie comme serviteur, la Société Watch Tower. Il veillera plutôt à étudier des publications comme Prêchons et enseignons dans l’union et la paix, Qualifiés pour le ministère, Notre ministère du Royaume et autres ouvrages publiés par la Société. En outre, non seulement il se familiarisera avec ses propres responsabilités, mais encore avec celles de ses assistants ministériels, qui paissent avec lui la congrégation, afin de pouvoir les aider si cela est nécessaire. Il sera plus facile au troupeau de suivre si le surveillant le dirige fermement et dans l’unité. Les brebis seront promptes à mettre les instructions en pratique et prêtes à recevoir des conseils à l’exemple du surveillant.
5. Pourquoi le surveillant s’intéressera-t-il à sa famille ?
5 Pour être un chef et un modèle, le surveillant veillera également aux intérêts de sa famille, s’il en a une, parce que l’attitude de celle-ci reflète sa compétence. Il s’acquittera donc consciencieusement de ses responsabilités, s’il veut faire attention à lui-même, conformément aux instructions de l’apôtre Paul. Citant les qualités requises du surveillant, Paul dit que ce doit être “un homme qui préside sur sa maison d’une excellente manière, ayant des enfants dans la soumission avec un entier sérieux ; si en effet quelqu’un ne sait pas présider sur sa propre maison, comment prendra-t-il soin de la congrégation de Dieu ?” (I Tim. 3:4, 5). Par conséquent, la famille du surveillant sera un modèle dans la congrégation.
6. En quoi le surveillant veillera-t-il sur sa famille, et pourquoi ?
6 En qualité de chef de famille, le surveillant fera en sorte que celle-ci étudie diligemment la Parole de Dieu et prenne une part active au ministère du champ. Sa famille constituera un excellent exemple en paroles et en actes pour les autres familles de la congrégation. En vue de s’assurer que sa famille est bien nourrie spirituellement, le surveillant présidera l’étude biblique familiale hebdomadaire. Il montrera également l’exemple dans la prière, accompagnera personnellement chaque membre de sa famille dans le ministère de maison en maison et dans les visites chez les personnes qui ont manifesté de l’intérêt pour le message du Royaume. En outre, il verra comment les membres de son foyer conduisent leurs études bibliques à domicile. Il agira de la sorte, parce qu’en tant que père de famille et surveillant de la congrégation, il s’intéresse aux progrès spirituels des siens et des membres de la congrégation. Il désire qu’ils obtiennent la récompense de la vie éternelle. Il veut également que la congrégation tire profit de l’excellent exemple qu’il lui donne.
7, 8. a) Comment l’apôtre Paul souligne-t-il la nécessité de subvenir aux besoins spirituels de sa famille ? b) Qu’est-ce que le surveillant peut juger utile de faire pour assumer ses responsabilités familiales ?
7 Bien que les affaires de la congrégation constituent une charge pour le surveillant, il ne doit pas négliger les intérêts spirituels de sa famille en se laissant trop accaparer par les autres choses. Son devoir est de prendre soin de celle-ci. “Assurément, si quelqu’un ne subvient pas aux besoins des siens, et surtout de ceux qui sont membres de sa maison, il a renié la foi et il est pire qu’un homme sans foi.” (I Tim. 5:8). Sa famille ne doit pas souffrir spirituellement, pas plus que la congrégation sur laquelle il a été établi surveillant.
8 Afin d’accomplir tout son travail, le surveillant jugera souvent utile de s’établir un emploi du temps ou de confier à ses assistants certaines tâches dans la congrégation. Force lui est d’assumer ses responsabilités familiales. Les autres chefs de famille de la congrégation le considèrent comme un mari et un surveillant modèles, possédant les qualités de chef. Le berger voudra donc donner un exemple digne d’être imité. S’il est discret, prévoyant, compréhensif et raisonnable en toutes choses, tant au foyer que dans la congrégation, le surveillant sera capable de s’acquitter de ses devoirs et constituera une bénédiction pour sa famille et un modèle pour le troupeau de Dieu. — I Tim. 4:15, 16.
COMMENT FAIRE ATTENTION “À TOUT LE TROUPEAU”
9. a) Quelle doit être l’attitude mentale du berger à l’égard des brebis, et pourquoi ? b) Quel principe important le berger fera-t-il comprendre aux brebis ?
9 La Bible compare tous les hommes à des brebis ; elle précise toutefois qu’ils sont des brebis perdues. Jéhovah, le grand Berger, désire qu’aucune de ses brebis ne se perde. Son Berger accompli, Jésus-Christ, déclara : “Ce n’est pas une chose désirable auprès de mon Père qui est au ciel qu’un seul de ces petits périsse.” (Mat. 18:14 ; Ézéch. 33:11). Le surveillant, désigné par le saint esprit pour prendre soin de “tout le troupeau de Dieu”, doit avoir la même attitude mentale. Son principal souci devrait être la vie de toutes les brebis dont il a la charge. Son désir sera qu’aucun de ces petits ne périsse. Afin de sauvegarder leur vie, il les instruira dans toute la connaissance de Dieu. Il sera non seulement un enseignant qualifié de la doctrine chrétienne, mais encore un instructeur dans le ministère du champ. L’apôtre Paul écrivit : “Car avec le cœur on exerce la foi pour la justice, mais avec la bouche on fait la déclaration publique pour le salut.” (Rom. 10:10). Le surveillant doit amener les brebis à comprendre cet important principe.
10. a) Ainsi que Jésus l’a mis en relief, quelles sont les deux principales responsabilités du berger, et de quelle façon l’a-t-il indiqué ? b) Comment Jésus montra-t-il l’exemple dans l’enseignement, et comment enseigna-t-il les brebis ? c) Comment cette instruction peut-elle être mise en pratique aujourd’hui ?
10 Enseigner et diriger le troupeau dans le service de Dieu sont deux des principales responsabilités du surveillant. Jésus montra cela lorsqu’il chargea ses disciples de faire “des disciples de gens de toutes les nations”. En une certaine occasion il déclara qu’ils devraient enseigner ces nouveaux à “observer toutes les choses que je vous ai ordonnées”. (Mat. 28:19, 20.) Paul mit également l’accent sur la nécessité pour les surveillants d’être des enseignants ; il dit en effet que le surveillant doit être “qualifié pour enseigner”. (I Tim. 3:2.) Dans l’enseignement, Jésus prit la direction. Il enseignait oralement et par l’exemple. Il enseignait non seulement la doctrine, mais encore il formait ses disciples dans le ministère du champ. Après avoir enseigné à ses apôtres les choses relatives au Royaume de Dieu, il les prit avec lui et leur donna personnellement des instructions dans le service de Dieu. Pas à pas, ils observèrent la façon dont il accomplissait l’œuvre de son Père, tâche qui deviendrait également la leur. Jésus expliqua à ses disciples la raison pour laquelle il avait dit ou fait certaines choses. Il leur donna des instructions sur la façon de se vêtir lorsqu’ils prendraient part au ministère, et sur ce qu’il leur faudrait dire aux portes ; il leur montra comment se conduire devant ceux qui s’opposent et leur parla de l’accueil qui leur serait réservé. Puis, après de plus amples explications personnelles, il les envoya pour qu’ils suivent ses traces. Il envoya d’abord ses douze apôtres dans le ministère du champ, et par la suite soixante-dix autres disciples. Jésus s’avéra être un enseignant qualifié. Les surveillants des temps modernes imiteront l’exemple parfait laissé par Jésus s’ils veulent que le troupeau de Dieu prospère et soit heureux. — Mat. 10:5-30 ; Marc 9:28, 29 ; Luc 10:1-3.
11. a) Quel privilège procurant des bienfaits le surveillant possède-t-il, et pourquoi ? b) Comment le berger peut-il inciter le troupeau à le suivre ?
11 Diriger le troupeau dans le service de Dieu est un privilège merveilleux qui procure des bienfaits. Quelle joie de voir une nouvelle brebis louer Dieu pour la première fois ! Quels grands bienfaits connaît le surveillant en sortant dans le ministère du champ avec les membres du troupeau ! Les sous-bergers tireront profit de la visite du surveillant qui viendra leur offrir des suggestions. Cela exige souvent beaucoup d’efforts de la part du surveillant, mais la joie est sa récompense. Marchant étroitement sur les traces de Jésus, l’apôtre Paul se réjouit d’avoir un tel privilège. S’adressant à ses frères d’Éphèse, il leur dit de toujours se souvenir que pendant trois ans, nuit et jour, il n’a cessé de les exhorter. “Je ne me suis pas retenu de vous dire toutes les choses qui étaient profitables ni de vous enseigner publiquement et de maison en maison.” (Actes 20:20, 31). Aux Thessaloniciens, Paul dit : “Nous sommes devenus doux au milieu de vous, comme lorsqu’une mère entoure de soins les enfants qu’elle nourrit. Ainsi, ayant une tendre affection pour vous, nous étions très heureux de vous communiquer, non seulement la bonne nouvelle de Dieu, mais aussi notre propre âme, parce que vous nous étiez devenus chers.” (I Thess. 2:7, 8). Un surveillant qui manifestera de telles qualités d’amour, accomplissant son service de tout cœur, constituera un excellent exemple pour le troupeau qui sera incité à le suivre.
12. a) Pourquoi le troupeau sera-t-il protégé s’il est bien dirigé ? b) Comment le berger enseigne-t-il le troupeau ? c) Pourquoi les brebis suivent-elles le berger ?
12 Si la congrégation de Dieu est bien dirigée, le troupeau sera protégé. Si le berger s’applique dans sa tâche, les brebis comprendront l’importance du vrai culte, la nécessité de posséder une organisation et d’y rester fermement attaché. Quand elles sont bien dirigées, les brebis se sentent plus fortes. Elles profitent de la direction qu’elles trouvent au sein du troupeau. Elles apprécient davantage les réunions et comprennent mieux la nécessité de se nourrir chaque jour de la Parole de Dieu. Grâce à leur fidèle berger, elles apprennent à se laisser guider et à avoir confiance. Tandis qu’il paît volontairement et sans se plaindre tout le troupeau, les brebis reconnaîtront la nécessité de faire de plus grands sacrifices. La promptitude avec laquelle il accomplit la volonté de Jéhovah stimulera chacune des brebis et les incitera à accepter immédiatement la direction théocratique. La douceur du berger aide les brebis à entretenir des relations paisibles les unes avec les autres. Par les nombreux devoirs qu’il remplit, il enseigne au troupeau les avantages d’un bon emploi du temps. Parce qu’il dirige sans rudoyer, encourage sans contraindre et aime au lieu de haïr, il édifie le troupeau et le rend heureux. Le berger sait que, de même qu’on ne peut pas faire avancer bien loin, sans la plier, une ficelle en la poussant par l’un de ses bouts, on ne peut pas non plus mener bien loin une file de brebis en la poussant. C’est pourquoi la joie du berger consiste à conduire le troupeau, faisant attention à toute la congrégation de Dieu, lui recommandant de devenir ‘ses imitateurs tout comme il l’est lui-même de Christ’. — I Cor. 11:1.
QUAND LES QUALITÉS DE CHEF FONT DÉFAUT
13. Quand les qualités de chef font défaut, qu’arrive-t-il au troupeau ?
13 Tous les surveillants ne prennent pas convenablement soin du troupeau de Dieu. Un grand nombre de bergers de l’ancien Israël furent infidèles. Jéhovah, le Propriétaire des brebis, se servit du prophète Ézéchiel pour dénoncer leur égoïsme, leur fuite devant les responsabilités et leur mépris pour les brebis ; nous lisons en effet : “Malheur aux pasteurs d’Israël, qui se paissaient eux-mêmes ! (...) Vous n’avez point fait paître les brebis. Vous n’avez pas fortifié celles qui étaient faibles, guéri celle qui était malade, pansé celle qui était blessée, vous n’avez pas ramené celle qui s’égarait, cherché celle qui était perdue ; mais vous les avez dominées avec violence et avec dureté. Elles se sont dispersées, parce qu’elles n’avaient point de pasteur ; elles sont devenues la proie de toutes les bêtes des champs, elles se sont dispersées. Mon troupeau est errant sur toutes les montagnes et sur toutes les collines élevées ; mon troupeau est dispersé sur toute la face du pays ; nul n’en prend souci, nul ne le cherche.” (Ézéch. 34:2-6). Les bergers avaient totalement négligé les devoirs que Dieu leur avait confiés. De toute évidence, ils n’aimaient ni Jéhovah ni les brebis. Jéhovah jura qu’il les anéantirait et il ne manqua pas à sa parole. Toutefois, lorsque les qualités de chef font défaut, il n’y a pas de bonheur, car les brebis dispersées et perdues ne sont pas heureuses.
14. Dans quel état se trouvent les brebis de la chrétienté, et pourquoi sont-elles dispersées ?
14 L’Israël infidèle des temps anciens fut un prototype de la chrétienté d’aujourd’hui, au sein de laquelle les brebis se trouvent dans la condition décrite plus haut. Parlant de l’état du troupeau de la chrétienté, le Christian Heritage du mois de février 1964 déclare : “De nos jours, il ne reste souvent qu’une seule brebis dans la bergerie ; ce sont les quatre-vingt-dix-neuf autres qui errent dans le désert.” Lorsque les brebis fuient la bergerie, c’est parce qu’il n’y a pas de berger. L’un des bergers de la chrétienté, le ministre John R. Claypool, confessa que les Églises baptistes étaient en train de perdre les meilleurs éléments jeunes, qui embrassent d’autres confessions religieuses. Le Morning News de Dallas (Texas) du 7 mai 1963, rapporta les paroles suivantes de Claypool : “Ce genre d’exode prend des proportions alarmantes. Il semble qu’une grande partie de la crise touche le domaine du culte.” Les jeunes agneaux sont à la recherche d’une nourriture et d’une boisson saines. Quand on demanda à une femme pourquoi elle avait quitté l’Église, elle répondit qu’elle “ne trouvait plus aucun sens aux pratiques familières, irrévérencieuses qui caractérisent le culte baptiste”. Les brebis sont affamées. Elles se sentent isolées et abandonnées, sans vrai berger pour les conduire. Le Dr Ralph W. Sockman, ministre de l’Église du Christ à New York, dit que même le Christ ne “se sentirait pas chez lui dans la plupart des églises érigées en son nom, car elles ont permis à l’esprit ecclésiastique et à l’esprit du monde de détruire la simplicité et la sincérité de l’Évangile primitif du Christ”. Rien d’étonnant à ce que les brebis soient dispersées ! Elles ont quitté les Églises pour rechercher le vrai culte.
15, 16. a) Pourquoi les brebis s’égarent-elles ? b) Quelles remarques un observateur fit-il relativement aux bergers et aux brebis ?
15 Jéhovah a déclaré que les brebis s’égarent quand le berger les abandonne. Les gémissements des brebis de la chrétienté, leurs regards inquiets, leurs errements et leurs recherches effrénées pour retrouver le chemin et rejoindre le troupeau, prouvent amplement l’échec des bergers de la chrétienté. Écrivant pour le Family Herald du 25 octobre 1962, sous le titre “Le troupeau a toujours besoin d’un berger !”, P. Radbourne déclare :
16 “Où est le pasteur Brown du lundi au vendredi ? Il parle en chaire le dimanche, mais que fait-il le restant de la semaine ? Je parierais qu’il n’est certainement ni à votre porte ni à la mienne, et je prétends que l’Église devrait revenir au foyer si elle veut jouer un rôle dans la vie des hommes. Combien nous voudrions voir revenir le temps où le ministre connaissait les personnes à qui il prêchait le dimanche ; cet homme de Dieu humble et paisible se faisait un devoir de visiter chaque foyer, il parlait, prenait une tasse de thé et avant de partir il priait pour que le foyer soit béni. Cet homme inspirait les jeunes à une époque où l’on ne connaissait pas la délinquance juvénile. Qui, aujourd’hui, guide mes enfants ? Je ne le sais pas, mais j’aurais désiré que ce fût un pasteur. Il semble que le ministre soit trop occupé les jours de la semaine pour qu’on puisse l’atteindre. Il est membre de plusieurs conseils d’administration ou de différents clubs ; il donne de nombreuses conférences qui exigent de grands déplacements et s’occupe de nombreuses œuvres excellentes. Toujours est-il que le seul endroit qui ne reçoit pas la visite du pasteur, c’est notre foyer ! (...) Le ministre d’autrefois venait nous visiter par tous les temps, sans se faire annoncer, et à pied. Il n’avait ni voiture, ni téléphone, ni secrétaire pour prendre ses rendez-vous et rédiger son courrier. Il se déplaçait quand même ! De nos jours, il devient de plus en plus difficile de trouver un pasteur, même en se servant du téléphone ou d’une voiture rapide. (...) Nous nous attendons à ce que le berger retrouve la brebis perdue, mais qu’en est-il des quatre-vingt-dix-neuf autres ? Comment le berger peut-il savoir si les loups ne sont pas en train de dévorer les agneaux quand il se trouve de l’autre côté de la montagne ?”
17. a) Qui est responsable de l’état déplorable des brebis de la chrétienté ? b) Dans quelle condition se trouvent-elles ?
17 Qui est responsable de l’état déplorable dans lequel se trouvent les brebis de la chrétienté ? Les bergers peuvent prétexter un surcroît de travail ou la vie moderne qui est trépidante. Toutefois, le Propriétaire des brebis révèle ce qui ne va pas. Par l’intermédiaire de Jérémie (50:6), Jéhovah dit : “Mon peuple était un troupeau de brebis perdues ; leurs bergers les égaraient.” Oui, ce sont les bergers qui portent la responsabilité de cet état de choses. Et les effets de leur négligence se sont avérés être catastrophiques pour le troupeau. Ils ne prennent pas soin du troupeau. Non seulement les brebis se sont égarées, mais encore elles meurent de faim et de soif, ou encore elles ont été abandonnées pour être dévorées par des loups voraces. Les agneaux dispersés qui restent sont affolés et désemparés. Ils prétendent être chrétiens, mais n’ont absolument aucune conception du christianisme. Ils prônent les principes moraux de paix enseignés par le christianisme, ainsi que l’amour du prochain comme de soi-même, mais ne font aucun effort pour en comprendre le sens et les mettre en pratique. L’espoir des brebis égarées réside en leur Propriétaire Jéhovah. Elles doivent soit venir à lui par l’intermédiaire de leur Roi-Berger Jésus-Christ, ou subir la destruction avec leurs bergers indignes. — És. 9:13-15 9:14-16, NW ; Ézéch. 34:16.
QUAND LE TROUPEAU EST BIEN CONDUIT
18. Quelle est la condition des brebis de la société du monde nouveau que forment les témoins de Jéhovah ?
18 Le contact personnel établi par le ministre dont parle Radbourne est précisément la méthode employée par les témoins de Jéhovah dans l’exercice de leur ministère, conformément à l’exemple laissé par Jésus et ses apôtres. Leurs bergers désignés montrent l’exemple en visitant les brebis chez elles, sans se faire annoncer, et en pourvoyant à leurs besoins. En récompense, Dieu les a bénis, car en l’espace de quelques années leur nombre s’est accru au centuple. Au lieu de fuir le troupeau, les brebis sont actives et apprécient les relations qu’elles entretiennent avec leur Créateur et son organisation. La paix et l’unité règnent au sein du troupeau, car l’amour du berger est un parfait lien d’union. Étant bien nourries et abreuvées spirituellement, les brebis sont satisfaites et heureuses.
19. Quels sont les effets produits par une bonne direction ?
19 Quand la congrégation est bien conduite, elle reflète en quelque sorte l’image du surveillant. Les brebis imitent leur berger. Voici ce qu’il leur est rappelé dans Hébreux 13:7 : “Souvenez-vous de ceux qui vous dirigent, qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et, considérant ce que donne leur conduite, imitez leur foi.” En suivant l’exemple du surveillant, la congrégation lui ressemblera. S’il met promptement en pratique les instructions et suggestions théocratiques, la congrégation aura la même attitude. Si le surveillant travaille diligemment dans le service du champ pour atteindre les objectifs suggérés, alors les brebis placées sous sa surveillance s’efforceront de l’imiter. Quand le surveillant est prompt à servir avec enthousiasme, le troupeau coopère étroitement, ayant la même attitude positive et confiante. Ainsi, les excellentes qualités de chef sont vraiment une bénédiction venant de Jéhovah. Elles mènent à la vie.
20. a) Si les brebis ne le suivent pas comme il le voudrait, que devrait faire le berger ? b) Où le berger et les brebis puiseront-ils du réconfort ?
20 Personne ne s’attend à ce que les brebis conduisent le berger. Il incombe au berger de conduire le troupeau. Si les brebis ne font pas ce que le berger voudrait qu’elles fassent, il est temps alors pour celui-ci de s’examiner attentivement à la lumière de la Parole de Dieu. Il devrait se poser les questions suivantes : Est-ce que je conduis le troupeau avec zèle dans toutes les formes du ministère ? Est-ce que je pais les brebis tendrement, volontairement et avec ardeur ? Ou bien est-ce que je suis dur et tyrannique avec elles ? Sommes-nous, ma famille et moi-même, des exemples pour le troupeau ? Lorsque vous aurez prié, médité et mûrement réfléchi, la réponse sera évidente. Vous pourrez alors apporter les corrections nécessaires. Le berger comme le troupeau peuvent puiser du réconfort en ce que l’Agneau de Dieu qui est dans les cieux a pris ses fonctions et réalisera la promesse contenue dans Révélation 7:17 : “L’Agneau, qui est au milieu du trône, les paîtra et les guidera aux sources des eaux de la vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.”