Chapitre 9
La place de l’homme et de la femme dans l’ordre divin
1. a) Qu’est-ce qui a aidé des hommes et des femmes voués à Dieu à jouer le rôle pour lequel ils ont été créés sur la terre ? b) Bien loin de les destiner à se faire concurrence, dans quel dessein Dieu créa-t-il l’homme et la femme ?
L’HOMME fut créé pour occuper une place glorieuse sur la terre. À ses côtés, la femme devait, elle aussi tenir sur la terre une place digne et noble. Tous les hommes et toutes les femmes n’ont pas trahi ce dessein pour lequel ils ont été créés. Dès le premier siècle de l’existence humaine, des hommes et des femmes voués à Dieu ont réussi à jouer le rôle prévu pour eux sur la terre, et cela en dépit de grands désavantages. Ils ont pu agir de la sorte avec l’aide de leur Créateur ; et sa Parole, orale et écrite, a exercé une puissante influence sur leur vie. Selon le dessein du Créateur, l’homme et la femme ne devaient pas être des compétiteurs ou des concurrents ; ils devaient travailler ensemble, la femme aidant l’homme. Certaines femmes à l’esprit noble, qui comprenaient la place qu’elles devaient occuper, eurent même le privilège d’aider le Fils unique de Dieu lorsqu’il vécut ici-bas comme homme, né d’une vierge.
2. a) Comment la façon dont Dieu créa la première femme souligne-t-elle l’unité qui devait exister entre l’homme et la femme ? b) Quelles qualités merveilleuses le premier homme et la première femme reflétèrent-ils ?
2 L’homme et la femme furent créés l’un pour l’autre. Tout au long des quelque six mille années de l’histoire humaine, ils ont eu besoin l’un de l’autre. Pour fournir une base à l’unité indivisible de la famille humaine composée d’hommes et de femmes, la femme fut créée à partir de l’homme, os de ses os et chair de sa chair. Loin d’être risible, le fait que la première femme fût créée belle et parfaite à partir d’une côte tirée du premier homme, lui aussi beau et parfait, reflète la sagesse du dessein du Créateur (Genèse 2:18-24). Le premier homme n’était pas le père ou auteur de la vie de la première femme, mais tous deux étaient des enfants de Dieu, leur Père céleste, créés exempts du péché et de tout défaut. Nulle autre créature sur la terre ne témoignait autant qu’eux de l’incomparable habileté créatrice ainsi que de la sagesse, de la puissance, de la justice et de l’amour du Créateur. La femme parfaite, dotée d’une chevelure longue et abondante, n’avait besoin d’aucune autre coiffure. L’homme parfait, revêtu de la dignité masculine, se distinguait comme méritant d’être respecté, étant le commencement de la création humaine de Dieu, le chef visible de la famille humaine sur la terre.
3, 4. Qu’apprenons-nous dans I Corinthiens 11:7-15 à propos des relations de l’homme et de la femme l’un envers l’autre et envers Dieu ?
3 Que l’homme et la femme soient inséparables et qu’ils dépendent l’un de l’autre, cela est établi expressément dans la Parole divine écrite, laquelle précise également la place que Dieu leur a assignée vis-à-vis de lui-même, leur Créateur. À cet effet, Dieu inspira l’apôtre Paul et lui fit écrire ce qui suit dans un langage qui revêt de dignité ce sujet et donne une valeur juste aux questions connexes :
4 “Un homme ne doit pas avoir la tête couverte, parce qu’il est l’image et la gloire de Dieu ; mais la femme est la gloire de l’homme. Car l’homme ne procède pas de la femme, mais la femme de l’homme ; et, qui plus est, l’homme n’a pas été créé pour la femme, mais la femme pour l’homme. C’est pourquoi la femme doit avoir sur la tête un signe de l’autorité à cause des anges. De plus, relativement au Seigneur, la femme n’est pas sans l’homme et l’homme n’est pas non plus sans la femme. De même, en effet, que la femme procède de l’homme, de même aussi l’homme est par la femme ; mais toutes choses procèdent de Dieu. Jugez vous-mêmes : Convient-il qu’une femme prie la tête découverte ? La nature elle-même n’enseigne-t-elle pas que si un homme a les cheveux longs, c’est un déshonneur pour lui ; mais que si une femme a les cheveux longs, c’est une gloire pour elle ? Parce que les cheveux lui sont donnés en guise de coiffure.” — I Corinthiens 11:7-15.
5. a) En quelle circonstance la chrétienne doit-elle porter sur la tête un “signe de l’autorité”, et que signifie ce geste ? b) Dans quel sens le fait-elle “à cause des anges” ? c) Ce geste déshonore-t-il la femme ?
5 Ce n’est donc pas sans raison que si une chrétienne vouée et baptisée doit prier à haute voix devant une congrégation du peuple de Dieu qui l’écoute, elle doit porter une coiffure ou un voile, comme les femmes avaient coutume de le faire aux jours de l’apôtre Paul. La coiffure ou le voile qu’elle porte sur la tête est un “signe de l’autorité”, lui rappelant qu’il existe au-dessus d’elle une autorité, savoir l’homme qui est “l’image et la gloire de Dieu”. Les saints anges, qui sont membres de l’épouse de Dieu, son organisation universelle céleste, observent ce “signe de l’autorité” porté par la femme, et cela leur rappelle leur propre soumission au grand Époux, le Dieu très-haut, Jéhovah (I Pierre 1:12). Ils ne considèrent pas que ce “signe de l’autorité” sur la tête de la femme est une chose déshonorante, dégradante ou oppressive. Ce signe indique simplement que la femme reconnaît la place pleine de signification que Dieu lui a assignée par rapport à l’homme. Cette place lui fournit quantité d’occasions de service et lui offre de nombreux domaines où elle peut se montrer utile.
6. a) Selon la Bible, à qui l’homme est-il soumis comme à un chef ? b) Depuis quand l’homme est-il placé au-dessus de la femme, et comment l’apôtre Paul fait-il ressortir ce point ?
6 Bien que l’homme ne soit pas obligé de porter sur la tête un “signe de l’autorité”, il doit reconnaître qu’il est sous celle du Christ et qu’il est soumis à Dieu. L’apôtre Paul écrivit dans I Corinthiens 11:3 : “Je veux que vous sachiez que le chef de tout homme est le Christ ; et que le chef de la femme est l’homme ; et que le chef de Christ est Dieu.” En accord avec cette règle, Dieu a favorisé l’homme et l’a revêtu de dignité en lui conférant des responsabilités qui le placent au-dessus de la femme. Il en était ainsi dès le début de l’histoire humaine. À propos de l’organisation de la congrégation, l’apôtre Paul écrivit ce qui suit au surveillant Timothée : “Je ne permets pas à la femme (...) d’exercer l’autorité sur l’homme, mais qu’elle demeure dans le silence. Car Adam a été formé le premier, Ève ensuite.” (I Timothée 2:12, 13). Dieu et le Christ sont restés attachés à cette règle.
RESPONSABILITÉS CONFIÉES À L’HOMME
7. a) Quels privilèges l’homme reçut-il en Éden et quel est le premier humain que la Bible cite en exemple aux chrétiens ? b) Qui furent employés par Dieu comme prophètes ?
7 Ce fut à l’homme que Jéhovah Dieu accorda le privilège de se familiariser avec les créatures vivantes inférieures et de leur donner un nom. Ce fut également à l’homme que Dieu exposa sa loi relative au jardin d’Éden. Après sa création, la femme apprit cette loi de la bouche de l’homme, qui parla en tant que prophète ou porte-parole de Dieu (Genèse 2:15 à 3:3). Le premier humain qui présenta à Jéhovah Dieu un sacrifice acceptable fut aussi un homme ; il se nommait Abel, et il devint le premier membre de cette “si grande nuée de témoins” cités en exemple aux chrétiens (Genèse 4:1-4 ; Hébreux 11:4 ; 12:1). Le premier humain que Dieu suscita pour prophétiser en tant que témoin de Jéhovah fut également du sexe masculin : il s’appelait Hénoch (Genèse 5:21-24 ; Hébreux 11:5 ; 12:1 ; Jude 14, 15). Par la suite, les nombreux prophètes inspirés suscités par Dieu étaient, à quelques exceptions près, tous des hommes. Les seules prophétesses mentionnées dans la sainte Bible sont Miriam, sœur du prophète Moïse, Débora, femme de Lappidoth, Hulda, femme de Schallum, une certaine “Noadia, la prophétesse”, qui s’opposa à Néhémie ; il y a eu aussi la femme d’Ésaïe, et Anne, fille de Phanuel, ainsi que les quatre filles de Philippe l’évangélisateur. — Exode 15:20, Dh ; Juges 4:4 ; II Rois 22:14 ; II Chroniques 34:22 ; Néhémie 6:14 ; Ésaïe 8:3 ; Luc 2:36 ; Actes 21:8, 9.
8. Comment le livre de la Genèse montre-t-il encore que Dieu confia à des hommes des tâches comportant des responsabilités ?
8 De même, la personne désignée pour bâtir l’arche en vue de la préservation de l’homme, des animaux et des oiseaux lors du déluge, fut un homme, nommé Noé ; ses trois fils devinrent les chefs patriarcaux des trois grandes branches raciales de la famille humaine. Il n’était donc nullement question de fonder une société matriarcale (Genèse 6:9 à 10:22) ! Ce fut encore à un homme, appelé Abraham, fils de Térach, que Jéhovah Dieu fit la promesse que par son moyen et par le moyen de sa postérité toutes les familles et nations de la terre pourraient se bénir. Or cette postérité se révéla être principalement l’“homme Christ Jésus”. (Genèse 12:3 ; 22:18, Jé ; Galates 3:8-16 ; I Timothée 2:5.) Douze autres hommes, les arrière-petits-fils d’Abraham, issus de Jacob (Israël), devinrent les chefs patriarcaux des douze tribus de la nation d’Israël (Genèse 49:1-28 ; Actes 7:8). Lorsque Jacob, sur son lit de mort, bénit son quatrième fils Juda, il prophétisa que celui qui tiendrait le sceptre et le bâton de commandement et à qui les peuples de la terre obéiraient serait appelé Schilo. — Genèse 49:8-10, Da n. m.
9, 10. a) Qui fut employé par Jéhovah pour libérer les Israélites, et à qui confia-t-il la surveillance de leur culte ? b) Qui fut inspiré par Dieu pour écrire la Bible, et comment cela est-il confirmé dans II Pierre 1:20, 21?
9 La personne que Jéhovah Dieu suscita pour libérer de l’esclavage égyptien les douze tribus d’Israël fut aussi un homme, Moïse, fils d’Amram (Exode 2:1 à 3:22 ; Hébreux 11:23-28). Dieu choisit encore des hommes pour accomplir le service sacerdotal en faveur de la nation d’Israël ; il s’agissait d’Aaron et de ses fils ; et ils devaient être aidés dans la maison du culte, le tabernacle ou le temple, par un grand nombre d’autres hommes, les membres qualifiés de la tribu de Lévi. Il n’existait pas de prêtresses dans l’ordre divin (Exode 28:1 à 29:37 ; Nombres 3:5-39). La personne que Dieu choisit comme médiateur entre lui-même et la nation d’Israël, afin d’admettre cette dernière dans une alliance légale ou contrat solennel fut, non la prophétesse Miriam, sœur aimée d’Aaron, mais le jeune frère de celui-ci, Moïse (Exode 24:1-18). Ce fut le même homme Moïse qui fut désigné par Dieu pour écrire les cinq premiers livres de la sainte Bible, de la Genèse au Deutéronome (Exode 17:14-16 ; Deutéronome 31:24). Les rédacteurs des soixante et un autres livres de la Bible inspirée furent tous, sans exception, des hommes, bien que deux de ces livres portent des noms de femmes : Ruth et Esther. C’est pourquoi il est écrit dans II Pierre 1:20, 21 :
10 “Aucune prophétie de l’Écriture ne provient d’une interprétation particulière. Car ce n’est pas par la volonté de l’homme que la prophétie a jamais été apportée, mais des hommes ont parlé de la part de Dieu alors qu’ils étaient portés par l’esprit saint.”
11. a) Qui fut autorisé par Jéhovah à exercer les fonctions de juges ou de rois parmi son peuple, Israël ? b) Comment l’alliance pour une royauté éternelle conclue par Dieu souligne-t-elle le fait que celui-ci utilise les hommes ?
11 Les juges que Dieu suscita pour juger les douze tribus d’Israël en Terre promise et les libérer de leurs oppresseurs étaient, à une exception près, tous des hommes. Le premier fut Josué, le successeur de Moïse, et le dernier fut le prophète Samuel, l’exception étant “Débora, prophétesse”, qui collabora avec le juge Barak (Juges 4:4 à 5:12). Par la suite, la nation d’Israël choisit d’être gouvernée par une monarchie visible ; même alors, cependant, seuls des hommes furent autorisés par Jéhovah Dieu à régner sur son peuple élu (Deutéronome 17:14-20). La seule femme qui régna sur la nation d’Israël fut une usurpatrice meurtrière nommée Athalie, et encore ne régna-t-elle que sur deux des douze tribus. On lui permit de régner pendant six années environ, après quoi elle fut détrônée et mise à mort (II Rois 11:1-16). Ce fut avec un homme, David, qu’il avait oint comme deuxième roi sur tout Israël, que Jéhovah Dieu conclut une alliance pour une royauté éternelle dans la nation d’Israël (II Samuel 7:1-17). En accord avec cette alliance royale, Dieu suscita à David un héritier permanent en la personne du Fils de Dieu, l’“homme Christ Jésus”. — Matthieu 1:1, 6-25 ; Luc 1:26-38 ; 3:23-31 ; Romains 1:1-4.
12. Quels faits relatifs à la vie et au ministère terrestres de Jésus montrent que Dieu et Jésus ont agi de la même façon en confiant aux hommes des tâches comportant des responsabilités ?
12 Quand une femme conçoit un enfant, celui-ci peut être un garçon ou une fille. Mais le sexe de l’enfant que la vierge juive Marie devait mettre au monde n’était pas déterminé simplement par les lois de la génétique. Dieu, le Père céleste, veilla à ce que ce fût un fils, dont la vie avait été transférée du ciel (Luc 2:1-7). Ainsi s’accomplit Ésaïe 7:14 (Matthieu 1:22, 23). La personne suscitée pour être le précurseur de Jésus, annoncer sa venue et le baptiser dans l’eau fut aussi du sexe masculin ; il s’appelait Jean-Baptiste et appartenait à une famille de prêtres (Matthieu 3:1-17 ; Jean 1:6-8, 19-36). Après qu’il eut été baptisé, qu’il eut jeûné pendant quarante jours dans le désert de Judée et qu’il eut subi des tentations, Jésus se mit à enseigner un certain nombre des disciples de Jean-Baptiste (Jean 1:37-51). Plus tard, le jour arriva où Jésus devait choisir douze ouvriers qui collaboreraient avec lui jusqu’à la fin de son ministère terrestre. Qui choisit-il ? Il prit des hommes, au nombre de douze, et les envoya comme apôtres (Marc 3:13-19 ; Matthieu 10:1-5). De même, lorsqu’il envoya soixante-dix autres évangélisateurs, il choisit des hommes pour ce privilège de service (Luc 10:1-17). En choisissant des hommes, Jésus suivait le modèle établi par Dieu.
PRIVILÈGES DES FEMMES
13. Quels privilèges certaines femmes reçurent-elles en rapport avec Jésus, avant la mort de celui-ci ?
13 Quand les circonstances s’y prêtaient, certaines femmes reçurent des privilèges en rapport avec Jésus, mais non les mêmes que ceux des douze apôtres et des soixante-dix évangélisateurs. À ce sujet, le passage de Luc 8:1-3 nous fournit les renseignements suivants : “Peu après, il allait de ville en ville et de village en village, prêchant et déclarant la bonne nouvelle du royaume de Dieu. Et les douze étaient avec lui, et certaines femmes qui avaient été guéries d’esprits mauvais et de maux, Marie qu’on appelle Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, et Jeanne, femme de Chuza, préposé d’Hérode, et Suzanne et beaucoup d’autres femmes, qui les servaient sur leurs biens.” (Luc 23:55 à 24:10). Il convient de mentionner spécialement la femme qui, deux jours avant que Jésus ne fût trahi et livré aux mains de ses ennemis avides de sang, oignit sa tête et ses pieds pendant qu’il était étendu à table pour prendre le repas du soir à Béthanie. Jésus fit cesser les plaintes des disciples qui n’appréciaient pas le geste de cette femme, en déclarant : “Partout où cette bonne nouvelle sera prêchée dans le monde entier, on dira aussi ce que cette femme a fait, en mémoire d’elle.” — Matthieu 26:6-13 ; Jean 12:1-7.
14. a) Qui figure parmi ceux à qui Jésus apparut après sa résurrection ? b) Le jour de Pentecôte, y avait-il des femmes parmi ceux qui reçurent l’esprit saint ?
14 Plusieurs femmes figurent parmi ceux à qui Jésus apparut spécialement le jour de sa résurrection d’entre les morts (Matthieu 28:1-11 ; Jean 20:1-18). Après l’ascension de Jésus au ciel, la congrégation d’environ 120 personnes qui se réunissaient régulièrement en attendant l’effusion de l’esprit saint, comprenait “des femmes et Marie, mère de Jésus”. (Actes 1:3-15.) Sans doute certaines de ces femmes, sinon toutes, se trouvaient-elles dans la pièce à l’étage d’une maison de Jérusalem le jour de Pentecôte, lorsque l’esprit saint fut répandu miraculeusement sur cette congrégation et que les assistants se mirent tous à parler en différentes langues (Actes 2:1-12). La présence de femmes à cette occasion correspondait à la prophétie de Joël 2:28-32, car l’apôtre Pierre expliqua que cette prophétie s’accomplissait devant tous ceux qui voyaient et entendaient ce qui se passait.
15. En quels termes Pierre explique-t-il que certaines femmes furent ointes d’esprit saint, aussi quels dons reçurent-elles ?
15 À la foule émerveillée qui s’était rassemblée, Pierre déclara entre autres : “C’est ici ce qui a été dit par le prophète Joël : ‘“Et dans les derniers jours,” dit Dieu, “je répandrai de mon esprit sur toute sorte de chair, et vos fils et vos filles prophétiseront et vos jeunes gens auront des visions et vos vieillards feront des songes ; et même sur mes esclaves, hommes et femmes, je répandrai de mon esprit en ces jours-là, et ils prophétiseront.”’” (Actes 2:13-18). Puisque la prophétie de Joël mentionne expressément “vos filles” et “mes esclaves, hommes et femmes”, il fallait qu’il y eût des femmes dans cette congrégation de 120 chrétiens oints de l’esprit saint, pour réaliser tous les détails de cette prophétie. Ainsi, à partir du jour de Pentecôte de l’an 33 de notre ère, les chrétiennes vouées et baptisées qui reçurent le don de l’esprit parlèrent en des langues étrangères qu’elles n’avaient pas apprises, et prophétisèrent, non pas nécessairement en prédisant des événements futurs importants, mais en annonçant des vérités bibliques.
16. D’après l’explication donnée par l’apôtre Paul, dans quelles circonstances la chrétienne devait-elle se couvrir la tête lors d’une réunion de la congrégation ?
16 Du moment que ces femmes qui prophétisaient et parlaient en des langues étrangères à Jérusalem étaient voilées ou portaient sur la tête un “signe de l’autorité”, cela ne posait aucun problème en ce jour de Pentecôte. D’après la loi juive, aucune femme ne devait se montrer en public sans être voilée. Quant aux chrétiennes, convenait-il que l’une d’entre elles prophétisât ou priât à haute voix devant la congrégation sans se couvrir pour signifier qu’elle reconnaissait l’homme comme le chef de la femme ? Non ! Dans I Corinthiens 11:4-7, l’apôtre Paul en explique la raison, déclarant : “Tout homme qui prie ou prophétise en ayant quelque chose sur la tête fait honte à celui qui est son chef [litt. fait honte à sa tête] ; mais toute femme qui prie ou prophétise la tête découverte fait honte à celui qui est son chef [litt. fait honte à sa tête], car c’est exactement comme si elle était une femme à la tête rasée. Car si une femme ne se couvre pas, qu’elle se fasse aussi tondre ; mais si c’est une honte pour une femme d’être tondue ou rasée, qu’elle se couvre. Car un homme ne doit pas avoir la tête couverte, parce qu’il est l’image et la gloire de Dieu ; mais la femme est la gloire de l’homme.”
OCCASIONS OÙ ELLE DOIT SE TAIRE
17. Selon ce qui est exposé dans I Corinthiens chapitre 14, convient-il qu’une femme prenne la parole à toutes les réunions de la congrégation ?
17 Dans le genre de réunion de la congrégation auquel les Corinthiens avaient apparemment fait allusion dans leur lettre adressée à Paul, la chrétienne vouée et baptisée qui possédait le don miraculeux de l’esprit pouvait prophétiser ou prier à haute voix devant toute la congrégation. C’est-à-dire qu’on lui permettait de le faire à condition qu’elle se couvrît, qu’elle eût “sur la tête un signe de l’autorité”. (I Corinthiens 7:1 ; 11:10.) Vraisemblablement, cette sorte de réunion était différente de celle dont il est question dans I Corinthiens 14:31-35, où Paul déclare : “Vous pouvez tous prophétiser un par un, pour que tous apprennent et que tous soient encouragés. Et les dons de l’esprit des prophètes doivent être sous la direction des prophètes [non des prophétesses]. Car Dieu est un Dieu, non de désordre, mais de paix. Comme dans toutes les congrégations des saints, que les femmes se taisent dans les congrégations, car il ne leur est pas permis de parler, mais qu’elles soient soumises, ainsi que le dit aussi la Loi. Et si elles veulent apprendre quelque chose, qu’elles questionnent leurs maris à la maison, car il est honteux pour une femme de parler dans la congrégation.”
18. a) À quel genre de réunion les femmes devraient-elles “se taire”, et dans quel sens ne leur est-il “pas permis de parler” ? b) Que devrait éviter la chrétienne à n’importe quelle réunion ?
18 Cependant, d’après ce que Paul déclare dans les 1Co 14 verset 23 à 25 de ce chapitre, il apparaît que c’est aux réunions publiques de la congrégation que la femme doit se taire, s’abstenant de parler même sous l’inspiration de l’esprit de Dieu. En de telles occasions, toute la congrégation se réunit en un endroit, et “des gens ordinaires ou des incroyants” peuvent entrer, écouter, observer et se sentir poussés à adorer Dieu et à déclarer : “Dieu est réellement parmi vous.” Naturellement, quel que soit le genre de réunion tenue par les membres de la congrégation, une femme n’exprimera jamais son désaccord avec un homme, et elle ne se disputera pas non plus avec un homme sur une doctrine biblique. Puisqu’elle se tait, en ce sens qu’elle ne prophétise pas et qu’elle ne prie pas à haute voix, la femme n’est pas obligée de se couvrir ou de porter sur la tête un “signe de l’autorité” à l’occasion d’une telle réunion publique de la congrégation. Elle peut ne pas se couvrir si sa conscience le lui permet et que l’absence d’une coiffure ne porte pas atteinte à la loi ou aux coutumes du pays, et ne risque pas d’attirer l’opprobre sur la femme et sur la congrégation dont elle est membre.
19. À ce sujet, qu’écrivit l’apôtre Paul à Timothée, et comment la femme est-elle sauvegardée par cette limitation ?
19 À propos de la conduite qui convient aux réunions publiques de la congrégation, l’apôtre Paul écrivit ce qui suit à Timothée : “Que la femme apprenne en silence, en toute soumission. Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni d’exercer l’autorité sur l’homme, mais qu’elle demeure dans le silence. Car Adam a été formé le premier, Ève ensuite. De plus, Adam ne fut pas trompé, mais la femme fut entièrement trompée et tomba dans la transgression. Cependant elle [la femme, et non Ève] sera gardée en sûreté par l’enfantement, pourvu qu’elles demeurent dans la foi et l’amour et la sanctification avec la pondération d’esprit.” (I Timothée 2:11-15). D’après ces paroles apostoliques, il est évident que la santé spirituelle de la femme et sa protection de certaines tentations sont assurées par cette limitation qui lui est imposée au sein de la congrégation.
20, 21. Pour ce qui est des fonctions comportant des responsabilités, à qui Dieu donne-t-il la préférence au sein de la congrégation, et en quels termes ce fait est-il souligné dans Éphésiens 4:7-13?
20 Il apparaît clairement que le Dieu très-haut, Jéhovah, agit à l’égard de la “congrégation [chrétienne] de Dieu” ou l’Israël spirituel de la même manière qu’envers la congrégation juive des temps préchrétiens, composée des Israélites circoncis selon la chair. Autrement dit, Dieu accorde la préférence aux membres masculins, aux hommes, pour ce qui est des fonctions comportant des responsabilités au sein de l’organisation théocratique. Ce fait est souligné dans Éphésiens 4:7-13, où l’apôtre Paul écrit :
21 “Or à chacun de nous la bonté imméritée a été accordée selon que le Christ a mesuré le don gratuit. C’est pourquoi il dit : ‘Quand il est monté en haut, il a emmené des captifs ; il a fait des dons en hommes.’ [Psaume 68:19 68:18, NW]. Or l’expression ‘il est monté’, que signifie-t-elle si ce n’est qu’il est aussi descendu dans les régions inférieures, c’est-à-dire la terre ? Celui-là même qui est descendu est aussi celui qui est monté bien au-dessus de tous les cieux, afin de donner la plénitude à toutes choses. Et il a donné les uns comme apôtres, d’autres comme prophètes, d’autres comme évangélisateurs, d’autres comme bergers et enseignants, ayant en vue la formation des saints, pour l’œuvre ministérielle, pour l’édification du corps du Christ, jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité dans la foi et dans la connaissance exacte du Fils de Dieu, à l’état d’homme adulte, à la mesure du développement qui appartient à la plénitude du Christ.”
“DONS EN HOMMES”
22. Qu’est-ce qui nous permet de savoir que ces “apôtres”, “prophètes”, “évangélisateurs” et d’autres “dons” étaient tous des hommes ?
22 Dans cette citation d’une lettre de Paul, les mots “apôtres”, “prophètes”, “évangélisateurs”, “bergers et enseignants” sont tous écrits au masculin. Ce fait ressort clairement dans le Nouveau Testament d’Albert Rilliet, qui rend Éphésiens 4:11 comme suit : “C’est lui qui a établi les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, ceux-ci comme évangélistes, ceux-là comme pasteurs et docteurs.” La traduction anglaise de Moffatt porte : “Il a accordé que certains hommes soient des apôtres, d’autres des prophètes, d’autres des évangélistes, d’autres pour paître et enseigner.” Il s’ensuit que ces “dons” que fit le Seigneur Jésus-Christ en tant que représentant de Jéhovah Dieu, après son ascension au ciel, étaient des “dons en hommes” (Éphésiens 4:8), “des dons sous forme d’hommes”. (Psaume 68:18, NW.) Ces hommes étaient, au sens spirituel, des “aînés” (présbutéroï), puisque seuls ces derniers étaient qualifiés pour occuper des positions de responsabilité au sein de la “congrégation de Dieu”.
23. D’après les lettres que Paul adressa à Timothée et à Tite, qui doit servir en qualité de “surveillants” et de “serviteurs ministériels” ?
23 En parfaite harmonie avec ce qui précède, l’apôtre Paul écrivit à Timothée au sujet des conditions requises des “surveillants” (épiskopoï) et des “serviteurs ministériels” (diakonoï) établis au sein de la congrégation, et spécifia qu’il doit s’agir d’hommes, précisant qu’il est permis à un homme de rechercher une position de service dans la congrégation. Paul ajouta que, s’ils sont mariés, le surveillant et le serviteur ministériel doivent être “maris d’une seule femme”. (I Timothée 3:1-10, 12.) De même, Paul ordonna à Tite d’établir “des aînés [présbutéroï] (...) ; s’il y a quelque homme non sous le coup d’accusations, mari d’une seule femme (...). Car un surveillant [épiskopos], en tant qu’intendant de Dieu, ne doit pas être sous le coup d’accusations”. — Tite 1:5-7.
24. a) La Bible parle-t-elle de la nomination de “diaconesses” ? b) Vraisemblablement, dans quel sens Phœbé servait-elle comme “ministre” dans la congrégation de Cenchrées ?
24 Ni Paul ni les autres apôtres n’ont parlé d’une fonction de “diaconesse” (diakonissa), des conditions qu’une femme doit remplir pour occuper une telle fonction, ou de la manière de désigner de telles diaconesses. Certes, dans Romains 16:1, Paul applique à une femme le terme “ministre” (grec, diakonos, sans l’article féminin hê), en ces termes : “Je vous recommande Phœbé notre sœur, qui est ministre [diakonos] de la congrégation qui est à Cenchrées.” Il n’est cependant pas précisé dans quel sens Phœbé était “ministre” ; elle servait probablement comme les femmes mentionnées dans Luc 8:1-3, où il est question de celles qui accompagnaient Jésus pendant qu’il prêchait. Ce passage déclare : “Et les douze [apôtres] étaient avec lui, et certaines femmes qui avaient été guéries (...) et beaucoup d’autres femmes, qui les servaient [diakonéïn] sur leurs biens.” La Bible de Darby parle de Phœbé comme d’une “servante”, alors que la Bible de Crampon et la Bible de Jérusalem nous la présentent comme une “diaconesse”. Rien n’indique qu’en tant que “ministre”, Phœbé occupât une position de service dans la congrégation de Cenchrées. Dans son Encyclopédie de littérature biblique (angl.), Kitto suggère qu’elle a pu n’être qu’une simple portière ou femme préposée au nettoyage du lieu de culte.
25. Que prouvent les allusions fréquentes aux diaconesses que l’on trouve dans certains écrits postapostoliques ?
25 Le terme diakonissa (diaconesse) ne figure pas dans les Écritures grecques chrétiennes inspirées. L’écrivain et gouverneur romain Pline le Jeune écrivit à l’empereur Trajan vers l’an 104 de notre ère, et fit mention de deux ministræ (femmes-ministres), et Tertullien, écrivain religieux du troisième siècle, en parla à maintes reprises et expliqua les qualités qu’elles devaient posséder. Selon ses écrits Ad uxorem et De virginibus, une veuve ne pouvait pas être élue si elle avait eu plus d’un mari. Il est souvent question de diaconesses dans les Constitutions apostoliquesa, du quatrième siècle, qui différencient les “diaconesses” d’avec les “veuves” et les “vierges”, et expliquent leurs devoirs. Elles parlent aussi d’une forme d’ordination des diaconesses par un surveillant. Mais toutes ces allusions aux diaconesses après les temps apostoliques ne prouvent pas qu’au premier siècle, du vivant des apôtres, il existait une fonction féminine de diaconesse. C’est pourquoi l’un des rédacteurs du Dictionnaire de la Bible (angl.) de William Smith exprime l’avis que très vraisemblablement “certains écrivains ont transféré aux premiers temps de l’Église l’organisation d’une époque ultérieure”.
26. Quel service excellent valut à Phœbé d’être recommandée par Paul, mais accomplit-elle ce service dans l’exercice d’une fonction quelconque ?
26 Quelle que soit la nature exacte du ministère qu’exerçait Phœbé dans la congrégation de Cenchrées, près de Corinthe, en Grèce, l’apôtre Paul parla en bien d’elle dans la lettre qu’il adressa aux Romains alors qu’il se trouvait à Corinthe. Il déclara à son sujet : “Afin que vous l’accueilliez dans le Seigneur d’une manière digne des saints, et que vous l’assistiez en toute chose où elle aurait besoin de vous, car elle aussi s’est révélée défenseur de beaucoup, oui, aussi de moi-même.” (Romains 16:2, 3). Soit que Phœbé se trouvait déjà à Rome, ou qu’elle projetait de s’y rendre pour une affaire importante. Sous “Phœbé”, l’Encyclopédie biblique de M’Clintock et Strong (angl.), tome VIII, page 147b, déclare : “Il est possible qu’elle fût la porteuse de l’Épître aux Romains.” En tant que défenseur ou protectrice de nombreux chrétiens, y compris l’apôtre Paul, Phœbé s’était révélée digne de confiance et sincèrement attachée aux intérêts de la congrégation chrétienne de Dieu. Mais ce ne fut pas nécessairement en tant que “ministre” remplissant une fonction qu’elle accomplit ce service de défense ou de protection.
27. L’“élue” à qui l’apôtre Jean adressa sa deuxième lettre, était-elle élue à un service au sein de la congrégation, sinon en quel sens était elle élue ?
27 La deuxième lettre de l’apôtre Jean est adressée à “la dame élue et à ses enfants”, mais cette épître ne lui donne pas des instructions comme si elle occupait une position de serviteur au sein de la congrégation. Cette chrétienne avait des enfants, et il en fut de même de la femme à laquelle font allusion les mots “ta sœur, l’élue”. Ces chrétiennes n’étaient pas élues pour occuper une position de service dans les congrégations, mais elles étaient engendrées de l’esprit et élues par Dieu en vue de l’appel céleste. — II Jean 1-13.
LEURS PLACES RESPECTIVES AU FOYER
28. D’après l’ordre divin, quelle position l’homme occupe-t-il au foyer, et comment la Bible confirme-t-elle ce point par ce qu’elle déclare à propos des surveillants et des serviteurs ministériels ?
28 La règle divine assignant aux hommes les positions de responsabilité au sein de la congrégation chrétienne s’applique également aux foyers chrétiens. Selon l’ordre divin, l’homme est le chef du foyer ou de la maison, et conformément à cette règle, il est demandé au chrétien marié, appelé à occuper une position de surveillant ou de serviteur ministériel dans la congrégation, qu’il “préside sur sa maison d’une excellente manière”, “présidant d’une excellente manière sur [ses] enfants et [sa] propre maison”. D’après une règle apostolique, un surveillant doit avoir “des enfants croyants qui n’ont pas été accusés de débauche, ni insoumis”. La raison pratique pour laquelle il doit bien présider sur son propre foyer en tant que chef et surveillant nous est expliquée en ces termes : “Un homme qui préside sur sa maison d’une excellente manière, ayant des enfants dans la soumission avec un entier sérieux ; (si en effet quelqu’un ne sait pas présider sur sa propre maison, comment prendra-t-il soin de la congrégation de Dieu ?)” — I Timothée 3:1-5, 12 ; Tite 1:6.
29. a) Quelles qualités l’homme doit-il posséder s’il veut présider convenablement sur sa maison ? b) Comment le mari doit-il exercer son autorité, et pourquoi ?
29 La nécessité de présider sur sa femme et sur son foyer est une responsabilité sérieuse qui incombe à l’homme. Il lui faut faire preuve de sagesse, d’amour et de fidélité à l’égard des principes chrétiens. Le mari chrétien n’exercera pas son autorité de façon déraisonnable, simplement pour le plaisir de dominer avec fermeté. Il n’exercera pas son autorité d’une manière tyrannique, oppressive, inconsidérée et illogique. Il se souviendra que lui aussi a un chef, car, bien qu’il soit vrai que “le chef de la femme est l’homme”, il est aussi vrai que “le chef de tout homme est le Christ ; (...) et que le chef de Christ est Dieu”. (I Corinthiens 11:3.) Ainsi, le mari chrétien doit rendre des comptes immédiatement au Christ, et en dernier lieu à Dieu. C’est pourquoi, dans l’exercice de son autorité, il s’efforcera d’imiter Jésus-Christ. Tout comme le Christ, il essaiera de faire preuve de considération à l’égard de son épouse. Pour y arriver, il lui faudra la sagesse fondée sur l’amour.
30. Quelle règle de conduite le mari chrétien s’abstiendra-t-il de suivre dans ses rapports avec sa femme, mais quel modèle excellent peut-il imiter ?
30 Pour le guider dans ses rapports avec sa femme, le mari chrétien peut s’inspirer du modèle des relations entre le Christ et sa congrégation de disciples. Il évitera de suivre la ligne de conduite conjugale et les coutumes du présent monde non chrétien et dépourvu d’amour, comportement qui abaisse la femme et lui nuit spirituellement. Aux chrétiens mariés habitant dans la ville païenne d’Éphèse, en Asie Mineure, l’apôtre Paul écrivit : “Maris, continuez d’aimer vos femmes, tout comme le Christ aussi a aimé la congrégation et s’est livré pour elle, afin de la sanctifier, la purifiant par le bain d’eau au moyen de la parole, pour qu’il pût se présenter à lui-même la congrégation dans sa splendeur, n’ayant ni tache, ni ride, ni aucune chose semblable, mais afin qu’elle fût sainte et sans défaut.”
31, 32. Un homme devrait-il permettre aux manquements de sa femme d’étouffer son amour pour elle, et sous ce rapport, quel exemple du Christ lui sera profitable ?
31 La congrégation de Jésus-Christ n’est pas composée d’humains parfaits, pas plus qu’une épouse terrestre n’est parfaite, et pourtant Jésus aima cette congrégation et fit tout ce qu’il pouvait pour la rendre pure et parfaite, afin qu’à ses yeux elle soit entièrement présentable. De même, un mari terrestre ne doit pas s’attendre à avoir une femme parfaite, mais il doit l’aimer quand même et l’aider à s’améliorer. En cela, il suivra le modèle du Christ, car Paul poursuit en ces termes :
32 “C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes, comme leurs propres corps. Car celui qui aime sa femme s’aime lui-même, car aucun homme n’a jamais haï sa propre chair ; mais il la nourrit et l’entoure de soins, tout comme le Christ fait pour la congrégation, parce que nous sommes membres de son corps. ‘Pour cette raison l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et les deux seront une seule chair.’ [Genèse 2:24]. Ce saint secret est grand. Je parle maintenant par rapport à Christ et à la congrégation. Toutefois, que chacun de vous en particulier aime ainsi sa femme, comme lui-même ; d’autre part, la femme doit avoir un profond respect pour son mari.” — Éphésiens 5:25-33.
33. a) Pourquoi les réactions d’une femme sont-elles si différentes de celles de son mari, aussi quels conseils la Bible donne-t-elle à ce dernier ? b) Outre les besoins physiques et intellectuels de sa femme, à quels autres besoins le mari chrétien pourvoira-t-il ?
33 À cause de sa constitution physique, une femme réagit d’une façon toute féminine. C’est pourquoi l’homme, qui voit les choses du point de vue masculin, doit faire preuve de patience à son égard. À ce propos, Paul déclare : “Maris, ne cessez d’aimer vos femmes et ne soyez pas irrités avec aigreur contre elles.” (Colossiens 3:19). Un mari apprend à connaître les différences physiologiques qui existent entre sa femme et lui-même, et cela devrait l’inciter à agir avec amour, sagesse et compréhension. L’apôtre Pierre, lui-même marié, écrivit ce qui suit aux maris chrétiens, surtout à ceux ayant une femme chrétienne : “Vous, maris, continuez de demeurer pareillement avec elles selon la connaissance, leur attribuant de l’honneur comme à un vase plus faible, le vase féminin, puisque vous êtes héritiers avec elles de la faveur imméritée de la vie, afin que vos prières ne soient pas entravées.” (I Pierre 3:7). Le mari chrétien désire voir sa femme bien-aimée obtenir la vie éternelle dans le nouveau système de choses messianique promis par Dieu, aussi subviendra-t-il à ses besoins spirituels, et pas seulement à ses besoins corporels et intellectuels. En l’aidant, il s’aide en réalité lui-même.
34, 35. Comment le chrétien marié à une incroyante aidera-t-il spirituellement sa femme, et à ce propos, que déclare Paul dans I Corinthiens 7:14-16?
34 Même si sa femme n’est pas une chrétienne vouée et baptisée, témoin de Jéhovah Dieu comme lui, le mari chrétien fera le maximum pour pourvoir aux besoins spirituels de son épouse. Il ne prendra pas la différence de religion ou l’absence de toute croyance chez sa femme comme prétexte pour se séparer d’elle légalement ou, pis encore, pour divorcer d’avec elle. Si elle décide de le quitter à cause de la question religieuse, il est autorisé à la laisser partir. En revanche si elle reste auprès de lui, bien qu’il soit un fidèle et actif témoin de Jéhovah menant une vie chrétienne en accord avec ses principes, alors elle se trouve en rapport étroit avec le vrai christianisme de la Bible. Même si elle ne s’en rend pas compte, ce contact lui est des plus profitable. Avec le temps, elle pourra se laisser influencer favorablement par la conduite chrétienne de son mari. Voilà l’éventualité souhaitable que l’apôtre Paul présente au mari chrétien qui a une femme incroyante, et à toutes les personnes mariées qui se trouvent “sous un joug inégal” quant à la religion. Il leur dit dans I Corinthiens 7:14-16 :
35 “Le mari incroyant est sanctifié par rapport à sa femme, et la femme incroyante est sanctifiée par rapport au frère ; autrement vos enfants seraient réellement impurs, mais maintenant ils sont saints. Mais si l’incroyant se met en devoir de se séparer, qu’il se sépare ; un frère ou une sœur n’est pas dans la servitude en pareilles circonstances, mais Dieu vous a appelés à la paix. Car, femme, que sais-tu si tu sauveras ton mari ? Ou, mari, que sais-tu si tu sauveras ta femme ?”
LA CONDUITE DE LA FEMME À L’ÉGARD DE SON MARI
36, 37. a) Comment une épouse chrétienne doit-elle considérer son mari, et agira-t-elle autrement si celui-ci n’est pas un chrétien voué, témoin de Jéhovah ? b) Avec le temps, quel comportement de la part de la femme pourra gagner son mari à la croyance en la Parole de Dieu ?
36 Dès lors, quelles doivent être l’attitude et la conduite de la chrétienne à l’égard de son mari ? Une différence de croyance ne l’autorise pas à le quitter pour demander une séparation légale ou un divorce. Même si son mari n’est pas un chrétien voué et baptisé, témoin de Jéhovah, elle doit le considérer comme le chef légitime de la maison et le craindre ou lui témoigner un profond respect. Il se peut qu’actuellement il ne veuille pas l’écouter quand elle lui parle de la Bible, mais si elle continue de vivre avec lui, elle lui fournit l’occasion d’accepter un jour la vérité, et elle devrait être prête à lui procurer cet avantage spirituel. Tout espoir n’est pas perdu pour le témoin chrétien voué à Jéhovah, qui vit dans un foyer religieusement divisé. Montrant que la situation n’est pas désespérée, l’apôtre Pierre écrivit :
37 “Pareillement, vous, femmes, soyez soumises à vos maris, afin que, s’il y en a qui n’obéissent pas à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes, ayant été témoins oculaires de votre conduite chaste avec profond respect. Que votre parure ne soit pas celle du dehors : tresser les cheveux et mettre des ornements d’or ou porter des vêtements extérieurs, mais qu’elle soit la personnalité secrète du cœur dans le vêtement incorruptible d’un esprit calme et doux, qui est d’une grande valeur aux yeux de Dieu. Car c’est ainsi que se paraient autrefois les femmes saintes qui espéraient en Dieu, se soumettant à leurs maris, comme Sara obéissait à Abraham, l’appelant son ‘seigneur’. Et vous êtes devenues leurs enfants, pourvu que vous ne cessiez de faire le bien et de ne craindre aucune cause de terreur.” — I Pierre 3:1-6 ; Genèse 18:11, 12.
38. De quelle façon les chrétiennes peuvent-elles être des “filles” de Sara, et comment cela leur sera-t-il profitable ?
38 Les chrétiennes peuvent devenir des “enfants”, c’est-à-dire des “filles” de Sara, non en étant ses descendantes selon la chair, mais en l’imitant, surtout en tant qu’épouses. Songez un peu ! Parce que Sara, jusqu’à la quatre-vingt-dixième année de sa vie, obéissait à Abraham et le reconnaissait dans son cœur comme son ‘seigneur’, elle eut le privilège d’enfanter Isaac et de devenir ancêtre de Jésus-Christ, membre principal de la “postérité d’Abraham” en qui toutes les familles et nations de la terre doivent encore se bénir (Hébreux 11:11, 12). Ainsi, les épouses chrétiennes qui se révèlent être, au sens figuré, des filles de Sara par leur comportement envers leur mari, même s’il est incroyant, sont sûres de recevoir une récompense des mains de Dieu, même si elles ne parviennent pas à gagner leur mari à la vérité.
39, 40. a) À propos de l’attitude convenable qu’une épouse doit adopter à l’égard de son mari, qu’est-ce qu’une femme peut apprendre de la congrégation du Christ ? b) Les conseils que l’apôtre Paul adressa aux épouses chrétiennes rabaissent-ils ces dernières ?
39 Dans ses relations avec son mari, qu’il soit chrétien ou non, l’épouse chrétienne a pour modèle non seulement Sara, mais aussi la congrégation chrétienne, le “corps du Christ”, qui est un exemple à suivre encore plus grand et plus important. La congrégation du Christ est son épouse spirituelle, sa future femme. La véritable congrégation chrétienne reconnaît Jésus-Christ comme son Seigneur et Chef. Elle l’appelle Seigneur et ne refuse pas de reconnaître son autorité ou de lui obéir. Elle cherche à lui plaire, prêchant ce qu’il prêchait et enseignant ce qu’il enseignait. Loin de vouloir dégrader la femme mais, au contraire, pour inciter l’épouse chrétienne à atteindre un niveau de conduite très élevé, l’apôtre Paul écrivit ce qui suit :
40 “Soyez soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ. Que les femmes soient soumises à leurs maris comme au Seigneur, parce qu’un mari est chef de sa femme comme le Christ est, lui aussi, chef de la congrégation, étant sauveur de ce corps. Or tout comme la congrégation est soumise au Christ, les femmes aussi doivent l’être en tout à leurs maris. (...) La femme doit avoir un profond respect pour son mari.” — Éphésiens 5:21-24, 33.
41. Lorsqu’une chrétienne a du mal à se soumettre, à cause des circonstances, qu’est-ce qui facilitera sa tâche ?
41 Ces conseils s’appliquent aux femmes de toutes les congrégations chrétiennes, car l’apôtre Paul donna des instructions semblables aux chrétiennes membres de la congrégation de Colosses. Il leur écrivit : “Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur.” (Colossiens 3:18). En certaines circonstances, une épouse chrétienne peut trouver qu’il est difficile de suivre ces conseils, surtout si son mari n’est pas chrétien, témoin de Jéhovah. Mais elle devrait se souvenir que l’apôtre Paul lui dit d’agir de la sorte “comme il convient dans le Seigneur”. Tel devrait être le comportement de la chrétienne qui est en union avec le Seigneur Jésus-Christ. Si elle s’efforce de se soumettre à son mari, “comme au Seigneur”, sa tâche sera grandement facilitée, car son but principal sera de plaire au Seigneur Jésus-Christ, au lieu de vouloir simplement plaire à son mari humain.
42. Quand le mari et la femme reconnaissent la place que Dieu leur a assignée, quels sont les bienfaits qui résultent de leur bon comportement ?
42 Quand un mari et sa femme essaient d’imiter l’exemple du Seigneur Jésus-Christ et de sa congrégation, cela contribue au bonheur et à la réussite de leur mariage. Si les deux conjoints reconnaissent la place que Dieu a assignée à chacun d’eux, aussi bien au sein du foyer que dans la congrégation, ils éviteront de se disputer et de se faire concurrence. Lorsque les conjoints restent chacun à la place privilégiée qui lui est assignée, cela revêt leur mariage de dignité, et chacun peut s’acquitter avec joie et sans ressentiment des responsabilités sérieuses qui lui incombent dans le cadre de l’union conjugale. Leur mariage recommandera la pratique du vrai christianisme aux gens du monde qui vivent en dehors de la congrégation chrétienne et qui ne respectent pas les liens du mariage. Ce comportement honore Dieu, le Chef du Christ, car les époux montrent ainsi qu’ils reconnaissent les places respectives légitimement assignées à l’homme et à la femme selon l’ordre que Dieu a établi.
[Note]
a “Constitutions apostoliques, un recueil pseudo-apostolique de huit livres datant du quatrième siècle, contenant des traités indépendants mais étroitement apparentés, sur la discipline, le culte et la doctrine des chrétiens, devant servir de manuel pour guider le clergé et, dans une certaine mesure, les laïques.” — Encyclopédie catholique (angl.), tome Ier, page 636a.