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La vérité donne du zèleLa Tour de Garde 1953 | 1er février
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amie qui lui demanda d’où elle venait. Elles prirent l’apéritif ensemble et l’autre se mit à lui parler de la Bible, lui montrant que le Très-Haut n’habite pas dans des temples faits de main d’homme, etc. (Cette amie était un témoin de Jéhovah.) Elles ne se virent que deux fois encore mais cela suffit pour que la jeune fille apprenne suffisamment de vérité pour vouloir en connaître davantage.
“ Elle revint à Genève avec l’auxiliaire d’étude biblique “ Que Dieu soit reconnu pour vrai ! ” qu’elle reçut de son amie et qu’elle parcourut avidement. Le résultat fut qu’elle quitta la maison catholique, trouva un travail et écrivit à la Watchtower Society pour demander d’autres publications. La filiale de Berne me fit suivre son adresse et le hasard voulut qu’elle habite dans le bâtiment où se trouve notre home de missionnaires ; elle travaille comme servante chez un diplomate. La semaine suivante je commençai avec elle une étude biblique à domicile et le dimanche elle venait pour la première fois à une réunion dans notre Salle du Royaume.
“ Elle est débordante de zèle et lorsqu’elle parle de la vérité ses yeux brillent de joie. Elle est une réalisation du texte biblique qui parle du “ premier amour ” pour la vérité. Elle en parle à tout le monde bien que nous n’étudiions que depuis quatre semaines. Il y a deux semaines elle assistait pour la première fois à la réunion de service. Dans une allocution on discuta de la participation à la prédication de la bonne nouvelle et elle fut si touchée que lorsqu’on demanda qui prendrait part au travail de proclamation dans les rues, elle leva la main en même temps que moi. Effectivement elle nous accompagna durant toute l’après-midi du samedi consacrée à présenter la bonne nouvelle aux passants.
“ Dimanche matin elle vint au rendez-vous, affirmant qu’elle voulait également aller prêcher de porte en porte. Alors je lui expliquai que j’avais encore l’intention d’étudier avec elle quelques points essentiels pour qu’elle ait une bonne base. J’ai donc discuté les diverses doctrines bibliques traitées dans le livre “ Que Dieu soit reconnu pour vrai ! ” sur lesquelles je lui posai des questions et donnai des explications, car je savais que je n’aurais pas pu l’empêcher d’aller de porte en porte avec le message même si je l’avais voulu. Nous avons étudié pendant trois heures environ et je pense que maintenant tout ira bien, d’autant plus qu’elle apprendra davantage à mesure qu’elle aura plus d’expérience dans la prédication.
“ Le mois prochain nous avons une assemblée de circuit à La Chaux-de-Fonds et elle songe sérieusement à se faire baptiser. Demain soir à la réunion de service un discours traitera du baptême et cela l’aidera à comprendre toute l’importance du pas qu’elle désire faire. Je ne voudrais pas qu’elle s’engage dans une chose aussi sérieuse sans savoir vraiment ce qu’elle veut faire.
“ Elle fait l’impossible pour assister aux réunions du groupe, travaillant tard le soir pour rattraper le temps passé aux réunions. Elle demanda un congé pour participer au service le samedi après-midi et donna à ses patrons un tel témoignage que sa sincérité les obligea à lui demander deux périodiques pour voir par eux-mêmes de quoi il s’agissait. Elle a déjà pris des dispositions pour que je conduise une étude biblique à domicile avec la cuisinière de ses patrons. Vous imaginerez sans difficulté la joie que nous a apportée cette jeune “ brebis ” du Seigneur. ”
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1953 | 1er février
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Questions de lecteurs
● Pourquoi la Watchtower Society ne publie-t-elle pas d’ouvrages simplifiés à l’usage des parents qui enseignent les vérités bibliques à leurs enfants ? — Question résumant ce que nous ont souvent demandé des lecteurs.
Jéhovah fait reposer sur chaque père et mère la responsabilité d’instruire ses propres enfants : “ Ces commandements, que je te donne aujourd’hui, seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. ” (Deut. 6:6, 7). Nous trouvons aussi des instructions analogues à d’autres endroits (Gen. 18:17-19 ; Deut. 4:9, 10 ; 11:19-21 ; Ps. 78:1-8 ; És. 38:19). Nous retrouvons ce même principe dans les Écritures chrétiennes, s’appliquant aux parents chrétiens. En effet, après avoir conseillé aux enfants d’être obéissants à leurs parents, Paul dit encore : “ Et vous, pères, n’irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur. ” — Éph. 6:4.
Il est vrai que lorsque Jéhovah donna sa Loi, il institua en même temps un sacerdoce et ceux qui en faisaient partie devaient instruire le peuple (Mal. 2:7). De même, lorsque l’alliance de la Loi prit fin et que naquit le christianisme, Dieu prit des dispositions pour établir un nouveau sacerdoce destiné à pourvoir aux besoins des hommes obéissants et comprenant aujourd’hui une classe organisée du “ serviteur fidèle et prudent ” qui a pour mission de “ leur donner la nourriture au temps convenable ”, nourriture spirituelle s’entend (Mat. 24:45-47 ; Héb. 3:1 ; I Pi. 2:9 ; Apoc. 20:6). Mais cela ne nous permet pas d’affirmer que la classe du “ serviteur fidèle et prudent ” doit publier des livres spécialement destinés aux enfants. Les prêtres en Israël n’ont jamais écrit de rouleaux spéciaux à l’intention des enfants et la Loi de Dieu ne prévoyait pas un enseignement spécial pour des groupes d’enfants, distincts des adultes. Jeunes et vieux devaient se réunir ensemble pour recevoir instruction (Deut. 31:10-13). Il en est de même aujourd’hui. Le “ serviteur fidèle et prudent ” présente la nourriture spirituelle et organise diverses réunions pour les assemblées de chrétiens, pour que cette nourriture soit à la disposition de tous, jeunes et vieux. Mais de même qu’en Israël les parents devaient imprégner leur esprit des choses qu’ils entendaient afin d’être en mesure de les inculquer à leurs enfants, ainsi de nos jours, les parents doivent présenter la vérité à leurs enfants d’une façon simple et claire. L’instruction que les prêtres donnaient en Israël n’était pas exclusivement pour les enfants et ce que le “ serviteur fidèle ” fait aujourd’hui pour l’organisation théocratique ne l’est pas davantage.
Aucun des soixante-six livres de la Bible n’a été écrit spécialement pour les enfants. Dès son enfance Timothée fut instruit par sa grand-mère Loïs et par sa mère Eunice, mais à l’aide des saintes Écritures et non de quelque livre d’étude élémentaire (II Tim. 1:5 ; 3:15). La théocratie typique d’Israël ne pourvut à aucun manuel d’étude simplifié pour les enfants. Il n’y en eut pas davantage au temps de Jésus et des apôtres. Il n’en est guère besoin aujourd’hui. Dieu a confié aux parents le devoir d’adapter l’instruction aux capacités mentales de l’enfant et cela est bon pour eux. Grâce à cette activité les parents seront des étudiants sérieux, car pour expliquer clairement et simplement un sujet aux autres ils devront d’abord bien le connaître eux-mêmes. Cette connaissance qu’ils auront ainsi acquise leur rendra de bons services dans leur travail de prédication lorsqu’ils auront affaire à des personnes qui seront des enfants quant à la connaissance sinon quant à l’âge. Il est recommandé aux parents de faire des études régulières avec leurs enfants, employant à cet effet les articles secondaires de La Tour de Garde. Ceux-ci devraient être lus et discutés au moyen de questions et de réponses. En s’instruisant à l’aide de la même publication que les adultes, les enfants sentiront davantage qu’ils font partie de la même organisation et non qu’ils constituent un groupe distinct et inférieur.
Les parents et les autres personnes adultes qui pensent que les enfants sont trop jeunes pour apprendre des choses sérieuses se devraient de réfléchir sur la déclaration suivante que l’on pouvait lire dans une brochure publiée l’année passée et traitant de l’importance de donner une instruction religieuse aux enfants dès leur plus tendre enfance : “ Les éducateurs ne cessent de répéter qu’un enfant n’est jamais trop jeune pour apprendre. Ils soutiennent même que pendant ses trois premières années l’enfant apprend autant que durant le reste de sa vie ! ” N’est-ce pas au cours des premières années de sa vie que l’enfant apprend une langue compliquée ? Et pensez aux difficultés que doit surmonter un adulte pour apprendre une nouvelle langue ! Non, il ne faut
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