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Soixante-dix semainesAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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la valeur de son sacrifice humain à son Père, le ciel lui-même était devenu la réalité spirituelle préfigurée par le Très-Saint du tabernacle et plus tard par celui du temple. La demeure de Dieu avait donc été ointe ou mise à part pour être le “Saint des Saints” du grand temple spirituel qui est venu à l’existence en l’an 29, lorsque Jésus a été oint d’esprit saint. — Mat. 3:16; Luc 4:18-21; Actes 10:37, 38; Héb. 9:24.
Le “sceau à vision et prophète”
L’œuvre du Messie, sa mort, sa résurrection, la présentation de son sacrifice devant son Père céleste et les autres événements qui se sont produits au cours de la soixante-dixième “semaine” ont eu pour effet de “mettre le sceau à vision et prophète”. Autrement dit, tout cela démontrait que les visions et les prophètes de Dieu avaient dit vrai. Ces faits apposaient un sceau divin prouvant qu’ils venaient du vrai Dieu et non de l’homme faillible. En outre, ils fermaient la vision comme par un sceau, révélant que celle-ci s’applique exclusivement au Messie, qu’elle trouve toute sa réalisation en lui et dans l’œuvre que Dieu accomplit par son entremise (Rév. 19:10). Toute son interprétation réside en lui, et il est inutile d’en chercher la réalisation chez qui que ce soit d’autre. Rien n’en descellera plus la signification. — Dan. 9:24.
La désolation de la ville et du lieu saint
Les événements annoncés dans la deuxième partie des versets 26 et 27 de Daniel chapitre 9 ont eu lieu après les soixante-dix “semaines”. Néanmoins, ils sont une conséquence directe du rejet du Christ par les Juifs, rejet qui avait été consommé au cours de la soixante-dixième “semaine”. L’Histoire nous apprend que Titus, fils de l’empereur Vespasien, a été le conducteur des armées romaines qui sont montées contre Jérusalem. Ces troupes sont effectivement entrées dans la ville et dans le temple comme un flot pour en causer la désolation. Leur présence dans le lieu saint faisait de ces armées païennes une “chose immonde”. (Mat. 24:15.) Toutes les tentatives d’apaisement faites avant la chute de Jérusalem ont tourné court, car Dieu avait décrété: “Ce qui est décidé, ce sont des désolations (...); et jusqu’à une extermination, la chose même qui a été décidée se répandra aussi sur celui qui est en désolation.”
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SoldatAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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SOLDAT
Dans les Écritures hébraïques, le personnel militaire est désigné par des termes comme “troupes de l’armée” (I Chron. 7:4), “membres [fils] de la troupe” (II Chron. 25:13), “troupes” (II Chron. 26:11), “forces de l’armée” (II Chron. 26:13), “forces militaires” (Esdras 8:22), “hommes armés” (És. 15:4), etc. Les soldats sont aussi désignés plus précisément selon leur fonction dans l’armée: cavaliers (Ex. 14:9), coureurs (I Sam. 22:17), frondeurs (II Rois 3:25), hommes maniant la lance et le grand bouclier (II Chron. 25:5), tireurs (II Chron. 35:23), archers (Job 16:13) et ainsi de suite. Dans les Écritures grecques, il est souvent fait mention de soldats et d’officiers de différents grades.
On rencontrait couramment des soldats en Judée, sous la domination romaine. Le fait qu’un officier de Capernaüm ait pu dire: “Car (...) [j’ai] sous moi des soldats”, indique qu’il avait sous ses ordres des troupes qui cantonnaient dans cette ville (Mat. 8:5-9). La forteresse Antonia à Jérusalem abritait une garnison de soldats romains qui avait pour fonction de surveiller les Juifs. Quand Paul se rendit à Jérusalem pour la dernière fois, le commandant de cette forteresse le délivra d’abord de la populace puis, le lendemain, des Pharisiens et des Sadducéens en tumulte (Actes 21:30-35; 22:23, 24; 23:10). Quand il eut connaissance du complot contre Paul, le commandant fit préparer une escorte composée de 70 cavaliers, 200 soldats et 200 lanciers qui conduisit l’apôtre à Antipatris; après quoi, seuls les cavaliers poursuivirent leur chemin avec lui jusqu’à Césarée. — Actes 23:12-33; voir CENTURION.
LES SOLDATS JUIFS
Il y avait également des soldats juifs, au nombre desquels figuraient ceux qui vinrent vers Jean le Baptiseur pour lui demander: “Que devons-nous faire?” Ces hommes exerçaient peut-être une surveillance policière, particulièrement sur le paiement des droits de douane et des taxes (Luc 3:12-14). Certains ont émis l’idée que les soldats chargés de garder la tombe de Jésus étaient Juifs, peut-être ceux qui étaient sous les ordres du capitaine du temple (Mat. 27:65, 66; Actes 4:1). D’autres soutiennent que la garde était romaine, compte tenu des paroles consignées en Matthieu 28:11-15 selon lesquelles les prêtres en chef promirent d’arranger les choses avec le gouverneur s’il apprenait la disparition du corps de Jésus.
EMPLOI SYMBOLIQUE
En présentant la défense de son apostolat dans sa lettre à la congrégation de Corinthe, Paul écrivit: “Qui sert jamais comme soldat à ses propres frais?” (I Cor. 9:7). Bien que Paul n’ait pas accepté d’aide matérielle des Corinthiens, il soutient ici qu’en tant que soldat du Maître Christ il y avait assurément droit. Paul considérait également comme des soldats du Christ ceux qui participaient avec lui à l’œuvre consistant à prêcher la bonne nouvelle, aussi les appelait-il ‘compagnons d’armes’. — Phil. 2:25; Philém. 2.
À Timothée, à qui il avait confié de lourdes responsabilités, Paul écrivit: “Prends ta part pour ce qui est d’endurer le mal, comme un excellent soldat de Christ Jésus. Personne, en servant comme soldat, ne se mêle aux entreprises commerciales de la vie, afin de pouvoir donner satisfaction à celui qui l’a enrôlé comme soldat.” (II Tim. 2:3, 4). Un bon soldat s’attend à rencontrer des difficultés; il sait qu’il doit être prêt à servir en tout temps et à endurer même dans les pires circonstances. Tant qu’il est en guerre, il ne recherche ni son confort ni son plaisir. Son temps et ses forces sont au service de son supérieur. En outre, pour servir, le soldat doit renoncer aux affaires, aux travaux des champs, au commerce ou à toute autre profession. Il ne s’engage pas dans des occupations qui détourneraient son esprit ou son énergie du combat de la plus haute importance dans lequel il est engagé. Sinon, cela lui coûterait probablement la vie, à lui ou à ceux qui se fient à lui. Selon les historiens, les soldats romains n’avaient pas le droit de faire du commerce, ni d’agir en qualité de tuteur ou de curateur d’une succession, afin de ne pas être distraits de leurs objectifs militaires. Même sous la loi mosaïque, on exemptait du service militaire le nouveau marié et l’homme qui n’avait pas encore inauguré sa maison ou récolté du fruit de sa vigne. En outre, comme l’homme craintif ferait certainement un mauvais soldat et risquerait de démoraliser ses compagnons, il était lui aussi exempté par la Loi (Deut. 20:5-8). Les
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