La voie de la raison conduit à la paix
1, 2. a) Quelle transformation peut se produire chez une personne qui raisonne ? b) Comment Paul confirme-t-il cette pensée ?
JÉHOVAH Dieu doua l’homme de la raison, donc de la faculté d’être raisonnable. Grâce à cette puissance merveilleuse, l’homme peut servir Dieu parce qu’il reconnaît la valeur des superbes qualités qui se trouvent en Dieu : son amour, sa miséricorde et sa bonté envers ceux qui ne la méritent pas, sa toute-puissance, sa sagesse sans bornes et sa justice parfaite. En raisonnant sur ces choses, l’homme sage constate qu’il possède lui-même une mesure limitée de ces qualités et il comprend qu’il doit travailler en vue de les développer davantage encore. Ainsi, il peut servir Jéhovah, et son amour pour Dieu et son désir de lui plaire, lui permettent de l’imiter et de lui ressembler de plus en plus.
2 L’apôtre Paul, un fidèle imitateur du Christ, lequel fut le reflet parfait de son Père Jéhovah, nous donne les conseils suivants : “ Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable (c’est le culte que la raison vous demande, Li). Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. ” — Rom. 12:1, 2.
3. Pourquoi est-ce agréable et indispensable d’être raisonnable ?
3 Il est agréable de fréquenter quelqu’un qui, à l’instar de Dieu, est raisonnable. Une telle personne est équitable et a l’esprit droit ; elle est abordable et pacifique. Mais il importe d’être raisonnable surtout parce que cette qualité est indispensable pour plaire à Dieu, lequel est toujours raisonnable lui-même. Par l’apôtre qui dit : “ Je vous exhorte ”, Dieu invite les humains à se servir de leur faculté de raisonner. Au douzième chapitre de la lettre aux Romains, la Bible nous donne une description complète de la manière dont il faut servir Dieu avec notre raison et raisonnablement. Nous y apprenons que lorsqu’on raisonne juste, on peut acquérir la sagesse, l’équilibre, la compréhension et le bon sens. Un homme raisonnable n’aura pas une trop haute opinion de lui-même mais il fera preuve d’un jugement sain. Le Ro 12 troisième verset de ce chapitre déclare : “ Car, par la grâce (bonté non méritée, NW) qui m’a été donnée, je dis à chacun de ceux qui sont parmi vous de ne pas avoir une haute pensée de lui-même, au-dessus de celle qu’il convient d’avoir, mais de penser de manière à avoir de saines pensées, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. ” — Da.
4. a) Que faut-il étudier en tout premier lieu, et pourquoi ? b) Quel sujet de méditation est très profitable ? Pourquoi ?
4 Par le raisonnement déductif, nous percevons les rapports existant entre des principes et des conséquences, pour éclaircir les détails de certains faits ou problèmes. Par le raisonnement inductif, nous analysons les faits ou les conséquences pour dégager les principes dont ils découlent. Mais la raison pure est-elle suffisante ? Non. Nombre de penseurs et de philosophes sont perplexes et ignorent la voie de la paix. Nos raisonnements doivent être guidés par les Écritures et non par les règles de conduite et les philosophies humaines. La Bible nous dit de nous imprégner des pensées de Jéhovah et de discerner quelle est la volonté divine, ce qui est bon, agréable et parfait au regard de Dieu. Pour faire cela, il faut étudier la Parole de Dieu. Il faut être guidé spirituellement. “ L’homme naturel, lui, ne perçoit pas ce qui est de l’esprit de Dieu ; en effet, c’est une folie pour lui et il ne peut le comprendre, parce que cela s’apprécie spirituellement. ” (I Cor. 2:14, Li). Il nous faut également méditer. Il ne s’agit pas de se perdre dans les nues de sa propre philosophie. Nos méditations doivent être guidées par Dieu. Nos raisonnements doivent s’appuyer directement sur les Écritures. On peut méditer même pendant des périodes de détente. Le psalmiste écrivit : “ Et je médite sur chacun de tes actes, et je repasse tes hauts faits. ” (Ps. 77:13, Li 77:12, NW). On ne peut certes pas trouver de meilleur sujet de méditation que les actes de Dieu. En méditant ainsi, nous pouvons comparer nos actes avec les règles de conduite énoncées dans la Bible et appliquer le langage spirituel de Jéhovah aux choses spirituelles dont notre vie dépend. Lorsque nous aurons à prendre une décision difficile, nous pourrons nous rappeler les excellentes décisions judiciaires de Jéhovah et agir en conséquence. Un tel raisonnement nous permettra d’être toujours guidés par les principes justes.
L’ÉTUDE ET LA MÉDITATION SONT INDISPENSABLES
5. Donnez un exemple de la méditation sur un point biblique.
5 Voici un exemple de la méditation. Pour mieux comprendre quel est le culte raisonnable que Paul définit dans Romains 12, verset 1, il convient de méditer sur ce qu’il a écrit dans Romains chapitre 11. Dans ce chapitre, Paul parle de l’occasion merveilleuse qui avait été offerte à Israël de fournir tous les membres du Royaume céleste du Christ. Il explique le pourquoi et le comment de l’échec de cette nation, puis il souligne la bonté non méritée et la sagesse insondable de Jéhovah qui a ouvert la voie aux autres peuples, leur permettant de venir compléter le nombre total des membres de ce glorieux gouvernement. Paul invite les chrétiens à considérer non seulement la justice de Dieu, qui a condamné la désobéissance, mais aussi l’amour merveilleux, la sagesse et la puissance dont il a fait preuve en donnant aux Juifs comme aux gentils la possibilité de le servir. L’apôtre déclare que si l’on raisonne sur ces faits et que l’on en tire la conséquence qui s’impose, on présentera à Dieu son corps et toutes ses facultés mentales comme un sacrifice vivant. C’est, en effet, la seule chose raisonnable à faire.
6. a) Comment peut-on faire appel à son raisonnement en préparant les réunions ? b) Donnez un exemple.
6 Il faut raisonner également quand on se prépare pour les réunions où l’on étudie la Bible. Prenons comme exemple votre préparation à l’étude de La Tour de Garde qui se fait à la Salle du Royaume. En étudiant les questions et en préparant vos commentaires, raisonnez sur la meilleure manière d’édifier vos frères chrétiens par vos réponses. Pensez aux nouveaux qui seront présents. Vos réponses devront être claires, simples et compréhensibles. Aidez les autres assistants à raisonner en formulant vous-même vos commentaires, plutôt que de les lire dans le paragraphe. Si, par exemple, vous préparez le paragraphe 21, à la page 167 de La Tour de Garde du 1er juin 1961, vous pourriez méditer comme suit sur la matière discutée. On y lit, en substance, que l’on peut travailler dur pour réussir dans une profession de ce monde mais que la profession la plus digne et le but le plus élevé que l’on puisse se donner, c’est de remplir les conditions requises par Jéhovah Dieu pour être son ministre. Afin d’approfondir votre compréhension de ce paragraphe et d’enrichir votre commentaire, vous pourriez méditer sur les années d’études, de sacrifices et de travail assidu demandées à quelqu’un qui veut réussir dans une carrière professionnelle, commerciale ou politique. Puis songez à la valeur inestimable du ministère chrétien en tant que carrière et à la nécessité impérieuse d’y consacrer encore plus d’énergie, de zèle, d’attention soutenue, voire, toute votre vie.
7. Qui bénéficiera de cette préparation raisonnée ?
7 Si vous agissez de la sorte chaque fois que vous assistez aux réunions, vos raisonnements encourageront les autres à raisonner à leur tour et cela les aidera à acquérir la compréhension. Ceux qui vous écouteront, même les nouveaux, en seront édifiés, et c’est là le but des réunions. Paul explique à ce propos : “ Si tous prophétisent, et qu’il survienne quelque non-croyant ou un homme du peuple, il est convaincu par tous, il est jugé par tous, les secrets de son cœur sont dévoilés, de telle sorte que, tombant sur sa face, il adorera Dieu, et publiera que Dieu est réellement au milieu de vous. ” — I Cor. 14:24, 25.
8, 9. Montrez comment le raisonnement peut nous permettre de mieux apprécier notre ministère et d’aider ceux qui nous écoutent.
8 Si nous raisonnons sur notre ministère, nous pouvons l’améliorer et l’élargir. Il s’agit de réfléchir. Pourquoi est-il avantageux d’employer telle méthode plutôt que telle autre ? On le fait non dans le but de critiquer mais pour progresser et pour éviter d’accomplir notre ministère simplement par obligation, par stoïcisme ou par routine. Nous pourrons ainsi cultiver l’amour. La Bible nous dit de rendre à Dieu un “ service intelligent ” et de discerner par le raisonnement et l’expérience quelle est la volonté de Dieu. Elle nous exhorte aussi à être zélés. “ Que celui qui donne le fasse avec libéralité ; que celui qui préside le fasse avec zèle ; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie. ” — Rom. 12:2, Da ; 12:8 ; Col. 3:23.
9 Pourquoi, par exemple, présentons-nous aux portes des sermons sur différents sujets ? C’est pour aider les gens à réfléchir, à raisonner, à percevoir les rapports existant entre les Écritures et les faits, à se faire au moins une image sommaire de la vérité. Paul dit : “ Aie un modèle (un sommaire, n. m.) des saines paroles (...), dans la foi et l’amour qui est dans le Christ Jésus. ” (II Tim. 1:13, Da). Par nos sermons qui, tout en traitant de divers sujets bibliques, soulignent tous le Royaume comme l’espérance de l’humanité, une image sommaire de notre message commence à prendre forme dans l’esprit des gens. Les personnes au cœur honnête cherchent à compléter cette image de notre espérance du monde nouveau de la justice.
10, 11. a) Envers qui d’abord faut-il être raisonnable ? b) Quel danger nous guette si nous n’accomplissons pas raisonnablement notre ministère ?
10 Envers qui faut-il être raisonnable ? La raison doit présider à tous nos actes, dans tous les domaines de notre vie. Tout d’abord, il faut être raisonnable envers nous-mêmes, dans notre ministère. Nous devons faire preuve de bon jugement et partager intelligemment notre temps en fonction de nos diverses obligations. Nous ne devons pas nous excuser par des raisonnements séduisants mais spécieux. Par la bienveillance imméritée de Jéhovah, nous avons reçu un ministère à accomplir. L’apôtre nous conseille de nous “ attacher ” à notre ministère, et il ajoute : “ Que l’amour soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur, et attachez-vous fortement au bien. “ Vous attachez-vous au ministère moins actuellement que dans le passé ? Avez-vous permis à d’autres occupations de vous refroidir ? La raison nous dit que si notre amour pour le bien se refroidit, nous aurons le péché moins en horreur. C’est dangereux. Soyez raisonnable et arrangez vos affaires pour pouvoir accorder au ministère la première place dans votre vie, comme cela se doit. Jésus se rendait pleinement compte du danger des faux raisonnements. Une fois, quand il eut expliqué quelle était la volonté divine à son égard, Pierre essaya de l’en détourner par des raisonnements humains. “ Alors Pierre, le tirant à part, se mit à lui faire de fortes remontrances : À Dieu ne plaise, dit-il, Seigneur ! Non, cela ne t’arrivera pas. Mais il se retourna vers Pierre et lui dit : Arrière de moi, Satan ! Tu es pour moi un risque de chute, car tes sentiments ne sont pas ceux de Dieu, mais ceux d’un homme. ” — Rom. 12:7, 9, Sy ; Mat. 16:22, 23, NC.
11 La raison nous dit également d’être raisonnables en matière de divertissements, de lectures, de pensées, de fréquentations, de travail profane et de vie familiale. Notre ministère est une occupation qui prend tout notre temps, c’est notre carrière. Le chrétien a reçu l’ordre suivant : “ Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. ” — I Cor. 10:31.
SOYONS RAISONNABLES AVEC CEUX QUI PARTAGENT NOTRE FOI
12. Quelle est la manière raisonnable de donner des instructions ou des conseils ?
12 Ensuite, il convient d’être raisonnables envers nos frères, ceux qui partagent notre foi. Si nous sommes raisonnables, nous serons calmes, aimables, compréhensifs et non arbitraires et intransigeants. En conseillant ou en instruisant l’un de ses frères, un témoin de Jéhovah ne dira jamais : “ C’est comme cela qu’il faut faire et pas autrement. ” Nous suivrons plutôt ce conseil apostolique : “ Quant à l’amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres ; quant à l’honneur, étant les premiers à le rendre aux autres. ” (Rom. 12:10, Da). Parce que quelqu’un s’est voué à Dieu, nous ne devrions pas penser que nous avons le droit d’être exigeant à son égard. Songez à l’exemple donné par l’apôtre Paul. Revêtu de l’autorité apostolique, il aurait pu donner des ordres. Pourtant, quand il attira l’attention des Corinthiens sur certains de leurs manquements, il écrivit : “ Moi Paul, je vous prie, par la douceur et la bonté de Christ. ” La règle à suivre est la suivante : “ Donc, pendant que nous en avons le temps, faisons le bien à l’égard de tous, principalement envers ceux qui partagent notre foi. ” — II Cor. 10:1 ; Gal. 6:10, NC.
13, 14. Comment la raison nous épargnera-t-elle des erreurs de jugement ? Donnez un exemple.
13 Nous désirons nous aider mutuellement. Or nous n’aiderons pas notre frère si nous le jugeons d’après nos possibilités et que nous attendions de lui qu’il fasse comme nous. Mais en raisonnant avec lui, nous pouvons l’aider à tirer le meilleur parti possible de sa situation. “ Nous n’osons pas nous égaler ou nous comparer à quelques-uns de ceux qui se recommandent eux-mêmes. Mais, en se mesurant à leur propre mesure et en se comparant à eux-mêmes, ils manquent d’intelligence. ” — II Cor. 10:12.
14 Prenons le cas d’une chrétienne dont le mari n’apprécie pas la vérité. Consciente de ses devoirs d’épouse, elle estime qu’elle doit passer du temps avec lui en fin de semaine, quand il est à la maison. Elle ne sort donc pas le dimanche matin pour prêcher de porte en porte, se bornant à accomplir son ministère en semaine avec le groupe qui se réunit au centre d’étude biblique du quartier. Ne serait-il pas arbitraire et peu raisonnable de reprendre cette sœur et de la critiquer parce qu’elle ne fait pas correspondre son emploi du temps à celui des membres de l’assemblée dont la situation est différente ?
15. Comment peut-on raisonner un frère avec amabilité en vue de l’aider à tirer le meilleur parti possible de sa situation ? Donnez un exemple.
15 Un surveillant peut cependant raisonner un membre de son assemblée en vue de l’aider à tirer le meilleur parti possible de sa situation. Peut-être remarque-t-il que l’un de ses frères chrétiens qui est père de famille, ne donne pas le bon exemple à ses enfants et ne les aide pas comme il devrait le faire. Le surveillant pourrait le raisonner avec amabilité comme suit : “ N’est-ce pas encourageant et réconfortant de savoir que nous sommes tous des ministres de Dieu à plein temps, même si nous avons une famille et que nos devoirs envers elle nous empêchent de consacrer tout notre temps à la prédication et à l’enseignement ? En tant que père de famille, tu possèdes un privilège spécial : celui de passer une partie de ton temps voué à Dieu, à aider tes enfants, en harmonie avec Éphésiens 6:4 (Jé), qui dit : “ Et vous, parents, n’exaspérez pas vos enfants, mais usez, en les éduquant, de corrections et de semonces qui s’inspirent du Seigneur (Jéhovah, NW). ” Mais cela exige des efforts. Paul le savait, puisqu’il a donné le conseil suivant à Timothée : “ C’est pourquoi je t’invite à raviver le don que Dieu a déposé en toi. ” (II Tim. 1:6, Jé). Parfois, nous avons besoin de nous raviver nous-mêmes, tout comme on doit de temps en temps raviver un feu. Pour plus d’efficacité, il convient de tenir compte de la règle donnée dans I Corinthiens 14:40 (Jé) : “ Que tout se passe décemment et dans l’ordre. ” Pour pouvoir accorder à tes enfants les soins vitaux qu’il leur faut et le faire dans l’ordre, il serait bien que tu te traces un programme. J’ai remarqué que tu aimes beaucoup tes enfants. Dieu les aime aussi. Ils sont sacrés à ses yeux. Si donc tu les aides à étudier et à sortir dans le champ pour annoncer la bonne nouvelle, tu peux être sûr que Dieu t’aidera à obtenir de bons résultats, comme Paul a dit ailleurs : “ Moi, j’ai planté, Apollos a arrosé ; mais c’est Dieu qui donnait la croissance. ” (I Cor. 3:6, Jé). Tu seras béni et tu auras la joie de voir tes enfants grandir et devenir des ministres de Dieu fidèles. ” Après cette discussion biblique, le surveillant pourrait aider le frère à se tracer un programme personnel et l’assister de toute autre manière utile.
LA RAISON ACCORDE LA PREMIÈRE PLACE AUX CHOSES IMPORTANTES
16. Comment tiendra-t-on compte des choses importantes pendant qu’on aide et conseille autrui ? Donnez un exemple.
16 L’essentiel est d’accomplir l’œuvre de prédication. La raison nous aidera à apprécier ceux qui y participent, à cause de leur foi et de leurs efforts. Il faut la foi pour prendre part à la proclamation de la bonne nouvelle. Du moment qu’un témoin de Jéhovah consacre du temps à la prédication — que ce soit peu ou beaucoup — il possède une mesure de foi. La Bible déclare : “ Mais de penser de manière à avoir de saines pensées, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. ” (Rom. 12:3, Da). Si, par la foi, quelqu’un réussit dans son travail, il est inutile de lui imposer une méthode différente. Un nouveau ministre commence seulement à prêcher de porte en porte ; un autre a des années d’expérience. Mais il se peut que l’un comme l’autre aient du mal à trouver rapidement les passages bibliques. Celui qui les instruit ne les critiquera pas s’ils ne citent pas tous les textes mentionnés dans le dernier sermon. Un frère trouve qu’il arrive plus facilement à présenter tel sermon et qu’il réussit mieux en expliquant tels passages bibliques. Faut-il le décourager en l’obligeant à utiliser un sermon qu’il a du mal à prononcer ? Sûrement pas. Si vous devez conseiller les frères, soyez raisonnable ; encouragez-les, édifiez-les, aidez-les. Il va de soi que si vous pouvez aider quelqu’un à prononcer d’autres sermons, cela est souhaitable et lui permettra de progresser dans le ministère. Ainsi, vous suivrez le conseil biblique suivant : “ Pour que vous fassiez l’épreuve de ce qu’il y a de meilleur ; afin que vous soyez purs et sans achoppement (occasion de chute pour autrui, NW) pour le jour de Christ. ” (Phil. 1:10, La). La Bible nous dit de discerner pour nous-mêmes quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. Dieu sait qu’il est important que nous nous préservions du monde, que nous gardions notre intégrité et que nous participions à la prédication et à l’enseignement de la bonne nouvelle. Si nous nous aidons réciproquement à faire ces choses, nous réussirons.
17. Tout en évitant d’être exigeant vis-à-vis des autres, que devrions-nous nous efforcer de faire nous-mêmes ?
17 En revanche, nous devrions tous être raisonnables et nous conformer aux instructions données en vue d’harmoniser l’œuvre accomplie par les ministres de Dieu dans le monde entier. Il se peut que nous ayons besoin de changer nos méthodes de prédication. Enseignons-nous avec efficacité ? Attirons-nous l’attention sur nous-mêmes plutôt que sur la vérité ou l’assemblée ? Soulignons-nous l’importance de fréquenter ceux qui partagent notre foi ? Montrons-nous le bon exemple ? Grâce à la raison, nous verrons que les instructions que nous recevons actuellement nous préparent pour l’avenir et nous serviront précieusement plus tard, quand nous serons dans d’autres conditions et que nous aurons d’autres responsabilités.
18. Quelle sera la réaction d’une personne raisonnable quand on la corrigera à cause d’une erreur ?
18 Il faut surtout faire appel à la raison quand il y a litige ou controverse. Dans de telles circonstances, il faut être raisonnable et doux. Avez-vous commis une erreur ? Si tel est le cas, la raison, la paix et votre propre bien-être vous conseillent d’écouter les preuves, puis de changer votre point de vue ou votre ligne de conduite. Si vous êtes modeste et humble de cœur, vous serez disposé à raisonner plutôt qu’à vous montrer récalcitrant et à regimber. La raison vous dira de ne pas vous fâcher et de ne pas vous décourager. Plutôt que d’essayer de “ sauver les apparences ” quand on vous corrige, vous suivrez ces conseils que donne la Bible : “ Je dis à chacun de ceux qui sont parmi vous de ne pas avoir une haute pensée de lui-même, au-dessus de celle qu’il convient d’avoir. ” “ Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N’aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux. ” Si vous êtes raisonnable, vous serez heureux que quelqu’un ait été là pour vous corriger avant que votre erreur n’ait atteint des proportions plus importantes. — Rom. 12:3, Da ; 12:16.
19. Que n’oubliera pas la personne raisonnable en corrigeant quelqu’un d’autre ?
19 Si, au contraire, c’est vous qui devez reprendre quelqu’un d’autre, la raison vous empêchera d’oublier les sages conseils que voici : “ Afin que vous appreniez (...) à ne pas aller au delà de ce qui est écrit, et que nul de vous ne conçoive de l’orgueil en faveur de l’un contre l’autre. Car qui est-ce qui te distingue ? Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu ? ” (I Cor. 4:6, 7). Vous reprendrez votre frère avec amour et douceur, gardant présent à l’esprit l’avertissement suivant : “ Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté. ” — Gal. 6:1 ; Tite 3:2.
SOYONS RAISONNABLES ENVERS CEUX QUI NE PARTAGENT PAS NOTRE FOI
20. Comment la raison nous permettra-t-elle de mieux aider ceux que nous nous efforçons d’instruire ?
20 Est-il d’autres encore envers qui nous devons être raisonnables ? Les Écritures répondent par l’affirmative. “ Que votre douceur (caractère raisonnable, NW) soit connue de tous les hommes. ” (Phil. 4:5). En accomplissant le ministère aux portes, en revisitant les personnes intéressées et en enseignant par des études bibliques, il faut raisonner patiemment avec les personnes et essayer de se mettre à leur place. Cela nous permettra de les aider car nous comprendrons pourquoi elles ont du mal à saisir certains points. Nous reconnaîtrons les personnes de bonne volonté que nous instruisons comme les brebis du Seigneur dont Jésus a dit qu’elles “ étaient harassées et abattues, comme des brebis sans berger ”. Nous nous rendrons compte que l’esprit de ces gens a été embrouillé par de faux enseignements et qu’il leur manque la connaissance de la Parole de Dieu. Nous ferons preuve d’amour, d’hospitalité, de compassion et de sympathie à leur égard. Paul dit à ce sujet : “ Exercez l’hospitalité. (...) Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent ; pleurez avec ceux qui pleurent. ” — Mat. 9:36, NC ; Rom. 12:13, 15.
21. Que pourront faire nos élèves grâce à notre enseignement raisonnable ?
21 Lorsque nous nous servons de la raison dans notre enseignement, nous aidons nos élèves à revenir à la raison et à écouter la Parole de Dieu. Nous nous conformons ainsi à la description biblique d’un vrai ministre, savoir : “ Le serviteur du Seigneur ne doit pas être querelleur, mais accueillant à tous, capable d’instruire, patient dans l’épreuve ; c’est avec douceur qu’il doit reprendre les opposants, en songeant que Dieu, peut-être, leur donnera de se convertir, de connaître la vérité et de revenir à la raison, une fois dégagés des filets du Diable, qui les retient captifs, asservis à sa volonté. ” — II Tim. 2:24-26, Jé.
22. Comment faut-il être raisonnable envers les membres non croyants de notre famille ?
22 Parfois c’est lorsque les membres de notre famille ne sont pas croyants que nous avons le plus grand mal à demeurer raisonnables. Mais une telle situation demande tout autant d’amour et de patiente considération que lorsque nous avons affaire à d’autres personnes. Sous certains rapports, au contraire, nous devons témoigner encore plus d’égards et être encore plus raisonnables envers nos proches parents bien-aimés. Il faut leur consacrer du temps. Une grande responsabilité nous incombe à leur endroit. Il nous faut donc être raisonnables et nous tracer un programme bien équilibré nous permettant de nous acquitter de nos devoirs et de partager notre temps équitablement entre le bien-être spirituel de notre famille et l’accomplissement de notre ministère public.
23. Quelle attitude le chrétien adoptera-t-il quand il est persécuté, et quel conseil suivra-t-il ?
23 Sans doute les plus grands bienfaits de la raison se font-ils sentir lorsque nous nous trouvons dans des conditions défavorables et que nous sommes persécutés parce que nous annonçons la bonne nouvelle du Royaume dans un pays où le gouvernement est opposé à notre ministère. S’il est raisonnable, un ministre chrétien saura pourquoi il est persécuté. Il adoptera une attitude positive et optimiste, sachant que le chrétien doit s’attendre à être persécuté, selon les prophéties de la Bible. Du reste, nos persécuteurs sont souvent mal renseignés à notre sujet. La raison éloignera de nous toute idée vindicative à leur égard. Nous nous souviendrons que c’est le Diable qui aveugle les gens pour qu’ils ne voient pas briller la lumière de la bonne nouvelle. Le chrétien n’a donc pas à lutter contre les hommes, et ses armes ne sont pas celles des hommes : la vengeance, la rudesse, les injures et les armes charnelles (II Cor. 4:4 ; 10:4, 5 ; Éph. 6:11, 12). Le ministre chrétien fera appel à sa raison et méditera sur la ligne de conduite biblique énoncée dans Romains 12:14, 17-21 : “ Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas. (...) Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère ; car il est écrit : À moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur [Jéhovah]. Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien. ”
24. Comment pouvons-nous vaincre le mal par le bien ?
24 Ne permettez pas au mal de vous rendre querelleur, aigri ou indigné. Surmontez plutôt le mal par le bien, même si vous avez la possibilité de rendre le mal pour le mal. Le prophète Élisée nous fournit un exemple de cette façon d’agir. Une bande de Syriens était venue le faire prisonnier. Pour le protéger, Jéhovah frappa les Syriens d’une cécité provisoire. Le roi d’Israël voulait les tuer sur-le-champ, mais Élisée l’arrêta et lui dit : “ Tu ne frapperas pas. Est-ce que tu les as faits prisonniers avec ton épée et ton arc, pour les frapper ? Place devant eux du pain et de l’eau pour qu’ils mangent et boivent, et qu’ils s’en aillent ensuite vers leur maître. ” Le résultat a été meilleur que s’il avait rendu le mal pour le mal, car le récit ajoute : “ Et les bandes des Syriens ne revinrent plus dans le pays d’Israël. ” — II Rois 6:14-23, Li.
25. Que devons-nous faire dès maintenant pour pouvoir suivre le conseil donné dans I Pierre 3:15, et quelle espérance avons-nous ?
25 Il arrive que nous ayons à répondre non à une question sincère posée par une personne de bonne volonté mais à une interrogation plus ou moins brutale posée par un fonctionnaire. Dans ce cas, l’apôtre Pierre vous conseille d’être “ toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous ”. (I Pierre 3:15.) La raison nous dit de nous préparer en vue de telles interrogations DÈS MAINTENANT, par l’étude de la Parole de Dieu et l’activité dans son service. Voilà la chose raisonnable à faire. La Bible indique que sous peu, Satan le Diable livrera son assaut final contre le peuple de Dieu. Grâce à la raison, nous sommes persuadés que ce n’est pas le moment de profiter à fond des choses de ce monde. Les chrétiens sont sur le pied de guerre. La figure de ce monde passe. Le glorieux monde nouveau nous attend. Tout cela est si proche que les paroles suivantes de l’apôtre sont plus appropriées que jamais : “ Réjouissez-vous en espérance. Soyez patients dans l’affliction. Persévérez dans la prière. ” — Rom. 12:12 ; I Cor. 7:29-31.
26. Comment la raison permettra-t-elle au chrétien de favoriser la paix dans l’assemblée ?
26 La voie de la raison conduit à la paix, la paix individuelle et — plus importante encore — la paix de l’assemblée chrétienne. Nos actions touchent toute l’assemblée à cause des rapports étroits qui relient ses membres les uns aux autres, comme cela est décrit dans Romains 12:4, 5 : “ Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n’ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres. ” La raison permet à l’assemblée de préserver la paix et l’union mentionnées dans I Corinthiens 1:10 : “ Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage, et à ne point avoir de divisions parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment. ” — I Cor. 12:26.
27. Comment la raison conduit-elle à la paix ?
27 Grâce à la raison, nous serons en paix avec nous-mêmes, avec Dieu, avec nos compagnons du ministère, avec notre prochain et même avec ceux qui ne partagent pas notre foi chrétienne, pour autant que cela dépend de nous. La Bible nous ordonne à ce propos : “ S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. ” — Rom. 12:18.
28. À qui les chrétiens cherchent-ils à plaire, et quel bonheur connaîtront-ils ?
28 Les chrétiens cherchent à plaire à Jéhovah Dieu. Or Proverbes 16:7 (AC) déclare : “ Quand Jéhovah a pour agréables les voies d’un homme, il réconcilie avec lui ses ennemis mêmes. ” Si nous suivons la voie de Jéhovah en nous servant de notre faculté de raisonner, nous vaincrons le mal. Il ne peut en résulter que du bien pour nous. La raison fait partie de la sagesse d’en haut. Si elle est guidée par la Parole de Dieu, elle nous conduira à la condition du bonheur que Paul souhaitait à ses frères chrétiens en ces termes : “ Au reste, frères, soyez dans la joie, perfectionnez-vous, consolez-vous, ayez un même sentiment, vivez en paix ; et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous. ” — II Cor. 13:11 ; Jacq. 3:17.