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Intrépides, les témoins remportent la victoireLa Tour de Garde 1958 | 15 juillet
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le bureau prit des dispositions en vue d’une enquête. Les frères se rendirent chez le maire de la localité qui fut surpris de les voir et ne voulut leur donner aucune assurance de les protéger. Les fonctionnaires d’État de Carthagène reçurent eux aussi la visite des frères. Le gouverneur était absent, mais le gouverneur suppléant était chez lui. Sur-le-champ, il ordonna à un char patrouilleur équipé de la radio et à cinq membres de la police armée d’accompagner les témoins jusqu’à la ville où l’action de la populace avait eu lieu.
L’arrivée de la police d’État armée était quelque chose de nouveau qui surprit tous les gens du quartier où vivaient les témoins. Les émeutiers, aussi, furent impressionnés, car ils ne mirent pas à exécution leurs menaces de revenir ce soir-là. En enquêtant sur la situation auprès des voisins, la police découvrit qu’un maître d’école, un prêtre catholique, voire le maire étaient impliqués dans l’affaire. La police d’État avertit le maire de ne pas laisser une telle chose se reproduire puis s’en alla.
Quand les témoins interviewèrent de nouveau le maire, ils le trouvèrent changé, prêt à écouter et à coopérer. La directrice d’école reçut également la visite des frères et l’affaire lui fut présentée franchement. À son tour, elle promit de respecter dorénavant les droits des témoins de Jéhovah et de faire un cours l’après-midi même aux autres instituteurs et aux étudiants sur la conduite convenable et le respect à observer envers les autres.
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Instructeurs d’une religion facileLa Tour de Garde 1958 | 15 juillet
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Instructeurs d’une religion facile
Qu’est-ce qu’une religion facile ? Quels en sont les instructeurs ? Qu’a fait une religion facile de la chrétienté ? Quelle décision influe sur votre destinée éternelle ?
UN JOUR, le missionnaire américain E. Stanley Jones posa au Mahatma Gandhi une question qui suscita une réponse des plus édifiantes. “ Je désire vivement voir le christianisme nationalisé en Inde ”, dit le missionnaire au chef nationaliste hindou, “ afin qu’il ne soit plus une chose étrangère s’identifiant avec un peuple étranger et un gouvernement étranger, mais qu’il devienne une partie de la vie nationale de l’Inde, contribuant par sa puissance au relèvement et à la libération de l’Inde. Que nous proposez-vous de faire pour cela ? ”
“ Tout d’abord ”, répliqua le chef hindou, “ je suggère que vous tous, les chrétiens, commenciez à vivre davantage à l’exemple de Jésus-Christ. Deuxièmement, je pense que vous devriez pratiquer votre religion sans l’altérer ou l’édulcorer. En troisième lieu, je vous suggère d’insister sur l’amour, car l’amour est le centre et l’âme du christianisme. ”
Un homme non chrétien avait touché le fond même du tourment de la chrétienté. Non, ce n’était pas que les principes chrétiens tels qu’on les trouve dans la Bible fussent en défaut ; en effet, à maintes reprises, le chef hindou professa une grande admiration pour le sermon sur la montagne ! C’était simplement ceci : il avait remarqué que les soi-disant chrétiens ne prenaient pas leur religion au sérieux, qu’ils n’imitaient pas Jésus-Christ et qu’ils avaient édulcoré la vérité. En un mot, Gandhi se rendait compte que la chrétienté avait fait de sa religion une religion facile.
DÉCLIN DE LA MORALE, ACCROISSEMENT DES ÉGLISES
Pouvons-nous blâmer le Mahatma Gandhi de ne pas avoir voulu nationaliser la religion facile de la chrétienté en Inde ? Quand nous considérons la chrétienté et voyons l’accroissement de la criminalité et de l’immoralité, nous-mêmes, si nous n’étions pas chrétiens, souhaiterions-nous adopter une telle religion ? J. Edgar Hoover déclara récemment qu’une “ marée montante du crime ” s’étend sur toute l’Amérique. Un expert dans la détection des mensonges, de Chicago, qui passait au crible les employés de 1 454 entreprises commerciales pour découvrir leurs tendances à l’abus de confiance, déclara avec perspicacité : “ Aujourd’hui, chacun travaille comme un insensé et chacun dérobe comme un insensé. ” En attendant, les chefs des églises nous affirment que le nombre de leurs membres s’est encore accru.
Quel est le mot de l’énigme présentée par un graphique où sont tracées deux lignes montantes, celle de la criminalité et celle du nombre des adhérents aux églises ? La religion facile en donnerait-elle l’explication ? Nombreux sont les instructeurs religieux eux-mêmes qui le pensent. “ Il y a un nombre considérable de gens qui se joignent à l’église, mais je ne sais pas ce que cela signifie ”, a déclaré l’écrivain-prédicateur épiscopal Bernard Iddings Bell. “ Je ne suis pas sûr que cela signifie quelque chose (...) C’est trop facile d’appartenir à l’église. ”
L’évangéliste Billy Graham montra aussi du doigt les professeurs de la religion facile : “ Il n’y a pas de doute que nous connaissons la plus grande renaissance religieuse de l’histoire américaine. Cependant, il n’y a guère d’évidence, semble-t-il, que la moralité individuelle se soit améliorée (...) Devenir membre d’une église en Amérique est une chose facile, trop facile ! ”
Ce ne sont pas seulement les instructeurs religieux, mais la Bible elle-même, qui attirent l’attention sur la religion facile en vogue de nos jours. “ Il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ”, prédit l’apôtre Paul, “ mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs. ” — II Tim. 4:3.
La Bible prédit ici que les masses des soi-disant chrétiens se donneraient une foule d’instructeurs, professeurs d’une religion facile. Ces professeurs chercheraient à plaire aux gens en leur disant des choses rassurantes à l’oreille. Ils adultéreraient la Parole de Dieu afin que leur religion exige peu d’efforts de la part des hommes et leur permette d’être estimés, même si, moralement, ils ne se conforment pas aux principes chrétiens.
“ Il fut un temps où chaque écart de conduite signifiait l’expulsion de n’importe quelle dénomination chrétienne ”, écrivit l’aumônier George Birney dans The Christian Century du 11 janvier 1956. “ Aujourd’hui, nous fermons les yeux sur le fait que notre peuple s’écarte du chemin. ” Puis, incriminant la grande immoralité qui règne parmi les hommes dans les forces armées, l’aumônier dit : “ Je dis souvent à mes camarades aumôniers que nos églises ont échoué (...) Je suis convaincu que cette immoralité est de notre faute et qu’il est grand temps que nous reconnaissions notre culpabilité (...) Nous avons formé une génération ignorante, sur les plans biblique, théologique et moral. Et c’est la faute des églises (...) En quoi nos églises ont-elles échoué ? En premier lieu, elles accordent trop facilement la qualité de membre. ”
Cette association facile en qualité de membre fait ressembler les églises à des clubs mondains plus qu’à toute autre chose. Cette comparaison est faite par Warren Ashby,
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