La maîtrise de soi est indispensable pour progresser
“Ajoutez à votre foi (...) la maîtrise de soi.” — II Pierre 1:5, 6.
1, 2. a) Quel genre d’entraînement les athlètes de la Grèce antique devaient-ils suivre ? b) Quelle qualité est particulièrement nécessaire tant aux chrétiens qu’aux athlètes, et comment l’apôtre Paul a-t-il exprimé cette pensée ?
“DÉSIREZ-VOUS remporter le prix aux jeux Olympiques ? — Considérez la préparation requise et ses conséquences : Vous devez suivre un régime sévère ; vous nourrir d’aliments que vous n’aimez pas ; vous abstenir de tout mets délicat ; vous entraîner pendant le temps nécessaire et aux moments prescrits, qu’il fasse chaud ou froid ; ne prendre aucune boisson rafraîchissante ; vous passer complètement de vin ; en un mot, vous placer sous la direction d’un pugiliste comme vous vous confieriez à un médecin, et ensuite descendre dans l’arène. Là, vous aurez peut-être le bras cassé, la cheville démise ; vous pourrez avaler quantité de poussière et vous recevrez de nombreux coups, pour être en fin de compte vaincu.” C’était, selon le philosophe grec Épictète, ce que connaissaient les athlètes de la Grèce antique. Ils ne s’offraient pas du bon temps. Ces athlètes, les coureurs par exemple, faisaient de vigoureux efforts pour obtenir la gloire et une couronne corruptible. Aux jeux Olympiques, la couronne était faite en olivier sauvage, aux jeux Pythiens, en laurier et aux jeux Isthmiques, près de Corinthe, avec des aiguilles de pin. La vie de l’athlète était soumise à de nombreuses règles très strictes ; il lui fallait donc, entre autres qualités, posséder la maîtrise de soi — tout ceci pouvant très bien n’être qu’une vaine tentative pour obtenir une gloire personnelle et une couronne corruptible.
2 Dans sa première lettre canonique adressée à la congrégation de Corinthe, l’apôtre Paul se servit des jeux antiques comme d’une illustration pour démontrer que les chrétiens avaient besoin de la maîtrise de soi. Il compara les disciples du Christ aux concurrents d’une course, disant : “Ne savez-vous pas que les coureurs dans une course courent tous, mais qu’un seul reçoit le prix ? Courez de telle manière que vous l’atteigniez. De plus tout homme qui prend part à une épreuve exerce la maîtrise de soi en toutes choses.” Il est évident que Paul fit preuve de maîtrise de soi, car il poursuivit en ces termes : “Mais eux, évidemment, le font pour obtenir une couronne corruptible, mais nous, une incorruptible. Par conséquent, la manière dont je cours n’est pas incertaine ; la manière dont je dirige mes coups n’est pas telle que je frappe l’air ; mais je rudoie mon corps et le mène comme un esclave, pour qu’après avoir prêché aux autres, je ne devienne pas moi-même désapprouvé de façon ou d’autre.” (I Cor. 9:24-27). Effectivement, les chrétiens ressemblent aux coureurs d’une épreuve sportive, et un coureur doit se discipliner. Il ne peut pas être immodéré et fantasque dans ses habitudes et son entraînement. Dans son cas, la maîtrise de soi est indispensable pour remporter la victoire.
3. Pour ce qui est de la maîtrise de soi, pourquoi les chrétiens peuvent-ils regarder vers les cieux ?
3 Paul et les croyants de Corinthe auxquels il écrivit, aussi bien les hommes que les femmes, étaient des coureurs engagés dans une course beaucoup plus importante que n’importe quelle épreuve athlétique. Pour eux, la victoire signifierait non pas une couronne corruptible, mais la “couronne de vie” à propos de laquelle l’apôtre Jean a écrit plus tard les paroles que l’on trouve dans Révélation 2:10. Pour remporter ce grand prix, les chrétiens devaient faire preuve de maîtrise de soi. Pour cela, ils pouvaient se tourner vers les cieux. Pourquoi ? Parce que Jéhovah Dieu, qui accorde son esprit saint aux véritables chrétiens, offre le plus grand exemple de maîtrise de soi en action. Par l’intermédiaire d’Ésaïe, il déclara : “Je n’ai cessé d’exercer la maîtrise de soi.” (Is. 42:14, NW). Bien sûr, il arrive un temps où Dieu démontre qu’il est plus puissant que ses ennemis, mais jamais il ne perd sa parfaite maîtrise de soi (És. 42:13). Les principaux attributs de Jéhovah : l’amour, la puissance, la justice et la sagesse, sont toujours en parfait équilibre (I Jean 4:8, 16 ; Ps. 62:12 62:11, NW ; Deut. 32:4 ; Job 12:13). Les hommes, dont les facultés spirituelles sont limitées, peuvent ne pas toujours comprendre les actions de Dieu, mais Jéhovah est vraiment le modèle incomparable de la maîtrise de soi. — Dan. 4:34, 35 ; És. 55:8, 9.
4. Établissez le contraste existant entre les chrétiens qui exercent la maîtrise de soi et ceux qui ne possèdent pas cette qualité.
4 Mais pourquoi mettre tant l’accent sur la maîtrise de soi ? Considérez les pensées suivantes : un homme ne manifestant pas cette qualité peut, suite à une pression exercée sur lui, réagir défavorablement et démontrer qu’il manque d’assurance. Les gens ont peu de confiance dans les conseils d’un homme extrémiste. C’est pourquoi, ministres chrétiens, “que votre nature raisonnable devienne connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche”. Un chrétien qui est connu de ses amis comme un homme raisonnable, vivant “avec pondération d’esprit et justice et pieux dévouement dans le présent système de choses”, sera considéré comme un homme mûr, qui mérite la confiance d’autrui et dont les conseils, basés sur la sûre Parole de Dieu, sont dignes de foi (Phil. 4:5 ; Tite 2:11, 12). Une telle personne possédant la maîtrise de soi peut se voir confier des responsabilités dans la congrégation chrétienne. Par contre, l’absence d’une maîtrise de soi suffisante posera peut-être des problèmes, et celui qui manque de modération pourra avoir besoin d’être corrigé. Par conséquent, il incombe à chaque chrétien de cultiver et d’exercer la maîtrise de soi. Mais quels progrès les chrétiens qui manifestent cette qualité peuvent-ils faire au juste ?
LES PROGRÈS QUE PEUVENT FAIRE LES HOMMES MAÎTRES D’EUX-MÊMES
5. Quel genre d’hommes Tite devait-il nommer ? Quelles qualités ces chrétiens devaient-ils particulièrement posséder ?
5 Au premier siècle de notre ère, l’apôtre Paul laissa Tite en Crète, afin qu’il ‘corrige les choses qui en avaient besoin et qu’il établisse des aînés de ville en ville’. (Tite 1:5.) Il fallait des hommes maîtres d’eux-mêmes pour assumer ces responsabilités. Paul écrivit : “Car un surveillant, en tant qu’intendant de Dieu, ne doit pas être sous le coup d’accusations, ni obstiné, ni sujet au courroux, ni un buveur tapageur, ni porté à frapper, ni avide d’un gain déshonnête, mais hospitalier, ami du bien, d’esprit pondéré, juste, loyal, maître de lui.” (Tite 1:7, 8). Un tel homme n’était pas extrémiste ; il n’était pas non plus obstiné. On ne l’aurait pas surpris dans des querelles d’ivrognes. Il n’était pas porté à frapper. Sa maîtrise de soi se manifestait également par le fait qu’il n’était pas “avide d’un gain déshonnête”. L’homme qui se qualifierait pour être surveillant, et en qui ses compagnons croyants pourraient mettre leur confiance, devait être un “ami du bien”. Il lui fallait être hospitalier et “d’esprit pondéré”. Il devait particulièrement faire preuve de maîtrise de soi. Ce faisant, il rejetterait toute pensée ou action inconsidérée et non chrétienne.
6. Qu’est-ce qui a accru le besoin d’hommes exerçant la maîtrise de soi, et que doivent donc faire les hommes chrétiens ?
6 La Crète est une île relativement petite de la Grande Mer ou Méditerranée. La bonne nouvelle a ‘porté du fruit et crû dans le monde entier’. N’étant plus réservée seulement aux Juifs, elle a atteint les gens des nations, les Gentils, qui étaient autrefois éloignés de Dieu (Col. 1:5, 6, 21-23). Les évangélisateurs et missionnaires chrétiens ayant ouvert de nouveaux territoires, il fallut davantage d’hommes mûrs, exerçant la maîtrise de soi, car de nouvelles congrégations étaient formées. Ce besoin est beaucoup plus grand à notre époque ! La bonne nouvelle du Royaume de Dieu établi est proclamée par toute la terre. Par suite, le besoin en surveillants et en serviteurs ministériels chrétiens possédant l’esprit de Dieu, lequel se traduit par un mode de vie chrétien et équilibré et par la maîtrise de soi, est encore plus pressant de nos jours. Il sera de plus en plus grand au fur et à mesure que l’organisation terrestre de Jéhovah s’étendra et se développera. Les hommes chrétiens doivent donc se hâter de cultiver la maîtrise de soi ainsi que les autres fruits de l’esprit. Ces progrès, au nombre desquels figure le privilège d’être surveillant ou serviteur ministériel dans une congrégation nouvellement formée, sont possibles pour tous les hommes chrétiens, mûrs et équilibrés.
7. Pourquoi les surveillants et les serviteurs ministériels de la congrégation chrétienne doivent-ils faire preuve de maîtrise de soi ?
7 Un surveillant chrétien, en Crète comme partout ailleurs, doit être “maître de lui, tenant fermement la sûre parole en ce qui concerne son art d’enseigner”. Pourquoi ? “Afin qu’il soit à même d’exhorter par l’enseignement qui est sain et de reprendre ceux qui contredisent.” (Tite 1:8, 9). Il doit posséder une connaissance exacte de la Parole de Dieu, afin de communiquer l’exhortation et l’enseignement qui sont salutaires. Les chrétiens ont parfois à faire face à de graves problèmes qu’il leur est difficile de résoudre sans l’aide de quelqu’un. Ils peuvent alors consulter un frère mûr, le surveillant de la congrégation par exemple. Lorsqu’une personne fait ce pas, il est de la plus haute importance qu’elle reçoive de bons conseils fondés sur les Écritures. Il est donc nécessaire que les surveillants et les serviteurs ministériels fassent preuve de maîtrise de soi. Ils ne doivent pas se laisser influencer par la sentimentalité ou toute autre émotion qui voilerait leur discernement, car ils traitent avec des vies précieuses. Si des chrétiens, qui désirent recevoir des conseils ou une aide, consultent ceux qui ont la charge de surveillance, ces derniers devront examiner les lois et les principes bibliques et les indiquer à ces chrétiens qui, ensuite, prendront eux-mêmes une décision (Gal. 6:5). Si un problème touche une loi ou un principe de la Bible, le surveillant devra le considérer du point de vue des Écritures. Même si la situation est critique et pressante, les surveillants veilleront à ne pas émettre des propos qui dénoteraient un manque de maîtrise de soi.
8. Que doit faire un chrétien lorsqu’il prend une décision ou fait un vœu ?
8 Un chrétien ne jugera pas toujours nécessaire de parler d’un problème avec le surveillant de la congrégation. Bien souvent, il peut le résoudre personnellement, en faisant appel aux Écritures et en se tournant vers Jéhovah par la prière. Mais si vous avez à faire face à un grave problème et qu’une décision doive être prise, souvenez-vous qu’il vous faut exercer la maîtrise de soi. Résistez à la tendance à la fougue et à la présomption. Quelle que soit l’importance de la décision ou la difficulté de la situation, demeurez maître de vous-même. Réfléchissez avant d’agir ou de parler, car “c’est un piège pour l’homme que de prendre à la légère un engagement sacré, et de ne réfléchir qu’après avoir fait un vœu”. (Prov. 20:25.) Méditez et priez avant de tirer une conclusion ou de faire un vœu (Eccl. 5:2-5 5:3-6, NW). Ne suivez pas votre propre compréhension des choses. Souvenez-vous des pensées de Jéhovah, contenues dans sa Parole, et conformez-y vos actions. Rappelez-vous ces paroles : “La loi de Jéhovah est parfaite : elle restaure l’âme ; le témoignage de Jéhovah est sûr : il donne la sagesse aux simples.” — Ps. 19:8, AC 19:7, NW ; Prov. 3:1-6.
LE COMITÉ JUDICIAIRE DE LA CONGRÉGATION
9. De quoi doivent se garder le surveillant et les membres du comité lorsqu’ils s’efforcent de ramener un pécheur de la voie où il s’était égaré ?
9 Il est bien évident que les problèmes qui surgissent dans la congrégation chrétienne varient considérablement. Il arrive parfois qu’un surveillant s’efforce de ramener un homme de la voie où il s’était égaré, bien que ce dernier n’ait pas recherché directement son aide. En fait, le comité judiciaire de la congrégation peut être appelé à s’occuper de la question. L’apôtre Paul écrivit à Tite de nommer des hommes qui soient capables de “reprendre ceux qui contredisent”. (Tite 1:9.) Cela ne peut être fait par un homme irrésolu, indécis et manquant de maîtrise de soi. Le surveillant et les autres membres du comité judiciaire de la congrégation ont donc besoin de manifester cette excellente qualité. Paul déclara aux Galates : “Frères, même si un homme fait un faux pas avant qu’il s’en rende compte, vous qui avez des qualifications spirituelles essayez de rétablir un tel homme dans un esprit de douceur, te surveillant toi-même, de crainte que tu ne sois aussi tenté. Continuez de porter les fardeaux les uns des autres, et accomplissez ainsi la loi du Christ.” (Gal. 6:1, 2). Un comité ne doit ni prononcer un jugement passionné, influencé par l’émotivité, ni faire une remarque irréfléchie ou malavisée. Ceux qui ont des qualifications spirituelles ne doivent pas se laisser aller à des inclinations humaines imparfaites qui motiveraient des paroles et des actions immodérées. Une telle tendance ne pourrait que les empêcher d’accorder une aide spirituelle véritable.
10. a) Pour quelle raison le comité a-t-il besoin de la maîtrise de soi ? b) Que fera le comité lorsque celui qui a commis une grave transgression ne se repent pas, et que fera-t-il lorsqu’il se repent ?
10 Sans aucun doute, le comité judiciaire de la congrégation a besoin de la maîtrise de soi, afin d’agir selon les principes et non sous l’influence des émotions. Si des chrétiens voués qui ont péché manifestent un repentir sincère après avoir commis une faute méritant une mesure disciplinaire, on ne peut ignorer leur attitude contrite. Toutefois, on ne doit pas permettre à la sentimentalité de supplanter les principes bibliques lorsqu’il s’agit de prendre des décisions qui affectent le bien-être et la pureté de la congrégation chrétienne. Parfois, celui qui a commis une grave transgression manque totalement de repentir, auquel cas ce transgresseur doit être exclu. Agissant conformément au conseil inspiré de Paul, les responsables de l’ancienne congrégation de Corinthe ont eu suffisamment de courage pour exclure un homme coupable d’immoralité incestueuse, afin que la congrégation ne souffre pas sur le plan spirituel. Ce n’est qu’après que le transgresseur eut démontré un réel repentir qu’ils ont pu être incités à faire preuve de miséricorde et à confirmer ainsi leur amour pour cet homme (I Cor. 5 ; II Cor. 2:1-11). Le comité judiciaire des congrégations modernes doit exercer la maîtrise de soi pour éviter la dureté lorsque la douceur et l’amour sont requis, ou pour se garder de l’indécision et de la faiblesse lorsque la fermeté et la détermination sont indispensables.
LA MAÎTRISE DE SOI EST INDISPENSABLE AUX FEMMES ET AUX AUTRES CHRÉTIENS
11. Que peut-on dire d’une femme chrétienne qui exerce la maîtrise de soi, et contre quoi est-elle protégée ?
11 La maîtrise de soi est certainement indispensable pour résoudre les problèmes personnels et ceux de la congrégation d’une manière convenable. Les hommes chrétiens qui manifestent cette excellente qualité peuvent également se voir confier des privilèges accrus. Mais elle est requise de tous les chrétiens qui désirent progresser. Les femmes pieuses qui la possèdent sont une réelle bénédiction pour la congrégation. Une femme qui exerce la maîtrise de soi peut en premier lieu avoir une influence utile au sein du foyer. Elle sera un bon exemple en paroles et en actes. Elle ressemblera à la femme vertueuse et sera tout à fait différente de celle qui fait honte ; c’est de telles femmes que le livre des Proverbes parle en ces termes : “Une femme vertueuse est la couronne de son mari, mais celle qui fait honte est comme la carie dans ses os.” (Prov. 12:4). La chrétienne qui s’acquitte de ses devoirs au sein du foyer, s’occupe de ses enfants et prend à cœur les intérêts du Royaume de Dieu, se garde ainsi des habitudes des femmes oisives qui manquent de maîtrise de soi. Contrairement à celles-ci, elle ne s’ingère pas dans les affaires d’autrui, ne bavarde pas et ne se livre pas à l’inconduite. Par contre, elle se dépense constamment dans des activités justes et s’avère être de cette façon une bénédiction pour son mari, ses enfants et ceux qui la fréquentent. — I Tim. 2:15 ; 5:11-15.
12. Comment une chrétienne possédant la maîtrise de soi peut-elle étendre son ministère ?
12 Une femme chrétienne qui exerce la maîtrise de soi peut également étendre son ministère. Elle peut recevoir le privilège d’aider personnellement et de former d’autres femmes dans l’activité de prédication, sous la direction du surveillant et conformément aux dispositions prises dans la congrégation. Il est cependant bien évident que si une femme vouée manque de maîtrise de soi et de modération dans sa façon de s’habiller et dans sa tenue, elle ne peut être employée pour aider d’autres chrétiennes dans le ministère (I Tim. 2:9, 10 ; I Pierre 3:3, 4). Si elle se dispute avec d’autres femmes de la congrégation, peut-être même sur des questions insignifiantes, donne-t-elle un bon exemple ? Certainement pas. Par conséquent, si une chrétienne désire croître dans la maturité et se voir confier le privilège d’aider d’autres femmes dans le service du champ, à la louange de Jéhovah, elle doit cultiver et exercer la maîtrise de soi.
13. Comment les chrétiens plus âgés qui exercent la maîtrise de soi peuvent-ils aider les autres serviteurs de Dieu ?
13 Mais qu’en est-il des personnes âgées de la congrégation chrétienne ? Elles aussi ont besoin de la maîtrise de soi. Si elles possèdent cette qualité, elles sont en mesure d’aider autrui. Pensez aux années d’expérience que ces chrétiens âgés ont pu passer au service de Dieu, ainsi qu’aux bienfaits qui en ont résulté. Il est bien compréhensible que les chrétiens plus jeunes et moins expérimentés se tournent souvent vers ceux qui ont fidèlement servi Jéhovah pendant un grand nombre d’années, pour recevoir leur aide. Ces jeunes chrétiens doivent prendre eux-mêmes leurs décisions, mais un serviteur de Jéhovah voué et plus âgé peut parfois les aider en faisant appel à son expérience personnelle et en dirigeant leur attention vers les principes bibliques, ceci pour leur bien.
14. a) Pourquoi est-il agréable de côtoyer les membres âgés de la société du monde nouveau ? b) Bien que certains chrétiens âgés ne puissent plus faire ce qu’ils faisaient autrefois dans le service de Jéhovah, comment participent-ils néanmoins à l’œuvre de prédication ?
14 L’âge avancé peut cependant soulever des problèmes à cause d’une mauvaise santé et de l’affaiblissement des forces physiques. Les chrétiens âgés doivent donc cultiver la maîtrise de soi pour rester joyeux malgré leurs difficultés. Combien de fois n’avons-nous pas rencontré, dans le présent système de choses, des personnes âgées de mauvaise humeur, capricieuses et difficiles à contenter ? Il est peu agréable de fréquenter de telles personnes. Mais les membres âgés de la société du monde nouveau, composée des témoins de Jéhovah, cultivent et exercent la maîtrise de soi ; c’est pourquoi il est agréable de parler avec eux et de les avoir pour compagnons dans le ministère chrétien. Il est vrai qu’aujourd’hui, certains d’entre eux ne peuvent plus faire ce qu’ils faisaient autrefois dans le service de Jéhovah. Mais la maîtrise de soi leur permet de progresser vers une plus grande spiritualité, et ils peuvent même, en silence et par leur endurance et leur conduite exemplaire, stimuler les plus jeunes dans l’activité chrétienne. L’histoire vécue de nombreux témoins de Jéhovah âgés, publiée dans La Tour de Garde, est une réelle source d’encouragement. En vérité, les chrétiens âgés contribuent d’une excellente manière à l’accroissement de l’œuvre de proclamation de la bonne nouvelle du Royaume. — Prov. 16:31.
15. Quels bienfaits les jeunes chrétiens recevront-ils s’ils exercent la maîtrise de soi ?
15 Mais que dire à propos des jeunes gens — garçons et filles ? Si vous exercez la maîtrise de soi, vous rendrez vos parents heureux. Dans le présent système de choses, de nombreux enfants manquent de maîtrise de soi et se conduisent d’une manière insensée, créant ainsi des problèmes à leurs parents. En vérité, ils sont stupides. Qui voudrait leur ressembler ? Dans Proverbes 17:25, on peut lire : “Un fils insensé fait le chagrin de son père, et l’amertume de celle qui l’a enfanté.” Par contre, jeunes chrétiens, si vous cultivez la maîtrise de soi, vous gagnerez selon toute probabilité l’approbation de Jéhovah, celle de vos parents et celle de vos semblables. La façon dont vous vous conduisez a une grande importance, car “l’enfant laisse déjà voir par ses actions si sa conduite sera pure et droite”. (Prov. 20:11.) Si vous êtes un jeune chrétien faisant preuve de maîtrise de soi, vous recevrez probablement des privilèges et des responsabilités au foyer. Même à la Salle du Royaume, là où se tiennent les réunions, vous pourrez participer au nettoyage ou recevoir d’autres tâches, si vous vous montrez dignes de les accomplir convenablement. L’exercice de la maîtrise de soi vous permettra également d’augmenter vos capacités. Pour vous aussi, jeunes gens, la maîtrise de soi est donc indispensable pour progresser.
EXERCEZ LA MAÎTRISE DE SOI ET CONTINUEZ DE PROGRESSER
16. Quels bienfaits tous les chrétiens peuvent-ils recevoir en cultivant et en exerçant la maîtrise de soi ?
16 Il est donc évident qu’il est utile pour tous les chrétiens de cultiver et d’exercer la maîtrise de soi. Grâce à cette qualité, tous les serviteurs voués de Dieu peuvent améliorer leur ministère, la qualité du service qu’ils rendent à Jéhovah et celle de leur culte en général. Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles il faut exercer la maîtrise de soi. Les personnes mûres, qui manifestent ce fruit de l’esprit saint de Jéhovah, agissent de manière à contribuer à l’unité et à l’accroissement de l’organisation terrestre de Dieu. Elles ne sont pas la cause de problèmes et ne portent pas préjudice à la congrégation chrétienne. Alors que ceux qui manquent de maîtrise de soi ne peuvent se voir confier de plus grandes responsabilités, vous serez vraisemblablement mieux à même de les assumer si vous possédez cette qualité. Lorsqu’il y aura des décisions à prendre, on vous fera confiance, pensant que vous adopterez un point de vue équilibré. De cette façon, il vous sera possible d’élargir votre ministère et de récolter des joies et des bénédictions accrues.
17. Si le chrétien a besoin de la maîtrise de soi pour progresser, pour quelle autre raison doit-il posséder cette qualité ?
17 Toutefois, la maîtrise de soi n’est pas seulement nécessaire pour faire des progrès à notre époque. En réalité, cette qualité est indispensable pour obtenir la vie dans le nouvel ordre de choses promis par Dieu. Paul a écrit : “De plus, si quelqu’un lutte même dans les jeux, il n’est couronné que s’il a lutté selon les règles.” (II Tim. 2:5). Si nous voulons mériter l’approbation de Jéhovah et la vie éternelle, nous devons remplir les conditions qu’il requiert et nous conformer à ses règles. C’est pourquoi, “ôtons, nous aussi, tout poids et le péché qui nous entrave facilement, et courons avec endurance la course qui nous est proposée, regardant fixement Jésus, le Principal Agent de notre foi, qui la mène à la perfection”. (Héb. 12:1, 2.) Imitez la course de Paul, car il fit preuve de maîtrise de soi. Celui qui prétend suivre les traces du Christ tout en ignorant volontairement la nécessité de faire preuve de maîtrise de soi, pourrait bien échouer dans sa course pour la vie éternelle. Ce chrétien n’aurait aucun espoir de remporter le prix, pas plus que l’athlète de l’Antiquité ne pouvait espérer gagner une épreuve s’il méprisait la discipline et manquait de maîtrise de soi. Il est évident qu’un chrétien ne peut pas et ne doit pas juger un autre chrétien (Rom. 14:4), mais soyez certain que Jéhovah “juge chacun selon son œuvre”. (I Pierre 1:17.) Chaque chrétien doit donc faire de vigoureux efforts pour cultiver et manifester les fruits de l’esprit de Jéhovah, et entre autres la maîtrise de soi. C’est une question de vie !
18. Même aujourd’hui, que peut décider un chrétien ?
18 Même maintenant, un chrétien peut décider de courir la course pour la vie de telle manière qu’il ait l’espoir de remporter le prix. À une époque qui s’avéra être le crépuscule de sa vie terrestre, et après avoir fait preuve d’une endurance supérieure à celle de n’importe quel athlète de son temps, Paul fut en mesure d’écrire : “J’ai combattu l’excellent combat, j’ai fait la course jusqu’au bout, j’ai observé la foi. Désormais m’est réservée la couronne de justice, que le Seigneur, le juste juge, me donnera en récompense en ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui ont aimé sa manifestation.” (II Tim. 4:7, 8). L’apôtre était déjà convaincu d’avoir couru fidèlement la course chrétienne et savait qu’il recevrait la “couronne de justice”, laquelle a maintenant été accordée à Paul et à d’autres chrétiens oints de l’esprit qui se sont montrés fidèles jusqu’à la mort. Que vous ayez une espérance céleste ou terrestre, vous devez exercer la maîtrise de soi et courir de telle manière que vous ayez la conviction que Jéhovah vous approuve et que vous gagnerez la vie éternelle, si toutefois vous poursuivez votre course avec pieux dévouement et maîtrise de soi.
19. Pourquoi avons-nous de bonnes raisons d’‘ajouter à notre foi (...) la maîtrise de soi’ ?
19 Soyez donc déterminé à exercer la maîtrise de soi. Devenez un élément précieux au sein de l’organisation terrestre de Jéhovah, que vous soyez une personne âgée, un adulte plus jeune ou un enfant. Il faut évidemment faire des efforts, de grands efforts parfois, pour cultiver et garder la maîtrise de soi. Mais cette qualité est indispensable au chrétien pour progresser. De plus, elle concerne votre vie. Il y a donc de bonnes raisons d’‘ajouter à votre foi la vertu, à votre vertu la connaissance, à votre connaissance la maîtrise de soi’. — II Pierre 1:5, 6.