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MoïseAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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plus directes, plus suivies et plus intimes que tout autre prophète de l’ère préchrétienne. En disant: “Je lui parle bouche à bouche”, Jéhovah indiquait qu’il s’adressait personnellement à Moïse (par le truchement d’anges, créatures qui ont accès à la présence même de Dieu [Mat. 18:10]) (Nomb. 12:6-8; Deut. 34:10-12). En tant que médiateur entre Jéhovah et Israël, Moïse s’entretenait presque continuellement avec Dieu. Il pouvait à tout moment porter devant lui les problèmes d’importance nationale avec l’assurance que Dieu lui répondrait. Jéhovah lui avait confié ‘toute Sa maison’ en l’utilisant comme son représentant personnel chargé d’organiser la nation (Héb. 3:2, 5). Les prophètes ultérieurs ne firent que bâtir sur le fondement qui avait été posé par l’entremise de Moïse.
Jéhovah s’est manifesté à Moïse d’une manière tellement impressionnante que c’était comme si celui-ci l’avait réellement vu de ses propres yeux. Il ne lui a pas parlé simplement au cours d’une vision ou d’un rêve, comme il l’a fait généralement pour communiquer avec ses autres prophètes. Non, il a eu des rapports si réels avec Moïse que le prophète a agi ensuite comme s’il avait vu “Celui qui est invisible”. — Héb. 11:27.
IL PRÉFIGURAIT JÉSUS CHRIST
Jésus Christ fit clairement savoir que Moïse avait écrit à son sujet, témoin les paroles suivantes qu’il adressa un jour à ses adversaires: “Si, en effet, vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car celui-là a écrit de moi.” (Jean 5:46). Lors d’une discussion avec ses disciples, “commençant par Moïse et par tous les Prophètes”, Jésus “leur interpréta, dans toutes les Écritures, les choses qui le concernaient”. — Luc 24:27, 44; comparer Deutéronome 18:18, 19 à Actes 3:19-23; voir TRANSFIGURATION.
À bien des égards on peut établir un parallèle entre les deux grands prophètes que furent Moïse et Jésus Christ. Dans leur tendre enfance ils échappèrent tous deux à une exécution massive ordonnée par le monarque alors en place (Ex. 1:22; 2:1-10; Mat. 2:13-18). Moïse fut appelé d’Égypte avec le “premier-né” de Jéhovah, la nation d’Israël dont il était le conducteur. Jésus fut appelé d’Égypte en tant que Fils premier-né de Dieu (Ex. 4:22, 23; Osée 11:1; Mat. 2:15, 19-21). Ils jeûnèrent tous deux pendant quarante jours en des endroits désertiques (Ex. 34:28; Mat. 4:1, 2). L’un et l’autre se présentèrent au nom de Jéhovah. Le nom de Jésus signifie d’ailleurs “Jéhovah est salut (ou aide)”. (Ex. 3:13-16; Mat. 1:21; Jean 5:43.) À l’instar de Moïse, Jésus ‘proclama le nom de Jéhovah’. (Deut. 32:3; Jean 17:6, 26.) Ils firent pareillement montre d’une douceur et d’une humilité exceptionnelles (Nomb. 12:3; Mat. 11:28-30). Ils disposèrent tous deux de preuves extrêmement convaincantes qu’ils étaient bien envoyés par Dieu: toutes sortes de miracles stupéfiants. Sous ce rapport, Jésus fit plus que Moïse, puisqu’il ressuscita des morts. — Ex. 14:21-31; Ps. 78:12-54; Mat. 11:5; Marc 5:38-43; Luc 7:11-15, 18-23.
Moïse fut le médiateur de l’alliance de la Loi que Jéhovah contracta avec la nation d’Israël. Jésus, lui, fut le Médiateur de la nouvelle alliance qui ne Dieu à la “nation sainte”, c’est-à-dire l’“Israël [spirituel] de Dieu”. (I Pierre 2:9; Gal. 6:16; Ex. 19:3-9; Luc 22:20; Héb. 8:6; 9:15.) L’un et l’autre remplirent les fonctions de juge et de législateur (Ex. 18:13; Mal. 4:4; Jean 5:22, 23; 13:34; 15:10). Moïse se vit confier la ‘maison de Dieu’ dans laquelle il s’acquitta fidèlement de ses responsabilités. Jésus aussi se montra fidèle dans la maison de Dieu, à la différence toutefois qu’il le fit en tant que Fils et non en tant que serviteur, comme ce fut le cas de Moïse (Nomb. 12:7; Héb. 3:2-6). On peut établir un parallèle entre eux même après leur mort, puisque Dieu fit disparaître le corps de chacun d’eux. — Deut. 34:5, 6; Actes 2:31; Jude 9.
Après que Moïse eut pris position comme Hébreu plutôt que comme Égyptien, Jéhovah Dieu l’oignit, autrement dit l’établit pour être son prophète. En tant que tel, Moïse devint “le Christ” ou “l’Oint” (“Désigné”). De toute évidence, l’esprit de Jéhovah reposait sur lui dans son rôle de prophète (Nomb. 11:16, 17, 24, 25). C’est ainsi qu’il était “le Christ” pour cette époque-là. Cependant, pour accéder à cette position privilégiée, il avait dû renoncer aux “trésors de l’Égypte”, se laisser “maltraiter avec le peuple de Dieu” et être ainsi couvert d’opprobre. Mais à ses yeux cet “opprobre du Christ” constituait une richesse plus grande que tous les trésors de l’Égypte. — Héb. 11:24-26.
On retrouve tout cela dans le cas de Jésus Christ. D’après ce que l’ange avait annoncé lors de sa naissance à Bethléhem, il allait être un “Sauveur, qui est Christ le Seigneur”. Effectivement, il devint le Christ ou “l’Oint” après que Jean l’eut baptisé dans le Jourdain (Luc 2:10, 11; 3:21-23; 4:16-21). À compter de ce jour, il reconnut qu’il était bien “le Christ” ou Messie (Mat. 16:16, 17; Marc 14:61, 62; Jean 4:25, 26). Comme Moïse, il garda les yeux fixés sur le prix et méprisa la honte (Phil. 2:8, 9; Héb. 12:2). La congrégation chrétienne est baptisée dans le Grand Moïse, c’est-à-dire en Jésus Christ, le Prophète, le Libérateur et le Conducteur annoncé. — I Cor. 10:1, 2.
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MOISSON
Récolte des céréales, l’une des activités qui, “tous les jours que durera la terre”, jamais ne cessera (Gen. 8:22). Bien qu’étant un dur travail, la moisson s’accompagnait de grandes réjouissances (Ps. 126:5, 6; És. 9:3; 16:9, 10). Ce n’était pas le moment de dormir, car le paresseux est exhorté à prendre exemple sur la fourmi, qui amasse ses provisions pendant la moisson. — Prov. 6:6-11; 10:5.
LES SABBATS ET LE JUBILÉ
La loi divine donnée à Israël comportait certaines exigences en rapport avec la moisson. Aussi importante que fût la moisson, les Israélites n’étaient pas pour autant dispensés d’observer le sabbat, la Loi ne prévoyant aucune dérogation qui les aurait autorisés à moissonner ce jour-là en cas de nécessité absolue (Ex. 34:21; voir Néhémie 13:15). Du fait que la terre ne devait pas être ensemencée durant l’année sabbatique ni pendant celle du Jubilé, il est évident qu’il n’y aurait pas de récolte, à l’exception de ce que produiraient les grains tombés lors de la précédente moisson. Mais même cela ne devait pas être moissonné par le propriétaire, encore que lui, ses esclaves et ses ouvriers à gages, l’immigrant et le résident étranger, l’animal domestique et la bête sauvage, tous étaient
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