Quelques exemples d’hommes d’intégrité
1. Pendant la domination de la troisième tête de la bête, quel cas de refus d’adorer la bête s’est présenté ?
LA “ BÊTE ” d’Apocalypse 13:1-8, telle qu’elle est expliquée par les commentaires catholiques et autres, comprend la Chaldée ou Babylone de l’antiquité, la troisième puissance mondiale. Dans l’histoire biblique de Babylone en tant que troisième tête de la bête symbolique, nous trouvons un cas remarquable d’hommes qui refusèrent d’adorer la bête il y a vingt-cinq siècles. Daniel 3:1-30 nous parle de trois hommes d’intégrité nommés Schadrac, Méschac et Abed-Nego. Quand leurs ennemis les accusèrent devant l’empereur babylonien Nebucadnetsar, ils les présentèrent comme “ des Juifs ”. Sur la demande du prophète Daniel ces trois Juifs avaient été installés par l’empereur Nebucadnetsar dans de hautes fonctions relatives aux affaires de la province de Babylone, tandis que Daniel avait le commandement de toute cette province et était le chef suprême de tous les sages de Babylone. — Dan. 2:48, 49.
2, 3. Pourquoi ces Juifs ne violaient-ils pas leur alliance en remplissant de hautes fonctions dans un gouvernement païen ?
2 Mais comment se faisait-il que ces Juifs, ayant contracté une alliance nationale avec Jéhovah Dieu par l’entremise du médiateur Moïse, remplissaient de si hautes fonctions dans un gouvernement païen ? Ne violaient-ils pas leur alliance avec Dieu, qui leur avait donné les dix commandements par Moïse ? Non. Pourquoi non ? Parce que leur propre gouvernement juif, le royaume de Jérusalem, n’existait plus. Les armées de Nebucadnetsar l’avaient détruit en 607. Onze ans avant cette destruction Daniel et ses trois compagnons avaient été déportés de Jérusalem dans l’exil babylonien. Ainsi donc avant et après la destruction de Jérusalem ces quatre Juifs étaient des captifs ou esclaves de Babylone.
3 Jéhovah Dieu s’était servi de Nebucadnetsar comme de son serviteur pour exécuter certains jugements sur des gens désobéissants, et il avait dit aux prêtres et au peuple de Jérusalem : “ Soumettez-vous (ou servez) au roi de Babylone, et vous vivrez. ” Mais ils avaient refusé et avaient été exterminés par l’exécuteur. De faux prophètes, Sédécias et Achab, avaient déconseillé la soumission au roi de Babylone. Aussi le roi de Babylone les fit-il rôtir au feu (Jér. 27:16, 17 ; 29:21-23). Mais Daniel, Schadrac, Méschac et Abed-Nego servaient par obéissance Nebucadnetsar comme captifs ou esclaves. Cependant, quand il s’agissait de rendre à Nebucadnetsar quelque chose transgressant la loi suprême de leur Dieu, ils refusaient d’obéir à ce maître de la terre. Ils firent comme Pierre et les apôtres ; ils obéirent à Dieu plutôt qu’aux hommes. — Actes 5:29.
4. Pourquoi Nebucadnetsar éleva-t-il la statue d’or dans la plaine de Dura ? Quelles accusations les ennemis portèrent-ils contre les trois compagnons de Daniel ?
4 Dans la vallée de Dura, autrement dit dans la province de Babylone, le roi Nebucadnetsar fit élever une statue d’or haute de 27,5 mètres et large de 2,80 mètres. Le texte biblique ne dit pas s’il s’agissait d’une statue de son dieu favori Mardouk. On sait au moins qu’elle représentait le but de l’empereur d’unir tous les peuples de l’empire dans un culte commun pour les tenir dans sa dépendance en tant que sujets et les faire adorer la “ bête ”. Nebucadnetsar fit venir toutes les personnalités officielles de toutes les provinces de l’empire pour la dédicace de la statue. Le héraut cria qu’au son de nombreux instruments de musique tous devraient se prosterner et rendre un culte à la statue. En cas de refus, les coupables seraient jetés dans une fournaise ardente. Quand l’orchestre se fit entendre, jouant soit un hymne national ou autre chose, les nations, les hommes de toutes langues, se prosternèrent et adorèrent la statue d’or élevée par le roi Nebucadnetsar. Mais non les trois compagnons de Daniel qui étaient présents. Aussi les chaldéens firent-ils entendre cette plainte à Nebucadnetsar : “ Ils ne servent pas tes dieux, et ils n’adorent point la statue d’or que tu as élevée. ”
5. Quels commandements Nebucadnetsar leur ordonna-t-il de violer ?
5 Nebucadnetsar ordonna qu’on amenât les trois Juifs. Il les menaça. Il leur donna l’ordre de violer les deux premiers commandements du Décalogue, à savoir : “ Je suis Jéhovah, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de la servitude. Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. Tu ne te feras pas d’image taillée ni aucune figure de ce qui est en haut dans le ciel, ou de ce qui est en bas sur la terre, ou de ce qui est dans les eaux au-dessous de la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles et tu ne les serviras point. Car je suis Jéhovah ton Dieu, un Dieu jaloux. ” (Ex. 20:2-5, AC). Comment les trois esclaves répondirent-ils à leur maître, le chef de l’État ?
6. Quelle fut la réponse des trois hommes au chef de l’État ?
6 Adhérant aux principes posés par ses commandements, donc maintenant leur intégrité, ils répondirent : “ Nous n’avons pas besoin de te répondre là-dessus. Voici, notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ta main, ô roi. Sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as élevée. ”
7. Que se produisit-il quand les trois hommes furent dans la fournaise ? Que reconnut Nebucadnetsar en ce qui concerne leur Dieu ?
7 Nebucadnetsar était un adorateur très attaché au culte de Mardouk et se sentit outragé par le défi des trois Juifs. Dans sa colère, il les fit jeter dans la fournaise chauffée sept fois plus, pour montrer combien ardente était sa colère contre eux. Ceux qui les y jetèrent furent tués par la flamme de la fournaise surchauffée. Les trois adorateurs de Jéhovah avaient dû périr également. Mais non ! Nebucadnetsar qui regardait de loin fit cette remarque : “ Je vois quatre hommes sans liens, qui marchent au milieu du feu, et qui n’ont point de mal ; et la figure du quatrième ressemble à celle d’un fils des dieux. ” Effrayé, le roi s’adressa non à celui qui ressemblait à un fils des dieux, mais aux trois adorateurs de Jéhovah, disant : “ Serviteurs du Dieu suprême, sortez et venez ! ” Et ils sortirent et tout le monde put voir que “ le feu n’avait eu aucun pouvoir sur le corps de ces hommes, que les cheveux de leur tête n’avaient pas été brûlés, que leurs caleçons n’étaient point endommagés, et que l’odeur du feu ne les avait pas atteints ”. Alors le plus puissant dirigeant de la terre bénit leur Dieu, “ lequel a envoyé son ange et délivré ses serviteurs qui ont eu confiance en lui, et qui ont violé l’ordre du roi et livré leurs corps plutôt que de servir et d’adorer aucun autre dieu que leur Dieu ! (...) il n’y a aucun autre dieu qui puisse délivrer comme lui ”. Nebucadnetsar entendait par là Jéhovah le Dieu des dix commandements.
8. Par leur position contre l’empereur et le culte de l’État, quels intérêts ces trois Juifs semblaient-ils compromettre ? Mais quel effet leur position fidèle a-t-elle eu sur le peuple de Dieu jusqu’à nos jours ?
8 Parce qu’ils avaient maintenu leur intégrité envers Dieu, Jéhovah les délivra. Par leur position courageuse, sans défaillance, devant l’empereur et le culte de l’État, ils semblaient compromettre les intérêts de tous les autres Juifs captifs à Babylone. Ces trois personnalités juives le savaient. Mais ces hommes refusaient de faire un compromis avec un souverain inférieur à leur Dieu, cela dans le prétendu intérêt de leurs prochains. Leur position fidèle stimula leurs prochains juifs à aimer Dieu par-dessus toutes choses. Cela encouragea tous les autres esclaves et prochains juifs, ainsi que les vrais chrétiens jusqu’à ce jour, à garder leur intégrité envers Jéhovah et non à adorer l’image élevée par un dirigeant politique donnant l’ordre de l’adorer. Cela inclut aussi la bête symbolique et son image.
9. Comment savons-nous scripturalement de qui Daniel et ses trois compagnons étaient les témoins ?
9 Daniel et les trois autres esclaves juifs de Nebucadnetsar sont sans doute ceux dont il est particulièrement question dans Hébreux 11:33, 34, c’est-à-dire les hommes de foi qui “ fermèrent la gueule des lions, éteignirent la puissance du feu ”. Hébreux 11:1, 2 dit : “ La foi (...) pour l’avoir possédée, les anciens ont obtenu un témoignage favorable. ” Après que le chapitre 11 a nommé beaucoup d’anciens hommes et femmes de foi qui “ ont obtenu un témoignage favorable ”, Hébreux 12:1 dit aux chrétiens : “ Nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins. ” De qui Daniel, Schadrac, Méschac et Abed-Nego étaient-ils les témoins ? Ils étaient les témoins de Jéhovah, obéissant à son ordre dans Ésaïe 43:10-12 (AC) : “ Vous êtes mes témoins, dit Jéhovah (...) c’est moi qui suis Dieu. ”
10. Quel exemple nous faut-il suivre de nos jours ? Sur qui nous faut-il particulièrement fixer nos regards ?
10 Nous tous qui sommes des chrétiens voués, nous sommes, comme les apôtres, environnés d’une grande nuée de témoins. Il nous faut suivre leur exemple, en ayant les yeux fixés sur le plus grand de tous les témoins de Jéhovah, Jésus-Christ, “ le chef et le consommateur de la foi ”. (Héb. 12:1, 2.) Jésus-Christ n’a pas adoré la “ bête ”.
11. Quand il fut tenté, Jésus agit-il comme la “ bête ” et quel principe énonça-t-il alors pour nous guider ?
11 Aussitôt après son baptême Jésus fut conduit au désert par l’opération de l’esprit de Dieu qui était descendu sur lui pour l’oindre. Il y fut éprouvé par Satan le Diable. Satan était le Dragon symbolique qui avait fait monter la bête de la mer et lui avait donné “ sa puissance, et son trône, et une grande autorité ”. (Apoc. 13:1, 2.) Tenté par le Dragon, Jésus n’agit pas comme cette bête mais il resta en conformité avec le dessein de Dieu relatif au royaume de Dieu, le royaume des cieux. Pour le tenter le Diable lui montra “ en un instant tous les royaumes de la terre ” et dit : “ Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes ; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi. ” Plutôt que de saisir les royaumes de ce monde comme la “ bête ” sans intelligence, Jésus adhéra au principe du culte de Jéhovah et resta attaché au royaume céleste. En tant que chef du christianisme Jésus répondit au “ dieu de ce monde ” sans hésiter, lui déclarant le principe spécial qui gouvernait sa conduite et régit également la nôtre, si nous sommes chrétiens : “ C’est Jéhovah notre Dieu que tu dois adorer, et c’est à lui seul que tu dois rendre le service sacré. ” — Luc 4:5-8 ; Deut. 6:13, NW.
12. Quel royaume Jésus recherchait-il ?
12 C’est pourquoi Jésus ne s’ingéra pas dans la politique ni ne nourrissait aucune ambition sous ce rapport. Son royaume n’était pas de la même source que celui de César ou que celui de la bête symbolique (Jean 18:36). Jésus ne réunit aucune armée pour délivrer Israël de l’autorité et des impôts de César et pour établir un État politique sur la terre. Il annonça la destruction de l’Israël selon la chair et laissa s’accomplir la destruction lors de la chute de Jérusalem et de son temple en l’an 70, sous les coups des armées romaines. Pourquoi ? Parce que Jésus était pour l’Israël spirituel. Le royaume qu’il recherchait était le royaume spirituel des cieux, le royaume qu’il prêcha et que, selon son ordre, ses disciples devaient prêcher au temps de la fin du monde. — Mat. 24:14.
13. Quel était le “ trône de Jéhovah ” sur lequel Jésus désirait siéger ?
13 Le “ trône de Jéhovah ” sur lequel Jésus voulait siéger comme Roi oint n’était pas le trône sur lequel s’était assis le roi David et que Nebucadnetsar avait renversé en 607 avant notre ère. Il voulait siéger sur le véritable trône de Jéhovah dans les cieux très hauts où une place lui était réservée à la droite de Jéhovah. — Ps. 110:1, 2 ; Héb. 10:12, 13.
14. Si nous aimons Jéhovah avec tout ce que nous possédons, qui nous faut-il aimer et imiter ? Pourquoi ?
14 S’il nous est ordonné d’aimer Jéhovah de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre pensée, il nous faut également aimer l’image ou l’empreinte vivante de Jéhovah, Jésus-Christ (Héb. 1:2, 3 ; Col. 1:15 ; Jean 14:9, NW). Les chrétiens sont donc dans l’obligation d’imiter Jésus-Christ leur Chef. Cette imitation du Christ doit être un principe directeur dans la vie des disciples voués. Ce n’est que de cette façon que nous serons délivrés.
FRÉQUENTATION THÉOCRATIQUE
15. a) Que déclara David au Psaume 26 pour prouver qu’il avait marché selon le principe de l’adoration de Jéhovah ? b) Que pouvait-il donc demander à Jéhovah ?
15 Pour démontrer qu’il avait marché selon les principes de Jéhovah et comme son représentant, David déclara : “ Je marche dans ta vérité. Je ne m’assieds pas avec les hommes faux, je ne vais pas avec les gens dissimulés ; je hais l’assemblée de ceux qui font le mal, je ne m’assieds pas avec les méchants. Je lave mes mains dans l’innocence, et je vais autour de ton autel, ô (Jéhovah !) pour éclater en actions de grâces, et raconter toutes tes merveilles. N’enlève pas mon âme avec les pécheurs, ma vie avec les hommes de sang, dont les mains sont criminelles et la droite pleine de présents ! ” (Ps. 26:3-7, 9, 10). Le roi David ne voulait pas fréquenter de telles personnes durant sa vie. Il ne voulait se trouver à aucun prix, même mort, en leur compagnie, quel que fût leur rang : chefs, personnalités politiques ou simples citoyens. Bien déterminé dans son cœur, il fuyait de tels hommes pendant sa vie et se garda du mensonge et de l’hypocrisie, du meurtre et du dérèglement ni ne demanda ou n’accepta des présents. C’est pourquoi il pouvait demander à Dieu de ne pas enlever son âme avec les pécheurs et les hommes de sang. Il désirait être délivré de la destruction qu’encourraient de tels pécheurs. Le royaume d’Israël dont David était le roi se trouvait au milieu du monde, dans le Proche-Orient, cependant ce souverain ne voulait pas que son royaume fût une partie de ce monde.
16. En tant que disciples du grand David, quelle compagnie nous faut-il fuir ? Quel principe énoncé par Jésus suivrons-nous alors ?
16 Cela fait ressortir le principe qui doit nous guider, nous qui suivons le grand David, à savoir Jésus-Christ, qui était le fils de David selon la chair, mais qui est maintenant le Seigneur de David selon la vie spirituelle qu’il connaît dans les cieux. Si nous sommes ses disciples, il nous faut fuir la compagnie de ce vieux monde qui est rempli d’hommes de la même espèce que ceux dont David fuyait la société. Étant de chair et de sang comme les autres humains, il nous faut vivre en ce monde durant le temps de la fin. Mais nous ne pouvons faire partie de ce monde et être également du monde nouveau, celui que nous prêchons. Jésus énonça ce principe en ces termes : “ Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. ” Selon ce même principe Jésus adressa cette prière à Dieu : “ Je leur ai donné ta parole ; et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal (de veiller sur eux à cause du malin). ” — Jean 15:19 ; 17:14, 15.
17. Si nous étions ôtés de ce monde, quelle chose ne pourrions-nous pas faire ?
17 Si nous étions ôtés de ce monde, il nous serait impossible d’être témoins de Jéhovah comme Dieu ni témoins de Jésus comme le Roi oint par Dieu et régnant depuis 1914. Aussi n’avons-nous pas été ôtés de ce monde, mais il nous a été permis de rendre témoignage pour le royaume de Dieu. Et Jésus a demandé à son Père de veiller sur nous à cause du malin, Satan le Diable, qui a été chassé du ciel vers la terre.
18. Dans quelle controverse universelle nous est-il impossible de garder la neutralité ? Comment montrons-nous que nous ne sommes pas neutres selon le principe de Romains 10:9, 10 ?
18 Puisque la chose principale qui doit être prouvée devant toute la création intelligente, c’est la souveraineté universelle de Jéhovah Dieu, le royaume de Dieu ou royaume des cieux est la principale doctrine de sa Parole écrite, la sainte Bible. Il est ordonné à tous les chrétiens de prêcher ce royaume comme la meilleure nouvelle qui puisse exister. La controverse fait rage entre le royaume établi dans les cieux en 1914 et les royaumes de ce vieux monde. Dans cette controverse universelle il nous est impossible de garder la neutralité. Il est vrai qu’il nous faut payer l’impôt à César en rendant à César ce qui lui appartient, même en ce temps de la fin. Mais en premier lieu il nous faut prendre position pour le royaume de Dieu par Jésus-Christ. Nous devons faire connaître publiquement que nous sommes pour ce royaume en le prêchant à César et à tout le monde. Tous les gouvernements politiques de ce vieux monde doivent entendre la prédication du Royaume (Mat. 24:14). Croyant de tout notre cœur que le Christ ressuscité est maintenant Roi, il nous faut faire la déclaration publique de notre croyance si nous voulons être sauvés ou délivrés. Tel est le principe immuable écrit dans Romains 10:9, 10.
19. Comment Pierre et, avant lui, Joël énoncèrent-ils ce même principe ?
19 Il y a dix-neuf siècles, le jour de la Pentecôte, l’apôtre Pierre énonça le même principe, disant : “ Avant l’arrivée du jour du Seigneur (...) quiconque invoquera le nom du Seigneur (Jéhovah, NW) sera sauvé. ” (Actes 2:20, 21). Le prophète Joël, cité par Pierre, énonça ce même principe des centaines d’années avant Pierre, dans Joël 2:31, 32. Nous ne garderons aujourd’hui notre intégrité qu’à la condition d’agir conformément à ce principe, autrement dit à condition d’invoquer le nom de Jéhovah ou de le proclamer publiquement.
20. Pour agir conformément à ce principe, quelle maison préférait David ? À qui bénéficient ces Psaumes ?
20 Il y a longtemps le roi David agit conformément à ce principe quand il demanda à Jéhovah Dieu de ne pas être exterminé par les méchants, d’être racheté et de recevoir la faveur divine. C’est pourquoi il préférait la maison de Jéhovah à la compagnie des méchants. Il déclara : “ (Jéhovah !) j’aime le séjour de ta maison, le lieu où ta gloire habite. ” Le culte à la maison de Dieu lui donnait l’occasion de marcher autour de l’autel des sacrifices, de faire entendre des actions de grâces et de publier toutes les œuvres de Jéhovah. Ayant ceci pour but David termina le Psaume 26 par ces paroles : “ Je bénirai (Jéhovah) dans les assemblées. ” (Ps. 26:8, 12). La déclaration publique faite par David et consignée par lui sous forme de Psaumes opéra en faveur de son salut dans le monde nouveau et opère également pour le salut des chrétiens qui lisent les Psaumes de David.
21. Quels efforts sont tentés pour nous faire faillir à notre obligation et droit de prêcher la bonne nouvelle ? Pourquoi Paul ne recourut-il pas à des moyens obliques ?
21 Ne faillissons jamais, en tant que chrétiens voués, à notre obligation et à notre droit de prêcher la bonne nouvelle du Royaume, ainsi que le Christ nous l’ordonne. Jésus et ses disciples nous ont prévenus que les puissances politiques et religieuses de ce monde essaieraient de nous enlever le droit de prêcher, de nous réduire au silence. L’apôtre Paul ne fit aucun compromis en ce qui concerne ce droit. Des personnes religieuses, y compris des hommes professant d’adorer le Seigneur Dieu, créèrent des difficultés à Paul dans les villes de Philippe, Thessalonique et Bérée et finalement à Jérusalem. Ce n’est pas dans un esprit de compromis que Paul en appela à César pour mettre un terme à cette opposition religieuse et pour établir légalement son droit de prêcher le royaume de Dieu. Pourquoi alors Paul fit-il appel ? C’était pour continuer la lutte jusqu’au bout, jusqu’à la cour suprême de l’empire romain, sans demander quartier à l’ennemi et sans lui faire quartier. Même les lois de César ne permettaient pas aux hommes de la fausse religion de mettre obstacle à la prédication du royaume de Dieu. De plus, les lois divines étaient toutes en faveur de cette prédication. Aussi Paul combattit-il avec toutes les armes à sa disposition. Paul ne recourut à aucun moyen oblique, lequel n’aurait pas tranché la question, ni ne l’aurait légalement établie. C’est pourquoi il refusa de verser de l’argent au gouverneur Félix pour sortir de prison. — Actes 24:26, 27.
22. Dans quoi Paul s’était-il engagé ?
22 En tant que citoyen romain Paul ajouta à la dignité du message en faisant appel à la plus haute autorité judiciaire de ce temps-là, à César, à qui Paul payait l’impôt (Actes 25:10-12). Paul s’était entièrement engagé dans la “ défense et l’établissement légal (du droit de prêcher la) bonne nouvelle. ” (Phil. 1:7, NW). Cela joua un rôle dans l’accomplissement de la prophétie de Jésus dans Matthieu 10:18.
23. À l’exemple de Paul, comment agissent les témoins de Jéhovah là où n’existe pas d’interdictions et là où elles existent ? De qui viendra le salut ?
23 Nous défendons aujourd’hui le principe suivi par Paul. Là où il n’existe aucune interdiction contre les témoins de Jéhovah, nous faisons, en tant que citoyens payant l’impôt, appel au César moderne, pour qu’il empêche par ses propres lois les efforts des ennemis de la prédication du Royaume. Là où il existe des interdictions, les témoins de Jéhovah ne peuvent en appeler à César dans son propre territoire. Mais étant donné que Jéhovah a ordonné à ses témoins de prêcher le Royaume, ils obéissent à Dieu plutôt qu’à l’interdiction décrétée par des hommes qui luttent contre Dieu et qui périront au plus tard à la bataille d’Harmaguédon (És. 51:12). Le salut pour la vie éternelle dans le monde nouveau de Dieu viendra non par César, qui périra bientôt, mais par Jéhovah et Jésus-Christ son Roi régnant.
24. Ainsi que l’a déclaré David au Psaume 26, comment agirons-nous ? Quelle réponse recevra alors notre prière ?
24 À l’instar du roi David, nous, membres du reste des héritiers du royaume de Dieu, et également nous, membres de la grande foule, de bonne volonté envers le royaume, nous aimons le séjour dans la maison de Dieu et le lieu où sa gloire habite. Nous continuerons à l’y adorer en adhérant à ses principes énoncés dans sa Parole pour régir notre conduite chrétienne. Parmi les assemblées de ses adorateurs, nous bénirons à jamais Jéhovah. Jusqu’à la fin de ce monde nous marcherons fidèlement dans notre intégrité envers Dieu. Ce faisant, notre prière sera agréable à Dieu et il nous rachètera par Jésus-Christ. Quand il enlèvera l’âme des pécheurs et des hommes de sang de ce monde, il nous protégera au sein de la fin catastrophique. Récompensant tous ceux qui le cherchent sincèrement, Dieu nous fera entrer dans le monde nouveau promis, un monde de principes divins et d’intégrité.