Dieu récompense ceux qui le cherchent sincèrement
“De plus, sans la foi il est impossible de lui plaire, car celui qui s’approche de Dieu doit croire que Dieu est, et qu’il devient le rémunérateur de ceux qui le cherchent sincèrement.” — Héb. 11:6.
1. Qu’est-ce qui est nécessaire pour rendre une vie de famille heureuse, et qu’est-ce qui le montre de façon évidente ?
ÊTES-VOUS un père, une mère, ou peut-être vivez-vous avec vos parents ? Dans l’un ou l’autre des cas, ne pensez-vous pas que pour connaître une vie de famille heureuse il est absolument nécessaire de pouvoir s’exprimer librement quand on en ressent le besoin ou le désir ? Dans les conditions présentes, il arrive souvent que ce besoin ou ce désir ne puisse être exprimé de façon normale ou convenable, mais soit réprimé. Toutefois, ces tendances sont toujours présentes, et il n’est pas facile de les étouffer ; elles finissent parfois par s’exprimer d’une façon nuisible. Cela est évident lorsqu’on considère les jeunes enfants. Un bébé pleure pour attirer la compassion ou l’attention sur de petites choses. Si quelque chose lui procure de la joie, il désire le montrer à quelqu’un qui réagira avec compréhension. N’avez-vous jamais vu un jeune enfant se blesser suite à un léger accident survenu alors qu’il jouait dehors, ravaler silencieusement son chagrin, se précipiter à la recherche de sa mère et juger, à ce moment-là seulement, qu’il peut donner libre cours à ses sentiments ?
2. Quelles qualités et facultés suscitent en l’homme l’ardent désir de communiquer avec autrui ?
2 Effectivement, l’homme a la possibilité et l’ardent désir de s’exprimer, de partager avec autrui les choses qui le concernent et qui l’intéressent. Il cherche sincèrement à s’exprimer, par simple plaisir, pour recevoir de l’aide lorsqu’il en a besoin ou encore pour la joie qu’il éprouve à aider quelqu’un qui se trouve en difficulté. Peut-on déterminer les causes de ce puissant désir ? Certainement. L’homme peut employer son esprit à raisonner et à faire des recherches ; il peut explorer, inventer et organiser. Il possède un sens aigu de ce qui est bien ou mal ; il peut choisir et porter un jugement. Il peut chercher à comprendre les choses et développer une profonde connaissance de celles-ci ainsi que des hommes. Il s’ensuit logiquement qu’il désire être compris des autres. Il a le pouvoir d’aimer et le désir ardent d’être aimé. Lorsque cet amour réciproque existe, les sentiments qui en résultent procurent un plaisir et un encouragement des plus profonds. N’en avez-vous pas fait l’expérience ? Ces facultés et qualités merveilleuses ont été données pour qu’elles soient exercées ; elles demandent donc tout naturellement à s’exprimer, suscitant chez l’homme le désir de communiquer avec autrui.
3. a) Quel autre facteur est impliqué ? b) De quelle façon, dès l’enfance, ces deux facteurs jouent-ils un rôle important ?
3 Cependant, ce désir nous amène à considérer un autre facteur important, les relations. Ces deux choses sont intimement liées, chacune d’elles dépendant de l’autre. Vous ne pouvez goûter pleinement à la joie de communiquer librement à moins que vous ne mainteniez de bonnes relations avec autrui. Inversement, vous ne pouvez entretenir de bonnes relations sans savoir comment communiquer avec autrui. Ces deux choses doivent être développées avec soin ; à titre de preuve considérons de nouveau les enfants. Ils ont le désir naturel de s’exprimer et ils le font de façon spontanée, considérant comme assurées l’attention pleine d’amour dont ils sont l’objet ainsi que les bonnes relations. Cependant, s’ils sont convenablement éduqués, ils arrivent bien vite à comprendre que même leur mère n’est pas tenue de répondre immédiatement à chacun de leurs pleurs. Ils apprennent qu’à certains moments ils doivent rester tranquilles. On les instruit afin qu’ils comprennent qu’une mauvaise conduite peut ruiner de bonnes relations. En grandissant, ils apprennent que dans tous les domaines de la vie la communication et les relations avec autrui jouent un rôle essentiel, que ce soit à l’école, quand il s’agit de se faire des amis, particulièrement de ceux de l’autre sexe, ou encore dans les rapports avec le monde pour les affaires ou le plaisir. Ces deux choses jouent un grand rôle quant à notre bonheur et à notre réussite dans la vie. Nous ne devons jamais cesser de progresser dans ces domaines afin de favoriser et préserver nos intérêts dans la vie.
UN NIVEAU PLUS ÉLEVÉ
4. Est-il sage de limiter ces deux facteurs aux contacts humains ?
4 Pouvons-nous porter cette discussion à un niveau plus élevé ? Nombreux sont ceux qui se satisfont d’un examen de cette question au niveau des contacts humains ; mais est-il bien ou raisonnable d’agir ainsi ? Ne nous priverions-nous pas d’une satisfaction encore plus grande et de bienfaits plus durables et plus sûrs ? Comme nous l’avons déjà mentionné, le fait que l’homme possède ces qualités et facultés excellentes constitue sans aucun doute une preuve évidente qu’il n’est pas le résultat de quelque force aveugle et impersonnelle, mais le produit d’un Maître suprême, d’un Architecte et Créateur intelligent, qui possède lui-même ces qualités à un degré supérieur. Par conséquent, l’homme n’est pas un robot dirigé par l’instinct, mais il est libre d’user ou d’abuser de ces dons comme il l’entend. De nos jours, on parle beaucoup, sur le plan individuel et national, de mener sa propre vie et de forger sa propre destinée. En fait, tous ces gens choisissent d’ignorer l’existence d’un Créateur ayant un dessein défini concernant la terre et l’homme qui y habite. Mais est-il juste ou raisonnable de considérer les choses de cette façon et de suivre une telle voie ?
5. Quelle question le fait de posséder ces excellentes qualités soulève-t-il ?
5 Nous croyons avoir déjà fourni des arguments suffisants montrant qu’il est sage de ne pas emprunter la voie du monde et de ne pas se laisser influencer par son esprit. Ceci étant accepté et l’existence d’un Créateur admise, n’est-il pas raisonnable de faire le pas suivant qui consiste à se demander si ce Créateur n’a pas donné à l’homme une révélation de sa personne et de ses desseins ? Les facultés de l’homme lui permettant de raisonner, de s’interroger et d’exercer la foi, l’amour et la piété constituent un don excellent attestant que son Auteur permettrait à l’homme de manifester ces qualités de la meilleure façon qui soit et récompenserait ceux qui le cherchent sincèrement. Après avoir constaté l’importance de ces choses dans les contacts humains, voyons maintenant si tout cela est vrai lorsque nous élevons la discussion à un niveau supérieur pour tirer des conclusions beaucoup plus précieuses.
6. À quelle condition nos besoins et nos désirs peuvent-ils être satisfaits, et comment cela est-il possible ?
6 Si la communication et les relations jouent un rôle important parmi les hommes, celui-ci doit certainement être encore plus grand lorsqu’il s’agit de nos rapports avec le Créateur. Si même les enfants sont conscients de leurs besoins dans ce domaine, n’est-il pas naturel que nous ressentions la nécessité et le désir de jouir de bonnes relations et de communiquer avec notre Créateur, puisque nous sommes ses enfants ? Lui seul peut rendre une telle chose possible, et quelle joie de pouvoir dire que c’est ce qu’il a fait ! Sans aucun doute, il s’est manifesté et il nous a montré la voie nous permettant d’entrer en relation avec lui par le moyen de la prière. Comment cela ? En premier lieu, par sa Parole écrite, la Bible, et, comme celle-ci l’indique, par une Parole vivante, son Fils bien-aimé Jésus-Christ qui a reçu le titre de “La Parole de Dieu”. — Rév. 19:13 ; Jean 1:1.
7. Quel encouragement est donné à ceux qui recherchent Dieu ?
7 Dans la Parole écrite nous trouvons un bon fondement pour les arguments précédents. Lorsqu’il s’adressa aux habitants d’Athènes, qui étaient “sujets à la crainte des divinités” et dont “la ville était pleine d’idoles”, l’apôtre Paul saisit l’occasion pour parler du Créateur. Il déclara qu’il était “le Dieu qui a fait le monde et toutes les choses qui y sont”. Il confirma qu’il plaisait au Créateur que les hommes “cherchent Dieu, s’ils le peuvent chercher à tâtons et trouver réellement, bien qu’en fait il ne soit pas loin de chacun de nous. Car par lui nous avons la vie et nous nous mouvons et nous existons, comme l’ont dit aussi quelques-uns de vos poètes : ‘Car nous sommes aussi sa progéniture.’” — Actes 17:16, 22-28.
8. De quels renseignements avons-nous besoin si nous voulons nous approcher de Dieu d’une manière acceptable ?
8 Forts de cet encouragement, nous poursuivons notre examen de la Bible pour voir si elle nous fournit des renseignements précis pouvant nous servir de guide concernant la communication et les relations, afin que nous puissions réellement trouver Dieu et apprendre à le prier de façon acceptable. Bien que, comme des enfants, nous soyons plus souvent conscients de la nécessité de garder ouvertes les lignes de communication, la question des relations est cependant beaucoup plus importante. C’est pourquoi nous la considérerons en premier lieu. La Bible nous dit-elle quels sont les premiers pas à faire pour gagner la faveur de Dieu et lui être agréable ?
TROIS CONDITIONS FONDAMENTALES
9. a) Comment la Parole de Dieu souligne-t-elle la première condition requise ? b) Pourquoi est-il raisonnable de croire à l’existence d’un Créateur, mais quelle question cela soulève-t-il ?
9 La foi est la première des conditions requises. C’est ce que montra clairement Paul lorsqu’il déclara aux Hébreux que “sans la foi il est impossible de lui plaire, car celui qui s’approche de Dieu doit croire que Dieu est, et qu’il devient le rémunérateur de ceux qui le cherchent sincèrement”. (Héb. 11:6.) Pour l’esprit honnête et curieux, il ne devrait pas être difficile de croire en l’existence de Dieu, bien que, comme ses qualités, il soit invisible à l’homme. Il en est ainsi parce que, comme Paul l’a montré ailleurs, “ce qu’on peut connaître de Dieu est manifeste (...). Car ses qualités invisibles se voient clairement depuis la création du monde, parce qu’on les perçoit par les choses qui ont été faites, oui sa puissance éternelle et sa Divinité, de sorte qu’ils [les hommes qui veulent ignorer Dieu et supprimer la vérité] sont inexcusables”. Étant donné la connaissance croissante au sujet de l’énergie infinie qui règne dans l’espace et qui opère selon des lois convergeant vers une source et un contrôle centraux, nous pouvons reconnaître cela sans peine. Cependant, quelle assurance avons-nous que Dieu est le “rémunérateur de ceux qui le cherchent sincèrement” et comment cela nous aide-t-il dans nos relations avec lui ? — Rom. 1:18-20.
10. Quelle était la base de la foi d’Abraham, et quelle autre condition requise cela implique-t-il ?
10 Le récit biblique nous aide une fois de plus. Dès le début, dans Genèse chapitre 15, il nous parle d’un homme qui chercha sincèrement Dieu, exerça la foi en lui et reçut la promesse d’une grande récompense (Gen. 15:1, 6). Son nom était Abram, lequel fut changé en celui d’Abraham. Comment a-t-il acquis la foi en Jéhovah, le reconnaissant comme le vrai Dieu occupant la première place ? Cette question est importante, car elle attire l’attention sur une autre condition requise. Abraham connaissait les documents écrits transmis par ses ancêtres, Noé et Sem ; ces documents constituèrent plus tard la première partie du Pentateuque et forment maintenant les premiers chapitres de la Genèse. Ces renseignements dignes de confiance communiquèrent à Abraham la connaissance exacte, laquelle constitue le fondement essentiel de la vraie foi. Dans notre intérêt, ainsi que pour nous mettre à la place d’Abraham et mieux apprécier l’excellent exemple qu’il nous a laissé, nous considérerons certaines de ces choses qui ont été rapportées par écrit dans le passé.
11. Quels renseignements intéressants le récit de la création de l’homme nous donne-t-il ?
11 Confirmant l’argument avancé précédemment, il est clairement indiqué que l’homme a été créé à l’image de Dieu et doté de qualités et de facultés lui permettant d’assujettir la terre et de placer toutes choses sous sa domination. Il était en communion étroite avec son Créateur et jouissait de sa bénédiction, ayant avec lui de bonnes relations. Non seulement il connaissait la ‘puissance et la Divinité’ de son Créateur, mais il avait été témoin de ses nombreuses actions empreintes d’amour ; il reçut le don le plus excellent sous la forme d’un conjoint idéal, une compagne, ce qui ajouta à son bonheur et lui ouvrit davantage encore la voie d’une communion et de relations délicieuses. — Gen. 1:26-31 ; 2:18-23.
12. Quelle a été la conséquence de la désobéissance de l’homme, et quelle troisième condition requise a été mise en évidence ?
12 Cependant, n’étant pas des robots, la femme d’abord et l’homme ensuite utilisèrent leur libre arbitre pour emprunter la voie de la désobéissance volontaire au commandement donné par Jéhovah. Ils voulaient vivre leur propre vie et forger leur propre destinée. Quel en a été le résultat ? Entre autres choses, leur communion et leurs relations avec leur Créateur et l’un avec l’autre furent sérieusement endommagées. Ils “se cachèrent de devant Jéhovah Dieu” et, lorsqu’il fut interrogé, l’homme essaya de rejeter la faute sur Dieu et sur la femme, disant : “La femme que vous m’avez donnée pour compagne m’a présenté du fruit de l’arbre, et j’en ai mangé.” (Gen. 3:8, 12, AC). Comme l’a sans doute fait Abraham, nous pouvons tirer de ce récit une leçon importante. Adam et Ève savaient qu’ils devaient à Jéhovah la vie ainsi que toutes les bonnes choses dont ils jouissaient. Pendant tout le temps où ils ont compris cela et sont restés soumis à leur Créateur avec attachement et dévouement, ils furent bénis sous la forme de bonnes relations et d’une communion avec lui. Mais dès qu’ils abandonnèrent cet état d’esprit et prirent eux-mêmes les choses en mains, ils furent aussitôt privés de ces bénédictions. Ce qui était vrai alors l’est encore aujourd’hui. Nous pouvons donc comprendre qu’il y a une troisième condition importante qui doit accompagner la foi et la connaissance exacte, savoir un attachement entier à Jéhovah.
13. De quelle façon ces conditions sont-elles étroitement liées ensemble ?
13 Ces trois conditions sont étroitement liées. La foi n’est pas seulement un consentement mental ou la croyance en quelque chose d’invisible, que l’on désigne par l’expression foi aveugle. Il s’agit plutôt d’une conviction assurée à propos de certaines choses qui, bien qu’invisibles, portent néanmoins la marque de la vérité et de la réalité. Une telle foi doit avoir pour fondement une connaissance exacte. Paul définit la foi comme “la démonstration évidente de réalités que pourtant on ne voit pas”. La plus grande des réalités invisibles est Jéhovah. “Ses qualités invisibles se voient clairement” et on les perçoit par les choses qui ont été faites. La Parole de Dieu, la Bible, porte l’empreinte de la vérité, comme Jésus l’affirma, disant : “Ta parole est vérité.” Une telle foi ou conviction assurée est puissante et vivante ; elle porte nécessairement des fruits conformes à son fondement, c’est-à-dire la connaissance exacte et l’intelligence puisées dans la Parole de Dieu. Celui qui possède une telle foi est convaincu que Dieu est “le rémunérateur de ceux qui le cherchent sincèrement”. C’est ce que signifie l’offrande de sa personne : le désir et la détermination de toujours chercher Jéhovah et de trouver sa joie dans l’accomplissement de sa volonté telle qu’elle est rapportée dans sa Parole. Jésus avait cette attitude, conformément à la prophétie suivante le concernant : “Je veux faire ta volonté, mon Dieu ! Et ta loi [ta parole] est au fond de mon cœur.” — Héb. 11:1, 6 ; Rom. 1:20 ; Jean 17:17 ; Ps. 40:8.
14. Comment, en Éden, Jéhovah a-t-il donné une base solide pour la foi et l’espérance ?
14 Toutefois, de ce document ancien, Abraham apprit autre chose qui augmenta sa foi en la promesse d’une récompense ainsi que son attachement plein d’amour à celui qui lui avait fait cette promesse. Votre foi et votre attachement peuvent également être fortifiés. Lorsque, après la désobéissance volontaire en Éden, Jéhovah fit connaître son jugement, dans un même souffle, si l’on peut s’exprimer ainsi, il prononça une prophétie remarquable. En termes symboliques, elle renfermait une promesse contenant l’espérance certaine d’une récompense. Elle annonçait qu’il y aurait inimitié entre la postérité du serpent et celle de la femme, mais n’identifiait pas cette dernière. Dieu déclara : “Celle-ci [la postérité de la femme] t’écrasera la tête [celle du serpent].” Cela signifiait la défaite et la mort de celui qui utilisait le serpent, savoir Satan le Diable. — Gen. 3:15 ; voir aussi Jean 8:44.
15. Quelles bénédictions et quelle récompense la foi en Dieu et l’attachement à lui peuvent-ils procurer ?
15 Il fallait comprendre par là qu’une grande récompense serait accordée à la postérité fidèle de la femme. Cette prophétie donnait également à ceux qui exerçaient la foi en Jéhovah et lui restaient attachés l’espoir d’être délivrés du péché et de la mort qui résultaient de la rébellion originelle. Le premier de ces hommes de foi fut Abel, lequel ouvre la longue lignée d’hommes et de femmes fidèles nommés dans Hébreux, chapitre 11. Abraham y est mentionné, et sa récompense, ainsi que celle des autres fidèles, est décrite comme étant une place permanente dans la ville de Dieu où il sera possible de jouir de nouveau des bénédictions que sont la communion et les relations parfaites avec Dieu. En fait, grâce à leur foi, ces hommes et ces femmes ont connu dans une large mesure ces bénédictions de leur vivant bien qu’ils fussent encore imparfaits. Comme cela allait être démontré plus tard, Paul indique dans cette même lettre que des hommes et des femmes de notre époque recevraient ces bénédictions dans une mesure plus grande encore. — Héb. 11:8-10, 16.
16. Quelle récompense spéciale fut accordée à Abraham en raison de sa foi et de son attachement ?
16 Le récit de Genèse 22:1-18 relatif à Abraham montre qu’il plut à Jéhovah de lui accorder une récompense spéciale. Après avoir mis sévèrement à l’épreuve la foi et l’attachement d’Abraham, au point que celui-ci se montra disposé, si besoin était, à offrir en sacrifice son fils bien-aimé Isaac, Jéhovah révéla que la postérité, promise en Éden, viendrait de sa lignée et que “toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix”. Comme Jéhovah l’avait déclaré auparavant à Abraham : “Ta récompense sera très grande.” — Gen. 22:18 ; 15:1.
CHERCHONS DIEU SINCÈREMENT
17. Y a-t-il des preuves indiquant que l’homme, lorsqu’il est dans le besoin, a généralement le désir d’invoquer Dieu ?
17 Après avoir examiné quels étaient les premiers pas à faire pour établir de bonnes relations avec Jéhovah, il nous reste encore à considérer comment établir et garder ouvertes les lignes de communication avec lui. Cela peut être un problème bien que ce désir s’avère presque instinctif chez l’homme. On a vu des hommes obstinés et des athées notoires appeler Dieu alors qu’ils étaient dans un état désespéré ou en danger. Même Caïn, le premier meurtrier, se tourna vers Dieu et s’écria : “Mon châtiment est trop grand pour être supporté”, pour la bonne raison, dit-il, que “je serai caché loin de ta face”. De même, bien que condamnée, Ève tint à impliquer Jéhovah dans la naissance de ses enfants, en disant : “J’ai acquis un homme grâce à Yahweh”, et, plus tard, “Dieu m’a donné un autre enfant à la place d’Abel”. — Gen. 4:13, 14 ; 4:1, 25, CT.
18. Qu’est-ce qui caractérise le rôle joué par la prière dans la plupart des services religieux ?
18 Il existe une autre preuve montrant à quel point ce désir profond est répandu. En effet, n’est-il pas vrai que dans la plupart des religions, sinon dans toutes, la prière, sous une forme ou une autre, occupe une place prééminente dans la pratique du culte ? Mais n’est-il pas vrai aussi que ces organisations, qu’elles se disent chrétiennes ou non, sont particulièrement routinières et formalistes et que leur forme de culte ne varie que pour des occasions spéciales ou à certaines périodes religieuses telles que Noël ou Pâques ? Cela est vrai pour les prières qui sont souvent chantées ou récitées sur un ton monotone à partir d’un livre de prières. Un grand nombre de gens qui, dans la chrétienté en particulier, n’ont jamais connu d’autre service religieux depuis leur enfance, ne discutent pas ces pratiques. Ceux qui y sont habitués éprouvent une satisfaction sentimentale. Tout concourt à cela, y compris l’édifice, la musique, les vêtements et un certain mysticisme, ce qui crée une atmosphère favorisant l’émotion et la sérénité. Ils ont l’impression d’être en contact avec des choses sacrées, avec un autre monde.
19, 20. En est-il souvent ainsi des prières individuelles, et quelles questions pertinentes cela soulève-t-il ?
19 Quant aux prières individuelles, ne présentent-elles pas bien souvent les mêmes caractéristiques puisque ceux qui prient ont appris dès leur enfance comment le faire ? On apprend à un petit enfant un groupe de mots qu’il récitera comme prière au moment du repas ou lorsqu’il se couche. Les adultes utilisent souvent la même méthode ; ils lisent dans un livre ou récitent des mots par cœur, en se servant peut-être d’un chapelet qu’ils égrènent ou d’un autre objet, tel un moulin à prières.
20 Ce genre de prière, en particulier lorsqu’elle est prononcée individuellement, est souvent dite avec sincérité ; mais est-ce réellement une prière ? Celui qui agit ainsi peut éprouver un sentiment de satisfaction, mais est-ce agréable à Dieu ? Celui-ci dit-il qu’il écoute et agrée toutes sortes de prières pourvu qu’elles soient sincères ? Nous laisse-t-il le soin de déterminer ce qui est acceptable dans ce domaine ? Sur le plan collectif, une organisation religieuse, même puissante et ancienne, a-t-elle le droit d’user de son autorité pour prendre certaines décisions concernant cette question en s’appuyant sur la tradition, comme c’est souvent le cas ?
21. Comment la jeune génération considère-t-elle souvent les traditions et les coutumes, et quelle conclusion peut-on tirer ?
21 Nous venons de dire que le culte et les pratiques religieuses sont rarement discutés. Cependant, une caractéristique de notre époque n’est-elle pas justement de discuter chaque chose et d’adopter plutôt une attitude critique ? La jeune génération n’est pas encline à accepter toute chose comme admise, sauf lorsqu’il s’agit de questions matérielles, telles que les progrès dans les réalisations humaines, ou de quelque héros politique ou militaire. Par conséquent, on peut affirmer sans le moindre doute que, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des cercles religieux, la plupart des gens ont oublié la façon de prier, excepté ceux qui suivent un certain formalisme et pensent qu’ils prient quand ils utilisent un chapelet ou des chants.
22, 23. a) Où peut-on se tourner pour être guidé concernant les prières ? b) Dans la recherche de Dieu, quelle question se pose ?
22 Cependant, nous croyons que, si elles étaient dirigées dans la bonne voie, un grand nombre de personnes seraient heureuses d’apprendre comment prier avec l’assurance que leurs prières sont acceptées par le grand Créateur. Comme nous l’avons dit, cela ne peut être déterminé ni par une autorité humaine ni par les sentiments ou les émotions. Apprendre à prier ne consiste pas à apprendre des mots. Conformément à la pensée émise plus haut, nous nous tournerons avec confiance vers la Parole de Dieu, la Bible. Nous avons constaté qu’elle donnait des renseignements utiles concernant les pas nécessaires à faire pour s’approcher de Dieu d’une manière acceptable. La lettre aux Hébreux, en particulier, nous donne des conseils pratiques sur cette question. Vous vous rappelez qu’au chapitre onze elle présente une longue liste d’hommes de foi qui ont reçu la faveur et les bénédictions de Dieu. Tous croyaient que Dieu “devient le rémunérateur de ceux qui le cherchent sincèrement”. — Héb. 11:6.
23 Toutefois, Paul montre dans cette lettre que, non seulement ces hommes de foi, mais nous tous qui sommes voués à Dieu, nous devons faire sincèrement autre chose encore. En fait, cela est indispensable si nous voulons gagner la faveur de Dieu. De quoi s’agit-il ?
RECHERCHONS SINCÈREMENT LA VILLE DE DIEU
24. Comment Paul décrit-il et identifie-t-il la ville dont nous devons nous approcher ?
24 Dans Hébreux 13:14, Paul rappelle à ceux auxquels il écrit que “nous n’avons pas ici de ville qui demeure, mais nous cherchons ardemment celle qui est à venir”. Quelle est cette ville que nous devons rechercher sincèrement ? Tout d’abord, parlant d’Abraham, Paul dit que “par la foi, il résida en étranger dans la terre de la promesse comme dans une terre étrangère (...). Car il attendait la ville ayant des fondations réelles, ville dont Dieu est le constructeur et le créateur”. À propos d’Abraham, de son fils Isaac et de son petit-fils Jacob, Paul dit également qu’ils ont “déclaré publiquement qu’ils étaient étrangers et résidents temporaires dans le pays”, c’est-à-dire qu’ils avaient renoncé à leur place au sein du vieux système de choses, dans le pays des Chaldéens, et n’avaient pris possession d’aucun territoire en Canaan. Au contraire, comme le dit Paul, “ils cherchent un lieu meilleur, c’est-à-dire qui appartient au ciel [bien que, veuillez le noter, il ne s’agisse pas d’une place dans le ciel]. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’eux, d’être invoqué comme leur Dieu, car il leur a préparé une ville”. Plus loin, Paul identifie clairement cette ville. Après avoir montré comment l’Israël selon la chair s’était approché du mont Sion sous la direction de Moïse, il dit, par contraste, aux vrais chrétiens constituant l’Israël spirituel : “Mais vous vous êtes approchés d’un mont Sion et d’une ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste.” — Héb. 11:9, 10, 13-16 ; 12:18-22.
25. De quoi cette ville est-elle un symbole approprié, et où trouvons-nous d’autres détails concernant l’identification de la ville de Dieu ?
25 Les Écritures se servent d’une ville comme d’un symbole approprié pour désigner un groupe de personnes formant une organisation étroitement unie et soumise à une direction centrale. Jean reçut une vision de cette “ville sainte, la Nouvelle Jérusalem”, et la composition de celle-ci est donnée clairement dans le livre de la Révélation. Jean la voit et la décrit “préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux” ; puis il entend un ange identifier les membres de “l’épouse, la femme de l’Agneau”, en parlant de Jésus-Christ et de son épouse, la vraie Église ou congrégation chrétienne. — Rév. 21:2, 9 ; voir Révélation 14:1, 4.
26, 27. a) Comment l’image de la ville de Dieu trouve-t-elle son accomplissement à notre époque ? b) Qui sont étroitement unis à ceux qui ont l’espérance d’une citoyenneté céleste ? c) À quelle question répondrons-nous ?
26 Comprenez-vous la force de cette image de la ville de Dieu ? Dans l’image ou type, la ville terrestre proprement dite de Jérusalem, située sur le mont Sion, était la capitale chérie de tout le pays de l’ancien Israël charnel. En réalité, seul un petit nombre d’Israélites pouvaient prétendre être citoyens de Jérusalem. De même, dans l’accomplissement, Jésus-Christ et la vraie Église qui est avec lui dans les cieux constituent l’organisation capitale qui règne sur tout le domaine terrestre de Dieu, cette disposition produisant de “nouveaux cieux et une nouvelle terre”. (II Pierre 3:13.) À notre époque, celle de la clôture du présent système de choses, de vrais chrétiens voués ayant l’espérance et la citoyenneté célestes ont déjà été rétablis dans une unité étroite (Phil. 3:20). À eux sont étroitement associés une “grande foule” d’hommes et de femmes voués, ayant l’espérance de vivre sur la terre comme sujets du Royaume de Dieu. “Ils lui rendent [à Dieu] un service sacré jour et nuit dans son temple” en union avec le reste de ceux qui constituent la maison ou temple spirituel de Dieu (Rév. 7:15 ; Éph. 2:19-22). Cultivant le même esprit qu’Abraham, Isaac et Jacob, ces hommes et ces femmes voués d’aujourd’hui doivent abandonner le présent système de choses. Ils doivent en particulier fuir de cette ville symbolique impie qu’est Babylone la Grande, l’empire mondial de la fausse religion. Démontrant une foi vivante, il leur faut chercher sincèrement la ville de Dieu, l’organisation comparable à une ville, que l’on trouve manifestement parmi les témoins de Jéhovah.
27 Peut-être vous demandez-vous néanmoins comment le fait de trouver cette ville de Dieu peut vous aider dans vos prières ? Nous poursuivrons l’examen de cette question dans l’article suivant.
[Illustration, page 716]
Abraham démontra sa foi en étant disposé à offrir son fils en sacrifice. “Je sais maintenant, dit Jéhovah, que tu crains Dieu”, et il accorda à Abraham une récompense spéciale.