L’appel de la “ bonne nouvelle ”
1. Quelle est aujourd’hui la meilleure des nouvelles, et pourquoi ?
TOUT le monde aime entendre une bonne nouvelle. Quand un mari apprend que sa femme vient de lui donner un fils premier-né, combien il est heureux ! Ne sommes-nous pas joyeux lorsque nous apprenons que des amis ou des parents particulièrement chers, peut-être notre père et notre mère, vont bientôt nous rendre visite ? Combien est heureux le cultivateur quand il reçoit la bonne nouvelle que les grains semés dans ses champs commencent à pousser ! Et le chômeur qui cherche un emploi depuis plusieurs mois, n’est-il pas réjoui par la nouvelle qu’il pourra de nouveau travailler et gagner l’argent qui lui est nécessaire pour subvenir aux besoins de sa femme et de ses enfants ? En effet, nous pouvons recevoir toutes sortes de bonnes nouvelles mais aucune d’entre elles n’est meilleure que la “ bonne nouvelle du royaume ” de Dieu, car elle donne aux hommes obéissants l’espoir de recevoir les bienfaits éternels de la vie et de la paix dans un monde nouveau. — Mat. 24:14.
2. De quoi une bonne nouvelle est-elle souvent accompagnée ? Citez des exemples.
2 Mais on notera qu’une bonne nouvelle s’accompagne souvent de nouvelles responsabilités. Elle constitue un appel à l’action. Elle nous invite à agir, à faire quelque chose pour manifester notre gratitude et pour profiter pleinement de la chose annoncée. La naissance d’un fils premier-né est certes une bonne nouvelle pour le mari et la femme, mais ce miracle a fait d’eux un père et une mère. Devant cette nouvelle situation, ils doivent modifier leur façon de vivre et assumer leurs responsabilités de parents. L’arrivée de visiteurs entraîne du travail supplémentaire pour les hôtes, bien qu’ils soient heureux d’exercer l’hospitalité à leur égard. Le cultivateur qui apprend que les grains commencent à pousser entend par là un appel à l’action. Il faut qu’il consacre du temps et des efforts pour cultiver ces nouvelles pousses, les protéger des oiseaux, les arroser et pour enlever les mauvaises herbes. Il lui faut travailler dur pour amener ces plantes à la maturité et pour s’assurer une bonne récolte. De même, le chômeur regarde comme une bonne nouvelle l’offre d’un emploi, mais il sait aussi qu’il doit maintenant prendre ses responsabilités et honorer son contrat de travail s’il veut garder sa place. Montre-toi un bon ouvrier ! voilà l’appel qu’il entend.
3. a) Que nous apprend la “ bonne nouvelle ” quant à l’avenir de la terre ? b) Quelles questions se posent à l’homme sincère ?
3 Il n’en va pas autrement de la “ bonne nouvelle du royaume ”. L’annonce de cette bonne nouvelle est, elle aussi, un appel à l’action. Elle invite ceux qui l’entendent à faire quelque chose pour témoigner leur reconnaissance. Et quelle bonne nouvelle ! En effet, le Royaume de Dieu et de Jésus-Christ doit détruire le présent système de choses inique, mettre fin à la haine et à la guerre, à la maladie et à la mort, et rétablir sur la terre un paradis de paix et de bonheur rempli d’hommes et de femmes en parfaite santé. Qui plus est, tout cela doit se produire très prochainement, dans cette génération (voir Daniel 2:44 ; Psaumes 37:10, 11 ; 46:10 ; Ésaïe 9:5, 6 9:6, 7, NW ; Apocalypse 21:3, 4 ; Matthieu 24:3-14, 32-34). Sans doute avez-vous déjà eu quelque connaissance de cette bonne nouvelle. Le fait même que vous lisiez ces pages prouve que vous vous intéressez à la “ bonne nouvelle ” et aux desseins de Dieu qui doivent s’accomplir par le moyen du Royaume. Et sans doute voudriez-vous vivre sous ce meilleur des royaumes et jouir éternellement de ses bénédictions. Si tel est sincèrement votre désir, il est normal que vous vous posiez les questions suivantes : “ Que dois-je faire ? Comment mon acceptation de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu changera-t-elle ma vie désormais ? ”
4. Quelle conduite est exigée de ceux qui désirent obtenir la vie sous le Royaume de Dieu, et quel changement est nécessaire ?
4 Tout le monde convient que l’apôtre Paul parlait de notre temps quand il écrivit dans Éphésiens 5:16 (NW) : “ Les jours sont mauvais. ” Indiscutablement, nous vivons dans un monde méchant, un monde injuste où les pensées et les actions des hommes sont mauvaises. La conduite des individus et des nations n’honore pas Dieu et elle est indigne de son Royaume. Nous avons été élevés dans ce monde, parmi ses traditions et ses coutumes, dont beaucoup sont contraires aux justes principes de Dieu, au milieu de gens dont le comportement est loin de suivre les règles de conduite énoncées dans la Parole de Dieu, la Bible. Tout cela a produit un effet sur nous et sur notre façon de vivre. Ayant vécu dans un monde divisé, nous avons accordé notre fidélité à des communautés diverses — famille, tribu, race, nation — et cela a souvent engendré la division, la haine, la méfiance et l’orgueil ou un sentiment de supériorité vis-à-vis de nos semblables. Mais lorsque nous prenons connaissance du Royaume de Dieu en lisant la Bible, nous apprenons qu’une fidélité d’une autre sorte est exigée de ceux qui veulent obtenir la vie éternelle. Il s’agit de la fidélité envers Jéhovah, le Souverain suprême de l’univers, et envers son Royaume dirigé par Jésus-Christ. Nous apprenons aussi un mode de vie nouveau fondé sur l’obéissance à ce Royaume. Notre conduite doit être différente de celle du monde. Nous devons nous conduire “ d’une manière digne de la bonne nouvelle ”. — Phil. 1:27, NW.
5. Que fait-on, en réalité. quand on accepte la “ bonne nouvelle du royaume ” ?
5 Il importe de comprendre que la “ bonne nouvelle ” concerne un royaume, le Royaume de Dieu. Le Royaume en question est un gouvernement qui exerce la domination sur ses sujets. Tout comme les autres gouvernements, le Royaume de Dieu a des lois qui règlent la conduite de ceux qui lui sont soumis. C’est pourquoi, quand on accepte la “ bonne nouvelle ”, on accepte en réalité la responsabilité de devenir un sujet du Royaume céleste de Dieu, de s’y soumettre humblement et d’obéir aux commandements du Souverain suprême de l’univers, Jéhovah. C’est uniquement de cette façon que nous serons “ estimés dignes du royaume de Dieu ”. — II Thess. 1:5, NW.
6. Pourquoi cette question est-elle urgente ?
6 Il y a grande urgence à ce que tous les habitants de la terre prêtent attention à cette question. Personne ne peut nier qu’à l’heure actuelle, la “ bonne nouvelle du royaume ” est annoncée dans le monde entier. Elle est prêchée parce que nous vivons les “ derniers jours ” du présent monde, et le temps du jugement final de tous les habitants de la terre est proche. Votre façon d’écouter la “ bonne nouvelle ”, de lui obéir et d’y conformer votre vie, déterminera votre sort : la vie ou la mort. Sous peu, Jésus-Christ, le Roi du Royaume de Dieu, et ses saints anges, feront venir “ la vengeance sur ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à la bonne nouvelle sur notre Seigneur Jésus ”. — II Thess. 1:7-10, NW.
LA BONNE NOUVELLE ANNONCÉE À ISRAËL
7. Quelle bonne nouvelle fut annoncée à la nation d’Israël pendant son séjour en Égypte ?
7 Les Israélites, descendants de Jacob ou Israël, fils d’Isaac, fils d’Abraham, habitèrent pendant de longues années dans le pays d’Égypte, où ils devinrent très nombreux. Dans ce pays des pharaons, ils furent haïs et persécutés, abaissés à l’état d’esclaves et opprimés. Mais au milieu de ces souffrances, ils reçurent une bonne nouvelle ! C’est pourquoi on put parler d’eux bien plus tard comme de “ ceux à qui la bonne nouvelle a été déclarée d’abord ”. (Héb. 4:6, NW.) Par son porte-parole, Moïse, Jéhovah Dieu adressa aux Israélites ce message merveilleux : “ Je vous ferai monter de l’Égypte, où vous souffrez, dans le pays des Cananéens, (...) dans un pays où coulent le lait et le miel. ” (Ex. 3:17). Quel message réconfortant ! Et avec quelle joie les Israélites l’entendirent ! Quelle joie également n’éprouvèrent-ils pas plus tard lorsqu’ils virent la délivrance miraculeuse que Jéhovah opéra en leur faveur, quand il manifesta sa toute-puissance par les dix plaies et en détruisant les Égyptiens dans la mer Rouge après que les Israélites l’eurent traversée à pied sec (Exode, chapitres 7 à 15) ! Alors qu’il se trouvait encore en Égypte, Moïse avait reçu l’ordre suivant : “ C’est pourquoi dis aux enfants d’Israël. Je suis Jéhovah ; je vous affranchirai des corvées des Égyptiens, je vous délivrerai de leur servitude, et je vous sauverai avec un bras étendu et par de grands jugements. Je vous prendrai pour mon peuple, je serai votre Dieu, et vous saurez que je suis Jéhovah votre Dieu qui vous affranchis des corvées des Égyptiens. ” (Ex. 6:6, 7, AC). Par cette promesse bénie, Jéhovah offrit aux Israélites l’occasion de devenir son peuple ayant des relations spéciales avec lui. À coup sûr, cela exigeait de leur part une conduite digne de ce grand privilège.
8. a) Comment les Israélites devaient-ils témoigner leur reconnaissance pour la bonne nouvelle qui leur avait été annoncée ? b) Quelle qualité manifestée par cette nation lui valut d’être délivrée de l’Égypte ?
8 Cette bonne nouvelle et le privilège d’avoir Jéhovah comme Dieu devaient pousser la nation d’Israël à témoigner sa reconnaissance en obéissant promptement et volontairement à tout ce que Jéhovah lui ordonnerait de faire. L’occasion de manifester une telle obéissance se présenta peu de temps après. Avant même qu’ils aient quitté l’Égypte, Jéhovah ordonna aux Israélites de célébrer la Pâque. La nuit du 14 nisan (selon le calendrier juif), chaque famille dut se réunir dans son foyer, égorger un agneau et asperger de son sang les montants et le linteau de la porte (Ex. 12:1-23). Après avoir reçu ces instructions de Moïse, “ les enfants d’Israël s’en allèrent et firent ce que Jéhovah avait ordonné à Moïse et à Aaron ; ainsi firent-ils ”. (Ex. 12:28, AC.) À cause de l’obéissance des Israélites en cette occasion, l’ange de Jéhovah “ passa par dessus ” (sens étymologique du mot “ pâque ”) leurs maisons quand il frappa les premiers-nés des Égyptiens. “ Et ce même jour, Jéhovah fit sortir du pays d’Égypte les enfants d’Israël rangés par bandes. ” — Ex. 12:51, AC.
9. a) Que deviendrait la nation d’Israël, d’après les paroles divines qui lui furent adressées ? b) Qu’exigeait Jéhovah de cette nation ?
9 Le troisième mois après leur sortie d’Égypte, les Israélites atteignirent le mont Sinaï et là Jéhovah, toujours par le truchement de son porte-parole Moïse, leur fit clairement comprendre qu’en devenant son peuple, ils entraient dans de nouvelles relations avec lui. “ Moïse monta vers Dieu, et Jéhovah l’appela du haut de la montagne en disant : Tu parleras ainsi à la maison de Jacob et tu diras aux enfants d’Israël : Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Égypte, et comment je vous ai portés sur des ailes d’aigle et amenés vers moi. Maintenant si vous écoutez ma voix et si vous gardez mon alliance, vous serez mon peuple particulier parmi tous les peuples, car toute la terre est à moi ; mais vous, vous serez pour moi un royaume de prêtres et une nation sainte. Telles sont les paroles que tu diras aux enfants d’Israël. Moïse vint appeler les anciens du peuple, et il mit devant eux toutes ces paroles, selon que Jéhovah le lui avait ordonné. Le peuple tout entier répondit : Nous ferons tout ce qu’a dit Jéhovah. ” — Ex. 19:3-8, AC.
10. Dans quels domaines Jéhovah fit-il des lois régissant la vie du peuple de son alliance ?
10 La nation d’Israël était unique. La nation tout entière — hommes, femmes et enfants — fut admise dans le pacte appelé souvent l’alliance de la Loi, et ce contrat fit d’elle une nation mise à part pour Jéhovah. Jéhovah étant le Roi de son peuple, il exerça son droit de faire des lois régissant tous les aspects de la vie de ses sujets. Les lois que Dieu leur transmit par Moïse concernaient le culte, les offrandes, les sacrifices, l’alimentation, la pureté spirituelle et physique, les mœurs, le mariage, les devoirs du mari et de la femme, des parents et des enfants ; il y avait aussi des lois et des principes réglant les rapports avec le prochain, lois qui soulignaient la nécessité de l’honnêteté, de la justice, et aussi de la miséricorde et de l’amour.
11. Quelle loi relative au sang Dieu donna-t-il à Israël, et sur quel commandement antérieur cette loi se fondait-elle ?
11 Certaines de ces lois n’étaient que le prolongement de principes énoncés précédemment qui s’appliquaient encore et qui s’appliquent même aujourd’hui à tous les descendants d’Adam et de Noé. Par exemple, les lois relatives à la sainteté du sang se fondaient sur le commandement que Dieu donna à Noé après le déluge et qui est consigné en ces termes dans Genèse, chapitre 9 : “ Tout ce qui se meut et qui a vie vous servira de nourriture : je vous donne tout cela, comme l’herbe verte. Seulement, vous ne mangerez point de chair avec son âme, avec son sang. Sachez-le aussi, je redemanderai le sang de vos âmes, je le redemanderai à tout animal ; et je redemanderai l’âme de l’homme à l’homme, à l’homme qui est son frère. Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé ; car Dieu a fait l’homme à son image. ” (Gen. 9:3-6). Il faut avoir un tel respect pour le sang parce que celui-ci représente la vie ou l’âme ; comme la vie est un don de Dieu, il est en droit d’exiger que l’homme respecte la vie de ses semblables et des animaux. Dieu permet à l’homme d’abattre les animaux pour se nourrir mais non de les massacrer pour le simple plaisir de pratiquer un sport. C’est pourquoi la loi divine donnée aux Israélites soulignait le respect de la vie et du sang. Jéhovah leur ordonna : “ Tout homme de la maison d’Israël ou d’entre les étrangers habitant au milieu d’eux, qui aura consommé du sang de quelque nature que ce soit, je tournerai ma face contre celui qui aura consommé du sang et je le retrancherai du milieu de son peuple ; car la vie de la chair est dans le sang, que moi je vous ai donné pour l’autel afin d’y faire par lui l’expiation de vos fautes ; le sang, en effet, opère l’expiation par la vie qui est en lui. C’est pourquoi j’ai dit aux fils d’Israël : Personne d’entre vous ne consommera de sang, non plus que l’étranger qui habite au milieu de vous, il n’en consommera pas non plus. Tout homme d’entre les fils d’Israël ou d’entre les étrangers habitant au milieu de vous, qui, à la chasse, aura tué quelque gibier ou quelque oiseau qui se mange, en versera le sang qu’il recouvrira de poussière, car la vie de toute chair est dans son sang, c’est pourquoi je dis aux fils d’Israël : Vous ne consommerez le sang d’aucun être car la vie de toute chair, c’est son sang ; quiconque le consomme sera exterminé. ” Le caractère sacré de la vie fut souligné également dans le sixième des Dix Commandements, qui déclare : “ Tu ne tueras point. ” — Lév. 17:10-14, Li ; Ex. 20:13.
12. Que contiennent les Dix Commandements écrits par Jéhovah sur des tables de pierre ?
12 Les Dix Commandements énoncent dix lois ou règles fondamentales régissant la vie des Israélites. Dieu les écrivit lui-même, par la puissance du saint esprit, sur deux tables de pierre que Moïse reçut sur le mont Sinaï. Ils occupaient à juste titre la place prééminente dans le code d’Israël dont ils faisaient partie. Ils contenaient des principes ou des lois de base, des règles de conduite concernant d’abord les relations entre les Israélites et Dieu, puis les rapports familiaux et enfin les rapports avec le prochain. Les quatre premiers commandements soulignent la nécessité de reconnaître Jéhovah comme Dieu, de lui rendre un culte exclusif fait de tout cœur, et d’obéir à ses commandements. Le cinquième montre le besoin de l’unité familiale et du respect que les enfants doivent à leur père et à leur mère. Les cinq derniers commandements ont trait aux rapports entre créatures humaines : il ne faut ni tuer, ni commettre d’adultère, ni voler, ni porter de faux témoignage, ni convoiter le bien de son prochain. — Ex. 20:1-17.
L’EXEMPLE DE LA NATION D’ISRAËL NOUS SERT D’AVERTISSEMENT
13, 14. a) Quelles bénédictions les Israélites recevraient-ils s’ils obéissaient aux lois de Dieu ? b) Quelle bénédiction reçurent-ils, mais pourquoi la perdirent-ils ?
13 L’obéissance aux lois de Jéhovah vaudrait aux Israélites d’innombrables bénédictions. S’ils se laissaient guider par ses commandements, ils auraient une conduite saine qui favoriserait l’unité de la nation et la santé et le bonheur de ses membres. Mais avant tout, ils pratiqueraient le culte pur et ils recevraient l’approbation de leur Dieu, Jéhovah. Leur obéissance les protégerait contre la fausse religion et contre les pratiques immorales qui les amèneraient à pécher et à se rebeller contre Dieu et finalement à être rejetés par lui.
14 Dieu tint sa promesse et conduisit les Israélites dans un pays où coulaient le lait et le miel (Ex. 3:8 ; Nomb. 13:27). Après bien des péripéties, cette nation prit possession de la Terre promise, Canaan ou Palestine, et au sujet du roi Salomon, il est rapporté qu’“ il avait la paix de tous les côtés alentour. Juda et Israël, depuis Dan jusqu’à Beer-Schéba, habitèrent en sécurité, chacun sous sa vigne et sous son figuier, tout le temps de Salomon ”. (I Rois 4:24, 25.) Mais ces bénédictions ne durèrent pas. Ayant désobéi continuellement à la loi de Dieu, ce peuple récolta finalement ce qu’il méritait : Dieu le rejeta. Au lieu d’être bénie, cette nation subit les malédictions prévues par Dieu en cas de désobéissance.
15. a) Quels furent les deux commandements fondamentaux sur lesquels se basaient les relations entre Israël et Jéhovah ? b) Pourquoi un culte hypocrite ne tromperait-il pas Jéhovah ?
15 Les Dix Commandements servaient de base à l’alliance de la Loi, mais les rapports entre Dieu et la nation d’Israël se fondaient, à vrai dire, sur deux principes premiers : l’amour de Dieu et l’amour du prochain (Deut. 6:5-9 ; Lév. 19:18). La fidélité à ces deux principes était absolument indispensable pour demeurer dans la faveur de Dieu. Une dérogation temporaire à ces principes par faiblesse, à cause de l’imperfection humaine, ferait venir sur la nation une mesure disciplinaire, néanmoins Dieu lui pardonnerait. Mais si elle perdait son amour pour Dieu et cessait de le servir d’un cœur entier, cela ne manquerait pas de la conduire à la catastrophe (I Chron. 28:9 ; Prov. 4:23). Une forme d’adoration hypocrite ne tromperait pas Dieu, car Jéhovah “ regarde au cœur ” et il “ éprouve le cœur ” de l’homme. Le cœur de la plupart des Israélites se détourna de l’amour de Dieu et du prochain. Ils ne s’aimaient qu’eux-mêmes, et Jéhovah le voyait. Il voyait leurs mauvaises actions commises d’abord en cachette puis au grand jour, à mesure que leur cœur s’endurcissait et se confirmait dans le mal. — I Sam. 16:7 ; Jér. 17:10.
16. a) Quels malheurs survinrent sur cette nation ? b) En quels termes le prophète Jérémie expliqua-t-il les raisons de ces malheurs ?
16 Les Israélites entrèrent en Terre promise en l’an 1473 av. J.-C., et ils achevèrent de subjuguer ce pays au temps du roi David, dont le règne de quarante ans prit fin en 1037. Quarante années plus tard, après la mort du roi Salomon en 997, les jalousies et les rivalités finirent par scinder la nation d’Israël en deux royaumes distincts : le royaume septentrional d’Israël, composé de dix tribus ayant Samarie pour capitale, et le royaume de Juda vers le sud, composé de deux tribus et avec Jérusalem comme capitale. Le royaume septentrional fut détruit par les Assyriens en 740, et celui de Juda fut renversé par les Babyloniens en 607. Peu avant la destruction du royaume de Juda, Jérémie prononça les paroles suivantes devant ses habitants : “ Car j’ai fortement averti vos pères depuis le jour où je les ai fait monter du pays d’Égypte jusqu’à ce jour, je les ai sans cesse avertis, en disant : Écoutez ma voix. Et ils n’ont ni écouté ni prêté l’oreille ; chacun d’eux a marché selon l’opiniâtreté de son mauvais cœur, et j’ai exécuté sur eux toutes les paroles de cette alliance, que je leur ai commandé d’observer et qu’ils n’ont pas observée. Jéhovah me dit : Il s’est fait une conjuration chez les hommes de Juda et chez les habitants de Jérusalem. Ils sont retournés aux iniquités de leurs pères qui ont refusé d’écouter mes paroles, et ils sont allés après d’autres dieux pour les servir ; la maison d’Israël et la maison de Juda ont violé mon alliance que j’avais conclue avec leurs pères. C’est pourquoi ainsi parle Jéhovah : Je vais amener sur eux des malheurs dont ils ne pourront sortir ; s’ils crient vers moi, je ne les écouterai pas. ” — Jér. 11:7-11, AC. Comparez Deutéronome 6:12-15 et 28:15, 45-47.
17. Quelle restauration provisoire eut lieu chez les Israélites ?
17 Par sa grande miséricorde et pour accomplir ses promesses et ses desseins, Jéhovah délivra un reste de Babylone et le rétablit dans la Terre promise, après une période de soixante-dix années de désolation. Une fois encore, la bonne nouvelle de cette délivrance fut annoncée au peuple d’Israël qui se trouvait en captivité. Ce reste de l’Israël naturel retourna en Palestine afin que le culte de Jéhovah y fût restauré mais non pour devenir de nouveau une nation indépendante, un royaume séparé.
18. La nation d’Israël se montra-t-elle “ digne de la bonne nouvelle ” qui lui avait été annoncée ?
18 En fin de compte, cette ancienne nation d’Israël se montra-t-elle “ digne de la bonne nouvelle ” qui lui avait été annoncée par Moïse en Égypte ? Tint-elle la promesse faite par ses pères, qui avaient dit qu’ils feraient tout ce que Jéhovah leur ordonnerait, qu’ils seraient vraiment son peuple et qu’ils accompliraient sa volonté ? Non ! Telle est la réponse du Récit inspiré. Qu’elle n’en fût pas digne se voyait clairement par son attitude à l’égard de Jésus, le Messie promis, qu’elle rejeta et cloua au poteau. Peu de temps avant de mourir, Jésus prononça ce jugement contre la nation d’Israël : “ Jérusalem, Jérusalem, celle qui tue les prophètes et lapide ceux qui lui sont envoyés, — combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, à la manière dont une poule rassemble ses poussins sous ses ailes ! Mais vous n’avez pas voulu. Voici, votre maison vous est abandonnée. ” — Mat. 23:37, 38, NW ; Luc 23:18-25 ; Actes 2:23.
19. a) Quel grand privilège les Israélites possédaient-ils tant qu’ils étaient fidèles ? b) Quand Dieu rejeta définitivement cette nation, cessa-t-il tout rapport avec les hommes ?
19 Les Israélites avaient eu le grand privilège de constituer une nation de témoins de Jéhovah (És. 43:10-12). Certes, ils n’avaient pas reçu l’ordre de prêcher concernant Jéhovah à toutes les autres nations de la terre, mais ils avaient été mis à part pour le service et le culte exclusifs de Jéhovah. Par les œuvres merveilleuses qu’il accomplit en leur faveur et par le culte pur qu’ils pratiquèrent, Jéhovah s’était fait un grand nom. Mais ils ne pouvaient continuer d’être ses témoins qu’en restant fidèles au vrai culte et à l’alliance qu’il avait conclue avec eux, et en obéissant à ses commandements. Or, ils ne le firent pas, aussi Jéhovah rejeta-t-il l’Israël naturel. L’alliance de la Loi prit fin, car Jésus l’accomplit, et les lois de ce pacte furent clouées au poteau de torture (Col. 2:14, NW). Mais Dieu ne cessa pas pour autant tout rapport avec les hommes. Désormais, une alliance nouvelle entrait en vigueur, avec Jésus-Christ comme Médiateur. Elle ne fut pas conclue avec l’Israël naturel mais avec une nation qui produirait de bons fruits et dont la conduite serait digne d’un royaume céleste de Dieu ayant le Christ comme Roi. — Héb. 8:6 ; Mat. 21:43.