Le Dieu de vérité intervient par un serment
1, 2. a) Pourquoi Celui qui a donné les Dix Commandements ne pouvait-il mentir ? b) Pour avoir fait quelles additions à la Parole de Dieu les hommes ont-ils prouvé qu’ils étaient menteurs ? Donnez un exemple relatif à l’emploi des images.
LE NEUVIÈME des Dix Commandements que Jéhovah Dieu transmit par son prophète Moïse est ainsi conçu : “Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain.” (Ex. 20:16). En donnant cette loi, le grand Législateur se range contre les menteurs. Par suite, Dieu ne pourrait mentir et en même temps rester conséquent avec sa loi (Rom. 1:21-25). Jéhovah hait le mensonge, et il n’a jamais été le Père d’un mensonge. Sa Parole est comme de l’or pur, affiné et exempt de toute impureté. L’homme le plus sage de l’Antiquité affirma à ce propos : “Toute parole de Dieu est éprouvée par le feu. Il est un bouclier pour ceux qui se réfugient auprès de lui. N’ajoute rien à ses paroles, de peur qu’il ne te reprenne et que tu ne sois trouvé menteur.” — Prov. 30:5, 6, AC.
2 Pour avoir ajouté à la pure Parole de Dieu des traditions et des commandements humains, nombre de chefs religieux ont contredit les enseignements et les commandements de la Parole écrite de Dieu, et du coup ils se sont révélés être des menteurs (Mat. 15:1-9). Ainsi, en ajoutant à la Parole écrite de Dieu la doctrine religieuse selon laquelle on peut rendre à Dieu un culte relatif à l’aide d’images, les conducteurs religieux ont fait de leurs ouailles des idolâtres. Tous les hommes qui emploient des images dans leur culte se rangent parmi “ceux qui ont échangé la vérité de Dieu contre le mensonge et ont vénéré la création, et lui ont rendu un service sacré plutôt qu’à Celui qui a créé, lequel est béni éternellement”. (Rom. 1:25.) Ces créations ou images faites de main d’homme sont des mensonges. Elles portent un faux témoignage contre Dieu le Créateur. Celui-ci ne pourrait donc jamais approuver leur utilisation.
3. a) Comment la Parole de Dieu est-elle intrinsèquement vraie ? b) Cependant, pourquoi Dieu a-t-il parfois jugé bon d’ajouter quelque chose à sa Parole ?
3 La pure Parole de Dieu est intrinsèquement vraie. Elle ne peut renfermer un mensonge, car il est écrit dans I Jean 2:21 : “Aucun mensonge ne vient de la vérité.” La Parole de Dieu ne ment ni par ses dires, ni en manquant de se réaliser. Les promesses et les prophéties divines s’accomplissent immanquablement. Par conséquent, la Parole de Dieu est, de par son essence, digne de foi et, en tant que vérité, elle ne perd jamais de sa valeur. Cependant, Jéhovah Dieu a parfois jugé bon d’ajouter quelque chose à sa parole, promesse ou prophétie. Cet additif ne constitue pas une contradiction, mais une confirmation. De quoi s’agit-il ? Il s’agit d’un serment divin. Dieu parfois jure par sa parole.
4. Quelle est la première personne que les Écritures nous présentent comme faisant un serment, et dans quelles circonstances le fit-il ?
4 La première personne que la sainte Bible nous présente comme faisant un serment est l’ami de Dieu, Abraham (Jacq. 2:23 ; És. 41:8 ; II Chron. 20:7). Cela remonte au vingtième siècle avant notre ère. Le patriarche Abraham venait de mettre en déroute quatre rois agresseurs et d’en délivrer son neveu Lot et la famille de celui-ci, tout en récupérant les biens que les envahisseurs avaient pillés dans la ville de Sodome, où Lot avait habité. Lorsque Abraham voulut restituer au roi de Sodome tous les biens qui lui avaient été volés, le roi lui dit : “Donne-moi les personnes et prends pour toi les biens.” Mais Abraham lui répondit : “J’ai levé la main vers Jéhovah, le Dieu Très-Haut qui a créé le ciel et la terre : D’un fil à une courroie je ne prendrai quoi que ce soit qui t’appartienne ! afin que tu ne dises pas : J’ai enrichi Abram. Rien pour moi.” (Gen. 14:11-24, AC). Ainsi, Abraham jura par le Personnage le plus élevé. Il ne pouvait jurer par quelqu’un de plus grand.
5. a) Par quel geste Abraham indiqua-t-il au roi de Sodome qu’il faisait un serment ? b) Quelles étaient les deux formes de serment, comme cela est indiqué par les deux mots hébreux employés ?
5 Quand il répondit à la proposition que lui avait faite le roi de Sodome, Abraham indiqua qu’il jurait ou faisait un serment en levant la main. En cette occasion, il leva la main vers “Jéhovah, le Dieu Très-Haut qui a créé le ciel et la terre”. Cela illustre bien ce qu’est un serment. Voici ce que déclare une grande encyclopédie biblique sous le mot serment :
(Juif) acte par lequel on en appelle à Dieu, à une autorité reconnue par ceux qui prêtent serment, ou à un objet considéré comme sacré, dans le but d’attester, de certifier ou de confirmer une promesse faite ou une responsabilité endossée. (...) La version autorisée rend ces deux termes hébreux ʼalah, אלה et shevouʽah, שׁבועה par serment, chacun d’eux revêtant trois significations : (...)
1. Un serment, acte par lequel on en appelle à Dieu pour attester la véracité d’une déclaration (Néhémie 10:30 ; Exode 22:10) ;
2. Une déclaration sous serment (Genèse 26:28 ; II Samuel 21:7) ;
3. Une malédiction ou imprécation (Nombres 5:21 ; Daniel 9:11) (...)
Cependant, les deux mots ʼalah et shevouʽah ne sont en aucun cas des synonymes. Ils désignent deux façons de jurer ou plutôt deux catégories de serments. Ainsi le mot ʼalah (de ʼalal, se lamenter, gémir, être dans l’affliction, ...) signifie littéralement invoquer le malheur sur soi-même ; il indique que la forme de serment qu’il décrit était rattachée à une invocation de la vengeance divine sur la partie intéressée, au cas où la déclaration solennelle ne serait pas véridique. Tandis que le mot shevouʽah (de shavouaʽ, sept) signifie littéralement se multiplier par sept, produire sept, c’est-à-dire faire une déclaration confirmée par sept victimes ou devant sept témoins car (...) dans les temps anciens, on offrait sept animaux quand des personnes se promettaient quelque chose mutuellement et lorsque des alliances entraient en vigueur (Genèse 21:28-30). La différence essentielle entre ces deux serments est que dans le premier cas [ʼalah] il y avait une imprécation, tandis que, dans le second cas [shavouaʽ] il n’y avait pas d’imprécationa.
6, 7. a) Qui, selon la Bible, a prononcé le plus grand nombre de serments ? b) Pourquoi lorsqu’il jure, Jéhovah n’a-t-il pas besoin d’appeler sur sa tête un châtiment ?
6 Saviez-vous que dans la sainte Bible, de tous les serments rapportés, c’est Dieu qui en prononce le plus grand nombre ? Saviez-vous que les Écritures hébraïques inspirées contiennent au moins soixante-dix allusions à des serments faits par Jéhovah Dieu ? Et pourtant, pas une seule fois il n’est dit qu’il prononça le mot hébreu ʼalah, terme qui indique que celui qui jure appelle la malédiction sur lui-même au cas où il mentirait ou ferait défaut. Quand Jéhovah Dieu fait un serment, il n’a jamais besoin d’appeler sur lui-même une malédiction quelconque pour le cas où il ne dirait pas la vérité, manquerait à sa promesse, ne réaliserait pas sa prophétie ou n’accomplirait pas un devoir qu’il s’est imposé.
7 Une telle éventualité est impossible. Aussi Jéhovah Dieu n’a-t-il pas besoin d’appeler sur sa tête un châtiment effrayant au cas où sa parole se révélerait mensongère, ou s’il venait à ne pas tenir parole ou à ne pas accomplir cette dernière. Pour lui, une telle éventualité est même impossible à envisager. C’est pourquoi chaque fois que le texte hébreu parle d’un serment fait par Dieu, il emploie la forme réfléchie du mot shavaʽ, dans le sens de “se multiplier par sept”. C’est dire que celui qui jurait comptait atteindre la perfection, car dans la Bible le chiffre sept représente la perfection.
8. a) D’après les Écritures, quand Dieu jura-t-il pour la première fois ? b) De quelle importance était ce serment ?
8 Dans le premier serment rapporté dans la Bible, Abraham, l’ami de Dieu, jura par le nom divin. En retour, la première fois que la Bible nous présente le Dieu Très-Haut comme prononçant un serment, il jure en faveur de son ami Abraham. Si le Dieu Très-Haut, qui est aussi le “Dieu de vérité”, éprouva le besoin de faire un serment, il faut croire que les circonstances étaient exceptionnelles, voire même extraordinaires. Ce fut effectivement le cas. En outre, la déclaration que Dieu dressa à Abraham et qui fit l’objet de son serment revêtait une grande importance pour tous les hommes, depuis la fondation du monde jusqu’à notre époque, oui ! jusqu’au tout dernier enfant humain qui naîtra. Cette déclaration divine était particulièrement importante pour 144 000 membres de la famille humaine qui allaient commencer à apparaître sur la terre dix-neuf siècles plus tard. De quelle déclaration s’agit-il ? Et en quelles circonstances Dieu la fit-il ?
9. Quand et où Jéhovah jura-t-il par serment, et que ne put faire Abraham ?
9 Cette déclaration sous serment fut faite sur le mont Morija, au dix-neuvième siècle avant notre ère. À cette époque reculée, la muraille de la ville de Salem (qui devint par la suite Jérusalem) n’entourait pas le sommet de la colline de Morija. Au moment de la déclaration, un autel se trouvait là, mais ce n’était pas l’autel du temple de Salomon, roi de Jérusalem, puisque cet édifice ne fut bâti sur le mont Morija qu’au onzième siècle avant notre ère. C’était un autel de pierres non taillées qu’Abraham avait érigé afin de présenter son fils Isaac en sacrifice à Jéhovah Dieu. Conformément au commandement divin, Abraham avait commencé à offrir en sacrifice Isaac, le seul fils qu’il eut de sa femme Sara. Mais à l’instant même où il allait frapper à mort Isaac, qui était étendu lié sur le bois de l’autel, l’ange de Dieu appela Abraham et lui dit : “N’étends pas la main contre l’enfant ! Ne lui fais aucun mal ! Je sais maintenant que tu crains Dieu : tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique.”
10. Quel serment Dieu fit-il ?
10 Puis, tout près de là, Abraham remarqua un bélier qui s’était pris par les cornes dans un buisson. Comprenant que Dieu avait pourvu à cet animal, Abraham le lui offrit en sacrifice à la place d’Isaac. “L’Ange de Yahvé appela une seconde fois Abraham du ciel et dit : ‘Je jure [shavaʽ] par moi-même, parole de Yahvé : parce que tu as fait cela, que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique, je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta postérité aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable qui est sur le bord de la mer, et ta postérité conquerra la porte de ses ennemis. Par ta postérité se béniront toutes les nations de la terre, en retour de ton obéissance.’” — Gen. 22:1-18, Jé.
11. Pourquoi ce serment revêtait-il de l’importance pour le monde entier, mais qu’objecteront certains quant à sa réalisation ?
11 Qu’en pensez-vous ? La “parole de Yahvé” prononcée à cette occasion était-elle d’une importance universelle ? Oui, puisqu’elle touchait “toutes les nations de la terre”, y compris celles qui existent de nos jours. L’accomplissement de cette parole nous apportera des bénédictions, quelle que soit notre nationalité. Nous devrions donc tous, sans exception, nous intéresser à cette déclaration, au point de faire tout notre possible pour nous bénir par le moyen de la postérité promise à Abraham. Ah ! mais quelqu’un répondra peut-être que cette déclaration de Jéhovah est vieille de presque trente-neuf siècles, et pourtant toutes les familles de la terre ne se sont pas encore bénies au moyen de la postérité d’Abraham et d’Isaac, témoin les effrayantes conditions internationales qui règnent aujourd’hui. Témoin aussi la situation des Juifs circoncis selon la chair, qui prétendent être la postérité ou descendance d’Abraham de par leur naissance.
12. Quelle chose relative aux nations qui se bénissent, celui qui soulève une telle objection oublie-t-il ?
12 Cependant, celui qui soulèverait ces objections aurait oublié quelque chose, n’est-ce pas ? Il aurait perdu de vue ce fait : voici dix-neuf siècles que toutes les nations de la terre commencent à se bénir par la postérité d’Abraham, et cela malgré que la nation des Israélites circoncis selon la chair fût rejetée par Jéhovah Dieu. Et aujourd’hui, plus d’un million de personnes dans à peu près deux cents nations connues se bénissent par le moyen de la vraie postérité d’Abraham. Comment est-ce possible ? C’est possible en vertu de l’explication fournie à ce sujet par l’un des rédacteurs bibliques inspirés, l’apôtre Paul. Il écrivit cette explication vers le milieu du premier siècle de notre ère.
13. a) Suivant les paroles que Paul rappela aux Galates, qui était principalement la postérité d’Abraham ? b) Mais quel devait être le nombre de la postérité d’Abraham ?
13 À cette époque-là, l’apôtre Paul s’adressa par écrit à ses frères chrétiens dans les congrégations de la province romaine de Galatie, en Asie Mineure. Nombre de non-Israélites parmi ces croyants avaient été amenés à penser qu’ils devaient se faire Juifs en se faisant circoncire et en se soumettant à la Loi que Dieu avait transmise jadis par l’intermédiaire de son prophète Moïse. L’apôtre Paul écrivit sa lettre pour rectifier cette pensée erronée. Il rappela à ces chrétiens que la Postérité d’Abraham est principalement Jésus-Christ. Ce Jésus était en réalité le Fils unique de Dieu, et, tout comme le patriarche Abraham, Jéhovah Dieu avait offert en sacrifice son Fils unique en dehors de la muraille septentrionale de Jérusalem, non loin du mont Morija, où Abraham présenta Isaac en sacrifice. Or, Jéhovah Dieu avait déclaré que la vraie postérité d’Abraham ne serait pas une seule personne, mais serait une postérité multiple, bien qu’à l’époque le nombre de personnes qui la composeraient fût aussi inconnu que le nombre des étoiles ou des grains de sable sur le bord de la mer.
14. a) Était-il nécessaire que la promesse soit accomplie littéralement par les descendants naturels d’Abraham ? b) Pour être les véritables fils d’Abraham, que doivent devenir les autres membres de la postérité, et que doivent-ils subir ?
14 Certes, Jésus-Christ, le Fils de Dieu, naquit et fut circoncis comme Juif et descendant naturel du patriarche Abraham. Ainsi, exactement comme prévu, les nations de la terre pourraient se bénir par lui. Cependant, les autres membres de la postérité d’Abraham ne devaient pas être obligatoirement des Juifs naturels ou selon la chair. Pourquoi ? La raison en est que les autres membres de la postérité d’Abraham devaient tous devenir fils d’Abraham par le moyen de la foi. Abraham était un homme qui exerçait la foi en Jéhovah Dieu. À cause de sa foi, il était, au regard de Dieu, justifié ou déclaré juste, même avant de se faire circoncire à l’âge de quatre-vingt-dix-neuf ans (Rom. 4:9-22). Les vrais fils d’Abraham, qui font partie de la postérité promise, doivent avoir foi en Jéhovah s’ils veulent être justifiés par la foi comme Abraham. Puis, après les avoir justifiés ou déclarés justes, Dieu les engendre de son esprit saint et ils deviennent fils de Jéhovah Dieu, qui fut préfiguré par son ami Abraham.
15. Bien qu’étant un descendant naturel d’Abraham, que devait devenir Jésus pour être semblable au reste de la postérité ?
15 Ils deviennent ainsi des fils spirituels du grand Abraham, Jéhovah Dieu, et ils sont considérés comme faisant partie de la postérité promise, celle d’Abraham. Jésus-Christ lui-même, tout fils charnel qu’il était de son ancêtre terrestre Abraham, fut engendré de l’esprit de Dieu, afin d’être désormais un fils spirituel du grand Abraham. Il fut engendré à l’instant où il ressortit de l’eau, après son baptême, quand l’esprit de Dieu descendit sur lui, et Dieu annonça qu’il était désormais un Fils spirituel, disant : “Celui-là est mon Fils, le bien-aimé, que j’ai approuvé.” (Mat. 3:13-17). Finalement, la postérité d’Abraham qui doit bénir toutes les nations de la terre se composera d’une classe entièrement spirituelle.
16. Était-ce une bénédiction que de faire partie de la postérité d’Abraham ? Par l’intermédiaire de qui pouvait-on devenir membre de cette postérité, et à qui ce privilège était-il offert en premier lieu ?
16 Être engendré par l’esprit de Dieu pour faire partie de la postérité d’Abraham, avec Jésus-Christ, est une bénédiction inestimable. Cette bénédiction vient du grand Abraham, Jéhovah Dieu le Père, par son Fils unique Jésus, le grand Isaac. Les premiers à recevoir cette bénédiction et à devenir membres de la postérité d’Abraham, en vue de la bénédiction d’autres hommes encore, étaient des Juifs naturels, au nombre de cent vingt. Ce fut à l’occasion de la fête de Pentecôte de l’an 33 de notre ère. Par la suite, des prosélytes du judaïsme et des Samaritains vinrent s’ajouter à ces cent vingt. Toutefois, la bénédiction abrahamique devait s’étendre, non seulement aux Juifs, mais à toutes les nations, même aux incirconcis.
17. Au temps marqué par Dieu, à qui cette bénédiction spéciale fut-elle accordée, et que devinrent ceux qui se bénissaient ainsi ?
17 En conséquence, trois années et demie après la Pentecôte de l’an 33, cette bénédiction s’étendit aux incirconcis, en l’occurrence à des Italiens à Césarée, en Judée, les premiers Gentils à recevoir la bénédiction abrahamique. Désormais, la voie était ouverte aux hommes de toutes les nations sans distinction. Ceux d’entre eux qui se béniraient ainsi, par le moyen de la Postérité d’Abraham, seraient engendrés de l’esprit saint du grand Abraham, Jéhovah Dieu, afin de devenir une partie de la postérité d’Abraham. Certains l’ont fait, même à notre époque. On voit donc que Dieu n’a pas manqué de réaliser la promesse qu’il fit à Abraham sous la foi du serment.
18, 19. a) La bénédiction d’Abraham repose-t-elle sur ceux qui dépendent de la Loi ? En imitant Abraham, sous quel rapport ces personnes deviennent-elles membres de sa postérité ?
18 Notez, à présent, comment Paul explique ces dispositions dans la lettre qu’il adressa à ses frères de Galatie, membres, comme lui, de cette postérité. Après s’être présenté comme “celui donc qui vous fournit l’esprit et accomplit des œuvres puissantes parmi vous”, il pose cette question :
19 “Le fait-il par suite d’œuvres de la loi ou parce que vous avez écouté avec foi ? De même qu’Abraham ‘mit sa foi en Jéhovah, et ce lui fut compté comme justice’. Certainement vous savez que ceux qui adhèrent à la foi sont ceux qui sont fils d’Abraham. Or l’Écriture, voyant à l’avance que Dieu déclarerait justes, par suite de la foi, des gens des nations, déclara à l’avance la bonne nouvelle à Abraham, à savoir : ‘Par ton moyen toutes les nations seront bénies.’ Ainsi donc ceux qui adhèrent à la foi sont bénis avec le fidèle Abraham. Car tous ceux qui dépendent des œuvres de la loi sont sous une malédiction ; car il est écrit : ‘Maudit soit quiconque ne demeure pas dans toutes les choses écrites dans le rouleau de la Loi, afin de les pratiquer.’ (...) Le but en était que la bénédiction d’Abraham apparût par le moyen de Jésus-Christ, pour les nations, afin que nous reçussions par notre foi l’esprit promis.
20. Une alliance validée est-elle altérable, et dans le cas qui nous intéresse, la promesse faite à Abraham se composait de combien de postérités ?
20 “Frères, je parle en usant d’une comparaison d’ordre humain : Quand une alliance est validée, bien qu’elle soit d’un homme, nul ne la rejette ou n’y fait des additions. Or les promesses ont été dites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit : ‘Et aux postérités,’ comme s’il s’agissait de plusieurs, mais en tant qu’il s’agit d’une seule : ‘Et à ta postérité,’ qui est Christ. (...)
21. Comment se fait-il qu’il ne peut y avoir qu’une seule postérité alors qu’il y a de nombreux membres ?
21 “Vous êtes tous, en fait, fils de Dieu par votre foi en Christ Jésus. Car vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a ni Juif ni Grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni homme ni femme ; car vous êtes tous une seule personne en union avec Christ Jésus. De plus, si vous appartenez à Christ, vous êtes vraiment la postérité d’Abraham, héritiers relativement à une promesse. (...)
22. Comment les frères de l’apôtre Paul étaient-ils des “enfants” tout comme Isaac ?
22 “Or nous, frères, sommes enfants appartenant à la promesse, comme Isaac.” — Gal. 3:5-10, 14-16, 26-29 ; 4:28.
23, 24. a) Actuellement, de combien de membres se compose la postérité d’Abraham ? b) Comment pouvons-nous connaître le nombre maximum des membres de cette postérité, et pourquoi doivent-ils tous être fidèles jusqu’à la mort ?
23 En cette année de 1966, combien de membres de cette postérité d’Abraham ont déjà été rassemblés, y compris ceux qui furent réunis au premier siècle ? La réponse biblique est la suivante : Ces fils spirituels d’Abraham ne peuvent dépasser le nombre de 144 000. Ce nombre bien précis nous est fourni dans le tout dernier livre de la sainte Bible. Certes, le chiffre de 144 000 n’est nullement comparable au nombre d’étoiles que la science a pu compter jusqu’ici. Il n’empêche que le nombre réel demeura inconnu des chrétiens pendant au moins quarante ans après que l’apôtre Paul eut écrit sa lettre aux congrégations chrétiennes de Galatie. Ce nombre leur était tout aussi inconnu que le nombre des étoiles qu’Abraham put observer dans le ciel.
24 Puis, aux environs de l’an 96 de notre ère, dans deux visions que l’apôtre Jean consigna par écrit dans le livre de la Révélation, fut révélé le nombre exact des membres de la postérité spirituelle d’Abraham associés à la Postérité principale, à savoir le nombre parfaitement équilibré de 144 000 (Rév. 7:1-8 ; 14:1-3). Ces 144 000 chrétiens engendrés de l’esprit et disciples de la Postérité principale, Jésus-Christ, doivent tous être sacrifiés avec ce dernier sur la terre. Se montrant fidèles jusqu’à la mort de leur chair, ils deviennent ses cohéritiers dans le Royaume céleste, grâce a une résurrection d’entre les morts. — I Cor. 15:29-57 ; II Cor. 5:1-9.
25. En participant au pain et au vin, lors de la célébration du souper du Seigneur en 1965, qu’indiquaient par là les 11 500 participants, et quel effet devrait avoir sur eux le serment que Dieu fit à Abraham ?
25 Ainsi, lors de la célébration du souper du Seigneur, le 14 nisan de l’année 1965, environ 11 500 chrétiens ont participé au pain et au vin emblématiques, indiquant par ce geste qu’ils sont membres de la postérité spirituelle d’Abraham et héritiers de l’héritage céleste avec la Postérité principale, Jésus-Christ (Luc 22:14-30 ; I Cor. 11:20-32). Le serment que Jéhovah Dieu ajouta à la promesse qu’il fit à Abraham sur le mont Morija devrait réconforter tout spécialement le petit reste des 144 000, et l’encourager à demeurer fidèle. Pourquoi ?
LE BUT DU SERMENT
26. Selon ce qui est dit dans Hébreux 6:16, dans quel but jure-t-on d’un serment ?
26 D’abord, dans quel but fait-on un serment ? Une explication divinement inspirée nous est donnée à ce sujet dans Hébreux 6:16, comme suit : “Les hommes jurent par celui qui est plus grand, et leur serment est la fin de toute contestation, car, pour eux, c’est une garantie légale.”
27. À quelles contestations le serment que Jéhovah fit à Abraham devait-il mettre fin ?
27 Par conséquent, lorsque Jéhovah Dieu prononça son serment, en disant : “Je jure par moi-même, parole de Yahvé”, le Juge suprême de l’univers fournit une garantie légale exceptionnelle. Ce serment aurait dû mettre fin à toutes les contestations du passé et dissiper tous les doutes que les hommes peuvent avoir aujourd’hui quant à savoir si une bénédiction doit venir sur toutes les nations de la terre, non seulement sur les descendants naturels d’Abraham, mais sur toutes les familles de la terre. — Gen. 12:1-3 ; 22:16-18, Jé.
28. Quel fait relatif au serment de Dieu devrait nous donner une assurance supplémentaire ?
28 Dès lors, pourquoi contesterions-nous ce fait ? Pourquoi aurions-nous des doutes à ce sujet ? Considérons plutôt ce serment que Dieu prononça volontairement comme une assurance supplémentaire. Dieu n’était pas obligé d’attester sous serment la vérité de sa promesse à Abraham concernant la postérité porteuse de bénédictions. Abraham n’avait nullement le droit d’exiger que Dieu confirmât sa promesse par un serment. Ce fut donc de son plein gré que Dieu décida de jurer par lui-même, et il le fit par amour. Paul explique son geste en ces termes :
29. Quel était le dessein de Dieu en intervenant par un serment quand il fit sa promesse à Abraham ? En conséquence, au lieu d’être paresseux que devrions-nous faire ?
29 “Pour que vous ne deveniez pas paresseux mais que vous soyez imitateurs de ceux qui par la foi et la patience héritent les promesses. Car lorsque Dieu fit sa promesse à Abraham, n’ayant personne de plus grand par qui jurer, il jura par lui-même, disant : ‘Certes, en bénissant je te bénirai, et en multipliant je te multiplierai.’ Et ainsi Abraham, après avoir fait preuve de patience, obtint cette promesse. Car les hommes jurent par celui qui est plus grand, et leur serment est la fin de toute contestation, car, pour eux, c’est une garantie légale. De cette manière Dieu, lorsqu’il se proposa de faire voir plus abondamment aux héritiers de la promesse l’immutabilité de son conseil, intervint par un serment, afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible à Dieu de mentir, nous qui avons fui vers le refuge, nous ayons un puissant encouragement à saisir l’espérance qui est placée devant nous. Cette espérance, nous l’avons comme une ancre pour l’âme, à la fois sûre et ferme, et elle entre jusqu’à l’intérieur du rideau [du Très-Saint], où un précurseur est entré pour nous, Jésus, qui est devenu grand prêtre pour toujours, selon la manière de Melchisédek.” — Héb. 6:12-20.
30. Pourquoi l’espérance du reste devrait-elle demeurer ferme et sûre, et à quelle fin ?
30 Par voie de conséquence, le reste des 144 000 membres secondaires de la postérité d’Abraham qui se trouve encore sur la terre tire un puissant encouragement du serment prononcé par le Dieu Très-Haut, qui ne se parjure jamais, puisqu’il est le “Dieu de vérité”. L’espérance de ce reste, qui est ancrée dans le Très-Saint ou sanctuaire céleste de Jéhovah Dieu, doit demeurer ferme et sûre, pour que les membres du reste continuent d’exercer la patience et l’endurance, à l’exemple d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.
31. Qui d’autre aujourd’hui est autorisé à tirer un puissant encouragement du serment de Dieu garantissant la promesse, et cela conformément à quelle vision de Jean ?
31 Cependant, les membres du reste des 144 000 encore dans la chair ne sont pas les seuls humains autorisés à tirer un puissant encouragement du serment garantissant la promesse divine. À l’heure actuelle, une grande foule d’autres hommes qui croient en Dieu et en Jésus-Christ, son Agneau, ont le droit, eux aussi, d’y puiser des forces. Pourquoi ? Après avoir révélé pour la première fois dans l’histoire biblique le nombre exact des membres de la postérité spirituelle d’Abraham, le septième chapitre de la Révélation poursuit en ces mots : “Après ces choses je vis, et voici, une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toutes nations, et de toutes tribus, et de tous peuples, et de toutes langues, se tenant devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de longues robes blanches ; et il y avait des palmes dans leurs mains. Et ils ne cessaient de crier à haute voix, disant : ‘Le salut, nous le devons à notre Dieu, qui est assis sur le trône, et à l’Agneau.’” (Rév. 7:9, 10). Ah ! oui ! en effet ! La promesse que Dieu fit à Abraham sous la foi du serment ne s’appliquait pas uniquement à ceux qui deviendraient fils spirituels d’Abraham, au nombre de 144 000. Elle devait également se réaliser en faveur des nations et des familles terrestres qui ne feraient pas partie de cette postérité promise composée de Jésus-Christ et de ses 144 000 cohéritiers. Non seulement les vivants, mais aussi les morts pourraient en bénéficier.
32. Qu’est-ce qui ressort du fait que la “grande foule” attribue maintenant son salut à Dieu et à son Agneau ?
32 Cette “grande foule” de croyants, venus de toutes nations, de toutes tribus, de tous peuples et de toutes langues, commencent déjà à recevoir des bénédictions par le moyen de la postérité d’Abraham. Ils savent que dès maintenant, avant que le reste soit transféré au Royaume céleste, ils peuvent goûter à de précieuses bénédictions, grâce à la postérité promise, celle du grand Abraham, Jéhovah Dieu. C’est pourquoi cette “grande foule”, représentant toutes les différentes races, nations, tribus et langues, attribue son salut à Jéhovah Dieu, qui est assis sur son trône céleste, et à son Agneau, Jésus-Christ, la Postérité principale d’Abraham.
33. Pourquoi cette “grande foule” a-t-elle également besoin d’être encouragée, et que doit-elle également garder présent à l’esprit ?
33 La destruction de Babylone la Grande, la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” et l’incarcération de Satan le Diable et de ses démons n’ont pas encore eu lieu, et ainsi tous les ennemis et les persécuteurs, visibles et invisibles, n’ont pas encore été enlevés. D’où la nécessité d’encourager cette “grande foule”, qui espère vivre dans un paradis terrestre sous le Royaume de Dieu, à ne pas devenir paresseuse et à endurer fidèlement, tout comme le reste spirituel. Voilà pourquoi la “grande foule” doit, elle aussi, se rappeler que Dieu a juré par lui-même pour confirmer sa promesse inviolable d’accorder des bénédictions éternelles.
34. a) Quelles sont les deux choses par lesquelles le conseil de Jéhovah a été rendu immuable ? b) En quelle qualité Jéhovah s’est-il déjà justifié lui-même, et comme l’apôtre Paul, que déclarons-nous quant à notre position devant Dieu ?
34 La parole que Dieu a prononcée est immuable. Le serment qu’il a fait est également immuable. Puisqu’il a rattaché ces deux choses, sa parole et son serment, au conseil qu’il a jugé bon de nous révéler, cela prouve l’immutabilité de son conseil. Dès à présent, par ce qu’il a déjà accompli conformément à son conseil révélé, Jéhovah, le Dieu Très-Haut, s’est justifié devant les cieux et la terre. Que les diables le nient s’ils veulent, que tous les hommes sous leur emprise refusent d’y croire, le fait demeure que Jéhovah, le Dieu Très-Haut, s’est révélé, sans contestation possible, être le “Dieu de vérité”. Que nous importe que l’immense majorité des hommes de ce monde soient des incroyants ! Nous acceptons la Parole de Dieu et nous y croyons à cause de sa véracité propre. Nous respectons aussi l’immutabilité du serment que Dieu a fait en jurant par le Personnage le plus grand et le plus élevé qui existe. C’est pourquoi nous déclarons sans équivoque que notre position est identique à celle adoptée par Paul, apôtre du Christ, quand il écrivit : “Que Dieu soit trouvé véridique, quand bien même tout homme serait trouvé menteur.” — Rom. 3:4.
[Note]
a Cyclopædia de M’Clintock et Strong, édition de 1891, vol. VII, page 256, sous le titre “Oath” (serment).
[Illustration, page 141]
Dieu fait un serment à Abraham.