La prière de la foi pendant la maladie
1, 2. Qu’est-ce qui montre si Jacques 5:13-15 parle de la maladie spirituelle ?
LE disciple Jacques parle de la prière de la foi pour les malades. Ne contredit-il pas alors ce qui vient d’être dit ? Examinons d’abord ses paroles à ce sujet : “ Quelqu’un parmi vous est-il maltraité, qu’il prie. Quelqu’un est-il joyeux, qu’il chante des cantiques. Quelqu’un parmi vous est-il malade, qu’il appelle les anciens de l’assemblée, et qu’ils prient pour lui en l’oignant d’huile au nom de [Jéhovah] ; et la prière de la foi sauvera le malade, et [Jéhovah] le relèvera ; et s’il a commis des péchés, il lui sera pardonné. ” — Jacq. 5:13-15, Da.
2 Le contexte montre clairement que Jacques ne parle pas ici de la maladie physique, mais de la maladie spirituelle. Il mentionne d’abord le fait d’être maltraité. Cela se rapporte à “ [prendre] part aux souffrances de l’évangile, selon la puissance de Dieu ”. Cela signifie supporter certaines tribulations, à cause du service que nous rendons en qualité de témoin chrétien de Dieu, et de l’intégrité que nous gardons envers Dieu. (II Tim. 1:8, Da) Jacques nous conseille donc de cette façon : quelqu’un souffre-t-il de cette manière, qu’il persévère dans la prière, afin de recevoir de l’aide pour rester fidèle. Mais que dit Jacques si quelqu’un est joyeux ? “ Qu’il chante des cantiques. ” En agissant ainsi, une telle personne édifie non seulement elle-même mais encore ceux qui l’entendent. Mais que faire si quelqu’un n’est pas joyeux ? En d’autres termes, que faire si quelqu’un est malade spirituellement ? Le fait que Jacques oppose deux états : être malade à être joyeux, indique clairement qu’il parle ici de la maladie spirituelle et non de la maladie physique. Le traitement qu’il recommande de suivre indique aussi qu’il s’agit de la maladie spirituelle. Les anciens de l’assemblée, mûrs dans la foi, pleins de sagesse et familiarisés avec les instructions de Dieu, sont les personnes indiquées pour celui qui souffre spirituellement. Ce sont elles qu’il appelle auprès de lui. S’il souffrait physiquement, il ferait venir un médecin, dans le cas où il en aurait les moyens, ou il prendrait certains remèdes.
3. Pourquoi les frères anciens devraient-ils prier auprès du malade ?
3 Que doivent faire les anciens de l’assemblée avec celui qui est malade spirituellement ? Ils doivent prier auprès de lui, afin qu’il puisse entendre les paroles de leur prière et montrer en disant “ Amen ! ” qu’il est d’accord avec elles. Spirituellement, son état est tel que de sa propre volonté il ne peut plus prier convenablement. Incapable de demander avec foi et dans un esprit paisible, il n’a pas confiance en sa propre prière. (Jacq. 1:6, 7) Quelque chose a provoqué cette maladie spirituelle. Il faut que les anciens connaissent cette cause. Paul aussi parle de cette espèce de maladie et nous révèle une cause : la célébration impropre du souper du Seigneur ou souper du Mémorial. “ Car celui qui mange et boit, mange et boit un jugement contre lui-même s’il ne discerne pas le corps. C’est pourquoi, beaucoup parmi vous sont faibles et maladifs, et bon nombre se sont endormis dans la mort. Mais si nous voulions discerner ce que nous sommes nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. ” (I Cor. 11:29-31, NW) Les personnes, dans cet état, ne se trouvaient plus en union avec l’assemblée chrétienne, le corps de Christ. Aussi, Paul, à titre de frère ancien, leur écrivit-il afin de les aider en vue de leur guérison spirituelle.
4. Comment oignent-ils d’huile le malade ?
4 Les anciens de l’assemblée ne doivent pas simplement prier avec celui qui est malade spirituellement. Ils doivent aussi l’oindre d’huile au nom de Jéhovah. Il ne s’agit pas là de l’huile littérale, comme celle employée dans l’“ extrême onction ” des catholiques, ou comme celle décrite dans le passage de Marc 6:13. L’“ huile ” est ici l’apaisante parole d’instruction tirée des saintes Écritures, et elle rétablit le malade spirituel dans l’union avec l’assemblée chrétienne qui se trouve dans la faveur de Dieu. Ainsi qu’il est écrit : “ Voici, qu’il est bon et qu’il est agréable que des frères habitent unis ensemble ! C’est comme l’huile précieuse, [répandue] sur la tête, qui descendait sur la barbe, la barbe d’Aaron, qui descendait sur le bord de ses vêtements. ” (Ps. 133:1, 2, Da) Parlant de l’huile pour symboliser le calme et l’apaisement, le Psaume 23:5 dit : “ Tu oins d’huile ma tête, et ma coupe déborde. ” Dans le Proverbes 15:30, l’effet salutaire du message de Dieu est décrit de cette façon : “ Une bonne nouvelle engraisse les os. ” (Da) Et la correction qui mène à la santé spirituelle est décrite par le psalmiste comme étant apaisante et un remède, quand il dit : “ Que le juste me frappe, c’est une faveur ; qu’il me châtie, c’est de l’huile sur ma tête : ma tête ne se détournera pas. ” (Ps. 141:5) Qu’elle indique aussi un moyen de guérison, c’est ce qui est montré lorsque le bon Samaritain répandit de l’huile avec du vin sur les blessures de l’homme surpris par les brigands. (Luc 10:34) Les anciens de l’assemblée doivent donc oindre d’huile celui qui est spirituellement malade, c’est-à-dire l’encourager par l’adoucissante, salutaire et réconfortante Parole de Dieu.
5. Comment font-ils cela “ au nom de Jéhovah ” ? Quel en est l’effet ?
5 C’est au nom de Jéhovah qu’ils doivent faire cela. C’est-à-dire, par fidélité à Jéhovah Dieu et en accord avec son dessein, afin d’aider à guérir celui qui est malade spirituellement pour qu’il ait de nouveau une part dans l’œuvre consistant à justifier le nom de Dieu et à prouver que le Diable est un faux dieu et un menteur. Ces anciens doivent prier avec foi, convaincus de la véracité de la Parole de Dieu et de son pouvoir sur le malade, qu’elle aidera à voir la folie de sa voie et à reconnaître la bonne voie. Une telle prière faite avec foi et en commun, en même temps que l’application vivifiante de la Parole de Dieu, rendront la santé à la personne malade spirituellement. Cette action lui donnera de nouveau confiance dans la promesse divine, dans la justice de la Parole et de la voie de Dieu, et la remettra dans cette voie. C’est de cette façon que “ Jéhovah [la] relèvera ”, en lui donnant de la force pour marcher sur la voie de la vérité et de la justice, et en la délivrant du découragement et du sentiment qu’elle avait d’être abandonnée de Dieu. Elle avait peut-être contracté cette maladie spirituelle par suite d’une mauvaise habitude, celle de ne pas s’assembler avec le peuple de Dieu, ou par suite de sa négligence de se nourrir régulièrement de la Parole de Dieu et de son service actif. Ou bien, il se peut aussi qu’elle ait commis quelques péchés graves à cause desquels elle s’est vue privée des relations favorables avec Dieu et son organisation. Mais maintenant, si elle est sensible à la prière présentée en commun par les anciens dans la foi et à leur stimulant salutaire consistant en réprimandes, corrections et exhortations tirées de la Parole de Dieu, et si elle se détourne et reprend le droit chemin, alors, les péchés qu’elle pourrait avoir commis lui seront pardonnés. On ne lui accorde pas ce pardon parce qu’elle se considère tant soit peu juste, mais à cause du juste sacrifice de Jésus pour les péchés. — I Jean 1:7 à 2:2.
CONFESSION
6. À qui pouvons-nous alors confesser nos péchés ? La prière est-elle alors efficace ?
6 C’est pourquoi, en opposition directe avec la pratique du confessionnal secret, cher à certains systèmes religieux, Jacques nous instruit comme suit : “ Confessez donc [ouvertement, NW] vos fautes l’un à l’autre, et priez l’un pour l’autre, en sorte que vous soyez guéris : la fervente supplication du juste peut beaucoup. ” (Jacq. 5:16, Da) Puisque la maladie est en rapport avec les fautes ou les péchés, il est évident que le mauvais état de santé est spirituel, non physique. Autrement, ceux qui pèchent contre Dieu souffriraient tous de maladies physiques graves. Mais tel n’est pas le cas. Souvent, les pécheurs de ce monde sont, et de loin, en meilleure santé physique que les fidèles serviteurs et les témoins de Jéhovah Dieu. Pour donner un exemple du pouvoir de la prière de l’homme juste, non affaibli par le péché, Jacques rappelle la prière d’Élie : “ Élie était un homme de la même nature que nous : il pria avec instance pour qu’il ne plût point, et il ne tomba point de pluie sur la terre trois ans et six mois. Puis il pria de nouveau, et le ciel donna de la pluie, et la terre produisit son fruit. ” (Jacq. 5:17, 18) Le pays d’Israël fut frappé de sécheresse et de famine parce que la nation était spirituellement malade et n’obéissait plus à Jéhovah Dieu. Élie demanda l’épreuve du feu pour démontrer que Jéhovah est Dieu ; au mont Carmel, où elle eut lieu, le peuple reconnut ce fait et cria : “ C’est Jéhovah qui est Dieu ” et il livra alors les prophètes démoniaques de Baal pour être exécutés ; Élie pria alors pour que la pluie tombât sur le pays. Elle tomba. Avec une foi inébranlable, il pria sept fois pour ce miracle de la pluie. La prière est efficace.
7. Par une telle prière, comment ceux qui confessent leurs péchés sont-ils guéris ? De quoi cette guérison sauve-t-elle les égarés ?
7 Ainsi, en priant pour ceux qui sont malades spirituellement et qui nous confessent à cœur ouvert leurs péchés et recherchent notre aide spirituelle, ceux-ci peuvent être guéris spirituellement. Bien entendu, cela les sauve de la chute dans la mort spirituelle, dont la conséquence serait leur destruction, sans aucun espoir de vie future. Dans un tel cas, le Dieu tout-puissant détruirait “ l’âme et le corps dans la géhenne ”. (Mat. 10:28) Pour nous encourager à aider de cette façon les frères malades spirituellement et en danger de subir les conséquences redoutables de leur état, Jacques termine sa lettre par ce puissant rappel : “ Mes frères, si quelqu’un parmi vous s’est égaré loin de la vérité, [avec comme conséquence la maladie spirituelle] et qu’un autre l’y ramène, qu’il sache que celui qui ramènera un pécheur de la voie où il s’était égaré sauvera une âme de la mort et couvrira une multitude de péchés. ” (Jacq. 5:19, 20) Ces péchés que la personne malade spirituellement a confessés, et à cause desquels vous avez prié, pour lui, pour sa guérison, seront couverts. Dieu ne se souviendra plus d’eux, mais rétablira ses relations paisibles avec le pécheur repenti. C’est par le sang qui efface le péché, le sang de Jésus, que les péchés sont couverts, mais c’est votre prière qui a aidé à provoquer un tel résultat grâce au divin arrangement des choses. Vous pouvez être très reconnaissant de posséder un tel privilège de service qui sauve la vie.
“ UNE ÉCHARDE DANS LA CHAIR ”
8, 9. Pouvons-nous prier pour nos maladies physiques ? Comment Paul agit-il à ce sujet ?
8 Mais n’avons-nous pas aussi le privilège de prier Dieu dans nos maladies physiques, et de lui en parler ? Oui, mais nous ne devons pas prier pour la guérison divine. Le temps des guérisons est passé. Ce don de l’esprit disparut avec la mort des apôtres et de leurs associés immédiats. Bien plus, cette guérison miraculeuse devait être un signe pour ceux du dehors, et accomplie pour leur profit. Elle ne devait pas être employée pour le soulagement égoïste des croyants fidèles. Il est vrai que les véritables chrétiens, les serviteurs de Jéhovah Dieu, tombent malades physiquement. Sa Parole elle-même en témoigne. L’apôtre Paul avait une espèce d’infirmité physique qu’il compara à une “ écharde dans la chair ”. Pria-t-il à son sujet ? Ou bien, possesseur d’un grand nombre de dons, arracha-t-il lui-même miraculeusement cette écharde de sa chair, ou Dieu, grâce à son pouvoir, le fit-il à sa place ? Écoutez le propre témoignage de Paul :
9 “ Que personne n’ait à mon sujet une opinion supérieure à ce qu’il voit en moi ou à ce qu’il entend de moi. Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir. Trois fois j’ai prié le Seigneur de l’éloigner de moi, et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ ; car, quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. ” — II Cor. 12:6-10.
10, 11. Selon certaines allusions, que peut avoir été l’“ écharde ” de Paul ?
10 Qu’était l’écharde dans la chair de Paul ? Quelques-uns pensent que ce pouvait être une vue faible ou une affection des yeux. Elle était peut-être causée par les suites de la cécité dont Jésus le frappa pendant trois jours. Il se nommait alors Saul de Tarse, et était en route pour Damas afin d’étendre jusque dans cette ville sa violente campagne de persécutions des chrétiens. Pour arrêter brusquement Saul de Tarse et le convaincre en un instant de la résurrection de Christ à la gloire céleste, et de la véritable identité de ceux qu’il persécutait, à savoir les disciples du Christ vivant glorifié, Jésus lui apparut miraculeusement sur le chemin de Damas. S’il est vrai que la vision ne le tua pas, ni ne brûla complètement ses yeux, il devait par contre en subir les conséquences. Un autre miracle fut nécessaire pour lui faire recouvrer la vue. Mais il est probable que ce fut seulement jusqu’à un certain point. — Actes 9:1-19.
11 Il semble que Paul fît allusion à la faiblesse de sa vue lorsqu’il écrivit ce qui suit aux Galates : “ Car je vous atteste que, si cela eût été possible, vous vous seriez arraché les yeux pour me les donner. ” C’était peut-être pour la même raison qu’il leur écrivit encore cette ligne : “ Voyez avec quelles grandes lettres je vous ai écrit de ma propre main. ” (Gal. 4:15 ; 6:11) C’était peut-être toujours pour la même raison qu’il dicta la majorité de ses lettres. Il semble que ce fut à cause de la faiblesse de sa vue que, en plein tribunal juif, il regarda attentivement le Sanhédrin et répondit rudement au souverain sacrificateur. Il s’en excusa aussitôt, en disant : “ Je ne savais pas, frères, que ce fût le souverain sacrificateur ; car il est écrit : Tu ne parleras pas mal du chef de ton peuple. ” (Actes 23:1-5) De toute façon, des yeux affaiblis et douloureux, à une époque où les lunettes étaient inconnues, pouvaient bien être une gêne et un obstacle pour le travail et l’étude de Paul. Il est possible que cela lui était pénible, et lui faisait ardemment désirer une correction de sa vue. Il pria donc à ce sujet. Une Traduction Américaine rend librement le passage “ écharde dans la chair ” par “ amère affliction physique ”.
12. À quoi peut encore être comparée l’écharde dans la chair de Paul ?
12 Mais l’“ écharde dans la chair ” de Paul pouvait être aussi une chose semblable à celle qui tourmenta les Israélites après leur entrée dans le pays où coulaient le lait et le miel. Dans les plaines de Moab, près du Jourdain descendant la terre promise, Moïse leur donna cet avertissement : “ Mais si vous ne chassez pas devant vous les habitants du pays, ceux d’entre eux que vous laisserez seront comme des épines dans vos yeux et des aiguillons dans vos côtés, ils seront vos ennemis dans le pays où vous allez vous établir. ” Et le successeur de Moïse, Josué, répéta cet avertissement avant de mourir. (Nomb. 33:55 ; Jos. 23:11-13) Les Israélites ne prirent pas garde à ces avertissements et ne continuèrent pas leur campagne contre les peuples païens, adorateurs de démons, afin d’en débarrasser le pays. C’est pourquoi Jéhovah envoya son ange et leur dit : “ Vous n’avez pas écouté ma voix ; pourquoi avez-vous fait cela ? Et aussi, j’ai dit : je ne les chasserai pas de devant vous ; mais ils seront comme des épines dans vos côtés, et leurs dieux vous seront un piège. ” (Juges 2:2, 3, AS) Aussi se peut-il que l’apôtre Paul eût une telle épine ou écharde dans la chair, chose qui lui causait le même tourment que celui que causaient, par leur présence, les adorateurs païens des démons de Canaan aux Israélites désireux de marcher dans la droiture, selon la loi de Jéhovah. Dans cette hypothèse, que peut être, selon les Écritures, une telle “ écharde ” dans les côtés de Paul ?
13, 14. Aussi, que peut être, selon les Écritures, une telle “ écharde ” ?
13 Puisque Paul écrivait ici une lettre aux Corinthiens comme suite à sa première épître dans laquelle il déplorait la désunion qui existait parmi eux, et l’esprit sectaire qui les poussait à suivre des conducteurs humains, il se peut alors que l’“ écharde ” fût leurs “ apôtres par excellence ”. Ces derniers n’étaient pas en harmonie avec l’enseignement de Paul, et niaient son apostolat. Aussi, Paul dit à l’assemblée : “ Or, j’estime que je n’ai été inférieur en rien à ces apôtres par excellence. Si je suis un ignorant sous le rapport du langage, je ne le suis point sous celui de la connaissance, et nous l’avons montré parmi vous à tous égards et en toutes choses. Mais j’agis et j’agirai de la sorte, pour ôter ce prétexte à ceux qui cherchent un prétexte, afin qu’ils soient trouvés tels que nous dans les choses dont ils se glorifient. Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice. Leur fin sera selon leurs œuvres. ” — II Cor. 11:5, 6, 12-15.
14 Aux membres de l’assemblée de Galatie, Paul fit aussi mention de certains hommes qui sapaient son travail et menaçaient de ruiner son œuvre parmi eux. Aussi leur dit-il : “ Je m’étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Évangile. Non pas qu’il y ait un autre Évangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l’Évangile de Christ... Nous l’avons dit précédemment, et je le répète à cette heure : si quelqu’un vous annonce un autre Évangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! ” “ Puissent-ils être retranchés, ceux qui mettent le trouble parmi vous ! ” “ Que personne désormais ne me fasse de la peine, car je porte sur mon corps les marques de Jésus. ” — Gal. 1:6-9 ; 5:12 ; 6:17.
15, 16. a) De quelle manière l’écharde était-elle un “ ange de Satan ” ? b) Pourquoi Paul pria-t-il ; que répondit le Seigneur, et comment Paul réagit-il ?
15 Paul appelle l’“ écharde dans la chair ” “ un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir ”. Tels seraient ces faux apôtres, ces perturbateurs et ennemis de l’apostolat et de l’œuvre de Paul, cela afin de l’empêcher de tirer orgueil de son ministère. D’autre part, si l’“ écharde ” était une affection inguérissable de ses yeux ou d’une autre partie de son corps, elle pouvait servir comme un ange de Satan pour faire naître en lui le pessimisme ou un complexe d’infériorité engendrant le découragement. Quelle que soit la nature de l’écharde, Paul pria trois fois pour qu’on la lui enlevât. Remarquons qu’il pria à une époque où l’on conférait et faisait encore usage du don de l’esprit pour la guérison. L’écharde, l’ange de Satan, affaiblissait Paul. Il aurait été heureux d’en être délivré.
16 Le Seigneur ne répondit pas à sa prière répétée trois fois. Mais il le fortifia avec ces paroles : “ Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. ” La faiblesse de Paul, due à l’écharde non retirée de sa chair, permit au Seigneur de donner à Paul une force pour accomplir des choses. Mais cette force n’était plus celle de Paul. De cette façon, le Seigneur pouvait montrer ce qu’il était capable de faire avec un serviteur fidèle, affligé d’une faiblesse douloureuse. Cela était une preuve que la puissance de Christ se manifestait par son apôtre. Pour Paul, la nette conception de ce fait changea sa manière de voir les choses. Au lieu de se montrer peiné de sa faiblesse, Paul dit : “ Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. C’est pourquoi, je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ. ” Et pour quelle raison, Paul ? “ Car, quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. ” Faible physiquement, il lui fallait être fort par la puissance de Christ qui reposait sur lui.
CHOSES ACCOMPLIES MALGRÉ LES FAIBLESSES
17. Toutefois, comment Paul travailla-t-il, et que nous montrent son cas et son attitude ?
17 Dans ce cas, Paul ne reçut pas de guérison divine, mais non pas à cause de son manque de foi. Cependant, il travailla beaucoup plus que les autres apôtres. Son cas montre qu’il n’est pas nécessaire que nous soyons guéris divinement de nos affections particulières pour accomplir quelque chose dans le service actif en qualité de témoins du Dieu Très-Haut. L’exemple de Paul montre ce que Dieu, par l’intermédiaire de Christ, peut faire d’un homme affligé d’une écharde dans la chair, cause de sa faiblesse. Comme Paul, nous pouvons être heureux de ce que le Seigneur accomplit par notre intermédiaire, malgré nos maux, nos infirmités ou nos faiblesses qui ne sont pas guéris divinement aujourd’hui. Accomplissons-nous quelque chose en dépit de ces maux, alors nous sommes obligés de conclure que ce fut le Seigneur qui l’a accomplie par nous et non nous-mêmes. Cela nous empêche de nous enorgueillir et de nous élever. Nous nous rappellerons ainsi que notre force pour accomplir quelque chose ne vient que par la puissance qui repose sur nous. En outre, cela permet à la puissance de Dieu par l’intermédiaire de Christ d’être rendue parfaite en opérant par nous, malgré notre faiblesse. C’est pourquoi, la gloire des choses que nous accomplissons doit, à juste titre, revenir à Dieu par l’intermédiaire de Christ. Le ministère que nous remplissons comme ses serviteurs et témoins est un glorieux trésor, et maintenant nous pouvons apprécier pourquoi ce trésor est confié à des créatures terrestres semblables à des vases de terre. Paul explique ce qui suit : “ Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin que cette grande puissance soit attribuée à Dieu, et non pas à nous. ” — II Cor. 4:1, 7.
18. Pour être en harmonie avec cela, que montre le rapport de service de 1951 ?
18 Les rapports de service des temps modernes montrent que Dieu accomplit une œuvre puissante par l’intermédiaire d’hommes, de femmes et d’enfants qui lui sont pleinement dévoués mais sujets aux faiblesses physiques. Leur connaissance de la vérité est suffisamment grande pour qu’ils n’attendent pas de Dieu la guérison miraculeuse et la délivrance de leurs indispositions et autres maux avant d’entreprendre quoi que ce soit dans son service. Ils ne prient pas Dieu dans ce sens. Pour eux, point n’est besoin d’être guéris divinement de leurs faiblesses naturelles et de leurs tares pour être convaincus ou pour convaincre les autres qu’ils possèdent la vérité et qu’ils sont des témoins de Jéhovah. Tels qu’ils sont, ils s’efforcent de servir comme des ministres de la bonne nouvelle de Son royaume qui maintenant doit être prêchée dans le monde entier. Aussi, voyons-nous aujourd’hui des invalides et des estropiés sur leur voiture de malade ou dans leur lit rendre témoignage en faveur du Royaume par n’importe quel moyen et à tous ceux que leur état permet de toucher. Ils parlent aux personnes qui les approchent, écrivent des lettres, envoient par la poste ou distribuent des publications, téléphonent, emploient le langage par signes, etc. Ils remettent un rapport du temps qu’ils consacrent au témoignage, et leur rapport figure parmi ceux envoyés par plus de 375 000 témoins actifs que le Tout-Puissant a suscités en cette année 1951.
19. Outre les personnes alitées, que font celles affligées d’infirmités, et que montrent-elles par là ?
19 On ne devrait pas négliger ces personnes limitées dans leur activité. Nous devrions en prendre soin, coopérer avec elles, suppléer à leurs besoins de service, leur fournir, en les visitant ou par d’autres moyens, de la nourriture spirituelle. Outre les personnes qui laissent briller la lumière de la vérité du Royaume dans les hôpitaux, les chambres de malades, ou autres lieux semblables, il y en a d’autres qui sont aveugles, sourdes et muettes, estropiées ou affligées de toute autre manière. Ces dernières, malgré leur état, sortent dans le champ, proclament le Royaume, et rendent ainsi un puissant témoignage ; cela est une preuve de la puissance de Dieu manifestée dans la faiblesse. On ne devrait jamais décourager de telles personnes. Qu’elles continuent à déployer leur spendide effort et à mettre à l’épreuve la puissance de Dieu. En agissant ainsi, chacune d’elles prouve la véracité du passage de Zacharie 4:6 : “ Ce n’est ni par la puissance ni par la force, mais c’est par mon esprit, dit Jéhovah des armées. ”
20. Qu’en sera-t-il des autres questions sur la maladie et la guérison divine ?
20 Cependant, les questions sur la maladie et la guérison divine sont plus nombreuses que celles que nous avons examinées dans ce numéro de La Tour de Garde. Une discussion sur de telles questions à paraître dans notre prochain numéro vous intéresserait-elle ? Nous le pensons, c’est pourquoi vos questions laissées sans réponse jusque-là seront certainement traitées à votre satisfaction dans ce que nous avons encore à dire. w 1/5/51