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remarqua et, ayant confondu leur langage, il “les dispersa donc de là sur toute la surface de la terre”. — Gen. 11:5-9.
Par la suite, étant séparé des autres par une véritable barrière qui les empêchait de communiquer, chaque groupe linguistique développa sa propre culture, ses arts, ses coutumes, ses caractéristiques et sa religion — chacun sa façon de faire (Lév. 18:3). Ces différents peuples éloignés de Dieu inventèrent de nombreuses idoles qui représentaient leurs divinités mythiques. — Deut. 12:30; II Rois 17:29, 33.
Ces nations formaient trois grandes branches issues de la première et de la deuxième génération des descendants de Japhet, Cham et Sem, les fils de Noé. Ceux-ci étaient d’ailleurs reconnus comme les ancêtres et fondateurs de ces nations puisqu’elles portaient leurs noms. La liste de soixante-dix noms que l’on trouve en Genèse chapitre dix peut donc être considérée comme la plus ancienne table généalogique des nations. Parmi celles-ci, quatorze étaient d’origine japhétique, trente venaient de Cham et vingt-six autres de Sem. — Gen. 10:1-8, 13-32; I Chron. 1:4-25.
Évidemment, il y a eu beaucoup de changements avec le temps. Certaines nations ont été absorbées par leurs voisines et d’autres ont entièrement disparu à cause de leur méchanceté ou par suite d’épidémies et de guerres. D’autres encore sont nées au gré des migrations et de l’accroissement démographique. De plus, l’esprit nationaliste, qui allait grandissant chez certains peuples, ainsi que leurs exploits militaires incitèrent certains hommes ambitieux à bâtir des empires mondiaux aux dépens des nations plus faibles.
LE PÈRE DE NOMBREUSES NATIONS
Dieu demanda à Abraham de quitter Ur et de partir vers le pays qu’il lui montrerait. Il ajouta: “Je ferai de toi une grande nation.” (Gen. 12:1-4). Plus tard, Jéhovah élargit sa promesse par ces mots: “Tu deviendras assurément père d’une multitude de nations. (...) Et je te rendrai très très fécond, et je te ferai devenir des nations, et des rois sortiront de toi.” (Gen. 17:1-6). Cela se réalisa effectivement. Ainsi, Ismaël, un de ses fils, devint père de “douze chefs, selon leurs clans”. (Gen. 25:13-16; 17:20; 21:13, 18.) De plus, d’autres peuples sont issus d’Abraham par les six fils de Kéturah (Gen. 25:1-4; I Chron. 1:28-33; Rom. 4:16-18). De même, d’Isaac, un autre de ses fils, descendirent les Israélites et les Edomites (Gen. 25:21-26). Dans un sens plus large, Abraham devint, spirituellement parlant, “père de beaucoup de nations”. En effet, il est “le père de tous ceux qui ont foi”. De ce fait, des gens d’un grand nombre de groupements nationaux, dont les chrétiens de la congrégation de Rome, pouvaient se considérer comme ses enfants en raison de leur foi et de leur obéissance. — Rom. 4:11, 16-18; voir ISRAËL No 2.
UNE NOUVELLE NATION: L’ISRAËL SPIRITUEL
Pendant des siècles, Jéhovah ne traita qu’avec l’Israël selon la chair. Pour inciter ce peuple à revenir de ses mauvaises voies, il lui envoya constamment des prophètes, puis finalement son propre Fils, Christ Jésus. Malheureusement, la majorité des Israélites rejetèrent ce dernier. Aussi Jésus déclara-t-il aux prêtres en chef et aux Pharisiens incrédules: “Le Royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en produira les fruits.” — Mat. 21:33-43.
L’apôtre Pierre identifia clairement cette “nation” en montrant qu’elle était composée de personnes qui croyaient en Christ Jésus (I Pierre 2:4-10). En fait, Pierre appliqua à ses frères chrétiens les paroles mêmes qui avaient été adressées à la nation d’Israël selon la chair, à savoir: “Vous êtes ‘une race choisie, une prêtrise royale, une nation sainte, un peuple destiné à être une possession spéciale’.” (I Pierre 2:9; voir Exode 19:5, 6). Ces chrétiens reconnaissaient tous Dieu comme chef et son Fils comme Seigneur et Christ (Actes 2:34, 35; 5:32). Ils possédaient la citoyenneté céleste (Phil. 3:20) et étaient scellés de l’esprit saint, tel un gage en vue de leur héritage dans les cieux (II Cor. 1:22; 5:5; Éph. 1:13, 14). Alors que l’Israël selon la chair avait été constitué en nation sous l’alliance de la Loi, la “nation sainte”, c’est-à-dire les chrétiens engendrés de l’esprit, le fut sous la nouvelle alliance (Ex. 19:5; Héb. 8:6-13). Pour toutes ces raisons, il était approprié de parler de ces chrétiens comme d’“une nation sainte”.
Lorsque Dieu déversa son esprit pour la première fois sur environ 120 disciples de Jésus (tous des Juifs selon la chair) le jour de la Pentecôte de l’an 33, il devint évident qu’il traitait désormais avec une nouvelle nation, une nation spirituelle (Actes 1:4, 5, 15; 2:1-4; voir Éphésiens 1:13, 14). Plus tard, à partir de l’an 36, celle-ci accueillit en son sein des non-Juifs qui reçurent eux aussi l’esprit saint. — Actes 10:24-48; Éph. 2:11-20.
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NATURE
(gr. phusis, “nature, origine, naissance; ordre normal des lois ou de la nature”; de phuô, “produire, faire naître, faire croître.”)
Les traducteurs rendent généralement phusis et phusikos (adjectif) par “nature” et “naturel”.
HOMMES ET ANIMAUX
Que l’homme soit doté d’une nature qui lui est propre et qui le distingue des bêtes sauvages, et que même les bêtes sauvages n’aient pas une nature identique entre elles, c’est ce que montre la déclaration contenue en Jacques 3:7: “En effet, toute espèce [gr. phusis, nature] de bêtes sauvages et d’oiseaux, de choses rampantes et d’animaux marins, doit se faire dompter et a été domptée par l’espèce humaine [phuséïtêï anthrôpinêï, nature appartenant à l’homme].” La différence de “nature”, d’“origine” et de “naissance” témoigne de la variété de la création de Dieu et elle subsiste en raison de la loi divine qui veut que chaque créature se reproduise selon sa propre espèce. — Gen. 1:20-28; voir I Corinthiens 15:39.
LA NATURE DIVINE
En outre, les créatures spirituelles de Dieu qui vivent dans les cieux ont aussi une nature différente. L’apôtre Pierre explique à ses compagnons chrétiens, les frères spirituels de Christ, qu’ils ont reçu ‘les précieuses et très grandes promesses, pour que par celles-ci ils aient part à la nature [phuséôs] divine’. (II Pierre 1:4.) Il fait ici allusion à la vie céleste, comme cela ressort de sa première lettre où il dit: ‘Dieu nous a donné une nouvelle naissance [anagénnêsas
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